51 - Deuil

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Annie profita de ce que Julien était parti chez Nathan pour approcher son fils. Compte tenu de son humeur des derniers jours, elle savait que ce ne serait pas une partie de plaisir, mais il fallait bien débloquer la situation et sa conversation avec son petit-fils l'avait fait réfléchir.

Elle s'assit près de François qui s'était posé devant la télévision en rentrant du travail. Elle n'attendit pas longtemps avant qu'il ne la regarde et baisse le son.

— Je vais encore me faire engueuler, commença-t-il d'un ton moins agacé qu'elle aurait pu le craindre.

Elle lui sourit :

— Nous avons notre lot de défis, ces derniers mois.

— Ce môme va me rendre dingue. Ne me dis pas qu'on a de la chance d'avoir réussi à repousser ça de quinze ans, je le sais.

Elle profita de cette constatation pleine de bon sens pour asséner :

— Il a besoin de passer du temps avec elle. Et nous n'avons aucune raison de nous y opposer, elle se conduit bien avec lui.

— Je sais, soupira-t-il. Je suis même conscient que la situation pourrait être pire, tu vois.

— Il a vraiment très envie d'avoir une semaine de vacances avec elle, ce qui en soi est légitime, commença-t-elle à exposer. Je l'ai eue au téléphone. Elle m'a expliqué que, pour les dates, son patron ne lui a pas demandé son avis parce qu'elle n'est pas supposée avoir d'enfant. Elle a tenté de voir avec ses collègues pour échanger les semaines, mais ils ont tous déjà pris leurs dispositions. Pour les garages, l'été est une grosse saison avec le passage des vacanciers qui demandent des réparations rapides. Les congés sont contingentés. Elle a quand même proposé de se débrouiller, mais j'ai bien peur qu'elle prenne le risque de perdre son boulot. Si cela lui fait avoir des ennuis, Julien va nous en vouloir.

— Il y a les vacances suivantes, offrit François après avoir pris la mesure du problème. Les deux semaines si elle veut.

— La Toussaint, dans cinq mois ? C'est une éternité, pour Julien. Il ira sûrement la voir, mais ce n'est pas une réponse à sa demande.

— Et seconde ou troisième semaine de juillet, ça passerait mieux ? tenta François.

— Julien devra renoncer à sa rando en montagne. C'est cruel de le faire choisir, lui fit-elle remarquer. De toute manière, ce n'est pas les semaines qu'on lui a proposées.

— Il reste quoi, alors ?

— À part faire le deuil de notre seconde semaine de vacances à la mer, je ne vois pas trop.



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