Te serrer une dernière fois dans mes bras

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Hey ! Voilà un petit os que j'espère qu'il vous plaira, n'hesitez Pas a commenter ;)



Le temps s'écoule, inlassablement, emportant tout sur son passage. Le destin s'accompli, inéluctablement, détruisant petit à petit nos vies. Tu comprend, Aioros. Ce n'est pas moi. C'est le destin. Je ne suis qu'une victime parmi tant d'autres, comme toi.

Oh, si tu savais... Si tu savais comme je t'ai aimé, chéri de tout mon être, de tout mon corps ! Si tu savais comme tes yeux me hantaient, chaque nuit, chaque seconde ! Tu occupait mon esprit, me réconfortait, me rendait heureux... ! Je n'avais besoin de rien tant que tu étais à mes côtés. J'avais juste besoin de toi.

Et pourtant, j'ai ordonné ta mort ! Je t'ai tué, comme de mes mains. J'ai détruit ton existence aussi facilement que l'ont tourne une page d'un livre, comme si nos vies elles mêmes n'étaient que de l'encre sur le papier ! J'ai tourné la page de ton histoire. J'ai écrit la suite de la mienne.

Tu sais Aioros, tout le monde ne peut pas vivre éternellement. Il arrive de devoir laisser sa place, de devoir prendre retrait, parfois pour quelques temps parfois pour toujours. Et ce n'est pas ma faute si c'est toi aujourd'hui qui a du te retirer. Non non non ! Je n'aurai jamais fait une telle chose, tu le sais ! Je ne suis pas un meurtrier, je suis un héros ! Quelqu'un qui répand la justice ! J'ai tué le pope, je t'ai assassiné, mais pour le bien du monde !

Dans l'obscurité ambiante, une silhouette se détachait, observant inlassablement le corps inerte qui régnait au centre de la salle. Ses yeux brillaient d'une lueur folle, assoiffée de sang, tandis que son visage demeurait interdit. L'ombre tourna lentement la tête vers le trône. Son trône. Oui, le sien désormais ! Celui qui lui avait toujours été destiné, promis depuis son plus jeune âge ; puis qu'on lui avait refusé. Un spasme violent secoua le corps de l'homme à cette pensée, tandis qu'une voix retentit dans sa tête :

"Ce trône n'est pas à toi Saga. Il est à Shion. Et ce rôle ne t'appartient pas. Il est à Aioros."

Il se prit alors la tête dans les mains, se débattant contre une force invisible qui le torturait, lui déchirait le cœur et lui emmêlait les pensées. Tait toi, Shaka, tait toi ! Sa respiration se fit haletante, tandis qu'il tenta de se justifier pour lui même. C'est à moi qu'on avait promis cette place ! Je n'ai fait que respecter la volonté de sire Shion, je le sais ! Alors tait toi, tait toi ! L'usurpateur se calma soudain, laissa retomber ses bras le long de son corps et ferma les yeux un instant.

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Un enfant se tenait devant lui, vêtu d'une simple toge blanche. Les larmes avaient mouillées ses joues, et pourtant il semblait serein, serein et triste.

« Tu vas me dénoncer ? Me forcer à te tuer toi aussi ?

- Et pourquoi le ferais-je ? » L'enfant leva la tête et ouvrit les yeux, fixant de son regard bleu ciel son interlocuteur. « Je ne puis juger si ce que tu fait est mal ou non. Je n'en ai pas encore la maturité. »

Saga déglutit, mal à l'aise.

«Alors pourquoi es-tu venu ?»

Le regard de Shaka se fit triste, tandis qu'il méditait soigneusement sur les mots qu'il allait débiter.

« Je suis juste venu te rappeler l'essentiel. Ce trône n'est pas à toi, Saga. Il est à Shion. Et ce rôle ne t'appartient pas. Il est à Aioros. »

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Le faux pope rouvrit les yeux, dévoilant un regard accablé, triste et désespéré. Il posa à nouveau son regard sur le corps sanguinolent étendu sur le sol, et contempla alors le massacre qu'il avait commis. Comment avait t'il pu en arriver là ? Il était allé jusqu'à tuer celui qui l'avait toujours éduqué, tuer son meilleur ami, tuer son frère, et tout ça pourquoi ? Parce que le destin en avait décidé ainsi ? Ou tout simplement parce qu'il était juste un monstre ? Et si Kanon avait eu raison ? Était t'il réellement fou ?

Son cœur se serra alors dans une douleur horrible, une douleur venant du plus profond de son âme folle. En un instant, il compris tout. L'horreur des actions qu'il avait commis, la sentence qu'il s'était lui même imposé et qui lui collerait désormais à la peau jusqu'à la libération de son âme ; jusqu'à sa mort. Car il ne pouvait plus revenir en arrière désormais. La sang avait déjà bien trop souillé le sanctuaire.

Dans un élan de désespoir, il se laissa tomber devant le corps de sa victime, le pris dans ses bras et hurla. Il hurla toute sa haine, sa peine, sa rage. Il hurla l'injustice de sa vie, celle du monde. Tout cela en un cri déchirant.

Pardonne moi Aioros. Au final je n'aurai que répandu sang et peine sur mon passage. Je n'ai rien de celui qu'on me disait être, grand et fier chevalier des gémeaux. Oh, pardonne moi, je t'en prie. Et quand bien même cela est parfaitement impossible, alors laisse moi au moins t'aimer encore une fois. Laisse moi te serrer une dernière fois dans mes bras.


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