Dixième année, dixième nuit

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                           Hey ! Voici une petite histoire sur Aiolia x Shura... parce que j'aime ce couple  :3 ! J'espere qu'il vous plaira !

Dixième année, dixieme nuit

Le regard plongé dans les yeux bleu ciel d'Aiolia, Shura déglutit. Il ne pouvait détacher son regard de ce jeune homme aux traits tortueusement similaire à ceux de son grand frère, son grand frère dont il l'avait lui-même privé la nuit sombre qui avait boulversé à jamais son existence. Le capricorne détourna son attention sur ses mains, se souvenant du sang impur qui les avait souillé 10 ans plus tôt, s'échappant de la chair écarlate d'un homme autrefois respecté et apprécié de tous. Aioros. Cet homme qui s'était détourné de ses fonctions de chevalier pour attenter a la vie de la déesse qu'il était censé proteger, cet homme qui avait abandonné son jeune frère, le soumettant à la honte éternelle de partager le sang d'un renega, ce lâche, ce menteur... ce traitre.

La voix d'Aiolia annonçant aux nouvelles recrues la fin de l'entrainement sortit le chevalier de ses pensées. Il se tenait en retrait, surplombant le collisé où il avait passé son après midi a observer douloureusement le frère d'Aioros. Il ne s'était pas préoccuper des minutes qui s'écoulaient inlassablement, et si on lui posait des questions il pourrait de toute façon répondre sans mal qu'il observait l'entraînement. Sans doute que passer ainsi son temps à tenter vainement de soulager sa conscience était une perte de temps mais peu l'importait. Aujourd'hui était un jour spécial. C'était l'anniversaire de la mort du traitre.

Le soleil commençait déjà a décliner, embrassant d'avantage la chevelure rebelle du lion lorsque celui-ci releva la tête vers Shura. Leurs regards se croisèrent, et ils se jugèrent un instant en silence. Le cœur rongé de remord d'avoir priver ce jeune homme de sa seule famille, le chevalier d'or du capricorne parcourait à nouveau le corps de celui-ci, admirant le sublime guerrier qu'était devenu l'enfant martyr du sanctuaire, prouvant sa valeur en faisant tout pour agir a l'encontre de son frère. Aiolia, lui était à la fois empli d'admiration et de haine envers le bourreau de son frère. D'admiration parce que Shura était un chevalier loyal et bon, qui avait exécuter dignement les ordres. De haine parce que depuis la mort du sagittaire, il se sentait seul, très seul. Mais non, ce n'étais pas vers le meurtrier qu'il devait diriger sa haine, mais envers celui qui l'avait trahit, qui avait trahit le sanctuaire, athéna, le pope, et qui avait fait de lui ''le frère du traitre ''. Il adressa un sourire rayonnant au capricorne, puis tourna les talons pour rejoindre son temple respectif, seul endroit il ne sentait pas les regards peser sur lui malgré tout les efforts qu'il avait fait pour montrer qu'il ne ressemblait en rien à ce renega de frère.

Shura, lui, resta un instant sans bouger, observant la silhouette musclée du lion s'éloigner. Il se remémora alors son sourire, son fameux sourire qui n'avais pas changé malgré les jugements, la solitude et la rancœur auquel Aiolia avait été confronté, et sentit la culpabilité le ronger en un instant. Pourquoi étais ce a lui, bourreau de son frère, que le jeune homme adressait ses sourires pourtant rares ? Shura sera le point de rage envers le salaud qui avait imposé cette peine auquel son jeune frère était soumis.

Pourquoi Aioros n'en était pas resté à son rôle de protecteur d'Athena ? Pourquoi avait t'il commis un tel crime, alors que tout le monde le prenait comme exemple ? Comment avais t'il pu faire une telle chose ? 

Il fit taire ses sombres pensées, et rejoignit à son tour sa maison. Il ne put s'empecher de noter un détail des plus perturbants sur lui lors de son ascension : Aiolia n'était pas dans son temple. Pourtant, il l'avait bien vu se diriger vers le sanctuaire, et entamer la montée vers le temple de Mü... Où pouvait t'il bien être ? Il ne tarda pas à avoir la réponse en arrivant à la maison du sagittaire. Le lion était assis sur les marches, le regard perdu dans le vide, ses yeux reflétants les premières étoiles à éclairer le ciel sombre. Il tourna brèvement la tête vers Shura lorsque celui-ci entra dans son champs de vision, le regardant monter les escaliers et lui passer à côté en l'ignorant les yeux baissés.

Oui, le capricorne n'avait pas osé affronter à nouveau le regard brulant du lion, et avait préféré passer sans un mot. Ils n'avaient rien à se dire de toute façon. Plus depuis le décès du traître. Pourtant, la voix d'Aiolia osa s'élever, allant à l'encontre de ce que la vie avait décidé pour eux, et faisant tressaillir Shura.

       « Ça va faire dix ans n'est ce pas ? »

Celui ci s'arrêta, mais ne répondit rien, la gorge trop nouée pour parler. Il sentit les alrmes lui monter aux yeux, sans trop savoir pourquoi. Il les sentit lui serrer le coeur, l'envahir de tristesse. Mais il n'en montra rien. Il ne devait pas le montrer.

Face à l'absence de réponse de son camarade, les yeux toujours plongés dans le vide, le lion reprit : 

       « Qu'il est mort. »

Ce fut les mots de trop. Shura serra les points, tentant vainement de retenir son desespoir profond. Il aurait tellement voulu lui dire à quel point il était désolé, à quel point il s'en voulait et s'en voudrait à jamais. Lui dire qu'il regrettait l'époque où ils étaient amis, où ils avaient tous deux ce grand frère commun, de sang pour l'un, de cœur pour l'autre. Mais à quoi bon ? Rien ne seraient jamais plus comme avant, ils le savaient tout deux. 

Il se retourna, s'apprêtant à murmurer des excuses brèves, lorsque des lèvres le firent se taire. Aiolia s'était lever, et embrassait désormais passionnément le bourreau de son frère. Pourquoi faisait t'il cela ? Il l'ignorait. Mais cet homme au coeur aussi noir que la nuit d'il y a dix ans l'attirait étrangement, par son corps, son attitude, son caractère. Il trouvait enfin quelqu'un avec qui partager sa peine. Sûrement qu'en faisant ainsi il désirait également enterrer au plus pronfond de lui sa rancoeur, sa rage qui n'avait pas lieu d'être, mais qui le rongeait chaque jour de l'interieur. À vrai dire, il n'en savait rien.

Shura fermant les yeux un instant, se délectant de cette sensation aussi agréable que malsaine. Alors, lorsque ses lèvres se retirèrent de celle du lion, il plongea son regard dans les yeux de celui ci et y vu enfin toute la peine, la peine et la haine qui y brillait, envahi de solitude. Cette solitude qu'il lui avait imposé, lui tueur du traître, assasin du renega.

Cette nuit là, la constallation du sagittaire brillait plus fort que jamais.

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