Le début de la fin

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(allumez la musique, c'est elle qui m'a inspiré ce texte)

Les avions zébraient le ciel, ça et là, quelques hélicoptères et toute machine qui puisse permettre de voler, et de fuir. Dehors des bruits de course, des cris de panique, des voitures qui roulaient espérant se sauver.

Assise dans son fauteuil sur la véranda, elle observait cette folle agitation, sirotant son café. Une heure plus tôt, une pluie d'immense météorites  était tombé de l'Amérique du Nord à l'Océan Atlantique. On ne savait pas par quel miracle, ou plutôt malédiction rien ni personne n'avait pu détecter leur arrivée. L'Amérique du nord était rasée et le sud ne tarderait pas à lui ressembler. Mais le plus effroyable était le raz de marée. Le plus meurtrier que la Terre n'eut jamais connue, qui arrivait à grande eau sur tout le continent européen. Depuis le flash spécial à la télé, les gens couraient en tout sens, cherchant à fuir la fatalité qui approchait.

Elle regarda sa montre, dans treize minutes environ, tout disparaîtrait. Elle tenta de s'imaginer un instant la destruction de la Tour Eiffel. Assurément, ce serait un beau spectacle. D'après les statistiques calculées à la hâte, l'immense vague océane se chargerait d'éliminer la fière Europe, alors que ces bombes naturelles qu'étaient les météores continueraient leurs massacres sur l'Afrique, en passant par les européens vers la Russie. En résumé, d'ici une demi journée environ resterait l'Australie et sûrement un peu de l'Inde et la Chine.

Alors pourquoi s'inquiéter? Elle savait qu'elle allait mourir. L'Homme a cru dominer sur la Nature, mais celle-ci, quoique le laissant user de ses bienfaits, reste juge impartiale au droit de vie et de mort sur ses sujets. Cela servira de bonne leçon à nos descendants.

Six minutes encore. Elle serra la photo de son défunt mari. Au moins, il ne vivrait pas la fin de ce volet de l'histoire de l'Humanité, lui qui avait tant foi en son changement .

Trois minutes. Le grondement sourd de l'eau au loin se faisait entendre et s'intensifiait rapidement. Tiens, à cette heure-ci, elle devrait être en route pour le boulot. Des pleurs dans la rue voisine.

Deux minutes. Des oiseaux dans le ciel, c'est vrai, eux aussi seraient survivants de la catastrophe. Au loin, une ligne bleue qui grossissait à vue d'œil et qui grandissait aussi. Le café était fini, tant pis.

Une minute. L'immense vague sans fin gagnait du terrain, elle semblait tout avaler sur son passage. Un spectacle effrayant et fascinant à la fois, elle broyait tout sans exception. Elle devrait mourir sous le choc si tout se passait bien.

La montagne d'eau fut soudain face à elle, colossale, indestructible, le temps sembla se suspendre et soudain elle l'avala puis, plus rien.

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