Ami refoulé

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-Je te dis qu'ils sont partis, dit Lydia en posant ses mains sur ses hanches.

-Je n'en doute pas mais ce n'est pas pour ça que je vais sortir d'ici, répliqua Pennywise.

-Mais je dois dormir moi!

Lydia fronça les sourcils face à Pennywise qui souriait légèrement. Il se trouvait sur son lit, les mains contre le matelas proche de ses pieds, comme un chat refusant de laisser son maître tranquille. Elle finit par mettre ses paroles en place et poussa Pennywise hors de son lit. Il se laissa tomber sur le sol, les yeux perdus dans le vide.

L'humaine se rangea sous sa couette. Dehors il pleuvait, contrairement à la veille. La nuit avait envahie la ville et chaque humains souhaitaient dormir à cette heure tardive. Surtout s'ils travaillaient le lendemain.

Elle continua de le regarder, sans rien dire alors qu'il ne bougeait plus. Les yeux grands ouverts fixant le mur d'en face, la bouche entre-ouverte et laissant un léger filet de bave s'échapper de ses lèvres.

-Quelque chose ne va pas? Demanda finalement Lydia.

-Je voulais te dire quelque chose, commença t-il.

Il finit par se lever, dépliant ses jambes et marchant jusqu'à être à l'autre bout du lit. Une fois arrivé à destination, il posa ses mains sur le rebord du lit et fixa Lydia, les yeux bleu clair comme des lumières rassurantes dans la nuit. Lydia ne les avait jamais vu aussi bleu et pencha légèrement sa tête sur le côté. Qu'avait-il à dire pour être aussi sérieux?

-Mais je ne sais pas exactement ce que c'est.

-T'es pas drôle! Tu m'as intrigué, tu vas pas me laisser comme ça!

Elle s'avança dans son lit, arrivant face à Pennywise et leva les yeux vers lui. Elle eu un sourire alors que Pennywise, pour de très rares fois en plus de se soir, ne souriait pas. Il réfléchissait.

Lydia ne se souvenait pas de son épisode étrange à l'hôpital. Elle reprenait doucement mais un sentiment encombrait son coeur factice. Comme du regret. Les dernières phrases de Lydia ce soir là lui restèrent en tête. Peut-être qu'il ne l'a tuerai pas s'il s'éloignait. Elle était la première humaine qu'il n'avait pas réellement envie de tuer. Pourtant il ne faudrait pas grand chose pour lui faire peur.

Il savait comment y penser mais pas comment le dire. La honte d'être une entité et de s'attacher à un humain lui resta en tête. La peur de l'effrayer aussi, ou même de se dégoûter lui-même.

-Pennywise?

Il secoua sa tête et sortit de ses pensées. Depuis combien de temps était-il en train de réfléchir?

-Hum, tu devrais plutôt aller dormir, dit il en posant ses mains sur ses épaules.

-Non, pas avant que tu m'ai dit ce que tu voulais me confier.

Il détourna le regard et plongea ses yeux dans le bleu de la nuit aussi glaciale que la couleur de ses pupilles.

-Je sais certaines choses sur toi, comme le fait que tes yeux indiquent si tu es colère ou non, dit elle en posant une main sur son menton. Tes yeux n'ont jamais été aussi clair. Quoi que tu me dise, ça ne me fera pas de mal.

Elle rit et sourit pour le rassurer. L'entité n'avait pas pour habitude d'attirer la sympathie des gens, ni même de discuter avec la viande fraîche. La voir aussi souriante lui donnait la soudaine envie, de sourire également. C'est ce qu'il fit en accord avec celui de Lydia.

-Je voulais te dire que, hum... Je ne voulais pas te faire plus de mal que ça, dit il d'une traite.

Lydia le regarda, surprise et voulut répondre avant que Pennywise ne l'interrompt.

-Non, j'ai pas besoin de ça. Bonne nuit Lydia.

Et il s'éclipsa rapidement. Lydia s'endormit donc avec quelques questions qui trottaient dans sa tête.

Sa journée au lycée était très étrange. Personne ne faisait de grabuge, personne n'osait parler trop fort. Comme s'ils avaient peur de déranger quelqu'un qui leurs ferai du mal.

Le cours de sport était assuré par un professeur remplaçant, plutôt mignon d'après la gente féminine. Plus jeune, dynamique et encourageant que l'autre professeur, il avait le charisme nécessaire pour bouger les feignantes de la classe. Lydia ne le regardait pas tellement, elle ne se préoccupait pas de se trouver un crush. C'était Pennywise qui l'inquiétait. Ce qu'il avait dit hier soir n'était pas à son habitude. C'était comme s'il se renfermait jusque là et qu'il allait mettre fin à sa vie. Une entité peut-elle être dépressive? Est-ce qu'elle peut se suicider alors?

Lydia fut interrompu dans ses pensées par l'arrivé d'un volant sur son front. Elle récupéra le volant, serra le manche de sa raquette, fronça les sourcils et fusilla du regard la personne qui l'avait agressé, un élève quelconque de sa classe.

-Tu joues ou pas? Lança le garçon en agitant sa raquette.

-Tu veux jouer? On va jouer, grogna Lydia entre ses dents.

Elle s'acharna sur lui, usant de son avantage d'expérience pour lui lancer des passes impossible à récupérer. Lydia ne se sentait plus d'humeur à discuter. Elle était en train de s'inquiéter et on la dérangeait pour... Pour ça?! Hors de question qu'elle lui laisse une chance!

Elle l'explosa sans sourire, sans ajouter un mot ou rien d'autre qu'un: "On a bien joué." Froid comme les yeux de Pennywise.

Après avoir battu tout le monde sans rien dire, elle termina les bras croisés, le regard dur, sur une partie du terrain qu'elle devra défendre face au professeur lui-même.

-C'est toi qui est tombé malade récemment, dit il en souriant. Tu t'en es bien remit on dirait.

-On dirait bien, dit elle froidement en décroisant ses bras.

-Je suis le professeur mais ne me ménage pas non plus.

-Je n'y compte pas.

Un combat digne d'un live action japonais se mit en scène. Lydia comme le professeur, jouaient leurs vies dans ce match. Enfin, leurs regards montraient ceci. Le professeur sentait la puissance et la colère de Lydia dans chacun de ses coups, sa force contre laquelle il avait du mal à répondre correctement. À l'inverse, Lydia trouvait ses retours trop simple. En à peine un pas, elle pouvait répondre efficacement et le faire courir sur toute sa partie du terrain. Une fois le match terminé à cause du temps manquant pour l'achever, Lydia éclatait sans fioritures son supérieur. Elle aurai bien voulut laisser tomber sa raquette comme Barack Obama l'avait fait un jour avec un micro mais cela serai une humiliation de plus pour ce jeune professeur.

Elle se contenta de quelques mots, pour paraître amicale.

-Je suis désolé, dit elle en lui tendant la main.

-Ne t'excuse pas, dit il en riant nerveusement. Tu devrais aller dans un club avec cette adresse, tu as un talent qu'il ne faudrait pas ignorer.

-Sans doute, répondit Lydia en souriant un peu.

Une fois le dos tourné, elle perdit son sourire et se dirigea vers les vestiaires. Elle se changea rapidement et sortit la première. Un garçon s'approcha d'elle, le même qui lui avait envoyé un volant en pleine figure au début du cours.

-Je pensais pas que t'avais un talent pareil, lança t-il en souriant.

-Moi non plus, je crois.

-Mais t'avais l'air en colère, je me tromp-

-C'est toujours le cas, lâcha Lydia froidement.

-Ah? D-désolé...

-T'as de la chance qu'on ne fais pas de la boxe en cours.

Elle leva la tête vers lui et vit qu'il tremblait un peu. Elle se mit à rire sombrement et détourna le regard vers ses amis qui arrivaient.

Une fois de retour au lycée, elle s'empressa de s'isoler dans les toilettes et essuya le sang qui coulait de son nez. Elle réalisa que son petit moment de rage n'était pas tellement naturel. Habituellement elle n'aurai pas répondue à cet abruti et elle n'aurai même pas pu arriver jusqu'à combattre son professeur. Elle en conclut que Pennywise l'avait influencé tout de même et, dans un sourire, elle sortit.

À la sortie des cours, elle croisa de nouveau Anna. Elle surveillait la sortie des cours tout les soirs, dans l'espoir de voir sa fille sûrement. Après tout, personne n'avait retrouvé le corps, il y avait toujours un espoir.

Avec une paille dans la bouche, Lydia tenta de passer au loin mais Anna l'interpella.

-Tu es pressé? Demanda l'adulte.

-Mh, j'ai eu une journée étrange.

-Je vois. Je te parlerai plus tard alors, bonne soirée, dit elle en souriant un peu.

-Merci, à vous aussi Mme Snow.

Elle put partir et rejoignit Damien dans la rue. Finissant son jus, elle l'écouta argumenter sur le cours d'espagnol.

-Je déteste l'espagnol! Pourquoi j'ai pris cette langue moi, en plus je sais pas rouler les "r"!

-Tu veux changer pour l'allemand? Demanda Lydia calmement.

-Non mais c'est pire! S'exclama son ami.

-Alors tu proposes quoi?

-Qu'on enlève la deuxième langue! Je suis déjà bien embêté avec l'anglais... Et je dois pas être le seul!

-J'en doute pas, rit Lydia.

-Tu te moques de moi parce que tu t'en sors pas mal!

Il continua à grogner, argumentant en disant que la langue des signes serait déjà meilleure que l'espagnol. Lydia l'écouta, répondant par quelques rires et ils finirent par se séparer. Damien rentra chez lui, soupirant de soulagement face à cette journée épuisante pour lui.

Lydia reprit sa courte marche jusqu'à devant chez elle. Elle ne s'empêcha pas de sourire face au sentiment de fierté qui enveloppait son coeur en voyant à quel point elle avait changé son jardin.

Elle entra donc chez elle, enleva son écharpe et se mit à la recherche de Pennywise. Elle s'attendait à ce qu'il était sous son lit, comme la dernière fois mais il n'y était pas. Elle fouilla chaque pièce, l'appelant au passage mais aucune réponse.

Elle eu des scènes peu rassurante en tête et, en levant la tête, elle remarqua que la trape menant à son grenier était ouverte. Pourtant elle n'y était pas allé depuis un long moment.

La trappe se trouvait au dessus de la passerelle à l'étage qui reliait les chambres et la salle de bain entre elles. Il n'y avait pas d'escaliers intégré ni même d'échelle.

Lydia s'empressa d'aller au sous-sol pour chercher un escabeaux. Elle ignora les corps flottant que Pennywise avait abandonné dans cette salle depuis un moment et remonta, posant l'objet en dessous de la trappe. Elle monta dessus et posa les mains sur l'entrée de la trappe. L'humaine usa de sa force pour tenter de grimper. Avec à présent le hauts du corps dans le grenier et les jambes pendantes dans le vide, elle serra les dents et s'accrocha à ce qu'elle trouvait pour se hisser complètement dans le grenier.

Une fois fait, elle inspira profondément dans le but de se réconforter mais le trop de poussière de l'environnement la fit tousser. Lydia finit par se lever, regardant avec nostalgie les meubles poussiéreux. Elle se souvenait qu'elle et Damien venaient jouer à cache-cache ici alors que les parents leurs avaient interdit. Elle tourna le regard vers la faible source de lumière et s'en approcha. Une petit fenêtre ronde aussi poussiéreuse que le reste de la pièce. Elle posa un doigt sur la vitre et le laissa glisser vers le bas, amassant une quantité assez importante de poussière.

Elle entendit un bruit suspect et se tourna vers la fond de la pièce. Contrairement à là où elle se trouvait, le fond la pièce était plongé dans les ténèbres. Certaines lignes délimitant quelques meubles étaient visibles mais pour le reste, l'imagination s'en chargeait. C'était également pour tester leurs courage que Damien et elle venaient ici étant petits.

"Cap de toucher le mur du fond?" Lançait un jeune Damien, le sourire au lèvres. À vrai dire ils étaient tout le deux terrifiés et finissaient par y aller ensemble, main dans la main et accompagné d'une lampe torche.

Lydia s'avança doucement, posant ses pieds à des endroits stratégiques pour faire le moins de bruits possibles et, à sa surprise, un lumière orange se distinguait du noir général. Toute petite, flottant dans le noir.

-Pennywise?

Un soupir se fit entendre et il ne venait pas de Lydia. Plusieurs petits cris stridents vinrent la déranger, accompagné d'un démarrage de courses de rats. Lydia ne se laissa pas intimider et avança un peu plus vers la lumière qui grossissait au fur et à mesure de ses pas. Elle se multipliait en plus de grossir, créant des nuances rappelant des flammes.

-Pennywise, c'est toi?

Une fois que la lumière fut assez intense, Lydia remarqua qu'elle dessinait un corps. Ce dernier se retourna et approcha dangereusement de Lydia pour la faire reculer.

Cela marcha à merveille et elle tomba sur le dos. Les petites flammes continuèrent de s'avancer alors que Lydia reculait comme elle le pouvait. Au bout de quelques instant, elle arriva contre le mur qui présentait la fenêtre et le corps s'arrêta à la limite de la lumière naturelle, soupirant fortement.

Lydia le regarda attentivement, il semblait que c'était Pennywise, il n'y avait que lui comme phénomène surnaturel dans le coin. Mais jamais elle n'avait pensé qu'il pouvait prendre feu de manière aussi... Étrange. Les flammes délimitaient une silhouette lui ressemblant fortement.

-Pennywise, qu'est-ce que tu fais?

-J-j'essaie de partir, dit il d'une voix qui résonnait étrangement dans le grenier.

-Mais pourqu-

-Tu le sais très bien, stupide humaine, coupa Pennywise en grognant.

Il se laissa tomber à genoux, posant une main sur le sol et l'autre tenant sa tête sûrement grimaçante. Les flammes s'éteignirent d'elle-même, petit à petit. Lydia s'approcha un peu et s'arrêta au grognement plus que dissuasif du clown. De petites flammes étaient sur le point de s'éteindre un peu partout sur la tenue du clown. Lydia remarqua que certaines d'entre elles tournèrent en bleu clair comme ses yeux.

La respiration du clown s'accélérera, devenant plus s'accadé. L'humaine ne savait pas quoi faire pour le ressuer ou l'aider.

-À la fin de cette année sûrement, lors de ton hibernation tu retourneras dans ton univers d'origine, dit elle en esquissant un sourire. N-ne t'en fais pas.

Pennywise se recroquevilla, gémissant de douleur et Lydia posa une main sur son épaule. Elle n'aurai jamais penser voir Pennywise dans un état pareil.

Étrangement les nouvelles flammes ne procuraient aucune chaleur et encore moins des brûlures. Il y avait juste une légère sensation de chatouillis sur sa main. En plus de ceci, Lydia fut embrumé par un sentiment nostalgique. Comme la sensation d'aller dans le passé, un doux passé chaleureux.

Pennywise profita de l'état second de Lydia pour l'attraper par le poignet et de laisser les quelques flammes s'agiter. Elle sortit de ses pensées et commença à s'affoler en voyant des flammes sautiller dangereusement dans toute la pièce.

Elle l'appela à la raison, voyant également ses yeux enflammés la fixer intensément et ferma les yeux en sentant une explosion. Une explosion?

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