Chapitre 5 : Remords

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Chapitre 5

Alizée se réveilla avec l'étrange sensation d'avoir perdu quelque chose et se redressa : en effet, il manquait quelqu'un à la tente des filles, c'est-à-dire l'autre fille de leur groupe. Kathy n'était pas dans son lit. Elle se leva et s'habilla rapidement, enfilant un jean et un t-shirt gris à manches courtes, soit la tenue la plus simple au monde pour les Moldus. Avant de sortir chercher son amie, elle se pencha pour enfiler ses baskets et son regard tomba sur un petit objet, sur le sol.

Elle s'en approcha et attrapa le petit cadre avant d'en essuyer le verre. Il représentait Zéphyr qui riait en la tenant dans ses bras. Kathy avait prit cette photo quatre mois plus tôt, avant la mort d'Albe, le début de la véritable guerre et l'extension de l'emprise de Royle. À l'époque où elle n'était qu'une jeune sorcière amoureuse et stressée par ses examens qui riait avec ses amis des aventures passées et des blagues de Ted ; avant de découvrir que l'un de ses amis et sa mère étaient des traîtres, avant qu'elle ne libère Ambar et qu'elle ne se sépare de Zéphyr. Une larme glissa sur sa joue et elle caressa du bout du doigt leurs visages insouciants et détendus. Elle aurait aimé retourner à cette époque durant un simple instant. Mais de toute façon, pour retrouver la normalité et la sécurité, il fallait qu'ils avancent et sauvent le monde de Royle – à quinze ans, c'était déjà beaucoup.

La jeune fille posa la photo sur son lit et sortit dans les bois où ils avaient installé les tentes la veille, après un repas composé de soupe, d'herbes et de baies sauvages. Elle se dirigea ans la tente des garçons, s'attendant à y trouver ses trois amis, mais elle tomba sur Kenric, endormi sur son lit, avec Kathy qui dormait par terre, la tête appuyée contre le bord du lit et une couverture sur les épaules. Alizée, attendrie, remonta la couverture et regarda ses deux meilleurs amis dormir durant un instant. Elle avait l'impression que ces moments durant lesquels ils dormaient étaient le seul moment de paix de leur voyage.

Revigorée par la vue de ses deux amis aussi proches, elle sortit dans la forêt puis se dirigea vers la dernière habitation de toile : dans la tente « neutre », elle trouva Ted et Will, l'un lisant un livre et l'autre écrivant une lettre avec sa plume, sur la table de bois.

- Salut ! fit allègrement Alizée en entrant à toute allure dans la salle.

- Coucou ! répondit Ted avec un sourire en buvant une gorgée de thé. Tu as l'air de bonne humeur.

- Très ! Vous aussi, d'ailleurs, ajouta-t-elle en s'asseyant à côté de Will, qui redressa ses lunettes sur son nez avant de replonger dans son livre.

- Évidemment, répondit le Serpentard en lui tendant sa carte sur laquelle il avait gribouillé des flèches incohérentes. Aujourd'hui, en moins de trois heures de marche, on serait à Pré-aux-lards.

- En vrai, on a mit autant de temps parce qu'on a fait un grooos détour, expliqua Teddy avec un sourire en posant sa plume après avoir signé sur la lettre qu'il écrivait. Si on avait prit les sentiers battus, on y serait en moins d'une heure au lieu de devoir se frayer un passage dans la végétation et d'affronter des serpents à trois têtes.

Alizée soupira en se servant une tasse de thé. Elle avait longuement discuté avec Will du trajet qu'ils allaient emprunter, s'interrogeant : vitesse ou sécurité ?

- Eh bien, c'est vrai, mais c'aurait été beaucoup plus dangereux, vu les Détraqueurs qui patrouillent sur les chemins. En plus, c'est moi qu'il veut, alors on suppose qu'il va mobiliser toutes ses forces pour nous retrouver – je sais que c'est pas rassurant, Teddy, fais pas cette tête – mais on doit donc primer la sécurité plutôt que la vitesse.

Il eut un sourire en pliant soigneusement sa lettre.

- Je crois qu'on peut faire et vite et en sécurité. Je t'explique plus tard.

Piquée par la curiosité, elle le regarda avec insistance tandis qu'il mettait lentement et avec application la lettre dans une enveloppe : d'ailleurs, à qui écrivait-il ? Elle attrapa l'enveloppe et la tira vers elle. Il couina de surprise et s'exclama qu'elle allait la froisser.

La jeune fille regarda l'adresse au dos du papier et haussa bien haut les sourcils : « Victoire Weasley, la Chaumière aux Coquillages... » Elle ne voulait pas s'introduire dans sa vie privée, mais...

- Sérieusement ? pouffa-t-elle. Vi-vic te manque trop ?

- Donne ça ! s'écria-t-il, les joues en feu. La lis pas !

- Eeeh, tu t'es moqué de Ken et Kathy l'autre jour, lui rappela la jeune fille avec un sourire.

- Je m'excuse, d'accord ?

- Tiens, Lupin.

Il attrapa la carte et la serra contre son cœur, les joues pivoine, en la foudroyant du regard.

- Bah, je ne l'ai pas lue, ne t'énerve pas, fit Alizée, surprise par sa réaction excessive.

- Je n'ai pas envie... Que tu t'imagines... Que je...

- Que tu ? Que tu l'aimes ? Mais ça on le sait déjà, Teddy...

- Non ! Que... Que je me fiche d'elle.

Il sortit en trombe de la tente et elle sursauta. Mais il ne se fichait pas du tout de Victoire, pourquoi aurait-elle pensé pareille chose ? Elle se souvint brusquement d'un détail et se mordit la lèvre, se sentant soudain idiote de ne pas y avoir pensé plus tôt : plantant Will seul avec sa carte, elle sortit à sa suite et le trouva assis sur une buche, à côté d'un feu qu'il faisait flotter avec sa baguette.

Elle s'avança vers lui et il se leva, la lettre dans la main, surpris de la voir. Ses cheveux étaient gris et ses yeux noirs comme des abysses insondables. Alizée savait bien à qui il pensait quand ses cheveux prenaient cette couleur.

- Écoute... Albe n'a pas...

- Elle m'aimait, Lizzie ! s'écria-t-il d'une voix brisée. Elle était amoureuse de moi, et moi je l'ai ignorée pour Victoire. Maintenant elle est morte, et je me sens tellement coupable...

- Ce n'est pas de ta faute, dit-elle doucement. Je suis désolée de t'avoir rappelé tout ça, mais ce n'est pas toi qui a décidé de tomber amoureux de Victoire.

- De toute façon, elle n'en a rien à faire de moi. Et ça fait mal. Alors je comprends qu'Albe aussi devait avoir mal et c'est pire... J'ai l'impression qu'elle est morte par ma faute !

Alizée eut un soupir. Elle aussi avait l'impression qu'Albe était morte par sa faute, car elle n'avait pas su la ramener à Poudlard saine et sauve. Elle était là quand le sortilège de mort avait frappé le cœur de son amie, elle avait vu ses yeux s'éteindre et sa vie quitter son corps, et elle avait compris qu'elle ne lui parlerait plus jamais.

Elle respira profondément pour empêcher les objets autour d'elle de se mettre à flotter à cause de sa fureur et regarda Teddy, dont les yeux noirs semblaient légèrement humides.

- Et moi ? Tu imagines à quel point je me sens coupable ? murmura la jeune fille. Allez, ne pleure pas. Et pour Victoire... Elle ne sait pas ce qu'elle rate. Tu es sympa, drôle et gentil. Sois un peu sûr de toi.

Il sourit.

- Je suis sûr de moi. D'ailleurs, tu n'avais pas envie de savoir comment aller vite à Pré-aux-lards ?

- Si, comment ? interrogea-t-elle.

- Tu te souviens d'hier ? Je vais te laisser discuter avec eux tranquillement.

Il se leva et s'éloigna.

Alizée leva les yeux au ciel. Que voulait-il dire ? Soudain, elle se remémora la veille, juste avant l'attaque du Runespoor. « Il y avait des Sombrals dans les bois ! » Elle se redressa d'un bond, regarda autour d'elle et vit une paire d'yeux laiteux qui la fixait entre les branches de arbres.


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Voilà voilà! Bientôt la suite!

Biiiiiiiiiiiiiiiises!!!

Hermy

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