— Maman, ma grand-mère demande si elle peut venir aussi.

— Quoi ? s'étouffa Tamara.

— Je crois qu'elle a très envie de faire ta connaissance. Elle dit que c'est l'occasion.

— Je... euh..., paniqua-t-elle.

Elle avait une très haute opinion de la grand-mère de son fils, autant par ce que lui en avait dit François quand ils étaient ensemble, que par les récits de Julien. L'idée de la rencontrer lui faisait peur.

— Elle m'a dit qu'elle rentrerait par le dernier train du soir le samedi, pour ne pas déranger, précisa-t-il.

Tamara reprit ses esprits. Julien avait l'air d'y tenir et puis un refus pourrait être mal compris et lui être préjudiciable.

— Non, enfin, je veux dire, elle peut venir et, si elle le souhaite, elle peut rester avec toi jusqu'au dimanche si ça lui dit. Je vous mettrai tous les deux dans la chambre et je dormirai dans le salon.

— Ça ne t'ennuie pas ? s'inquiéta Julien.

— Si ça te fait plaisir, j'en serai contente, assura-t-elle sans mentir. Et puis, moi aussi j'aimerais faire sa connaissance. Je vous attends tous les deux.

— Ah, c'est super ! Je te laisse, on m'appelle pour dîner !

Ce n'est qu'après avoir raccroché que Tamara se rappela que Cosima devait passer la soirée avec eux. Elle en avait parlé deux jours auparavant avec Julien et ne pouvait plus la décommander sans que cela paraisse louche.

Elle se sentit affreusement nerveuse tout à coup.