122 -Formation

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng


Si Julien se réjouit d'avoir l'autorisation de principe de ses parents pour avoir un deux-roues, il déchanta un peu quand sa mère lui énonça les conditions à remplir avant que le projet ne se concrétise. Il devait prendre les leçons de conduite prévues par la loi, puis s'entraîner en circuit avec Tamara pour éprouver ses réactions face au danger et aiguiser ses réflexes. Il faudrait évidemment s'équiper et promettre de ne jamais prendre un passager sans casque et sans veste.

— C'est à toi de nous prouver que tu es assez mature pour conduire, insista son père. Et notre autorisation ne tiendra que tant que nous sentons que tu es raisonnable. N'oublie pas que j'ai eu ton âge et que j'ai une bonne idée des stupidités qu'on est capable de faire.

— Il ne t'est rien arrivé, remarqua Julien.

— Les conditions de circulation étaient plus faciles, et ne crois pas que les accidents cela n'arrive qu'aux autres.

Julien avait compris qu'il n'aurait pas son véhicule avant la rentrée. Il avait commencé par protester et tenté de raccourcir le délai, mais finalement, il se rendit compte que cette préparation lui faisait partager avec sa mère une autre activité dans laquelle son père intervenait peu et il apprécia ces moments privilégiés. Sa mère lui fit réviser le code qu'il avait appris quand il avait passé son ASSR au collège et commença à lui donner des explications sur la conduite en l'emmenant sur sa propre moto comme passager. Elle lui apprit aussi comment marchait un moteur et lui montra les actes d'entretien courants. Ils se mirent ensemble à la recherche d'un cyclomoteur d'occasion en bon état.

François, après avoir assisté à l'une de leurs conversations, commenta quand il se retrouva en tête à tête avec Tamara :

— Ça fout les jetons de t'entendre expliquer comment on se plante si on rate une manœuvre. J'ai eu l'impression que tu essayais de le dégoûter. Moi, ça me donne encore moins envie de le voir sur un deux-roues.

— C'est exprès : tant qu'il aura peur et maintiendra son attention, il minimisera les risques qu'il prendra. C'est quand on croit qu'on maîtrise tout qu'on fait des bêtises. Je sais que tu n'as pas envie qu'il conduise, mais, tel qu'il était parti, il était prêt à monter derrière un copain sans protection. Maintenant, il comprend mieux pourquoi c'est indispensable.

— C'est possible, admit François. À son âge, j'étais plus casse-cou qu'aujourd'hui, mais tu m'aurais passé l'envie de rouler.

— Être conscient des dangers et contrôler la situation pour les écarter, c'est ça qui fait l'intérêt de manœuvre, expliqua Tamara.

François resta songeur :

— Il faut croire que c'est bien ton fils !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro