Après Réflexion

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Elle prit son sac et sortit. Pennywise l'attrapa par le col de son manteau et la tira à l'intérieur.

-Tu n'as rien oublié Lyly, demanda t-il en chantonnant d'un ton moqueur.

-Quoi? Un bisou? Tu peux rêver mon vieux!

Elle se dégagea et quitta la maison, les sourcils froncés et des brumes rouge sur ses joues. Elle les chassa en secouant sa tête. Elle passa droit sans s'arrêter devant la maison Damien d'où il sortit en vitesse. Il la rattrapa en pensant qu'elle était contente de rentrer en cours et remarqua qu'elle semblait plus de mauvaise humeur. Il gratta sa tête, pensant simplement qu'elle s'était levée du mauvais pieds.

-Tu as fait tes devoirs toi? Demanda t-il pour introduire une discussion entre eux.

-Oui.

-Tu crois que le prof de philo va me tuer si j'ai pas fait sa dissertation?

-Il va te trucider avec La République de Platon, dit Lydia.

Elle ne put s'empêcher de sourire en imaginant son professeur faire avaler de force ce fameux livre de philosophie à Damien.

-T'es en train d'imaginer, releva Damien en voyant l'expression légèrement plus détendue de Lydia. Je t'interdis d'en faire un dessin!

Ils se mirent à rire ensemble. Lydia en rougissant un peu.

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Elle tenta de rester distante mais Damien tentait de savoir pourquoi elle était en colère ce matin. Les cours de l'après-midi étaient annulés. La classe de Lydia était dirigée dans une salle de cours non occupés. Surveillés par un adulte payé pour ça, la classe discutait entre elle calmement. Lydia elle, dessinait sous le regard dégoûté de Damien, la scène qu'elle avait imaginé. Elle s'arrêta en voyant une nouvelle personne entrer dans la pièce. Ces yeux et cette allure, Lydia put reconnaître une certaine Mia dans cette femme qui était sûrement sa mère. Elle était habillée en civil, avec son insigne de la police accroché sur sa chemise.

-Taisez-vous! Cria le surveillant.

Lydia écouta attentivement, sentant son coeur se serrer et s'accélérer dans sa poitrine. La mère de Mia était là pour savoir si quelqu'un avait des informations pour la retrouver. Elle cherchait un coupable. Elle ne le confiait pas mais ses yeux cherchait un coupable, dans cette classe. La mère de Mia confia à la classe qu'elle souhaitait parler à tout le monde un par un.

Elle serra ses poings, durcit son regard et attendit son tour patiemment, inspirant et expirant doucement pour ne pas laisser son coeur s'emballer.

-Ca va? Demanda Damien en se penchant vers elle.

-C'était qui la fille avec qui tu étais pendant la soirée d'Halloween? Demanda Lydia en ignorant la première question.

-Nathalie. Une vieille connaissance.

Elle croisa les bras en fronçant les sourcils vers son dessin. Ce n'était pas vraiment son dessin qu'elle souhaitait regarder ainsi d'un air dur.

-On était amis depuis tout petit, elle a bien changé depuis.

-J'imagine.

Elle tourna le regard et Damien fut appelé par le surveillant. Il disparut dans la salle d'à côté avec la mère de Mia. Ayant Adve comme nom de famille, il fit dans les 5 premiers à passer en interrogatoire. Lydia eu le temps de continuer son dessin en silence. Enfin si elle arrivait à ignorer les questions incessantes de James. Dommage qu'il ai Sean comme nom de famille, Lydia allait devoir le supporter un long moment.

Elle commença un nouveau dessin et le griffonna d'une légère colère.

-Ça ne va pas? Demanda James.

-Mauvaise nuit, répondit Lydia en fronçant les sourcils vers sa feuille.

-J'étais en train de repenser à ce qu'on avait dit dans la grande roue il y a un moment.

-J'aurai jamais cru qu'un anglais parlerait autant, dit Lydia avec un petit sourire.

-En parlant de ça! J'essaie avec mes parents de renouer le contact avec les membres de ma famille! Mais dis-moi. Avec ton nom, Rain, tu n'as pas des origines anglaise?

-À ce qui paraît mon grand-père oui. Mais sinon le reste de la famille est bien français.

Il continua de parler, informant Lydia des habitudes britanniques et du fait qu'il les avait adopté sans le savoir. Lydia eu une sourire soulagé, elle avait évité la question. La vraie question par rapport à l'épisode de la grande roue. Damien revint rapidement et s'assit auprès des deux autres élèves.

-Alors, elle veut quoi? Demanda James en s'appuyant sur la table.

-Des informations par rapport à la disparitions de sa fille.

-C'est prévisible, ajouta Lydia.

-Je trouves ça horrible qu'elle puisse enquêter pour son compte et qu'elle ne cherche pas plus loin pour tout les autres enfants disparut, dit Damien d'une mine triste.

-C'est égoïste, lâcha Lydia en fixant la porte qui menait à la salle d'à côté.

-Complètement. Mais après, on ne peut pas juger ce que vit une mère lorsqu'elle perd un enfant.

Ils restèrent silencieux un moment. Le tour de Lydia arriva rapidement. Trop rapidement à son goût. Appelé par le surveillant, elle se leva en silence et passa la porte, son visage neutre. Un silence pesant monopolisait la pièce, l'air était chaud malgré que la fenêtre était ouverte. L'air et le vent frais ne calmait pas la détermination de la mère qui se tenait sur la chaise, derrière une table, le dos droit.

-Lydia Rain.

Lydia répondit présent et traversa, dans un silence, la salle vide de monde et froide d'expression jusqu'à s'asseoir doucement de l'autre côté du bureau. La mère de Mia lui tendit sa main et elle la serra, exerçant une petite pression, juste assez pour ne pas paraître déstabilisée.

-Enchantée, dit la policière.

-Moi de même Mme Snow.

-Appelles-moi Anna, ça sera mieux.

Elle tenta de détacher sa main mais Anna la serra toujours, plongeant ses yeux bleus dans ceux de Lydia.

-Tu n'es pas une personne qui fait des vagues. Tu as toujours été discrète et c'est pour ça que j'ai beaucoup de projets pour toi.

-Je vous demande pardon?

-Lydia. Tu es le cliché de la fille timide mais observatrice, reprit Anna. Tu étais une des connaissances de Mia. Même si elle m'a confié qu'elle ne t'aimait pas trop à cause de ta timidité, je suis persuadé que tu as pu l'observer. C'est ce que tu fais avec chaque personne que tu croises, à qui tu parles et avec qui tu te familiarises.

-Je ne fais pas exprès, avoua Lydia en penchant un peu la tête.

-Je sais et ce n'est pas un reproche, loin de là. Je t'écoute.

Elle fit un signe de la main à Lydia, tournant une page de son petit calepin et baissant le regard vers ce dernier.

-Vous êtes fatiguée vu les cernes que vous avez. Depuis bien plus de quatre jours vous n'avez pas dormit plus de quatre heures. Vous ne mangez plus tellement même si vous continuez de cuisiner de très bon plats à vos enfants restants, plus jeunes que Mia. Votre poigne est pareille à celle d'un homme. Non seulement la force que vous exercerez mais également comment vous attrapez la main de votre interlocuteur. Vous vous devez d'être forte au quotidien dans ce travail entourée de machiste que vous devez rétamer un par un aux cartes.

Elle leva le regard et Lydia sourit nerveusement. Elle n'avait rien noté dans son carnet, surprise de cette analyse.

-Comment?

-Vous avec une tache de sauce tomate sur votre col, vous sembliez pressée. Vos cernes sont plus visibles que vous ne le croyez, même avec de l'anti-cernes et un paquet de jeu de cartes dépasse de votre sac, répondit Lydia. Désolé...

-N-non ne t'excuses pas! Tu devrais te spécialiser dans la criminelle, avec tes talents d'observatrice tu devrais réussir avec succès.

-Ce n'était pas compliqué, répondit Lydia en haussant les épaules. Pour votre fille, elle me déstabilisait. Je n'arrivait pas à la cerner totalement car elle ne m'en donnait jamais pleinement l'occasion.

-Ce n'est pas un problème. Comment tu la décrirais les derniers jour savant sa disparition?

-Impulsive.

Ce n'était pas un mensonge. C'était elle qui s'était jetée sur Lydia pour la poignarder. C'était en partie de sa faute si elle était morte. L'autre partie était de la faute de Pennywise. Elle soupira en voyant le regard d'Anna, attendant d'autres informations.

-Elle me soupçonnait d'être responsable de la disparition des enfants de la ville.

-C'est impossible.

Lydia resta neutre et fixa Anna qui secoua la tête, contredisant ce que sa fille lui avait dit.

-Je sens ses choses là. Dans tes yeux, on peut voir que tu ne vis pas bien. La ou les personnes responsable de tout ses enlèvements devraient être fière d'eux et heureux à l'heure actuelle, dit Anna en perdant son sourire.

-Merci de me croire. Elle, elle était persuadée de ma culpabilité.

-Ne t'en fais pas. Je les arrêterais. Tous un par un s'ils sont plusieurs.

Anna continua de parler encore un moment, invitant Lydia à la contacter si elle aurai des souvenirs de détails spéciaux, si elle voulait participer plus activement à l'enquête ou si elle voulait faire du bénévolat auprès de la police. Elle lui tendit une petite carte que Lydia serra dans ses mains. Elle sortit, le pas rapide. Elle reprit sa place en silence devant James et Damien.

-Ca a été long, tout c'est bien passé?

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De retour chez elle, elle s'assit à la table de la cuisine et Pennywise cuisinait avec un tablier ridicule sur lui.

-J'essaie de faire de la cuisine humaine. Je peux pas te dire si sa sera bon, cette odeur est horrible...

-Alors pourquoi tu cuisines?

-Pour te faire plaisir peut-être? J'en sais trop rien à vrai dire. C'est quoi cette carte.

-La carte de la mère de Mia.

Il tourna le regard vers Lydia, lui disant sans mot qu'il ne savait pas du tout de qui elle parlait. Elle soupira et reprit.

-La fille que tu m'as forcé à tuer au lac.

-Aaah, réagit Pennywise en hochant la tête. N'empêche je m'y attendais pas. Limite tu-

-Je peux devenir une entité moi aussi?

Il laissa tomber sa cuillère en bois partiellement remplie de sauce tomate sur le sol. Il salit ses chaussures et regarda d'un air plutôt inquiet Lydia. Très étrange comme expression, venant d'une entité.

-Tu te rends compte de ce que tu es en train de dire, Lyly?

-Oui. Et je pense que c'est une bonne solution.

-Une solution à quoi?

-La mère de Mia est venue au lycée pour approfondir ses recherches. James cherche les personnes à l'origine des disparitions en se croyant comme Sherlock Holmes et Damien s'inquiète plus que jamais pour nous.

-Nous? Nous ne nous sommes pas rencontré je crois.

-C'est James et moi le "nous"! Le fait pas exprès!

Elle était en rogne, sur les nerfs et à fleurs de peau de jour en jour. Cela ce voyait encore plus aujourd'hui et Pennywise n'osa pas la contredire. Il n'avait pas peur d'elle, loin de là, il se sentait juste mal de se la mettre à dos. Quelle sensation étrange dans son cœur factice.

-Après réflexion, cette double vie ne me convient pas, dit-il d'un ton plus doux. Si je t'abandonne, déjà tu me tuera et puis je ne pourrai jamais vivre normalement après ça. Si je deviens une entité, j'aurai la paix auprès des autres humains de cette ville.

-Tu es sure de toi?

-Est-ce que tu as déjà été bon en conseil? Grogna t-elle d'un ton bien différent.

Pennywise leva les mains en l'air pour clamer son innocence. Lydia fronça les sourcils et plaqua la carte sur la table. Elle se leva et fit face à Pennywise, levant le regard vers lui vu qu'elle faisait deux têtes de moins.

-Si tu me veux comme second, c'est mieux que je sois plus présente. Si je deviens une entité comme toi, je pourrais vivre de ca et être à ta disposition, tout le temps.

-Tu m'as l'air convaincue et déterminée.

-Je le suis, répondit Lydia.

-Mais je n'ai jamais fait ça avant...

-Tu avais déjà sympathisé avec un humain avant? Elle vit le clown secouer la tête et elle reprit. Alors il y a un début à tout.

-Ok, si tu veux. Hum, mais fais attention. D'accord?

-À toi de ne pas me tuer en me transmettant ton pouvoir.

Son ton était fort, net. Sans bavure ni hésitation. Elle fixait méchamment Pennywise de ses yeux remplis de détermination. Il ne pouvait pas refuser devant une Lydia si sûre d'elle.

C'était sa première fois. Une nouvelle expérience qu'elle avait agréablement appréciée. Même si c'était douloureux au départ, elle ressentit un frisson, une chaleur la recouvrir et son coeur s'accélérer un moment. Des vagues frappait tout son corps, son cœur, son sang et ses tempes. Elle rougit en sentant son intérieur vibrer d'un coup, la surprenant elle et Pennywise. Lydia sentait une symbiose entre Pennywise et elle, un lien qui les unis comme mari et femme. Elle était ensuite fatiguée et s'effondra dans les bras du clown.

Il ne savais pas exactement quoi faire. Il avait décidé de traverser le ventre de Lydia avec sa main, voyant si sa marcherai. Un plaisant cri de douleur chatouilla les oreilles du clown avant qu'elle se mette à rire sournoisement. Pendant un instant, il avait cru voir ses yeux rouge de sang et il retira sa main, rapidement. Il sautait les étapes. Elle devait perdre son humanité mais pas aussi rapidement. Il soupira en la transportant jusqu'à son lit. Il l'allongea délicatement en rangeant ses cheveux, regardant son visage détendu endormit.

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Les jours suivants, elle n'avait jamais été aussi en forme. Pennywise la voyait régulièrement entourée de fumée noire, dans la maison. Des pensées sombres assombrissaient ses pensées et elle se mettait à trembler de plaisir quand Pennywise apportait de la viande fraîchement terrifiée. Il n'était toujours pas rassuré par rapport à cette idée, ce n'était pas la Lydia qu'il connaissait et il aurai dû décliner son idée stupide et suicidaire.

Encore un jour plus tard, Damien regarda longuement Lydia dans la cours.

-Lydia, je te trouve très étrange ces dernier-temps. Quelque chose ne va pas?

-J'ai mal au ventre, répondit Lydia.

Elle se plia en deux, tenant d'un bras son ventre et tourna sa tête vers Damien, tentant de sourire normalement.

-Il y a sport aujourd'hui, tu vas pouvoir supporter où je t'emmène à l'infirmerie? Demanda Damien encore plus inquiet.

-N-non je pense que ça ira.

Badminton. Lydia adorait ce sport, mais pas le professeur qui s'acharnait sur chaque fille, critiquant leurs corps et que "avoir deux obus, ça ne donne pas que des avantages". Elle soupira devant cette réflexion sexiste de mauvais goût et ce soupir fut trop fort pour le professeur qui se tourna vers elle.

-Toi t'as mal au ventre? T'es sûr que t'es pas enceinte? Demanda t-il en donnant quelques coups de main dans le ventre de Lydia.

Elle recula, tentant de chasser sa main peu subtile et sentit le mal de ventre s'accentuer encore, ainsi que sa colère.

-Je suis pas g-grosse, grogna t-elle.

Elle secoua sa tête, tint ses bras droits le long de son corps, les jambes droites pour faire face à cet adulte. Elle fronçait les sourcils pour le terrifier et changea d'expression rapidement l'orque sa peau se mit à blanchir violemment. Elle vomit sur son professeur ainsi que sur un terrain, devant les autres élèves. Entendant des "eeww" ou des "Oh putain!" , elle regarda la texture qui s'écoulait encore de sa bouche et sur le t-shirt du prof pervers. C'était du sang, sombre.

-Lydia! S'exclamèrent ses deux amis en se jetant auprès d'elle.

Elle leva une main pour les rassurer et les tenir à l'écart. Passant l'autre main sur sa bouche, elle commença à tourner de l'œil en tremblant et vacillant sur sa droite. Elle n'avait pas peur du sang cette fois-ci. Elle ne savait juste pas d'où tout ce sang pouvait sortir.

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