121 - Discuter

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Tamara regarda François en train de se déshabiller. Elle prit son courage à deux mains pour tenir la promesse qu'elle avait faite à son fils :

—  Peut-on discuter de la demande de Julien pour le cyclomoteur ? demanda-t-elle.

— Cela ne me parait pas raisonnable, évacua-t-il la question, la tête dans le t-shirt qu'il était en train d'enlever.

— Pourquoi ? insista Tamara. Il a l'âge requis, nous sommes excentrés par rapport à Lyon, cela ne me parait pas déraisonnable, au contraire.

— Il y a beaucoup d'accidents impliquant des motos et des cyclomoteurs, opposa François en s'asseyant sur le lit pour retirer ses chaussettes.

— Ce n'est pas plus dangereux que le vélo, argumenta-t-elle.

— Tu n'es pas très objective quand il s'agit de deux-roues.

— Tu veux dire que tu penses que parce que j'aime la moto, je suis incapable de prendre en compte la sécurité de mon fils ? demanda Tamara d'une voix blessée.

François se figea.

— Euh... Non, non, bien sûr, assura-t-il manifestement embarrassé. Je suis désolé. Tu... tu aurais voulu que je dise oui ?

— Au moins, en discuter, plaida-t-elle. Je connais les risques, sans doute mieux que toi.

— Je... oui, sans doute. Je suis vraiment désolé.

Il posa ses chaussettes qu'ils tenait toujours à la main et par sa posture, montra qu'il était prêt à l'écouter.

— Pourquoi penses-tu que ce n'est pas bien ? commença-t-elle.

— Je le trouve encore un peu trop immature pour le lâcher sur la route, expliqua-t-il.

— Il le restera encore longtemps si on ne lui apprend pas à se prendre en charge, fit remarquer Tamara. Et puis, tu le sous-estimes. Je l'ai vu à notre stage de varappe. Il sait mesurer les risques et suivre les consignes de sécurité, même quand elles sont contraignantes. Tu penses bien que je n'ai pas l'intention de le laisser conduire sans vérifier qu'il maîtrise correctement son véhicule et qu'il a une attitude responsable.

— Tu prendrais sa formation en main ? se fit confirmer François.

— Ça, au moins, je peux le faire correctement, assura-t-elle.

François se leva et l'attira contre lui :

— Il y a plein de choses que tu peux faire correctement, la rassura-t-il. Je reconnais que j'aurais dû en parler avec toi avant de répondre à Julien. Je n'ai pas l'habitude, pardon. Tu as bien fait d'insister.

— Je ne l'aurais pas fait si Julien ne m'avait pas fait réaliser que j'avais le droit de donner mon avis, avoua Tamara. Je ne sais pas trop ce que j'ai le droit de dire ou non.

— Mais tu peux tout dire ! s'exclama François. Tu es sa mère.

Tamara sourit, heureuse de l'entendre réaffirmer ce que son fils lui avait dit également.

— Tu accepterais que je prenne des décisions pour lui sans m'en référer à toi ? douta-t-elle cependant.

— Pour les autorisations sans conséquences, oui, confirma-t-il. Pour le reste, on doit en discuter et faire attention à ne pas nous faire manipuler par Julien.

—Tu crois qu'il m'a manipulée ? s'effraya-t-elle.

—Il a manifestement compris qu'il avait une chance d'obtenir ce qu'il voulait avec toi, analysa François. Mais comme j'aurais dû te demander ton avis avant et que je l'aurais sans doute pris en compte, il n'y a pas de mal. On va lui laisser ce point et apprendre à mieux nous coordonner pour la prochaine fois.


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