chapitre 2

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J'explorais le centre-ville ancien, de nombreuses bâtisses dataient de la guerre de Sécession. J'observais les alentours, les petits immeubles étaient pourvus de commerces au rez-de-chaussée, leurs briques rouges luisaient au soleil. Je cherchais un endroit où passer la nuit, peut-être n'en trouverais-je pas ? Cela m'était arrivé à mon arrivée à New-York, des années auparavant. Je m'adossais à un mur puis glissant le long de celui-ci, je finis par-terre. Une femme qui paraissait en pleine réflexion trébucha et renversa sa boisson chocolatée sur mes baskets. Décidément, ce n'était pas vraiment ma journée. Elle se tourna vers moi en s'excusant, elle avait l'air pensive et préoccupée. Elle balança ses cheveux blonds en arrière et posa sur moi un regard ambré.
" Tu viens d'ici ? Je ne t'avais jamais vu dans le coin, pourtant j'en connais du monde.
- Non, je ne viens pas d'ici.
- Et ton nom c'est quoi ?
- Alyia. Et le tien ?
- Juliet, mais tu loges où ? Enfin où sont tes parents ?
- Je ne sais pas encore, je dois y aller, ils...ils doivent m'attendre." mentis-je.
Je ramassais mes affaires le plus vite possible, cette femme posait trop de questions à mon goût. Le bâtiment devant moi portait l'enseigne "food n'd drinks", il était en piteux état. Les fenêtres du dernier étage étaient détruites, enfin elles étaient plutôt inexistantes d'ailleurs. Cet endroit qui aurait été qualifié de non habitable par toute personne saine d'esprit était parfait pour moi. Le lieu était insalubre mais au moins personne n'aurait l'idée de venir me chercher ici. Les deux pièces que je m'étais clairement appropriée, respiraient la saleté, j'entrepris de tout nettoyer, après cela l'endroit pouvait presque être considéré comme acceptable. L'une était vide et l'autre disposait d'un vieux bureau en chêne massif et d'un petit lit. J'étalais des vêtements et un duvet dessus. Quelques temps plus tard, j'allais presque passer la frontière des rêves quand l'escalier de bois grinça un peu trop. Je sursautais et bondit hors du lit pour me réfugier derrière la porte. Au lieu d'apercevoir un individu menaçant et instable débarquer je vis un bout de papier, déchiré aux extrémités. Il avait été glissé sur la porte. Étrange. Je pris soin de le déplier délicatement et lu son contenu : Je t'ai vue t'installer ici, je ne poserais pas de questions mais j'ai besoin de discuter avec toi. Pour cette raison, rejoins-moi ce soir demain matin, à 9h au 8790 Main-Street. Juliet.
J'haussai les sourcils l'air songeuse. Qu'est-ce que cette fille pouvait-elle bien me vouloir ? Je ne l'a connaissait pas. Je contemplais la rue de l'endroit où à la place d'un trou béant il devait y avoir une vitre, songeant au lendemain. Je tombais dans une sommeil rempli de songes jusqu'à l'aube. Je n'avais pas besoin de réveil, dès que le soleil apparaissait mon sommeil disparaissait. L'habitude, de partir, certainement. Devais-je vraiment aller rencontrer cette fameuse Juliet ? Je ne le savais pas mais ma curiosité était bien trop grande pour ne pas jeter au moins un coup d'oeil. Le lieu du rendez-vous était un café, au moins elle ne me kidnapperait pas ici. Je comptais rester cachée derrière la jolie plante sur la terrasse mais elle arriva dans mon dos. Elle s'avança vers moi :
" - Nous devons discuter, Alyia.
- Je suppose que je n'ai pas le choix. Allons-y.
- Je suis Juliet Banks et je suis assistante sociale.
- Mmmm... C'est une blague...! " râlai-je tout haut.
Je ne vous avez pas tout dit, en réalité je craignais votre jugement. En plus d'être traquée par les meurtriers de mes parents, ces derniers qui m'avaient par dépit laissés un billet d'avion sur ma table de chevet m'avaient aussi confiée à une assistante sociale. Une assistante sociale qui ne croyait pas à mes "histoires de parents assassinés", à ce moment j'ai commencé à fuir et je ne me suis plus arrêtée, jusqu'à maintenant. Elle avait chargé des collègues de me retrouver mais jusqu'à maintenant personne n'avait réussi, personne, sauf Juliet Banks. Elle vit ma mine désolée et lança un regard incompréhensible.
" - Tu as toujours trouvé le moyen de fuir, mais j'ai entendu les rumeurs à propos de tes parents, je ne peux pas te dire que je te crois.
- Et je ne vous le demande pas. " répliquai-je.
Je scrutais les alentours, histoire de m'échapper avant que cette femme ne me traîne jusqu'au poste de police. Elle répliqua sévèrement :
" - Ne serais-tu pas en train de chercher un moyen de me fausser compagnie ?! Non, car j'ai un marché à te proposer. "
J'haussai un sourcils interrogateur.
" - Je ne t'obliges pas à habiter dans un centre d'accueil, tu es débrouillarde et presque majeure dans quelques mois. En revanche, il faut qu'à chaque visite tu sois dans un lieu correct, propre et habitable et que tu ailles au lycée. J'ai essayé de trouver un moyen qui nous satisfera toute les deux.
- Au lycée ?
- Oui, exactement. Tu étais plutôt douée avant tu ne te mettes à fuir, je souhaite que cela continue. S'il y a le moindre problème, c'est le centre d'accueil. Alors, qu'en penses-tu ?
- Et si je dois repartir ?
- Fait en sorte que cela n'arrive pas car comme tu l'imagines, je ne suis pas vraiment autorisée à te permettre tout ceci. C'est ton choix. " termina-t-elle.
J'étais bien obligée d'accepter, je devrais m'inscrire dans un lycée et prétendre que ma vie était normale. Je choisis un lycée non loin du lieu où je dormais, c'était un bâtiment assez moderne comparé au restant du centre ancien d'Atlanta. Les cours avaient repris depuis 2 mois, le lendemain j'arrivais en retard au bureau du proviseur pour me présenter et trouver ma classe. Le petit homme m'accueillit chaleureusement et m'indiqua comment me rendre à mon cours de littérature anglaise, cours qui avait déjà commencé depuis quinze minutes. Heureusement pour moi, à New-York j'avais fréquenté quelques lycées et lu les oeuvres obligatoires du programme scolaire. Le proviseur ouvrit la porte de la salle, me tirant de mes pensées. Une trentaine d'élèves étaient là, certains regardaient le paysage, certains envoyaient des sms, certains dessinaient et d'autres écoutaient la professeur. Ces derniers étaient peu nombreux. Tous me scrutèrent tandis qu'on me présentait à ma future classe comme une française récemment arrivée en Géorgie.

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