Ma main se pose sur ton épaule, je veux t'aider à remonter la pente. Je veux que tu t'accroches à la vie, que tu sourisses, que tu ries aux éclats à nouveau, même si je ne t'accompagne pas physiquement.

Tu as rembarré méchamment ton meilleur ami, qui était le mien par la même occasion, quand il t'a crié dessus pour t'obliger à passer le cap. Tu lui en as voulu pendant des jours entiers, incapable de tirer un trait sur moi. Tu étais dans l'impossibilité de me rayer de ta vie, d'accepter que tu ne me verrais plus et que ma voix ne résonnerait plus jamais à tes oreilles.

Il était impossible pour toi d'imaginer un avenir sans moi. Et pourtant tu vas devoir le faire. Je ne pourrais plus t'aider comme je le faisais, je t'ai laissé seul face au monde ; crois-moi, je t'en sais capable, je sais que tu vas te relever et te débrouiller tout seul.

Tu as tord de penser que je t'ai abandonné. Je te guide d'ici, d'en haut. Tu ne le sais pas, mais mon regard reste figé sur toi. Tu ne le sais pas mais je t'observe sans arrêt. Je suis avec toi dans ton cœur, je pense à toi chaque seconde.

Les anges existent ; je suis le tien. C'est juste dommage que tu n'aies aucun moyen de le savoir, de le deviner. Vivrais-tu mieux en sachant que je ne t'ai jamais réellement laissé seul? Je le pense, mais je n'y peux rien.

Ils ont tous raison, écoute les. Tu dois surmonter tout ça, tu dois te réveiller, sourire, rire, bouger, courir, te nourrir, vivre. Tu dois reprendre une vie normale, saine, bonne pour toi. Je ne te demande pas de le faire tout de suite ; ta plaie est bien trop ouverte. J'attends que tu passes par dessus tout ça sur la longue.

Je sais que tu trouves ça impossible. Mais ça l'est. Et tu vas y arriver, j'ai foi en toi.