Monsieur le maire

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La nuit d'Halloween était, divertissante. Lydia lisait le journal local, à défaut de pouvoir regarder les informations sur la télé à cause de Pennywise.

Ce dernier était dans la chambre de l'humaine. Il regardait le costume de clown qu'elle avait porté pendant la soirée d'Halloween. Il fronça les sourcils et remarqua un regard sur lui. Lydia lança le journal sur le lit et Pennywise l'empoigna, curieux de ce qui pourrait être écrit sur ce torchon local.

-"Des enfants disparus pendant la nuit d'Halloween", dit elle en soupirant et citant le titre principal du journal. T'es sérieux?

Il leva les épaules, plutôt neutre face à la réaction de l'humaine.

-Je t'ai demandé de ne tuer personne pendant cette soirée.

-Et j'ai respecté cette parole. Tant que tu étais debout, je ne t'ai pas laissé seule, répliqua Pennywise d'un sourire.

Elle grogna et s'assit sur le lit en croisant les bras.

-Dis-toi que tu t'es endormie assez vite hier soir, ajouta t-il en ricanant.

Elle ne riait pas. Pennywise sentit une petite colère dans son coeur et sa gorge. Il ricana doucement et tenta de poser sa main sur son épaule pour la calmer. Elle tapa sa main pour la dégager et lâcha un grognement.

-Demain c'est la rentrée pour toi non?

-Ouais, répondit elle sèchement.

-Tu as fais tes devoirs je suppose? Continua de demander Pennywise.

-Oui.

-Alors tu serais d'accord pour aller voir la personne qui approuve cette recherche à l'enfant, n'est-ce pas?

Il plaqua le journal entre eux et pointa un article montrant une photo du maire. L'article en question relevait la mise en place de recherches actives des enfants disparut. Il leva le regard comme elle et se regardèrent. Il souriait et provoqua un rire également complice de la part de Lydia.

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Une journée des plus plaisantes, voilà comment avait vécu cette journée plutôt pluvieuse le maire de la ville. Pas de révolution, peu de réunions, une pause déjeuner plus longue que d'habitude, que rêver de mieux! Des dossiers à la main, il se dirigeait vers son bureau. Dans le couloir, il pouvait remarquer la luminosité qui diminuait, l'air se rafraîchir encore un peu et les ténèbres prendre place là où les fenêtres ne pouvaient laisser entrer la douce lumière de la lune. Subtile et rassurante pour certains, insuffisante et terrifiante pour d'autre.

Le maire avait regardé un film d'épouvante avec sa fille de 16 ans la veille, il était donc dans le deuxième cas. Il frissonna en voyant la lune et pressa ses pas dans le couloir. Le peu de personnes restantes dans la mairie le saluèrent, lui souhaitèrent une bonne soirée ou un bon appétit. Il se remémora une scène de ce film l'ayant empêché de dormir hier. À cette pensée il s'engouffra rapidement dans son bureau et se jeta sur l'interrupteur du mur. Aucune lumière ne s'activa sous sa pression de son doigt sur l'interrupteur et il laissa un soupir d'effroi s'échapper d'entre ses lèvres.

Il lui restait la lumière sur le bureau. Il s'approcha à l'aveuglette, les bras tendus et les mains légèrement tremblante et sursauta en entendant le cliquetis de la lampe de bureau. Cette lumière s'activa, laissant une source rassurante dans la pièce et dans le coeur du maire. Cette soudaine assurance se traduisit par un sourire enfantin qu'il perdit instantanément.

Ce n'était pas lui qui avait allumé la lumière, il lui restait encore deux pas avant d'atteindre le bureau. Avant même de se poser une question, il remarqua que son siège était dos à lui, tourné vers la fenêtre et qu'il y avait une statue de clown qui le fixait, juste à côté du siège. Ni un, ni deux pas ne détachèrent le regard du clown sur le maire, un sourire terrifiant sur le visage. Il trembla et se ressaisit en fronçant les sourcils.

Il inspira dans le but de réprimander la personne derrière cette vaste blague de mauvais goût avec un retard d'un jour. Son esprit supposa que cette personne ce trouvait dans le siège. Il aurai tellement voulut faire éclater sa voix, brisant ce silence pesant dans la pièce et ce vacarme incessant de la pluie à l'extérieur mais il fut interrompu, une nouvelle fois. Le siège de son bureau qui était tourné vers une grande fenêtre se retourna, laissant entrevoir une personne assise dedans, un visage grave et des yeux perçants le fracassant violemment comme un marteau.

C'était une femme, plutôt jeune avec les cheveux ramassé en une demie-queue haute. Le maire supposa Ûelle n'était qu'une adolescente. Elle se pencha en avant, joignant ses mains entre elles et appuyant ses coudes sur la table illuminée par la lampe. Ses yeux clairs ne le léchèrent pas, le fixant comme un monstre attendant que sa proie fasse un pas. Le pas de trop. Un rire se mit à courir au quatre coins des murs du bureau, un rire ridicule s'il ne faisait pas nuit. Le rire eu raison d'elle qui finit par briser son expression fermée en affichant un sourire, rassurant ou terrifiant, comme la lune.

-Bonsoir Mr le maire, dit elle d'une voix douce. Vous me connaissez?

-Tu es la fille des parents disparus, non? L'enfant Rain.

-Lydia, répondit elle en fermant pendant un court instant ses yeux. Lydia Rain.

-Que fais-tu ici? Comment es-tu entrée? Je ne savais pas que-

-Shhh.

Elle plaqua un doigt devant ses lèvres doucement étirées en sourire. Ses yeux scintillèrent de malice pendant que le maire comblait l'espace qui le séparait du bureau de pas. Il tenta de poser sa main sur celle de Lydia mais un grognement n'annonçant rien de bon sortit du clown qui continuait de la fixer. Il ressemblait à une vraie statue. Une statue qui aurai sa place au Musée Grevin. Ses vêtements dataient du siècle derniers sans doute, les détails de son maquillage, de chaque plis de ses vêtements abimés, c'était du grand art. Tout eci pour une simple blague? Les efforts en valaient-ils la chandelle? Les yeux du clown brillaient d'une couleur rouge malgré que la lumière soit dans son dos. Ce n'était pas possible qu'ils brillent ainsi, n'est-ce pas? Il continua de fixer le clown, chassant ses tremblements et tentant de garder les pieds sur terre.

-Vous vous demandez comment je suis arrivée ici? Demanda Lydia. Eh bien, je suis arrivée ici grâce à lui.

Elle leva une main vers le clown qui ne bougeait toujours pas. Le maire fini par lâcher du regard le clown, haussant un sourcils en le dirigeant vers l'adolescente qui souriait innocemment. Il voulut prendre quelque chose sur le bureau mais une main attrapa la sienne. Il lâcha un cri de surprise en voyant que le clown avait bougé. Il dégagea rapidement sa main, la serrant contre lui et recula de quelques pas pendant que Pennywise les comblait en avançant à son rythme. Son sourire était toujours visible, terrifiant. Ses yeux ne lâchaient pas, comme un vrai prédateur traquant sa proie.

-Vous savez, c'est dur de vivre avec Ça, dit elle en souriant et soupirant depuis le bureau.

-C'est réciproque, grogna Pennywise d'une voix à en faire trembler les murs.

Le maire se retrouva dos au mur. Pennywise se décala, pour que l'homme arrive dans un coin de la pièce. Le plus grand leva une main et Lydia l'appela, l'arrêtant dans son action.

-Je ne voulais pas venir. Je voulais vous laissez vivre comme le bon à rien de maire que vous êtes, dit elle en se levant.

-Que me voulez-vous? Demanda le clown en costume trois pièces.

-Je ne veux rien. Sauf peut-être partir d'ici. C'est bien plutôt lui qui voudrait vous parler.

Elle pointa du doigt Pennywise et se mit à fouiller dans les affaires du maire. Regardant chaque tiroir, elle s'attaqua ensuite au placard et trouva ce qu'elle cherchait, ce dont elle avait le plus besoin à ce moment, des biscuits. Elle ouvrit la boite et commença à en manger, regardant attentivement la scène comme au cinéma.

-Vous aviez organisé plusieurs initiatives pour chercher les enfants disparus, j'ai tort?

-N-non monsieur, dit le maire en secouant la tête.

-Alors vous n'en ferez plus.

Il recula, encore un peu et retourna auprès de Lydia qui avait toujours son sourire. Elle tendit un gâteau à Pennywise qui déclina l'offre en silence. Le maire fit des allers et retours avec son regard, entre Lydia et Pennywise. Il les voyait ensemble comme une relations malsaines. Lydia devait sûrement être aux prises de ce monstre habillé en clown.

-J'espère que vous avez comprit ce qu'il veut, dit Lydia d'une voix forte.

-Sinon, continua Pennywise. Je viendrai vous faucher à la mort de mes propres mains, arborant le costume de votre plus grande peur.

Sur ces mots, il utilisa une voix de plus en plus grave, faisant de pas lent vers le maire et profitant de l'obscurité pour changer de forme. Il réapparut sous la lumière de la fenêtre en tant que femme, avec une tenue de secrétaire, des lunettes strictes et un regard vert dur. Le maire étouffa difficilement un cri de surprise et de terreur pendant que Pennywise ricanait ouvertement.

-Vous avez peur des secrétaires? Constata Lydia en haussant un sourcils.

-Vous ne savez pas ce qu'est la peur jeune fille, dit il en guise réponse.

Elle haussa les épaules et mangea plusieurs petits gâteau en s'approchant elle aussi du maire.

-Je vis avec un clown tueur, je vois pas de quoi vous parlez. Le clown posa une main sur son épaule et Lydia continua. Nous devons y aller. Au revoir et bonne nuit, monsieur le maire.

Elle fit bouger sa main doucement, sans sourire et disparut dans les ténèbres avec la secrétaire démoniaque.

-Elle est devenue folle. Il faut que je l'aide! Dit le maire pour lui-même.

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