Tornade fonce dans les hautes herbes et s'arrête vers un rocher. Elle est épuisée. Maintenant, elle espère qu'ils ne risquent plus rien avec leur odeur. Ouragan la précède sauf que lui a continué de chasser le lapin et le lui rapporte.

- Tiens mange ça te fera du bien.

Il lui donne le lapin en le poussant du museau. La petite grise sourit à son meilleur ami et prend une patte de la proie.

- Merci

Le dominant reviens quelques secondes après eux, il a pris son temps pour revenir, se posant des question sur la présence des louveteaux sur la frontière de la forêt et de la meute des tempêtes.Ouragan se couche à côté d'elle et s'endort, la petite Tornade baille et ferme les yeux après avoir grignoté sa patte de lapin. Mistral les observe avant de venir doucement s'allonger vers eux.

La nuit se lèvre au dessus de la plaine, les loups de la meute des tempêtes rejoignent leur tanière dans les plaine. Cette meute est vraiment plus petite que les autres, si jamais une guerre éclatait, elle serait probablement la première à disparaître si elle se bat seule.

Loin de cette pensée là, lorsque l'eau fait rougir le ciel. Tornade se réveille, reniflant les odeurs des grandes herbes, des fleurs des champs, l'odeur réconfortante de Mistral, celle d'Ouragan. La louveteau se lève le plus silencieusement possible et quitte la plaine. Sans voir que son dominant l'observait de ses yeux entre ouvert.

Elle regarde la rosée fraîche du matin, boit l'eau dans une flaque et reprend sa marche. C'est ici qu'elle a passé toute son enfance, à courir entre ces roches, entres ces herbes, avec Ouragan. Il est avec elle, les seuls louveteaux de la meute, ce qui est triste. Les parents d'Ouragan sont partis chassés un jour et ne sont jamais revenus, mais le louveteau veut tout faire pour, les rendre fière et honorer leur mémoire. Tornade n'a jamais posé de question à Mistral sur ses parents et il ne lui en a jamais parlé, tous les deux préfèrent éviter le sujet.

Ses pas l'amène à la frontière, elle sait qu'il est très tôt, mais elle espère au fond d'elle que Bourgeon viendra. Pour patienter, elle chasse des rongeurs, un pour elle et un autre pour Bourgeon, puis, elle s'assoit à deux mètres de la frontière, au cas où se serait une patrouille qui viendrait vérifier leur territoire.

Mais c'est de son côté que vient un loup, Ouragan saute sur Tornade.

- Te voilà !! Tu es parti jouer sans moi ?

Elle tombe dans les feuilles en grommelant.

- Je suis pas partie jouer. Je veux voir si Bourgeon revient.

Ouragan la lâche et la regarde tristement.

- Tu sais... on risque de ne jamais le revoir. On a failli se faire punir. Je crois qu'il vaut mieux essayer de se racheter doucement plutôt que de se faire coincer pour de bon. On aura des ennuis et Bourgeon aussi.

- Tu as raison,soupire-t-elle à contre cœur, partons d'ici. On pourrait retourner aux rochers pour jouer avec le vent ?

- Oui !! Allons-y !!

Il sautille à côté de Tornade, plus enjoué qu'elle à partir d'ici. Ouragan se dirige en premier vers les rochers et c'est la queue traînante que Tornade le suit. Une fois arrivé à destination, Ouragan s'amuse déjà à renifler le vent, mais Tornade s'allonge sur un rocher et pose sa tête sur ses pattes, une moue triste sur le museau.

Son ami fait tout pour la faire rire ou même juste lui donner un petit sourire mais rien n'y fait. Tornade finit pas en avoir marre d'attendre, elle descend du rocher.

- J'y retourne !!

Il sait qu'il ne peut pas la retenir, il soupire et la poursuit.

- J'arrive !!

Tornade court rapidement vers la frontière, elle sent l'odeur de Bourgeon, une joie illumine son cœur et se lit sur son visage.

- Il est là !!

Ouragan ralentit l'allure, il entend sa joie, mais pourtant cela ne le réjouit pas, car ce n'est pas lui qui a pu le lui donner.

A la frontière, le louveteau brun des forêts dresse les oreilles et se lèvent en remuant la queue lorsqu'il aperçoit ses deux amis.

- Tornade ! Ouragan !

- Bourgeon ! J'étais sûr que tu allais revenir !

Tornade s'arrête vers Bourgeon, ce moquant de la ligne invisible qui est censé les séparer. Bourgeon en fait de même en lui sautant dessus, passant dans son territoire.

- Et moi j'ai crus que vous ne viendrez plus !

La louveteau grise rit.

- Bah on a essayé d'être discret, Mistral nous surveillait mais on a été plus malin.

Soudain, elle aperçoit un autre louveteau brun, plus petit, toujours sur le territoire des forêts.

- C'est toi l'ami de Bourgeon ?

- Oui !

Bourgeon répond à la place de son ami et lâche Tornade pour revenir à ses côtés.

- Je vous présent Mante ! Mante voici Tornade et Ouragan.

Le petit nouveau se lève en baillant.

- Salut...

Tornade sautille sur place tellement la joie la submerge.

- Je suis heureuse de te rencontrer !!

Bourgeon saute avec elle.

- Qu'est se qu'on fait ?

Mante se rapproche d'eux, tout comme Ouragan, le petit brun secoue la tête et écarquille les yeux.

- Vous êtes grand !

- Ils ont nôtres âge ! Enfin, je crois...

- Moi j'ai 11 mois et Ouragan en a 14.

- J'en ai 14 !

Mante bombe le torse et dresse les oreille en entendant du bruit. Soudain, une voix s'élèvent du territoire de la meute des forêts.

- Bourgeon ? Mante ?

Une immense louve, au pelage brun foncé sur le dos et brun clair vers le ventre, approche, ses crocs luisent à la lumière, mécontente de voir d'autres louveteaux en compagnie des siens.

Tornade recule apeurée, instinctivement, ils ont tous rejoint le bon côté de leur territoire. Ouragan sursaute et se met devant Tornade, pour la protéger.

La dominante vient encore plus près d'eux, sans passer la frontière mais elle n'a cas tendre le cou pour les saisir.

- Qui êtes vous ? Sa voix est encore plus terrifiante que celle de Mistral.

- Je..je...suis Tornade et...lui c'est Ouragan.

Mante rabat les oreilles et garde le silence, ça sent les ennuis mais si ils restent calme tout devrait...et zut...Bourgeon se met devant sa dominante en essayant d'avoir le regard sévère.

- Arrête Fleure ! On a rien fait !

- On voulait juste jouer..., avoue la petite grise.

- On a rien fait..., répète Mante pour soutenir son ami.

Fleure grogne et écarte Bourgeon pour le mettre derrière elle puis reporte son attention sur les deux inconnus.

- Avez-vous passé la frontière ?

Elle baisse les oreilles, elle n'a pas fait attention, elle s'en moquait bien de toute façon.

- Non...peut être...je sais pas.

C'est à ce moment que le grand loup blanc apparaît derrière Tornade et Ouragan, les fixant durement.

- Vous deux...

Elle s'aplatit au sol, elle a très peur des crocs de la dominante et des yeux sévère de son dominant. Mante soupire, déçu de ne pas avoir eut le temps de jouer. Ouragan est lui aussi apeuré par Mistral. Bourgeon se cache encore plus derrière Fleure, observant les deux adultes qui se fixent du regard.

Mistral grogne à l'attention des ses deux louveteaux.

- Dans la plaine...Tout de suite.

C'était un ordre sans rappel. Tornade regarde tristement ses deux nouveaux amis et les salue d'un mouvement de queue.

- Au revoir..

Elle court vers la plaine, sans attendre son meilleure ami qui part, les oreilles baissé, sans un regard aux deux autres. Tornade ne sait pas ce qu'il va arrivé à ses deux amis, une boule se forme dans son ventre et des larmes dévalent sur son museau lorsqu'elle imagine qu'elle ne pourra plus jamais les revoir.

Elle court sans s'arrêter, sans regarder en arrière, elle sait que les ennuis ne font que commencer, mais elle voudrait tellement qu'on la laisse tranquille. Et pour la première fois depuis toujours, elle aurait aimé pouvoir se jeter contre la fourrure chaleureuse d'une mère, de sa mère, et d'oublier que le monde autour d'elle, est horriblement injuste.