52 - Lien

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François soupira avec exaspération et lâcha :

— Julien partira avec elle, alors.

— À moins que tu préfères qu'elle vous rejoigne, répondit sa mère.

— T'es pas sérieuse, là ! s'offusqua-t-il.

— Non, sourit-elle. Je ne sais pas comment Julien a pu penser que c'était possible. Cela dit... As-tu l'intention de prendre contact avec Tamara, pour parler de Julien par exemple ?

— Non ! répliqua-t-il d'un ton tranchant.

François n'avait même pas réfléchi à la réponse. Depuis quinze ans il l'avait exclue de sa vie et de ses pensées. Il ne pouvait plus revenir en arrière en ce qui concernait son fils, mais il voulait se tenir éloigné de cette femme autant que possible.

— Je comprends ta position, mais fais quand même attention, François. Tu sais comment sont les enfants. Ils savent profiter du manque de communication entre leurs parents. Il va bien falloir de temps en temps accorder vos violons.

— Elle n'a rien à décider, trancha-t-il. C'est toujours moi qui élève Julien. Elle peut dire ce qu'elle veut, c'est moi qui aurai le dernier mot.

— Vis-à-vis d'elle, peut-être. Mais Julien ne va pas le voir ainsi. Il va sûrement falloir, à un moment ou à un autre, remettre les pendules à l'heure. Si vous avez un discours commun, cela sera mieux pris en compte.

Il lui lança un regard noir. Il savait qu'Annie avait raison. S'il avait tout fait pour reculer l'instant où son fils entrerait en contact avec celle qui était malheureusement sa mère, c'était précisément pour ne pas se retrouver dans cette situation.

— En cas de besoin, tu pourras voir ça avec elle, tenta-t-il.

— Je peux le faire, mais je doute qu'il soit possible que je fasse indéfiniment le lien entre vous, répliqua-t-elle d'un ton désolé. C'est votre enfant à tous les deux, je ne suis que la grand-mère.

François ravala ses protestations. Le fait qu'il n'avait pas souhaité avoir un enfant avec Tamara — du moins pas après avoir appris qui elle était réellement — n'entrait pas en ligne de compte, il le savait bien. Il comprenait aussi qu'Annie n'y mettait pas de la mauvaise volonté. Elle le mettait en garde sur la manière dont Julien vivait cette situation. François commençait à admettre qu'il ne pourrait pas éternellement éviter de parler à la mère de son fils.

— Bon, revenons à nos vacances, préféra-t-il éluder. On lui envoie Julien et on termine le séjour tous les deux ?

— Oui, je pense que c'est la meilleure solution.

— D'accord, on voit ça demain avec lui, conclut François. J'espère qu'après ça, on aura enfin un peu de paix.

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