Tornade arrive dans la plaine, elle pleure à chaude larme. Elle part se cacher dans les hautes herbes. Ouragan se précipite à son tour derrière la louveteau grise.

Mais le grand Alpha blanc arrive juste à leur suite.

- Ouragan ! Tornade ! Venez ici !

Même si elle n'en a pas envie et voudrait courir jusqu'à l'horizon pour le fuir, elle revient sur ses pas et sort des hautes herbes pour s'asseoir à côté de Ouragan, déjà revenu, elle ne regarde pas Mistral cependant. Son ami brun ne pleure pas mais il est incapable de soutenir le regard froid de son chef.

- J'espère que vous avez une explication

- On c'est fait des amis et on voulait jouer..., elle dit cela comme si c'était normal.

- Ils font partie d'une meute ennemis ! Ce genre de comportement peut entraîner une bataille !

- On est désolé Mistral.

Ouragan rentre la tête dans ses épaules. Tandis que Tornade est à la limite de se lever.

- Mais ils sont gentils !! On a rien fait de mal !! Pourquoi le bonheur de quatre louveteaux entraînerait une guerre de clan ?

Sa voix est suppliante, hurlant cette injustice pourtant connu mais insupportable à vivre. Son ami essaye de la calmer pour ne pas qu'elle s'attire plus d'ennuis.

- Tornade...

- Ce sont les rapports entre les meute...vous comprendrez quand vous  serrez plus grand...

Mais elle est jeune...elle ne comprend pas encore...et on peut se demander si elle comprendrait un jour.

- C'est nul !! Pourquoi les meutes ne peuvent pas être unis ?? Pourquoi faire la guerre ??

Elle part en courant, les larmes coulaient le long de son museau. Contre toute attente, Ouragan ne la suit pas, restant telle une statue devant Mistral, il se déteste d'avoir déçu son Alpha. Ce dernier regarde la petite s'enfuir.

- Tornade !

Mais elle ne reviendra pas, alors il donne sa punition à Ouragan car il sait qu'il lui dira.

- Vous resterez dans la plaine pendant 3 jours.

- D'accord

Il recule, la tête toujours penchée vers le sol. Une fois hors de vue, il soupire et va prévenir Tornade.

Mais la louveteau grise se moque bien de la punition, elle court, le plus loin sera le mieux. Elle quitte la plaine par son opposé et se dirige vers la forêt de bouleaux. Elle n'y va pas souvent d'habitude mais là, elle se moque bien du lieu où elle va atterrir.

Une fois à bout de force, elle s'arrête et se couche vers un arbre. La nuit tombe, elle ne bouge pas, perdue dans ses souvenirs avec ses nouveaux amis, et ses réflexions et plans pour les revoir. Mais ses idées partent vites dans des délires impossible lorsque la fatigue vient s'infiltrer dans son corps. Elle finit par s'assoupir, roulée en boule.

Au petit matin, comme si son rêve sortait dans la réalité, une odeur flou de Bourgeon flotte dans l'air. Tornade dresse les oreilles, elle a passée toute le nuit vers les bouleaux, elle baille avant de se secouer. L'odeur lui caresse les narines, elle renifle plus intensément, comme guidée par un loup invisible, elle se met à courir, suivant l'odeur.

Ses pas la mène aux rochers qu'elle grimpe rapidement jusqu'au plus haut. Le vent ne souffle pas ce matin à cette hauteur étrangement. Le monde lui semble tellement petit à cette hauteur...mais également grand et vaste...comment des louveteaux pourraient affronter tout ce monde juste pour pouvoir être ensemble ?

Des larmes coulent le long de son museau. Elle hurle vers la lune qui disparaît dans les dernières lueur de la nuit, elle espère que sa tristesse en fera de même.

Soudain, sortant de la profondeur des bois, comme pour la contredire, lui dire que le monde n'est peut-être pas aussi grand, que tout finit par se retrouver, un hurlement, mais pas n'importe lequel...celui de Bourgeon, lui répondant depuis le territoire des forêts.

Elle continue de hurler, encore plus fort, en fermant les yeux, elle pourrait l'imaginer à côté d'elle entrain d'hurler.

Un louveteau la rejoint bien...mais ce n'est pas Bourgeon. Il s'agit d'Ouragan qui l'a entendu. Il mêle son hurlement au sien. Celui de Bourgeon s'éteint petit à petit.

Tornade tourne la tête vers le louveteau aux yeux jaunes.

- Pourquoi tu m'as suivi ? Tu vas te faire disputer de nouveau par ma faute...

- Tornade ce n'est pas ta faute,... et je préfère me faire disputer avec toi plutôt que tu te fasse disputer toute seule.

Elle vient poser sa tête sur son cou.

- J'ai envie de revoir Bourgeon et Mante,.... pourquoi il a fallu que les adultes se fasse la guerre,....

- Je ne sais pas...Je te promets qu'un jour on ira revoir Bourgeon et Mante.

Il lui sourit et lui lèche la tête. Elle lui rend son sourire. Ils restent ainsi sans bouger, rien que tous les deux. Puis, Tornade se redresse.

- Merci Ouragan...Que fait-on maintenant ?

- Normalement nous devrions retourner dans la plaine ... mais si tu veux on reste là...

- Retournons à la plaine pour l'instant, il vaut mieux ne pas mettre Mistral de nouveau en colère.

Ils descendent ensemble des rochers alors que le vent se lève, emportant l'odeur et les hurlements du louveteau des forêts loin d'eux.