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L'horloge de la cuisine affiche 18h, pourtant il fait encore jour.

Il y a une ambiance étrange dans la maison. À part le tic-tac répété, il n'y a aucun bruit. Mes oreilles sifflent.

Il faut que j'aille voir Noa. Je n'ai pas eu le temps de m'excuser de l'avoir ignorée. Était-ce hier ? Ou il y a plus longtemps ?

Ma mémoire semble floue.

Les marches de l'escalier grincent plus que d'habitude. J'ai l'impression que chaque pas produit un cri d'agonie.

Pourquoi fait-il si sombre ?

J'arrive dans le couloir de l'étage. La porte de Noa est fermée.

Mes poils se hérissent, ma bouche est sèche, de la sueur coule dans mon dos. Je frissonne.

Mes doigts sont en train de trembler. Pourquoi ai-je si peur ?

J'avance. À chaque pas que je fais, j'ai l'impression que la lumière diminue encore un peu. Lorsque je pose ma main sur la poignée, il fait presque entièrement noir.

J'entends la sonnerie de mon téléphone à l'autre bout de la maison. Je sursaute. Le bruit me ramène à la réalité ; je cligne des yeux et je secoue la tête.

Finalement, j'actionne la poignée.

Je n'ai pas fait un pas dans la pièce que tout mes sens sont subitement attaqués. Le téléphone sonne à nouveau. J'ai l'impression qu'il est à plein volume à quelques centimètres de mes oreilles. Mes tempes vont exploser.

Mes yeux ne s'habituent pas à la pénombre. Une odeur d'excréments me monte aux narines.

Ses yeux sont ouverts. Ils semblent même sortir de leurs orbites. Son visage est passé d'un beige rosé à une sombre teinte de bleu. Et le courant d'air venant du couloir fait balancer légèrement la corde à laquelle elle est pendue.

Mes muscles se contractent. C'est comme si in milliers de voix dans ma tête se pressaient pour me dire m'enfuir.

Mes jambes agissent sans mon commandement. Je me jette en dehors de la pièce et traverse le couloir en courant. Mon pied glisse sur la première marche de l'escalier et je le dévale, mais la douleur dans ma cheville gauche est dérisoire par rapport à la terreur qui me parcourt.

La porte d'entrée s'ouvre.

Maman ? Papa ? Impossible de savoir.

Je me rue à l'extérieur. Mes pieds ne me portent plus et je m'écroule sur le macadam. Ma tête brûle mais le sol est froid contre ma joue.

Je vais vomir.

***

Je me réveille en hurlant. Je transpire à grosses gouttes, mon lit est trempé. Je meurs de chaud.

Ma porte s'ouvre à la volée. C'est Noa.

Elle court vers moi et pose ses mains sur mes deux joues.

- Alice, respire. C'était un mauvais rêve. C'est fini.

Je passe mes doigts tremblants sur son bras.

- C'est bien toi, Noa ? Tu es vraiment là ? Tu es vraiment vivante ?

Elle ne répond pas. En échange, elle me serre fort contre elle. Si fort que je peine à respirer.

- Noa, tu me fais mal...

Je sens ses larmes chaudes mouiller le sommet de mon crâne.

- Je peux dormir avec toi ? Me demande-t-elle.

Je hoche la tête et elle se glisse à côté de moi. Je la serre fort et l'embrasse sur le front. Ses cheveux sentent la lavande.

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