Chapitre 26 : Le Val des Cyclones

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Chapitre 26

Alizée flottait dans une bulle d'orage et d'électricité crépitant. Des étincelles et des vagues d'éclairs bleus couraient sur sa peau et elle filait comme une simple traînée de feu bleu dans le ciel de midi, à toute allure, vers le sud et le Val des Cyclones, vers Frank, la Brise, leur condamnation à tous qu'il fallait écarter du danger que lui-même pourrait provoquer. Loin derrière elle, elle entendait les appels de Zéphyr.

- Attends ! Il n'y a rien entre Annie et moi ! C'est toi que j'aime ! Je pensais que toi et Kenric... Attends, Alizée, attends !

Mais ces mots n'avaient plus aucun sens pour elle. Ils restaient coincés dans un coin de son cerveau qui était incapable de décrypter ces paroles.

En-dessous d'elle, car elle était à trente mètres du sol, elle voyait des rochers, des cactus, des plantes même éclater en poussière et se répandre sur le sol comme si quelqu'un leur avait lancé un « Bombada » ; après tout, c'était probablement ce qu'elle faisait.

Loin sous ses pieds, un fossé de plusieurs dizaines de mètres et d'une profondeur indéterminable se traça sur le sol. Alizée ne comprenait pas comment elle pouvait faire tout ça, mais elle ne pouvait pas l'arrêter ; sa tête n'était qu'un orage gémissant de douleur et de peine. Zéphyr et elle avaient cassé, alors !? Elle l'avait perdu... et il lui en voulait. Ils étaient faits l'un pour l'autre, ils s'aimaient tellement jusqu'à ce jour, comment tout avait pu dégénérer de cette façon, comment sa vie si belle avait pu éclater, comment Albe avait-elle pu mourir, ses amis souffrir, et Zéphyr et elle briser leurs relations, comment était-ce possible, comment était-ce ne serait-ce qu'imaginable !? Elle n'était d'une pelote de douleur, de rage et de tristesse et elle sentait à peine les larmes maculant ses joues. Devant-elle, tout ce qu'elle voyait était flou, sans doute à cause des larmes. Sur le sol, le paysage magnifique et majestueux s'était transformé en étendue apocalyptique de destruction. Et elle ne pouvait pas l'arrêter, et elle...

BAM !

Alizée se heurta à une paroi invisible et chuta librement vers le sol. Elle se serrait écrasée par terre et se serait brisé tous les os du corps, vu la hauteur (au moins trente mètres) à laquelle elle était, si son pouvoir n'avait pas amorti la chute. La jeune fille, le dos brûlant, se redressa difficilement sur ses pieds et regarda autour d'elle : si elle n'avait pas été aveuglée par la douleur, elle aurait vu le mur flou devant elle, qui n'était pas du tout le fruit de ses larmes. La bonne nouvelle, c'était que le choc de la paroi contre elle avait atténué sa rage, et qu'ainsi le paysage apocalyptique avait arrêté de prospérer. Elle se retourna vers les étendues de poussière et de failles dans le sol et essaya de refermer celles-ci. Puis elle retourna au problème du mur.

- C'est l'entrée du Val des Cyclones, souffla-t-elle soudain.

En flottant, elle était allée vers le sud. Vers le Val.

Elle essaya de se souvenir de la formule pour y entrer, et elle lui revint aussitôt en mémoire. Elle tenta de chasser Zéphyr de ses pensées pour se concentrer sur le problème de la Brise.

- Brise du Val des Cyclones, fit-elle d'une voix forte en posant les paumes sur le mur translucide. Révèle-toi.

D'abord, il ne se passa rien, et elle s'inquiéta de ne pas avoir bien prononcé la formule. Puis une encoche verticale de clarté se forma dans le mur flou, s'élargit, se modela pour acquérir la taille parfaite pour la laisser passer. Alizée fit un pas en avant et l'ouverture se referma derrière elle, floutant la faille et l'emprisonnant dans le Val des Cyclones.

Le spectacle du Val était tout simplement incroyable.

Le ciel formait comme un toit en voûte au-dessus du lieu, où s'agglutinaient des nuages noirs, striés d'éclairs et de vagues électriques : le tonnerre grondait et des éclairs tombaient à peu près toutes les minutes. Le visage ruisselant de larmes d'Alizée était éclairé par ce spectacle envoûtant et ses yeux brillaient.

Petite, elle avait eu peur de l'orage. Puis elle avait apprit à en reconnaître la beauté effrayante, et l'air lourd et crépitant d'électricité, précédé par une pluie torrentielle brisant l'unité caniculaire de l'été. Cette pluie, d'ailleurs, qui semblait sur le point de s'abattre sur elle à tout moment. Le ciel était tellement sombre dans le Val des Cyclones qu'on aurait pu penser qu'on était au beau milieu de la nuit alors qu'il était à peine trois heures.

Mais malgré cette splendeur, le regard était aussitôt attiré par la cause de l'orage et des grondements menaçants du tonnerre.

- Oh, Merlin.

Frank, la Brise, l'Oiseau-tonnerre, le Thunderbird était la chose la plus belle et majestueuse qu'elle eut jamais vu. Les belles licornes, les Sombrals et même les Occamys miroitants étaient aussitôt relégués à la seconde place lorsque l'on voyait cette créature fascinante.

Gigantesque, l'oiseau était doté de deux ailes incroyablement grandes couvertes de plumes, puis de deux autres plus petites, et de deux autres encore plus petites au niveau de sa queue en fouet. Ses yeux d'or et d'orage brillaient d'un éclat magnifique et menaçant. Son long bec crochu ressemblait à de l'ivoire, ses serres, à se l'or aux bouts d'onyx, les plumes blanches couronnant son front, à l'heaume des rois où à la corolle des fleurs, et ses ailes et son front et le contour de ses yeux étincelants brillaient de mille feux grâce aux milliers de paillettes d'or qui le constellaient. De lui se dégageait une majesté incomparable, une beauté et une fierté palpables.

Alizée resta sans voix.

Au cœur du Cyclone centrant le Val, il battait de ses six ailes en poussant des cris d'aigle furieux, ses yeux lançant des éclair.

« C'est incroyable... »

Pas un instant elle n'eut peur.

Elle était une magizoomage, elle était une Gryffondor...

Elle n'allait pas reculer ou s'enfuir face à ce sublime spécimen d'Oiseau-tonnerre.

Au contraire.

Elle allait lui parler.

- FRANK ! cria-t-elle en mettant ses mains en porte-voix.

L'animal se retourna vers elle en une tempête d'éclairs et de plumes pailletées d'or. Ses yeux d'orage brillaient comme deux phares.


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Première apparition de la Brise ! Que pensez-vous de Frank (je vous ai mis une photo de lui) ? Pensez-vous qu'il sera coopératif avec Alizée ?

Sinon, le prochain chapitre sera un gros cadeau pour les fans de Kenthy ^^ je vous en dis pas plus.

Voilààà, je crois que le mot que j'ai le plus répété dans mes fanfictions est "merci", mais il faut que je le redise : Merci, pour les votes, les commentaires (ça c'est le meilleur!) et toutes les incroyaaables quantités de notifications que je reçois chaque jour.

Merciii ! Continuez à commenter comme ça c'est trop gentil de donner votre avis !

Bises,

Hermy


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