Chapitre 24 : Forêt

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PDV Kevin :

Pour l'instant, c'était une belle forêt automnale, mais qui dit automne dit bientôt hiver. La lumière passait à flots, illuminant les feuilles ocres accrochées aux longues branches des arbres. Le sol était recouvert de ces feuilles jaunes, rouges et oranges, de champignons, de bouts d'écorce.

Cela ne faisait que quelques heures que nos chevaux trottaient sur le sol feuillu de la forêt, et Mia se plaignait déjà.

- Aller, Kevin ! Je veux faire une pause !

Avais-je parlé de sang froid, de logique et d'esprit dans quelque phrase qui concerne Mia ?

- Mia, est-ce-qu'Alec se plaint ?

- Non, mais-

- Est-ce-que je me plains ?

- ... Non, mais il n'empêche que-

- Trèèès bien. Le sujet est clos ! chantonnai-je.

- Mais pourquoi est-ce-que tu veux aller aussi vite ?!

- Il est épatant à quel point tu changes quand nous ne sommes pas en danger ou face à une situation épineuse, fit remarquer Alec.

- Ah, mais à ces moments là c'est pas moi, c'est l'ombre qui parle, ronchonna-t-elle.

- Comment ça, c'est l'ombre ? l'apostrophai-je en arrêtant mon cheval.

- Je voulais t'en parler, mais tu m'as dit de me taire, rétorqua-t-elle, une moue affectée sur son visage enfantin.

- Bon, dis-je en repartant au pas. Qu'est-ce-que tu voulais me dire ?

- Quand j'étais avec Tasha, on est allées à la bibliothèque ; il pleuvait dehors. Du coup, j'en ai profité pour avancer vers des ouvrages un peu... Enfin, il y avait une barrière qui disait de ne pas y aller. Mais j'y suis allée quand même ! se vanta-elle.

- Et ? demandais-je doucement.

- Et y avait des livres sur les surnaturels, lâcha-telle du bout des lèvres.

- Et bien, c'est une bonne chose !

- Pas vraiment. La plupart des livres parlaient de nous comme des erreurs de la nature.

- Mais as-tu appris quelque chose ? intervint Alec.

- Oui, j'en sais plus sur euh... Sur l'ombre, mais enfin il paraît que ça s'appelle "une matérialisation de la pensée". Ça permettrait de m'aider, en quelque sorte, à réaliser ce que je veux faire. Aussi bien sur le plan physique, comme pour te porter, que sur le plan psychique, comme m'aider à prendre des décisions. Ce n'est pas dangereux, ajouta-t-elle, sauf si je l'utilise trop, car ça occasionne une perte d'énergie importante, et des conséquences... continua-t-elle en plissant le nez, étranges. Et puis, je ne dois pas m'y attacher. Parce que si je la déclenche dans le but de me protéger, elle pourrait mourir. Ce ne serait pas grave, je pourrais en créer une autre, mais je ne dois pas être attachée à cette matérialisation émotionnellement parlant. Aussi, elle prend la forme que je veux. Je crois que c'est tout.

- C'est bien, on en sait plus. C'est tout ce que tu as découvert ?

- Ils parlaient de... Des...

Elle se tut.

- Et bien, vas-y, j'suis plus à ça près tu sais ! riais-je.

- Il y avait un registre des morts, lâcha-t-elle de but en blanc. Toutes les morts de surnaturels.

Les quelques mots me frappèrent avec la force d'une claque.

- Tu... continua-t-elle, tu descends de la lignée blanche, et des fils du feu, c'est bien ça ?

Je me crispais.

- Oui, c'est ça, murmurais-je. Avançons... Il faut prendre le plus d'avance possible.

- Il y avait les causes de la mort, dans le registre, insista-t-elle.

Je fis avancer mon cheval au trot, mais Mia me rattrapa par la manche.

- Attends, attends, je suis désolée...

- C'est bon, ça va...

- Quel est le problème ? demanda Alec, nous rattrapant lui aussi.

- Rien, soupirais-je. Dépêchez vous, nous avons encore beaucoup de chemin à faire...

*

- Le soir tombe, remarqua Alec en levant les yeux au ciel.

- Je meurs de faim, ajouta Mia.

- J'attends de trouver une clairière, répondis-je.

La conversation de tout à l'heure était encore beaucoup trop présente dans mon esprit, et je n'arrivais pas à me la sortir de la tête. Je pensais toujours à mes parents, bien sûr, de toute façons j'en rêvais bien assez...

Tout était de ma faute, je suis tellement désolé...

- Kevin ! C'est bon, on arrive à une clairière ! s'exclama Mia.

- J'arrive, déclarais-je en donnant un petit coup de talon dans les flancs de mon cheval.

C'était un très bel endroit, parfait pour camper. Je descendis de ma monture, enjoignant les autres à faire de même, et attachais les rênes à l'arbre le plus proche. Je pris le sac que j'avais emporté, et l'ouvrit pour en sortir trois couvertures, que je posais à même le sol. Je me dirigeais en suite aux alentours, afin de trouver du bois sec que j'utiliserais pour faire le feu... J'étais tellement absorbé dans mes pensées que je marchais vers les arbres sans avertir Mia ni Alec, et ce dernier m'interpella :

- Où vas-tu ?

- Chercher du bois. Tu veux venir ?

- Oui, dit-il simplement.

- Mia, pourrais-tu t'occuper des pierres? Pour encercler le foyer...

- Bien sûr !

J'entrais à nouveau dans le bois, Alec sur mes talons, et entrepris de ramasser les branches mortes que je trouvais. Il en fit de même, et nous nous retrouvâmes avec un monceau suffisant pur créer un bon feu. Je me redressais, et Alec posa son fagot pour venir m'enlacer par derrière, et poser sa tête sur mon épaule. Puis il me chuchota à l'oreille, me faisant frissonner :

- Que sommes-nous ?

- Je ne sais pas, murmurais-je.

- Amants ?

- J'espère, soufflais-je tout en me retournant légèrement afin de l'embrasser. Et toujours cette même explosion de sentiments dans mon cœur.

*

Nous retournâmes au camp improvisé, où Mia avant d'ores et déjà ramassé un petit tas de pierres. Je m'approchais, dégageais l'espace de feuilles ou autres choses inflammables, mis les pierres en cercle , le bois en forme de cône, puis je tendis ma main vers le foyer qui brilla bientôt d'une lumière vive.

- Wow ! fit Mia en battant des mains. Et qu'est-ce-qu'on mange ?

- On est dans une forêt, expliquai-je. On va manger de la viande, des champignons si certains sont comestibles, des plantes. Trouver des cours d'eau, c'est le plus important. Est-ce-que tu as besoin d'eau ? continuais-je en me tournant vers Alec.

- Non, sourit le vampire en sortant une petite fiole de sa poche. Ceci me suffira.

Le liquide était rouge foncé, et brillait étrangement à la lumière du feu.

- C'est du sang ?

- Oui.

- De combien en as-tu besoin ?

- Je peux survivre avec une gorgée par semaine. Mais le mieux est une gorgée par jour. Et j'en ai quelques unes en réserve, fit-il en sortant d'autres flacons.

- Bon. De la nourriture pour deux ne sera pas difficile à dénicher, mais j'aurais bien aimé avoir un arc. Qu'importe, j'ai mes mains... réfléchis-je à voix haute.

- Parfait ! s'exclama Mia.

- Oui, parfait, sourit Alec.

*

Alors, bonjour ou bonsoir, ça dépend de l'heure à laquelle vous allez lire. Ce chapitre n'est pas très intéressant, je le sais bien, mais le prochain sera meilleur ! C'est promis !

(N'hésitez pas à me signaler les fautes ! Je remercie tout ceux qui l'ont déjà fait, pour les répétitions, les fautes d'orthographe et tout ça, notamment Isyris il me semble, qui m'a signalé quelques incohérences ^^" Si vous voyez une faute n'hésitez surtout pas, ça m'aide a ne plus les reproduire, et surtout cela rend le texte plus fluide. Merci d'avance !)

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