Chapitre 23 - Ce sont des loups-garous

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Sur le chemin du retour, je ne fis que penser à ma mission. J'étais maintenant seule à la terminer. Pour cela, je devais me battre. Tuer. 

Je soupirai alors que je m'arrêtais au pont. Le soleil était déjà couché, mais les étoiles m'accueillirent avec une brillance éclatante. J'éteignis l'engin et enlevai mon casque. Je m'assis en tailleur devant les barres nous empêchant de tomber et regardai le ciel sombre. La lune était tout aussi belle que les étoiles habitantes près d'elle. 

Damien. Il me manquait déjà. Mon frère. Tout devenait plus compliqué sans lui. 

Après quelques minutes sans pensées, je pris mon portable et replaçai la batterie et la carte sim. Je l'allumai et composai le numéro de ma mère. Celle-ci décrocha après seulement une sonnerie.

"Ma chérie ! Tu vas bien ? Tu n'es pas blessée ? Où es-tu ? On est tous inquiets."

"Je vais bien maman. Ne t'en fais pas. J'ai encore des choses à faire, mais je peux te demander une faveur..." 

"Oui, oui, bien sûr !" se hâta de répondre ma mère. 

"Taisez vous !" envoya telle à l'intention des différents hommes qui parlaient en fond. 

Je reconnus la voix de mon père qui pesta tout bas, avant de se taire. Ma mère avait toujours cette effet sur lui. Après tout, ils étaient âme-sœur. Papa état vraiment fou amoureux comme au premier jour. Je ris un peu, puis me tus. 

"Maman, tu pourrais me chanter une chanson ?" 

"Quoi ?!" entendis-je la voix de Gabriel en fond. Quelque chose en moi se déclencha à la seule idée qu'il soit la. 

"Gabriel est avec vous ?" 

"Non, il n'est pas là." Ils mentaient, je le savais, mais je jouais le jeu. 

"Ah bon, j'ai cru entendre sa voix." 

"Oh alors, tu as l'impression d'entendre sa voix partout où tu vas ?" 

"Tu vas arrêter oui ! Toi et Eléonore, vous êtes pas possible. Pourquoi vous voulez tellement me caser avec lui ?" 

"Eh bien, tu ne ressens rien pour lui ?" 

"Je n'ai jamais dis ça," me défendis je. "Je dis juste que..." 

"Alors, tu ressens quelque chose pour lui ! s'exclama-t-elle, fièrement. 

"Maman," la réprimandai-je. Je restai silencieuse et elle aussi pendant un moment. 

"Tu n'avais pas un dîner avec Gabriel ce soir ?" me rappela ma mère. 

"Oh mince !" criai-je en me frappant la tête. "Oui, il m'avait invité ce soir. J'avais complètement oublié ! Je suis désolée maman. Est-ce que tu pourrais lui dire que je suis occupée, on pourra faire ce dîner un autre soir." 

"Ma chérie, qu'est ce qui est si important à faire maintenant ? Tu pourrais annuler ce que tu avais à faire et venir t'installer tranquillement à table. Il faut te ménager avec ces blessures que tu as reçu sans même nous donner d'explication valable." 

"S'installer tranquillement à table," répétai-je tout bas. La colère m'envahit. Des personnes étaient enlevées et maltraitées alors que moi, je devais rester tranquillement à table. 

"Et puis quoi encore ! Je devrais jouer à la dînette pendant que toutes ces personnes se font enlevés sous mes yeux ?! C'est hors de question !" m'époumonai-je. Mes paroles se répercutèrent dans la rue noire et vide. 

Quelques minutes de silence passèrent et je me rendis enfin compte de ce que j'avais dit.

"Maman, je suis désolée, je ne voulais pas te crier dessus. Je... je vais raccrocher. Je t'aime," bafouillai-je maladroitement. 

"Attends !" s'exclama-t-elle. J'allai répliquer que je raccrochais, mais elle enchaîna sur une chanson. 

Elle huma une belle mélodie. Les émotions me submergèrent de suite. Les larmes coulèrent librement. Je renflai bruyamment, mais ma mère continuait son chant. Elle avait l'habitude maintenant. A chaque fois que Damien mourrait, je demandais à ma mère de chanter. Un son mélodieux et apaisant. Un son délivrant toutes mes émotions. 

"Ma chérie, que s'est-il passé ?" demanda-t-elle doucement à la fin de sa chanson. 

"Un ami est mort," répondis-je en avouant cette part de vérité. 

"Oh, je suis désolée."

J'essuyai mes joues mouillées de larmes et lui répondis. "C'est rien. Je voudrais juste être seule ce soir. Je vous rappellerai demain. Et n'oublie pas de dire à Gabriel qu'on devra décaler notre petite sortie à un autre jour. Je t'aime !" 

Je raccrochai avant que ma mère ne me sermonne en me disant qu'il valait mieux être avec quelqu'un que toute seule. J'enlevai de nouveau la batterie de mon portable. Avec cet appel, mon père avait sûrement dû retrouver ma trace. Ils me surveillaient déjà. Je sentais leurs regards de loups-garous sur moi. Je devais une nouvelle fois user de me pouvoirs pour disparaître, mais cette fois-ci, je possédais le collier. Une pierre qui me procurait plus de pouvoirs. 

Les Verndaris l'utilisaient pour garder de la puissance en dehors de leurs corps. Ainsi quand ils n'avaient plus d'énergie, ils appelaient les pouvoirs stockés dans cette pierre rouge. Cette pierre était inactive sur moi en gardant une couleur bleu, mais une fois que je laissais un peu de mon pouvoir s'activer à l'intérieur, la pierre reconnaissait ma nature de Verndari et me laissait utiliser le reste de pouvoirs qu'il restait à l'intérieur de ce talisman. 

J'utilisais dès maintenant mes pouvoirs innés. Je remis mon casque et montai sur la moto pour rouler sans but réel dans les rues presque vides. Quelques commerces étaient encore ouverts, mais peu de personnes traînaient. En roulant, je me concentrai sur mes pouvoirs innés. J'ouvris mes oreilles pour repérer où se trouvait les différents loups qui me suivaient. 

Je me dirigeai ensuite vers la forêt. Grande et profonde. Mise à part les randonneurs, peu de gens s'aventuraient trop loin de peur de se perdre. De plus, ils savaient que des loups avaient élu domicile ici. 

Je m'arrêtai juste à l'orée de la forêt, et hésitai à m'y enfoncer. Je pris une grande respiration puis marchai. Les bois devenaient de plus en plus sombre et inquiétante. Même en ayant l'habitude j'avais toujours peur de me faire attaquer par des loups. Comme avant. Quand j'étais petite. 

Je restai sur mes gardes et avançai prudemment en écoutant chaque animal qui se mouvaient dans la nature. D'un coup, j'entendis des pas. Pas de loups. Mais d'hommes. Des voix brouillèrent le bruit de leur marche. J'avançai dans leur direction. Je savais que des loups garous me suivaient, mais au bout de quelques minutes, je n'entendis plus les pas des loups. Ils s'étaient arrêtés. 

Soudain, des hommes pointèrent des armes droits sur moi. J'étais encerclée et fis semblant d'être paniquée. 

"Kelly ?" demanda une voix familière. 

"Eli ?" dis-je, indécise. 

Les hommes baissèrent leurs armes et me regardèrent de haut en bas. Je me sentis gênée. Eli me rejoignis assez rapidement. Je soupirai de soulagement. 

"On est dans une forêt, Eli," chuchotai-je un peu peureuse. 

"Je sais je suis désolé. Ce n'est pas moi qui a décidé de l'endroit de notre rendez-vous." 

Je restai à ses côtés durant la marche qu'ils nous restaient à faire pour arriver dans sa planque. La planque des chasseurs. Je devais absolument voir qui ils avaient enlevé et trouvé un moyen de les libérer. Je devais réussir cette mission. 

"Je suis désolé, mais c'est une mesure de précaution," annonça Eli au bout de quelques mètres. 

Je hochai la tête et me laissai faire. Il enroula un foulard autour de mes yeux pour que je ne puisse pas repérer leur cachette. Nous prîmes une voiture. Je repérai les différents virages que l'on prenait. Eli continuait de me parler tout le long du trajet. Il n'aborda jamais le sujet des loups-garous. 

Au fur et à mesure que l'on avançait, il semblait de plus en plus stressé. Moi aussi, mon coeur battait de plus en plus, mais c'était l'excitation qui causait cette palpitation. J'allais enfin être dans leur base secrète où ils cachaient les loups-garous enlevés. 

Eli m'enleva le bandeau. La lumière artificielle me fit cligner des yeux plusieurs fois avant que je m'ajuste enfin. J'étais devant une portière de sécurité. On me fouilla et me pris mon portable et ma montre. Comme dans une prison, nous passâmes plusieurs portes qui possédaient des codes et des cartes magnétiques. Des caméras de surveillance complétaient cet endroit déplaisant et hostile. Tout était quasiment gris et blanc. 

"Les codes changent presque tous les jours," dit-il alors qu'on passait une énième porte. 

"Cet endroit est plutôt flippant," avouai-je tout haut. 

Il hocha la tête et me tendit la main. Je la pris. Il me sourit chaleureusement pour me rassurer. Je continuai d'avancer jusqu'à ce qu'Eli me prenne à part, sans les gardes qui nous suivaient, et me regarde de façon stresser et anxieuse. 

"Écoute, tu te rappelles de notre conversation sur les loups garous ?" 

"Oui, bien sûr. Et maintenant tu es sensé me prouver que ces créatures légendaires existent vraiment." 

"Eh bien, dès qu'on passera cette porte, tu verras des loups garous en cage. Ils sont pas en très bon état, parce qu'ils essaient à chaque fois de s'enfuir en tapant leurs corps sur les barreaux. Mais ne t'en fais pas, nous avons fait en sorte que les barreaux de leurs cages soient très résistantes à une force surhumaine." 

Je hochai la tête et serrai les poings. Comment osait-il les mettre dans des cages ? La dernière chose, que les loups garous aimaient, était d'être traités comme des animaux de foire. Je ravalai ma colère et continuai la discussion. 

"Je ne comprends pas, pourquoi vous les gardez en cage ? Ce serait plus simple de les tuer, non ?"

S'il-vous-plaît, pardonnez-moi d'avoir dit une chose aussi horrible, pensai-je fortement.

"Oui, c'est vrai, mais les loups garous vivent en meute. Ils sont des êtres assez famille, donc c'est comme un enlèvement avec une rançon."

"Quoi comme rançon ?" 

"La meute en entière," déclara-t-il avec une lueur meurtrière dans ses yeux. Un frisson me parcourut. 

"Je vois. Vous les utiliser comme appas. Les autres loups vont venir les sauver et vont se retrouver piéger." 

"Exact," dit-il fièrement. Comment pouvait-il être aussi heureux de faire du mal à des êtres qui n'avaient rien demandé ? Ils étaient nés ainsi et avaient tout fait pour se préserver malgré les chasses qui avaient eu lieu en différentes époques. 

Il me prit la main et ouvrit enfin la porte. Comme dans une prison, de multitudes barreaux emprisonnaient les loups. J'avançai tout doucement en essayant de garder en mémoire leurs caractéristiques de loups-garous. Eli accéléra le pas et arriva devant une cage où un homme était enchaîné. 

"Oh mon dieu, Eli c'est un homme !" 

Je m'agrippai aux barres et essayai de voir son visage. Mais ses cheveux devenus longs le cachaient. Il était accroupi par terre et regardait un point fixe devant lui. 

"Non, c'est un loup-garou et pour te le prouver, il va se transformer." 

Éli me tira en arrière tandis que des hommes s'approchaient de la cellule. Ils ouvrirent la grille et le provoquèrent en le battant. Je le regardai souffrir sans ne rien pouvoir faire. 

"Éli," suppliai-je. 

"Je sais que c'est dur, mais attends un peu et tu verras." 

L'homme en souffrance commença à pousser des cris puis des hurlements. Comme un loup. La plainte était atroce, je dus me boucher les oreilles tellement c'était insupportable. Cela me rappelait toutes les fois où mon père et sa meute chantaient en l'honneur des morts. Sous la colère grandissante du loup qui voulait se battre contre les deux hommes lui faisant du mal, l'homme se transforma progressivement. De la fourrure se développa sur ses bras et son visage. Très vite, le son de ses os qui craquaient et ses cris de souffrance amplirent la salle. 

Je regardai la scène avec des yeux ébahis. Je n'avais pas l'habitude de voir des loups-garous se transformer. Dès que le loup montra ses crocs, je reculai instinctivement. Mon dos percuta Eli. Je me retournai vers lui avec des yeux apeurés. Autant jouer la comédie jusqu'au bout. 

 "C'est... c'est un loup," chuchotai-je. 

"Oui, un loup garou comme dans les contes et légendes. Tu as lu ce que je t'ai donné à lire ?" 

Je hochai la tête tout en gardant les yeux rivés sur la créature. Elle faisait les cents pas dans sa cage. Il était réellement énervé. 

"On l'a capturé il y un an maintenant. C'est un loup dominant et très âgé, mais il n'est pas un Alpha."

"Âgé comment ?"demandai-je curieuse. Il rit. 

"Âgée de plus de mille ans." 

Face à la révélation, je le fixai avec des yeux ronds. 

"Impossible," affirmai-je. Eli voulut rajouter quelque chose, mais son portable sonna. 

"Désolé, je reviens dans deux minutes," dit-il après avoir décrocher. "N'aie pas peur, il ne peut rien te faire ici." 

Il me sourit puis sortit à toute vitesse avec son portable à la main. Des gardes m'entouraient toujours, mais j'osais quand même m'approcher du loup-garou devant leurs yeux. Je m'approchai de la cage tout en veillant à avoir la caméra dans mon dos. Il s'arrêta pour me fixer de ses yeux dorés. Je fis de même. 

J'aurais tant aimer pouvoir lui dire que j'étais leur allié, que je trouverais un moyen de les sauver. Mais tout ce que je pus faire, était de le regarder dans les yeux. Soudain, j'eus une idée. Peut-être que je pouvais lui dire que j'étais une Verndari. Eli avait dit qu'il était un très vieux loup. Peut-être avait-il la connaissance de notre espèce. Je mis une main sur le cœur et sortis discrètement le collier. La pierre des Verndari. 

A cet instant, l'espoir me revint. Ses yeux s'étaient légèrement agrandi sous la surprise. Il avait reconnu la pierre. Il me regarda de nouveau sous un air différent. Avec de l'espoir dans ses yeux. Je le voyais. Une nouvelle flamme s'était allumée dans son regard. Je voulus sourire mais je m'abstins. J'espérai que les caméras n'avaient pas vu son regard surpris. Je reculai quand la porte s'ouvrit.

"Désolé, c'était le patron. Ça va ?" demanda Eli. 

Je souris et hochai la tête. 

"On y va ?" 

"Oui,"  dis-je avec un sourire contrit. 

Il me reprit la main pour sortir de cet endroit. Nous passâmes dans différents couloirs pour aboutir à une autre salle similaire à la première. Mais cette fois-ci, c'était des enfants qui y étaient emprisonnés. 

"Ce sont des enfants, Eli," stipulai-je. 

"Ce sont des loups garous." 

Dès qu'il affirma cela, je me retournai vers lui avec une colère nouvelle. 

"Ce sont trois petits enfants," dis-je avec force. Eli voulut répliquer mais la voix d'une femme l'interrompit. 

"J'étais comme vous avant." 

Je me retournai brusquement vers la source de cette voix et aperçus une belle femme blonde habillée en noir, comme les gardes. 

"Quoi ? Que voulez-vous dire ?" 

"Je pensais que parce qu'il était des enfants, ils devaient être épargnés, mais j'avais tort. Les loups-garous doivent être tous éliminés. Petits comme grands. C'est triste pour les enfants, mais c'est le seul moyen. Vous vous y habituerez une fois les premiers enfants tués," annonça-t-elle avec un clin d'œil à la fin de son discours, qui me donnait juste envie de l'étrangler. 

"Quoi ?! Hors de question que je tue des enfants," m'exclamai-je avec dégoût. Elle me regarda amusée. 

"Célia, va-t-en," dit Eli en lui envoyant un regard sombre. 

"Bah quoi ? Je dis juste la vérité," déclara-t-elle en haussant des épaules. Elle partit ensuite comme elle était apparut. Je devais absolument tuer celle-là. Eli soupira. 

"Désolé, elle n'a pas vraiment de tact."

Je regardais Eli avec une regard décisif. "Je ne tuerai pas d'enfants." 

"Pour l'instant, tu vas commencer par apprendre les techniques d'auto-défense, ensuite tu manieras les armes puis on verra d'accord ?"annonça Eli, en ne répondant pas à mon affirmation. 

"D'accord." 

J'observe les enfants qui étaient assis dans une même cellule. Ils étaient habillés des mêmes vêtements auxquels il avaient été enlevés. Mon regard resta fixer sur une petite fille aux cheveux blonds. La même fillette que celle de la photo chez Ethan. La dernière enlevée en date.  

Je trouve ce chapitre un peu bof. Peut-être que je le relirai dans quelques jours, et ajouterai de nouveaux passages... 

J'ai eu un gros ras le bol, ça fait plusieurs jours que je réécris le Chapitre 24 sur Word, et à chaque fois le logiciel me dit qu'il ne peut plus rouvrir le fichier. Donc ça fait plusieurs jours que j'écris et réécris le Chapitre 24. Donc, au final, je pense que je vais l'écrire directement sur Wattpad, en espérant qu'il n'y ait pas de bugs... 

Voilà sinon, merci à tous mes abonnés et à toux ceux qui lisent encore mes histoires ! 


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