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- Ça me fait plaisir de passer du temps avec toi, tu sais ?

Mael affiche un sourire radieux. Je lui souris en retour.

Satisfait, il se penche vers moi pour m'embrasser. Je ne réagis pas. Non pas que je n'aime pas Mael, ça serait impensable car il est vraiment tout ce dont j'aurais pu rêver, mais quelque chose ne va pas.

Il se recule et me regarde sans comprendre. Je crois qu'il demande une explication à mon comportement froid et distant. Comme je n'en ai pas à lui donner, je l'embrasse en retour, et ça a l'air de lui suffire. Radieux, il prend ma main et m'entraîne dans un magasin.

Je parcours les rayons de vêtements en faisant glisser mes doigts sur les tissus. Les sensations m'apaisent.

Je remarque un t-shirt sur un cintre et me tourne vers Mael.

- Ça irait bien à Noa, tu ne trouves pas ?

Mael caresse un instant le tissu du bout des doigts, puis, au lieu de me répondre, il relève sa tête vers moi et me demande :

- Quand vas tu arrêter de tout ramener à Noa ?

Je le regarde sans comprendre.

- Comment ça...?

- Tu devrais arrêter de penser à elle et te concentrer un peu plus sur ta vie, Alice. Je ne sais pas depuis combien de temps on a pas eu une discussion sans qu'elle en soit le sujet principal. Je comprends que ce soit ta soeur mais...

- Visiblement non, tu ne comprends pas, je réponds en fronçant les sourcils. Noa est ma petite sœur. Il n'y a rien de plus important qu'elle dans ma vie. C'est tout. Si je continue à te voir, tu vas devoir la supporter. Sinon, autant s'arrêter là.

Mael prit une voix plus douce.

- Bien sûr que je supporte Noa, mais...

- Mais ?

Mael soupire et me retire le t-shirt des mains.

- Rien, me répond-il. Excuse-moi. Laissons ça de côté. Tu veux aller manger un bout ?

- Non, en vérité, il est déjà tard. Je vais rentrer à la maison. Merci pour ce soir.

- Alice, attends... Ce n'est pas ce que je voulais dire... Ne pars pas comme ça.

- Je ne suis pas énervée contre toi, Mael. J'ai juste besoin d'être un peu seule.

Je lui souris faiblement et m'en vais.

En sortant du magasin, je vois Noa adossée contre un mur.

- Qu'est ce que tu fais là ? Je lui demande. Tu me suis, maintenant ?

- Je ne te suis pas, Alice. C'est toi qui...

Elle s'arrête un instant et cette expression triste revient à nouveau sur son joli visage. Comme j'aimerai lui enlever !

- Rien, oublie, continue-t-elle. Rentrons à la maison.

Je l'arrête par le bras.

- Pourquoi est ce que tu ne m'expliques jamais rien, Noa ? Je ne mérite pas de savoir ?

- Si.

Et elle m'embrassa sur la joue.

***

- Tu sais, Alice, il va bientôt falloir que je parte.

Elle serre entre ses bras la grosse peluche avec laquelle elle dort chaque nuit.

- Partir où ? Et pour quoi faire ? À ton âge ?

Elle soupire et fuit mon regard.

- Je ne sais pas vraiment où. Tout ce que je sais, c'est qu'il faut que je le fasse.

- Tu as des lubies étranges.

- Je n'ai pas vraiment le choix.

Je ne relève pas. Elle a l'air si triste que j'ai peur de la contrarier.

- Tu partirais quand ?

- Dès que tu me laisseras le faire.

- Pourquoi moi ?

- Je ne sais pas. C'est comme ça.

- D'accord alors. Je te laisse partir, dis-je en riant.

- Même si c'est pour toujours ?

Je me tourne vers elle. Elle a l'air si sérieuse que j'en ai presque peur. Non, j'en ai peur. Ma bouche s'assèche à nouveau. J'ai l'impression que mon coeur va sortir de ma poitrine.

- Comment ça, pour toujours ? Pourquoi ?

- C'est comme ça, Alice. Il faut que tu me laisses y aller.

Je lui prends les mains et des larmes glissent sur mes joues.

- Comment suis-je sensée faire sans toi ?

- Tu l'as déjà fait pendant plusieurs années. Alice. Tout ira bien.

Elle lâche mes mains et je baisse la tête.

- Tu me promets qu'on se reverra ? Je lui demande.

Mais un silence suit ma question. Je n'entends même plus le bruit de sa respiration.

Je relève la tête pour la chercher.

- Noa ?

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