Chapitre 50 : Les glycines

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- Aaaaaaah !

La douleur était terrible.

Comme si un étau s'était refermé autour de ma cheville, elle avait été affreusement tordue dans ma chute lorsque j'avais basculé. Le seul point positif, c'était qu'en ayant eu le réflexe de tomber en avant, je n'avais pas dégringolé toute la montagne sur le dos.

Si j'avais été emportée, j'aurais très bien pu mourir à cette altitude.

Cependant, cela m'avait coûté une bonne entorse et je n'avais aucun doute là-dessus, bien que je ne sois pas médecin. La chaleur se répandait entre mes fibres musculaires pour caresser douloureusement mes os. Il n'y avait aucune plaie, seulement un gonflement atroce qui bleuissait déjà. J'avais l'impression qu'on m'enfonçait des dizaines d'aiguilles dans la peau pour titiller mes nerfs.

- Aaaaaah...

Une longue plainte m'assécha la gorge. Je ne pouvais plus bouger, cette souffrance était un véritable martyr et il m'était impossible de me lever et de rentrer au temple. Mon dos s'affaissa et s'écrasa dans la neige. Impossible de bouger. J'étais complètement bloquée dans cette prison de glace. Le diamant d'hiver n'était plus aussi beau que je l'avais pensé ces derniers jours. Il me semblait tout à coup bien plus dangereux. Peu à peu mais bien rapidement tout de même, l'humidité commença à traverser l'épais kimono que je portais.

J'avais froid, mes lèvres violacées ne cessaient de trembler et une douleur lancinante m'électrisait et m'empêchait d'esquisser le moindre mouvement. Ma veste me permettait au moins de garder mon buste au chaud pour le moment mais je n'allais pas tenir ainsi très longtemps. Je devais faire quelque chose pour me sortir de là, quitte à ramper s'il le fallait.

Alors j'eus le réflexe de sortir mon téléphone.

Les mains rougies par les températures extrêmes et les doigts durs comme la pierre, je défilais la liste des contacts de ma classe. D'instinct sans doute ou simplement parce que je n'arrivais plus à réfléchir, j'envoyais un message de détresse à une personne qui avait toute ma confiance.

J'espérais qu'il ne soit pas allé se coucher et qu'il viendrait comme il l'avait toujours fait.

J'avais l'impression que mon pied s'était détaché de ma jambe, complètement allongée au sol sans pouvoir bouger. Les minutes passaient et le givre se déposait déjà sur moi, couvrant ma peau exposée de son éclat blanchâtre. Les flocons me paraissaient bien moins attrayants, bien plus mortels, et je voulais rentrer au chaud, dans le confort de la chambre, emmitouflée pour une nuit de plus dans mon futon.

Mes paupières se fermaient toutes seules, incapables de lutter contre l'alourdissement dont elles étaient en proies. Ce sommeil était, je le savais, celui contre qui je devais lutter le plus longtemps possible, au moins jusqu'à ce qu'on vienne me chercher. Je ne devais pas me laisser emporter, pas maintenant, pas de cette façon et surtout pas à cause d'une cheville blessée.

Pas maintenant que j'avais retrouvé Momo.

J'avais envie de pleurer, de m'effondrer, la peur de mourir inutilement assaillant chaque parcelle de mon corps.

Que quelqu'un m'aide...

Et ce soir, il me sembla que ce n'était pas encore la fin. 

- Yumeko !

D'euphorie ou de soulagement, je ne sais de quoi mon cœur se relâcha dans ma poitrine en entendant cette voix si familière.

- Todoroki...

La mienne était un croassement terrible, sec et irrité. Un poids s'éleva de mes épaules en apercevant une chevelure à deux couleurs à travers mes yeux embués de larmes. Il dévala les buttes de pierres et de neige jusqu'à moi, les yeux écarquillés d'horreur en me voyant dans cet état. Faiblement et complètement anesthésiée par le froid, je levais mes deux mains vers cette lumière qui se précipitait vers moi.

Lorsqu'il fut enfin à ma hauteur, il ne réfléchit pas une seule seconde et bascula en avant pour me prendre dans ses bras. Ni une ni deux, le jeune homme activa son alter de feu pour me réchauffer. Je sentis la paume de sa main se caler dans le creux de mon cou et de là, une chaleur agréable se répandit dans mon corps jusqu'au bout de mes doigts. Lentement, mes sens figés dans la glace me revinrent, le sang recommença à circuler dans mes veines et ma peau dure se radoucie.

Je revenais à la vie.

- Tu es blessée ? S'empressa-t-il de me demander.

- Que... Que la cheville, il me semble...

Il acquiesça silencieusement et retira sa main de mon cou, l'abandonnant à nouveau à la merci du vent glacial. Les doigts de sa main gauche se refermèrent sur mon genou à travers le tissu et, tout doucement, il utilisa son pouvoir pour assécher le kimono trempé. Puis, il renouvela l'opération jusqu'à ce que l'hypothermie ne plane plus sur moi comme une ombre dangereuse.

De mon côté, j'étais complètement hypnotisée par les petites volutes de vapeur qui s'échappaient de la lisière de ses lèvres.

- Todoroki...

Mon appel était plus empreint de détresse que d'une réelle envie de lui dire quelque chose. De cette manière, je m'assurais qu'il était bien là quand je l'observais me redonner vie. Il sembla examiner ma blessure quelques instants et analysa d'un coup d'œil le reste de mon corps pour vérifier qu'il n'y avait en effet rien d'autre d'alarmant.

Ensuite, je sentis ses bras se frayer un chemin sous mes épaules et mes genoux, et enfin, je quittais ce cocon de glace pour me réfugier dans ses bras. Il me tenait fermement, s'assurant de ne pas me laisser tomber et, lentement, il entreprit de remonter le talus avec vigilance. Un pas après l'autre, il réussit à regagner le chemin malgré mon corps lourd.

Contre mon oreille, son cœur tambourinait à s'en décrocher de sa poitrine.

Avais-je réellement le droit d'être amoureuse de ce garçon ? Avais-je le droit de désirer ce précieux cœur qui battait, juste là ? Juste contre moi ? Celui d'un garçon qui était devenu bien plus important pour moi que je ne pouvais l'imaginer ?

Plus j'y pensais, plus cela me paraissait impossible. De cette obscurité dans laquelle j'étais noyée depuis des années, Hisobe avait été le seul à m'en sortir lorsque Teruko n'avait plus été là pour le faire. Depuis leur mort, je pensais que la cavité qu'ils avaient laissé dans mon cœur ne pouvait plus jamais être soignée. Et ces derniers temps, mes sentiments pour Todoroki avaient encore érodé ce trou, me crevant le cœur de souffrance.

Et comme pour s'accorder au fil de mes pensées, le muscle moteur de mon corps se contracta d'un coup, m'arrachant un râle de surprise et de douleur. J'empoignais ma veste là où il se situait, haletante, peinant à respirer correctement.

- Yumeko ? Hé, qu'est-ce qu'il t'arrive ?! 

- J'ai-J'ai besoin de respirer...

Ballottée dans les bras du garçon quand il accéléra le pas, je ne le vis pas s'arrêter au milieu des glycines. Je sentis seulement sa chaleur me quitter lorsqu'il m'assit sur le rocher plat où nous nous étions confessés au début de la semaine. Dépourvue de force, je basculais sur le côté mais il m'attrapa par les épaules, s'agenouillant en face de moi pour retenir mon attention. Il dégagea ma frange et posa une main sur mon front.

- Tu es en train de faire un malaise. Le temple n'est pas loin, mais il faut que tu me dises si je peux encore te porter pour t'y emmener.

Ma tête me tournait. Mes oreilles bourdonnaient et mon champ de vision était parcouru par de multiples lumières follettes qui me désorientaient atrocement. La seule chose que je pus faire fut d'ouvrir ma doudoune et d'en dégager mes épaules, la laissant retomber sur ma taille.

Je secouais la tête doucement.

- Restons ici... J'ai juste besoin de respirer... L'air est frais dehors...

Sa deuxième main se posa juste en dessous de mon cou.

- Inspire profondément, m'ordonna-t-il, suis le mouvement de ma main.

J'inspirais une première fois, bombant suffisamment ma cage thoracique pour que la main du garçon reste posée sur moi.

- Bien, expire maintenant.

Et je l'écoutais, relâchant tout l'oxygène de mes poumons. Il m'intima de recommencer, suivant le mouvement de sa main et le rythme de sa voix, les yeux fermés. Mon diaphragme se décontracta doucement et l'air glacial traversa à nouveau mes narines pour rejoindre mes bronches ouvertes.

Pour la deuxième fois, Todoroki me ramena à la réalité.

J'ouvris les yeux, plongeant immédiatement dans ses prunelles hétérochromes à l'affût de la moindre expression sur mon visage. Il était stoïque et aucune émotion ne traversait le sien si ce n'était l'infime éclat d'inquiétude que je discernais dans son regard.

Ce mélange de couleur, entre le blanc et le rouge, l'azur et l'argenté... Non, vraiment, je ne pouvais pas y résister. Chaque parcelle de mon corps et de mon âme me hurlait de me jeter dans ses bras, là, maintenant, et de ne plus jamais le lâcher.

C'était une pulsion terrible, une névrose insatisfaite de l'inconscient humain, un instinct primaire. Celui qui me criait qu'il n'y avait que lui pour réparer et combler ce vide que je croyais immuable depuis si longtemps. Celui qui me suppliait de ne me lier qu'à lui et uniquement lui.

- Comment tu te sens ? Me demanda-t-il.

- Mieux, je crois.

Il opina doucement avant de montrer mon pied du doigt.

- Je peux ?

Sans vraiment savoir ce qu'il me demandait, j'acquiesçais bêtement et lui donnait mon accord. Alors, tout doucement, il releva le bas de mon kimono. Ce ne fut qu'à ce moment-là que la situation me frappa brutalement. Le toucher de sa main contre mon mollet nu m'électrisa d'une telle force que je crus que la foudre en elle-même s'était abattue sur moi à cet instant. Une chaleur exceptionnelle remonta du fond de mon estomac pour carboniser mes joues.

Je n'avais même pas besoin de voir mon reflet dans un miroir pour savoir de quelle couleur j'étais à l'heure actuelle.

Mais lui... Lui ! Aucune émotion ne traversait son visage ! Rien ne l'ébranlait ! C'était rassurant mais aussi affreusement frustrant. Il se fichait complètement de sentir ma peau sous ses doigts. Rien... Absolument aucune réaction. Il était seulement concentré à appliquer le froid de sa main droite contre ma cheville blessée. Mais quand bien même il rafraîchissait mon pied de son pouvoir, le bouillonnement qui me traversait comme un véritable volcan en éruption ne pouvait juste pas se refroidir, lui.

Mon cœur était en train de se déchirer.

Je n'en pouvais plus. J'avais atteint ma limite et il fallait que ça s'arrête. Ces sentiments n'étaient en rien le bonheur qu'on m'avait décrit. Ils étaient en train de me consumer. Au début, ils ne me rongeaient que minimement, petit à petit, mais maintenant, c'était un véritable brasier qui se déchaînait et m'assassinait de l'intérieur.

Ces sentiments étaient en train de me tuer.

- Arrête... Arrête, s'il-te-plaît...

À mon ton suppliant, il releva la tête, les yeux écarquillés.

J'avais beau me mordre, me mutiler à sang l'intérieur de la lèvre, je ne pouvais retenir les grosses larmes qui dévalaient mes joues pour s'écraser sur celles de Todoroki. Elles tombaient, sans pouvoir s'arrêter, traçant leur sillage sur mon visage puis sur celui du garçon. Je m'empressais de cacher mes yeux dans la paume de mes mains, embarrassée, alors que mon corps entier était secoué de soubresauts.

- Todoroki, je t'en supplie... Arrête, je ne supporte plus tout ça...

- Hein ? 

Je ne pouvais tout simplement plus m'arrêter de pleurer, toute la pression que je retenais était en train d'exploser sans retenue, m'arrachant un gémissement de tristesse.

- Quand tu viens me sauver... Ou simplement quand tu m'aides, chaque petite attention de ta part est décuplée de sens à mes yeux. Et ça fait mal, ça fait terriblement mal parce que je ne peux rien faire contre ça. Je ne comprend pas... Je ne sais jamais s'il y a une raison derrière chaque geste, alors s'il-te-plaît, arrête d'être aussi prévenant et gentil avec moi, je t'en supplie, je ne peux jamais contrôler les battements de mon cœur quand tu fais ça...

Il m'écoutait, figé dans la pierre, et ses pupilles noires et dilatées me dévisageaient atrocement dans des yeux ronds comme des soucoupes. Un rire amer me secoua alors que j'étais désespérée, essuyant les larmes qui revenaient les unes après les autres dans ce flot incontrôlable.

- Yumeko...

- Zut, alors... J'ai été des tonnes de fois blessée, pourquoi est-ce que je sens encore la douleur ? Pourquoi est-ce qu'à chaque fois que je te vois, ça fait aussi mal ? Pourquoi est-ce qu'à chaque fois que je te vois sourire à quelqu'un, une sensation horrible me tord l'estomac ? Tu ne souris que très rarement pourtant. Tu es incroyable Todoroki, mais tu es inatteignable et je ne peux pas te rattraper, je ne peux pas attraper ta lumière et te suivre.

Je n'entendis pas sa voix m'appeler, perdue une fois de plus dans l'abysse de mes terreurs.

- Laisse-moi Todoroki, je t'en supplie...

- Yumeko !

Je sursautais à ce ton ferme et autoritaire.

- Écoute-moi s'il-te-plaît, me demanda-t-il cette fois-ci d'un ton bien plus doux.

Il me força à retirer mes mains de mon visage, toujours accroupit devant moi, et les prit toutes les deux dans sa main gauche, posée sur mes genoux. Ce que je voyais dans ses yeux était indescriptible, mais je m'en fichais, je voulais simplement m'enfuir loin d'ici et de lui.

- Regarde.

Il pointa le ciel du doigt et je levais la tête dans cette même direction. Il y avait une percée dans les grandes glycines, juste au-dessus de nous. Et comme pour veiller sur nous, de sa sublime lumière au beau milieu de la nuit, la gigantesque lune nous surplombait magnifiquement dans le ciel noir. Ce fut seulement à ce moment-là que je remarquais les fleurs qui brillaient somptueusement en réponse aux rayons de l'astre de nuit.

- Yumeko, je suis sous la même lune que toi.

Mon cœur se cassa la figure dans ma poitrine, mes yeux ne se détachant de cette sublime comète. Todoroki se releva lentement et se pencha au-dessus de moi, monopolisant mon champ de vision pour attirer mon attention. Les rayons de la lune baignaient le blanc de ses cheveux d'un éclat argentée, lacérant mon cœur de désir.

Il sembla chercher ses mots quelques instants puis doucement, sa main se déposa sur ma joue trempée par les larmes.

- Pardonne-moi, s'excusa-t-il, amer. Je ne réfléchissais pas aux conséquences de mes actes et je n'ai jamais pensé que cela te blesserait à ce point, alors excuse-moi s'il-te-plaît. Depuis le début, mon corps ne fait qu'agir de son propre gré quand je suis avec toi, je ne sais pas trop ce que c'est, c'est juste irrépressible et incontrôlable.

Il fallut du temps à mes neurones en vrac pour s'aligner et comprendre les paroles du garçon.

Mon esprit commençait à réfléchir à toute vitesse, mon cœur et mon sang également. Il pulsait dans mes veines et irriguait en masse mon cerveau alors que j'essayais d'assimiler ce qu'il était en train de me dire. Je ne comprenais pas. Une fois de plus, encore. Qu'essayait-il de me dire, bon sang ?! Je ne disais rien, incapable d'esquisser le moindre mouvement, suspendue à ses lèvres dans l'attente du reste de ses paroles.

Ses doigts caressèrent tendrement mes paupières salies par les sanglots et il s'approcha plus considérablement de mon visage.

- Mais Yumeko, si tu me le permet, j'aimerais répondre une dernière fois aux pulsions de mon corps.

Il s'approcha un peu plus, tous les deux perdus dans nos regards, jusqu'à ce que son visage soit suffisamment proche pour que ses lèvres effleurent les miennes.

Tout doucement, sans véritablement se toucher, alors que nos yeux étaient grands ouverts. Il guettait la moindre réaction de ma part et je me noyais purement et simplement dans son regard. Il n'y avait pas de bouée à laquelle m'accrocher, je tombais juste en chute-libre dans l'océan de son cœur alors qu'il tombait dans le mien.

Engloutis par nos sentiments.

Ses lèvres caressèrent les miennes mais, sans les compléter, juste assez pour me faire comprendre son message, elles trouvèrent leur chemin pour embrasser tendrement ma pommette. Délicatement, il passa un bras dans le bas de mon dos, l'autre derrière ma nuque, et me plongea dans la chaleur de son torse.

- Je ne ferais rien sans ton accord, rassure-toi.

Dans le vague, je ne sais avec quelle force mes bras serrèrent à leur tour le garçon contre moi, le corps tremblant comme une feuille, faible et terriblement fébrile.

- Todoroki...

- Cette lumière dont tu parlais, tu lui es égale depuis longtemps, si ce n'est que tu brilles encore plus qu'elle.

L'adolescent me caressa doucement la tête, retirant lentement le ruban rouge pour passer ses doigts fins et délicats entre mes longues mèches détachées. Il me dorlotait tendrement, comme un bébé dans son étreinte, alors que de fines larmes trouvèrent encore la force de s'écouler. Je serrais les pans de ses vêtements dans mes mains, de peur qu'il ne s'en aille pour de bon si je le lâchais maintenant.

Je ne voulais pas être sans ce garçon. Je le voulais lui, pour tout ce qu'il était.

- Alors... Ça veut dire que j'ai le droit de rester à tes côtés ?

À ce stade, je n'étais même plus certaine de ce que je disais.

Il recula légèrement pour me regarder, alors que de mon côté, je ne discernais toujours aucune émotion. Mais je ne pouvais ignorer la lueur dans ses yeux. Celle qui me prouvait que je ne vivais pas une illusion. Celle qui me ramenait sur terre et qui me révélait la vérité que j'avais stupidement refusé d'accepter.

Celle qui brisait les remparts invisibles que je m'efforçais d'ériger.

- Ça me semble plutôt intéressant, qu'en penses-tu ?

Mon visage s'empourpra de plus belle et je me dépêchais de le dissimuler contre son épaule.

- Oui... Bredouillais-je.

Un petit rire clair nous secoua tous les deux et des milliers de papillons trouvèrent naissance pour s'envoler dans mon ventre. C'était la deuxième fois que j'entendais ce rire. La deuxième uniquement et je mourrais d'envie de l'entendre sans jamais s'arrêter. Peut-être ne souriait-il pas ou très peu en ma présence, mais j'étais amplement comblée.

Je ne saisissais pas encore très bien la situation, mais ça m'allait. 

Tout ira bien, c'était exactement ce que cette étreinte affectueuse me disait.

- Il vaudrait mieux rentrer, suggéra-t-il, il se fait tard et il y a une trousse de secours à l'intérieur.

J'acquiesçais silencieusement et n'eus pas le temps de prononcer un mot que l'adolescent m'attrapa doucement dans ses bras pour me porter. Il fit très attention à ne pas brusquer ma cheville blessée et cette vigilance de sa part dessina un petit sourire sur mon visage.

Toute cette gentillesse...

Toute cette bienveillance pour ceux qui lui étaient chers...

Non, vraiment, il était incroyable.

___________

Je me suis rattrapée pour la fin du chapitre précédent ? 🙈❤️

(Il m'aura vraiment fallut 50 chapitres pour en arriver là mdrr)

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