156 - Traumatisme

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— Tu pensais que j'allais lui jeter un mauvais sort ? grogna Cosima qui ne prenait pas très bien d'avoir été mise à l'écart de la grossesse de sa sœur durant quatre mois.

— Avec toi, on ne sait jamais, plaisanta Tamara pour alléger la tension.

— Sérieusement, Tam, tu avais peur que je te fasse avorter de force, ou quoi ?

— Je savais que tu n'approuverais pas, tenta d'expliquer la future mère.

— Et après ? Tu ne m'as jamais écoutée quand il était question de cet imbécile !

— Et j'ai bien fait. Il me rend très heureuse, se défendit Tamara.

— Qu'il t'ait encore fait un gosse, aussi ? douta Cosima, qui était toujours très intuitive quand il s'agissait des sentiments de sa sœur.

— C'est assez déstabilisant, avoua Tamara qui préférait dire la vérité pour éviter que Cosima ne veuille trop creuser. Ça fait remonter pas mal de mauvais souvenirs de ma première grossesse, et au début j'avais du mal à me faire à l'idée que je portais un enfant que j'allais pouvoir élever normalement.

En discutant avec sa thérapeute, elle avait compris qu'elle était tellement traumatisée par ce qui lui était arrivé pendant qu'elle attendait Julien que, pour se protéger, elle occultait cette nouvelle grossesse. Le déni était moins marqué que lorsqu'elle était en prison, mais le principe était le même.

Avec la psychologue, elle avait listé toutes les raisons pour lesquelles la situation précédente ne pourrait pas se reproduire : son couple allait bien et, même si leur relation se dégradait, elle pourrait continuer à voir Julien et ne se laisserait pas, cette fois, déposséder de son bébé sans se battre. Après cet exercice, elle avait senti une angoisse dont elle n'avait pas conscience s'estomper et un poids énorme quitter ses épaules. Cela lui avait permis de faire de grands progrès : elle avait réussi à se projeter dans l'avenir et s'imaginer avec son bébé dans les bras.

Elle savait qu'elle avait encore du chemin à faire pour se sentir totalement à l'aise avec cette nouvelle vie qu'elle allait donner, mais elle avait désormais confiance en l'avenir et ne doutait plus d'avoir fait le bon choix.

— Si l'autre abruti t'empêche de l'élever à ta manière, je te jure que je fais de sa vie un enfer, promit Cosima.

Tamara analysa cette déclaration comme une forme d'approbation.


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