François avança dans le salon, le regard toujours rivé sur Nathan qui le fixait comme hypnotisé. Sans le quitter des yeux, le policier récupéra une chaise et s'assit face à l'ami d'enfance de son fils.
— Tu sais où est Julien.
Ce n'était pas une question.
— Et tu penses être un bon copain en ne nous disant pas où, continua-t-il sur un ton factuel.
Nathan hocha nerveusement la tête, peu rassuré par la compréhension que François avait de son silence.
— Mais tu ne lui rends pas service, insinua François. Peut-être qu'il a des ennuis, maintenant, et nous ne pouvons pas lui venir en aide.
— Il n'y a aucune raison qu'il ait des problèmes, contra Nathan.
— Tu sais exactement où il est ? Dans quelle rue ? Avec qui ?
Le regard de Nathan avait vacillé quand François avait parlé du lieu, mais se fit plus assuré quand il fut question de la personne.
— D'accord, tu ne sais pas où, mais avec tu sais qui. Tu connais cette personne ? Tu la connais bien ?
Le jeune homme détourna les yeux.
— Pas tant que ça, il me semble. Tu es sûr que tu rends service à ton ami en nous cachant avec qui il est ?
Nathan essuya nerveusement ses paumes contre son pantalon.
— Qu'il t'ait demandé de mentir ne t'inquiète pas ? S'il ne veut pas que je sois au courant, c'est que je ne serais pas d'accord. Et j'ai peut-être de bonnes raisons de l'être. Est-ce qu'on a l'habitude de vous interdire des choses pour le plaisir ?
Nathan fixait maintenant ses genoux.
— S'il lui arrive quelque chose, tu réalises que tu en seras responsable ? insista François en se penchant vers l'adolescent.
— Écoutez... commença madame Pellot.
— Nous devons savoir, coupa la mère de François en s'interposant.
— De toute manière, je le saurais. Alors, je déclenche le plan anti-fugues d'un mineur pour qu'on me le ramène de force ou bien tu nous dis comment le joindre pour qu'on règle ça tranquillement ?
La menace fit son effet. Nathan avoua enfin :
— Il a dit... Il voulait... Il est allé voir sa mère.
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