Rituel

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Et je sais que tu utiliseras ton grand pouvoir avec force et sagesse. Car le jour où ma vie s'achèvera, toi, Pheles, tu seras Roi.

Loki

______________

- Laisse moi venir !

Shirô sangla la cage thoracique de loup gris qui faisait office de plastron à son armure, ne faisant pas attention aux paroles de Yumi. Il continua de fouiller dans ses malles, en ressortant un bassin humain, qu'il fixa à son vieil hakama rappiécé par des cordelettes.

- Grimm !

Il soupira. Toute la horde était au courant qu'une femme s'était invitée dans les troupes. La ramener lors d'un rituel ne ferait qu'attiser les hommes. Il ne tenait pas à cela, même si les démons sont soumis à un pacte, des écarts restaient tout à fait prévisibles.

- Tu es trop blessée pour pouvoir te déplacer sans encombre. Je ne veux pas d'une pierre à traîner derrière moi.

Elle se rapprocha du monstre, lui saisit sauvagement l'épaule pour le mettre face à elle. Marche-brume posa deux doigts sur la poitrine du démon, planta ses yeux verts dans ses orbites vides.

- Bróðir minn ?

Shirô soupira. Il posa à son tour deux doigts sur le cœur de la jeune femme, avant de parler d'une voix lasse.

- Bræður minn. Tu resteras à mes côtés tout le long du rituel. Et si jamais je suis appelé au combat, tu resteras auprès de Wendigo, d'Eclipse, ou de Pheles. Je te donnerai un masque d'apprenti, Loki te fera tes Mahrastrið. Si tu es des nôtres, alors plies-toi à nos coutumes.

- Qui est Loki?

- Ragnar sur Terre. Le Grand Wendigo. Notre maître, celui qui teinte Styx de rouge, qui voit Grimm faucher les âmes sur les champs de bataille, entend Drann pleurer quand la neige tombe.

Yumi de répondit rien. Elle s'imaginait un être presque divin, sans défaut, un guide spirituel digne de ce poste - même si ce n'était pas tout à fait le cas... - .

- Couvre toi, je t'amène à Loki. Continue Shirô.

La jeune fille s'exécute et s'enroule dans une cape de peau de loup. L'hiver est froid en Akumarmorique, encore plus sur les plateaux de Nicolaï.

Ils sortirent de la tente du monstre, slalomant entre les carcasses, les déchets, les hommes, les animaux.... Les murmures fusaient au passage de Marche-brume, les regards se braquaient sur sa silhouette, plus fine, plus petite et plus droite que celle des guerriers de la horde.

Yumi n'était jamais sortie de la tente de Grimm auparavant. Elle posait son regard partout où elle le pouvait, à la fois impressionnée de se retrouver dans un pareil endroit et peu rassurée, repérant les lieux, traçant une carte mentale du campement.

Ils arrivèrent devant une tente plus grande que les autres, surmontée d'un crâne chimérique aux cornes d'une envergure monstrueuse. Le cheval de Pheles mâchonnait tranquillement son foin, tenant compagnie à la monture de Wendigo. La jeune femme lança un regard interrogateur à son guide, qui ne fit même pas mine de l'avoir remarqué.

- Loki ?

Il laissa passer quelques instants avant de poursuivre.

- Remets ton masque, je t'ai amené une invitée.

Il tira les tentures, invitant Yumi à passer devant elle. Celle-ci passa avec hésitation, suivie de Shirô.

Wendigo est là. Il est grand, bien trop maigre pour sa taille, croulant sous des peaux épaisses, portant un crâne de bouc des steppes aux cornes bien trop grandes et encombrantes pour pouvoir se mouvoir facilement. Il porte un collier de crânes humains autour du cou, un grand arc en bois de centaure dans son dos.

- Ah, elle est remise ?

Sa voix est rauque et grave, intimidante et à la foi chaleureuse.

- Pas tout à fait.

- Quel est ton nom, jeune fille ? Demande le chaman en se rapprochant un peu.

- Yumi Marche-brume. Comment dois-je appeler le monstre et l'homme?

Il ricana. La fille était futée, mais pas encore assez pour l'impressionner. Il est vrai que lorsqu'on demande son nom à un guerrier de la horde, on le fait comme cela. Mais avec Wendigo.....

- Intéressante Shirô, intéressante. Lance - il. Il gratta son bouc. Tu apprends vite humaine. Si je devais te répondre comme le font mes hommes, je te répondrai; Le monstre se nomme Fiadhúlr, l'homme se nomme Loki. Le démon se fait appeler Styx. Mais je ne suis pas un guerrier comme les autres, je suis Ragnar sur Terre.

- Alors comment dois-je saluer Grand Wendigo ?

" C'est déjà mieux " Pense Loki. Il pose deux doigts sur la poitrine de Yumi.

- Bræður minn ?

Elle l'imite, pose deux doigts sur son poitrail décharné.

- Bróðir minn.

- An mbeidh tú a bheith ar feadh tamaill dheisceabail an deirfiúr go bhfuil plieras Ragnar tú go dtí ár ndlíthe ar feadh tamaill?

( Seras-tu pour un temps la sœur des disciples de Ragnar, te plieras-tu à nos lois pour un temps?)

Elle s'agenouille avec quelques difficultés - ses blessures la font souffrir - pose son front contre le dos de la main osseuse et griffue qu'il lui tend.

- Ya.

( Oui )

Kurô rentre à ce moment là dans la tente de son maître. Telle fut sa surprise quand il s'aperçut que la jeune femme que son frère avait blessé saluait Loki selon les rites.

Wendigo lui fait signe de se rapprocher. Il vient se planter à ses côtés, croise les bras sur son poitrail.

- Shirô, pourquoi me l'as tu amenée ?

- Elle veut assister au rituel de ce soir. Il lui faut des Mahrastrið.

- Donne moi une bonne raison de la laisser participer.

- Je suis ton disciple, le sang du sang de ton successeur, le vainqueur du massacre des plaines de Nicolaï, Mephisto Grimm, celui qui déchire les Cieux. Grand Wendigo peut au moins m'accorder cette faveur.

Loki soupire, opine de la tête. Il s'en vas chercher ses pots de pigments entassés dans une malle, ordonne à Shirô de se retirer. La coutume veut que le moins de personnes possibles, hormis les chamans voient les Mahrastrið.

Kurô ne dit pas un mot. Il s'accroupit dans un coin de la tente, saisit deux bandes de cuir épais, s'adonna à percer des trous au travers, confectionnant de nouveaux brassards. Il en profita pour détailler la jeune " femme" du regard, alors qu'elle se fait peindre, bien caché derrière son masque.

Sa peau est blanche - trop blanche pour traduire une bonne santé - elle paraît jeune, mais son regard et son intelligence traduisent trop de vécu. D'ailleurs, ses yeux sont rouges? Non, ils sont verts. Étrange. Et son sourire? Elle ferme la bouche quand elle sourit? Bonne question.

Ses ongles sont rongés, sales. Anxieuse de nature, du genre hyperactive. Elle n'est pas propre d'ailleurs. Des marques de boue et de sueur balafrent sa peau en plus de quelques cicatrices fines éparpillées sur tout son corps. Des griffures? Oui. Sans aucun doute. Elle n'a pas l'air nerveuse, - étrange aussi - ne dégage pas de chaleur corporelle comme un humain normal.

- Ta marque, c'est celle de Spirit Lord?

Elle tourne la tête vers lui, lève les yeux au ciel avant de lui répondre oui.

" Elle ferme la bouche"

Elle ment. Pas sur sa marque, sur autre chose. Ça a un rapport avec ses ongles? Évidemment. Il jette un regard sur ses plaies. Pas d'aggravation des blessures, pas d'écoulement. Elles sont même refermées. Elle n'a pas l'air de trop souffrir. Les blessures qu'inflige son frère ne sont ni indolores, ni superficielles, ni stériles. C'est à cause des médicaments? Non. C'est à cause de la biologie de son corps.

Il se régénère vite, bien trop vite pour une humaine affaiblie depuis plus d'une semaine dans une cage. Elle aurait dû être en état de choc, mais ne montre pas de signe particulier de panique. Elle a forcément connu pire, Yumi est forcément plus vieille biologiquement que ne le laisse croire son apparence. Son teint est pâle, maladif.

Tout porte à croire, d'après son analyse, que cette femme n'en est pas une, mais plutôt une paranormale.

________________________

Les tentes avaient été déplacées du centre du campement pour l'occasion. Une grande place ou brûlait un gros brasier remplaçait maintenant les sillons de boue, de sang et d'ordures.

Quasiment toute la horde fêtait la victoire de Mephisto Grimm. Les monstres avaient commencé à battre la mesure d'une étrange mélodie avec leurs tambours de guerre, marmonnant des plaintes mélodieuses et torturées.

Près du brasier s'affairaient un petit groupe de disciples encore jeunes pour faire cuire des monceaux de bidoche sur le feu ardent. Les petits ne portaient pas encore le masque traditionnel masquant tout leur visage, mais seulement la boîte crânienne d'un bouc, d'un loup, d'un cerf.... sur le front.

Yumi, une fois prête pour pouvoir se montrer selon les coutumes, suivait Pheles. Grimm était déjà présent depuis le début du rituel, en étant la principale attraction. On le voyait assis auprès de ses hommes, écoutant distraitement leurs récits. Ils s'approchèrent de la furie.

- Dewin Pheles ! Maître Kurô !!

La bande de gamins fonça vers le jeune homme, le sourire aux lèvres et le regard plein d'admiration.

Le voir soulever ces petits démons d'une main, comme s'ils étaient des sacs de plumes, et les écouter d'une oreille attentive surpris Yumi. Jamais elle n'aurait pensé que ces monstres aient une quelconque attention pour des petits d'hommes. Et le pire, c'est que les enfants l'appelaient par son prénom!

Il répondit au regard surpris de Marche-brume.

- Je m'occupe de l'entraînement des petits avec mon maître, Wendigo. Je suis pour ainsi dire .... Leur grand frère. Allez, vas rejoindre Grimm, il t'attend.

Yumi repartit d'un pas décidé vers la furie noire. Elle se planta devant l'assemblée de guerriers louchant sur la créature qui se tenait devant eux.

Loki l'avait vêtue de peau d'élan, de protections de cornes de cerf et d'un crâne de caenarius. Le tout lui donnait des allures de guerrière barbare, sans compter que ses Mahrastrið mettent en valeur les traits de son visage et l'éclat de ses yeux.

- Je peux ? Demande elle en désignant du menton une place libre.

L'autre se pousse, écarte des bras deux-trois démons un peu lents.

Elle s'assied près de Shirô, encore plus effrayant qu'à son arrivée. Avec les ombres du brasier, les cavités du crâne qui le masque, des os qui le protègent prennent des allures monstrueuses. Kurô s'approcha de son frère, lui tendit une copieuse pièce de viande. L'autre l'accepta volontiers et mordit dedans.

Le son d'une corne de brume déchira la scène.

D'un coup, tous ceux qui s'affairaient près du brasier s'écartèrent pour laisser un grand espace vide. Les gamins qui s'occupaient du feu allèrent se réfugier dans les pattes de leur maître respectif. Il régnait à présent un grand silence. Il fut rompu par un démon plus âgé que la moyenne, la courbure de sa colonne trahissant les années.

Le monstre portait un crâne de loup, ses cheveux blancs tressés coulaient abondamment sur ses épaules. Il sortit les deux bras de sa cape de fourrure, et s'adressa à l'assemblée, d'une voix puissante et rauque.

- Mes frères! Nous sommes réunis ici ce soir pour célébrer la victoire de celui qui déchire le Ciel ! Grimm le Faucheur !

Un frisson du brasier gronde. Un long silence pèse sur la scène. Finalement, une ombre se lève de l'autre côté du brasier. Wendigo s'approche du vieux Mahra, lui claque légèrement l'épaule et reprends le discours du vieux démon.

- Commencez !

Quelques minutes passèrent sans que personne ne réagisse. Mais il régnait dans le camp une excitation palpable, qui fut levée sans tarder.

Kurô se lève, se place devant son frère. Il dégaine Sameînalandið et plaque sa lame nervurée de bleu contre la gorge de son cadet. Son regard brûle derrière les orbites vides de son masque. Shirô laisse tomber ses occupations et se lève à son tour, dégainant cyniquement son propre sabre.

Aogreinnahiminnin rugit en sortant de son fourreau. La furie noire qui lui a dévoré le cœur trépigne déjà d'impatience à l'idée de combattre un adversaire à sa taille. Il plaque à son tour la pointe du sabre contre le cœur de son jumeau.

Suite à ce geste, un rugissement du tonnerre gronde autour d'eux, poussé par la horde au complet. Grimm relève le défi.

Une voix grave arriva dans le dos de Yumi. Elle se retourna, surprise.

- Lequel gagnera ?

- Pardon ? Pourquoi se battent-ils ? Ils ne semblent pas se haïr...

Le démon qui lui parle porte un crâne de sombral sur la tête et une cape en peau de yach.

- Oh, pardon jeune file. Je ne suis pas présenté. Continue le démon. Bahnn. Mais toi, appelle moi Éclipse. Premier Dewin du Conseil, Varlórd de la horde, frère de Loki.

Il tend une main tatouée de signes runiques et de pentacles vers la jeune femme. Elle avance son poing pour la serrer, retient finalement son geste.

- Dois-je te croire sur parole, Varlórd?

- Tu n'as que mes mots pour te guider Marche-brume.

Yumi fut surprise que le démon connaisse son nom. Elle décida de ne pas s'étendre sur le sujet, et passa à un autre point de la conversation.

- Grimm l'emporte.

Éclipse leva les yeux au ciel. Il est vrai que Grimm est le digne successeur des meilleurs Varlórds de la horde, mais il en vas de même pour son frère.

- Vois-tu ma sœur, j'en aurai dit autant que toi quelques cycles lunaires plus tôt. Mais l'aîné se défend à présent tout aussi bien que son cadet. Les sangs jumeaux sont les meilleures lames des Faucheurs d'Akumarmorique. Leurs forces s'équilibrent.

- Que viens-tu de dire ?

- Comment ?

- Pheles, est le frère de Grimm....

- N'est-ce pas évident ?

Elle ne rajouta rien de plus. Les deux frères se toisaient du regard. L'adrénaline monte dans leurs corps, les monstres qui leur dévorent le cœur depuis leur enfance piaffent d'excitation. Enfin, un combat.

- Enfin.... je ne comprends pas....

- Que ne comprends-tu pas ?

Loki viens s'asseoir en tailleurs entre elle et Bahnn. Le brun lui pose doucement la main sur les flancs, mais celui-ci le repousse discrètement. Les Dewins pourraient tout découvrir.

- Quelle est la raison de ce combat ? Pourquoi se défier sans raison ?

Le son d'une corne de brume étouffe les derniers mots de la jeune femme. L'affrontement commence. Les jumeaux restent quelques instants immobiles, avant de disparaître dans un éclair. Ils réapparaissent un peu plus loin, parant chacun les coups de l'autre à un rythme monstrueux.

Loki les regarde faire. Ils sont de force égale. Il finit par répondre à Yumi.

- Pourquoi nous nous battons? Nous n'avons rien à protéger, ni famille, ni femmes, ni enfants. La réponse me paraît simple mais tellement compliquée à te donner, humaine. Toi qui n'a pas la même notion d'honneur que la notre...

Éclipse vient en secours de la réponse creuse du Dewin.

- Nous défions nos frères par affection, par respect. As-tu déjà aimé? C'est un acte courageux de révéler son attirance à une autre personne. L'honneur vient à celui qui accepte le défi. Cela est comparable à ce rituel qui se déroule là, sous ces yeux verts. En suivant la raison, le monde devient fou.

Un rugissement déchire la scène. Tous les regards se braquent sur le combat.

- Pour nous, ce combat est une preuve d'affection, une déclaration d'amour. Termine-il.

Himininn et Landið prennent le dessus. Les jumeaux ne sont plus que feu et enfers. Shirô repousse un coup puissant de sabre, renvoie son frère dans le brasier. L'ombre qui s'approche de Pheles est écrasante. Mais quand on possède le sang d'un monstre, l'ombre qui se dresse devant vous n'est que celle d'un corbeau.

- Sameinn ná.... Landið!

Et pour combattre l'ombre d'un mauvais présage, il faut savoir le capturer.

À la suite de ces paroles, la lame bleutée de la furie blanche se mit à suinter une aura blanc sale, avant de se scinder en deux. Le fragment de lui enfermé sans son arme s'active, laissant place à Landið. Le monstre hurle de satisfaction en se libérant de l'emprise de son hôte.

Des cornes démesurément longues et imposantes alourdissent sa tête, des griffes laissent place à ses doigts, une fourrure laiteuse envahit une partie de sa peau. Ses sens sont démultipliés. La furie blanche est prête à attaquer.

Il se jette sur son frère comme un chien et continue à se battre, parant les coups à mains nues et les donnant de ses crocs, de ses griffes et de son sabre.

- Il vas le tuer! S'égorge la jeune fille.

Loki pose une main nerveuse et griffue sur son épaule. Elle n'est pas prête pour supporter la vue d'un combat de démons. La violence est telle qu'il n'est pas rare de voir des combattants mourir ou se faire gravement blesser. Mais l'honneur mène les hommes de la horde. Ils mourraient pour leurs convictions, pour Wendigo, pour leur honneur. Et jamais un guerrier fier ne perd un combat. Il choisit la mort.

- Tu ne peux pas encore mesurer la grandeur de leur puissance. À ce stade du combat, tu contemples deux louveteaux se chamaillant pour un bout de barbaque.

Loki lut dans son regard la stupéfaction. Les jumeaux possèdent un potentiel inouï. Lui même ne saurai dire jusqu'où leurs capacités pourraient aller.

Un grognement hargneux attire son regard vers le combat. Les deux frères son face à face, s'attaquant à coups de griffe et de dents. Ils n'utilisent encore pas leur magie. Le Galdr. C'est comme cela qu'ils appellent dans la horde le "pouvoir magique", le "shiki". Ils pourraient à eux seul raser une ville en utilisant ce Galdr

Mais Kurô renverse son adversaire à terre, plaque la lame de Sameinnalandið sur la gorge de son frère. Le combat se termine. Un silence de mort s'abat sur la scène. Aucun guerrier ne semble vouloir célébrer la victoire de Pheles. Les monstres ont senti quelque chose.

Shirô se redresse d'un coup, désarmé le sang de son sang et le fait tomber au sol, à sa place, dans un nuage de poussière. Il le toise d'un air suffisant, arrogant, un sourire carnassier fendant son visage. La lame d' Aaogreinnahiminnin vient presser le cou de la furie blanche. 

Ils restent comme cela quelques secondes, les centaines d'yeux de la horde rivés sur le spectacle. "Pourquoi il ne le tue pas"?! Semblent dire ces regards. Même Loki et Bahnn le regarde d'un air interdit.

Finalement, il retire son arme, tends une main vers son frère pour l'aider à se relever. Celui-ci accepte. Les jumeaux, dans un accord mental, lèvent tous deux le bras en signe de victoire commune.

La horde toute entière pousse un rugissement du tonnerre, à faire exploser les tympans. Il n'y a pas de  vainqueur ni de véritable perdant ce soir, entre les sangs jumeaux.

- C'est comme ça que naissent les légendes. Grogne Loki dans son bouc.

À la suite de ces mots, Bahnn se relève et vient féliciter les deux frères. Yumi est sciée sur place, ne sait plus quoi dire ou penser.

Alors que l'aîné vient se rasseoir auprès du Dewin, la mine fatiguée par les efforts qu'il vient de fournir, celui-ci pense en lui même à quel point le monstre qui se tient près de lui peut être dangereux. Il fut coupé dans ses pensées par Hræsvart fiché sous sa gorge. La lance de Bahnn s'enfonce un peu plus dans sa chair, son regard bleu transperce son oeil rouge.

Il se lève.

Sa main saisit Fiadhúlracuimilt, encoche une flèche. Une nouvelle danse commence.

Reapers , partie 5 - Rituel - fin. À suivre...

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