Chapitre 17

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20 septembre 2020
19 jours


Elle se trouvait à côté de moi, un couteau en main, en train de couper des morceaux de poulet qu'elle mettait par la suite dans une poêle. Pour ma part, je me trouvais assise sur une chaise derrière une table en bois lustré sombre, mes jambes se balançant dans le vide, alors que j'étais étendue sur le meuble, observant cette femme qui portait toujours son voile sur son visage, m'empêchant de la voir. Mais même sans pouvoir apercevoir son faciès, j'avais l'impression de la connaître parfaitement.
« Comment s'est passée ta journée ma petite déesse ? Me demanda-t-elle avec un doux sourire.
- Bien... répondis-je simplement en fixant un point dans le mur de couleur taupe.
- Juste bien ? Tu ne t'es pas amusée avec ton ami ? Me questionna-t-elle soucieusement en arrêtant ce qu'elle faisait.
- Non... Il m'a tiré les cheveux aujourd'hui, avouai-je en me pinçant les lèvres.
- Mais pourquoi a-t-il fait ça ?
- Je l'ai mordu et après il m'a tiré les cheveux, laissai-je entendre en évitant son regard qui était pourtant caché par son bandeau. »

Je l'entendis soupirer avant de faire le tour de l'îlot pour venir s'accroupir à mes côtés, venant prendre l'une de mes mains dans les siennes.
« Ma puce, je t'ai déjà dit que ce n'était pas bien de mordre les gens, me réprimanda-t-elle gentiment.

- Mais il avait dit que sa maman était plus belle que toi ! Répliquai-je sur un ton boudeur.
- Ce n'est pas une raison pour que tu le mordes tout de même, insista-t-elle. Demain, tu lui présenteras tes excuses, d'accord ? Finit-elle avec un grand sourire.
- Oui...
- Allez, viens-là, m'invita-t-elle à me blottir dans ses bras. »

Je ne me fis pas prier et descendis rapidement de ma chaise pour venir la câliner. Elle déposa un baiser sur ma tempe tandis que je souriais d'aise et de joie.
« Je t'aime, murmurai-je sincèrement.
- Je t'aime aussi ma petite déesse, dit-elle avant de me chatouiller les côtes, emportant mon rire par la suite. »

Je me réveillai d'un coup lorsque je me sentis tomber du lit durement, manquant de peu de cogner ma tête contre la table de nuit. La seconde suivante, mon réveil sonnait inutilement. Je me redressai en me massant la hanche et en grimaçant, d'une parce que je sentais que j'allais avoir un bleu et de deux, parce que se réveiller ainsi était loin d'être agréable. Mes rêves rendaient sérieusement mon sommeil agité... Il fallait à tout prix que j'arrête tout ce qui n'allait pas chez moi.

Je m'habillai rapidement, puis pris mon cachet avant de quitter ma chambre pour me rendre dans la cuisine, sifflant entre mes dents lorsque je faisais le moindre pas. Mon médicament avalé, je m'assis sur une chaise et attendis patiemment que mon propriétaire se lève à son tour, comme je le faisais chaque matin où il partait travailler. Une vingtaine de minutes après, je l'entendis descendre les marches de l'escalier puis le vis pénétrer dans la pièce, fermant ses boutons de manchettes soigneusement avant de poser son regard sur moi.
« N'ouvre pas la bouche, je n'ai aucune envie de t'entendre ce matin, lâcha-t-il en levant la main avant même que je ne fasse quoi que ce soit. »

Je gardai le silence, le voyant déjà de mauvaise humeur. Je n'avais aucune envie d'aggraver son état. Je me contentai de l'observer sans dire un mot, en train de galérer à attacher ses boutons aux manches. J'hésitais même à lui venir en aide, mais comme il ne voulait pas que je lui parle, je restais donc dans mon coin. Allait-il m'emmener avec lui à son travail ? Ce fut sans parole qu'il quitta la cuisine jusqu'à ce que je l'entende sortir de la demeure, me donnant alors une réponse à ma question intérieure.

Non, je n'allais pas l'accompagner à Jeon's Industrie.

Encore une fois, je me retrouvais avec moi-même et ces sensations dérangeantes de dysfonctionnement en moi. Mais puisque Monsieur Jeon n'était pas là et qu'il n'avait pas l'intention de régler mes problèmes, je me décidai de retourner de moi-même à Domination's scent pour demander à mon ancien Maître une remise à zéro. Je sortis de la pièce, prenant sur mon passage mes affaires personnelles et me chaussai rapidement, avant de partir à mon tour de la maison, refermant soigneusement la porte après ma sortie.

Amenée par un taxi, j'arrivai au centre-ville et me dirigeai tout de suite sur un chemin que je connaissais par cœur. Comme la dernière fois, je fus prise de nostalgie lorsque mes pas foulaient ce passage de dalles que j'avais tant de fois traversé par le passé. J'avais hâte de retrouver Monsieur Kerberton, car même si je ne le montrais pas, j'étais gênée par ces changements qui ne préoccupaient pas mon Maître, à mon plus grand malheur. Je m'arrêtai devant la devanture de la boutique, mes yeux lisant encore et encore les mots de l'enseigne. Depuis que Jungkook m'avait appris à lire, cela m'était devenu instinctif de déchiffrer chaque écriture que je voyais.

Mais au fond de moi, je savais que c'était une mauvaise chose.

Il fallait absolument que j'oublie cela et la remise à zéro allait m'aider.

Je me remis enfin à bouger en posant ma paume sur la poignée que j'abaissai avant d'entrer dans le hall d'entrée lumineux et surtout luxueux. Les poupées s'affrétaient à toutes les tâches, certaines posant en sous-vêtements devant les vitrines, d'autres s'occupant des clients. Je m'approchai du comptoir de l'accueil où se trouvait toujours la rousse et rencontrai rapidement son regard, lorsque cette dernière releva son visage de porcelaine face à moi.
« Crystal. Que puis-je pour toi ? Me demanda-t-elle simplement.
- Je voudrais voir Monsieur Kerberton, annonçai-je en croisant soigneusement mes bras devant moi, les mains le long de mes cuisses.
- Le Maître n'est pas ici. Il est parti il y a une heure voir Monsieur Vincent, m'informa-t-elle formellement. Veux-tu que je l'informe à son retour de ta visite ?
- Non... ça ira, répondis-je en baissant mon attention sur le sol blanc. »

Mais pourquoi avais-je refusé ? C'était important pour moi d'avoir cette remise à zéro et pourtant, une partie infime de moi, mais plus forte que toutes les autres, m'en empêchait. Je pivotai sur mes talons et m'apprêtai à quitter la boutique, mais une autre question me vint en tête et il ne me fallut pas plus d'une seconde pour qu'elle franchisse la barrière de mes lèvres.
« Est-ce que Saphir est ici ?
- Non, elle a été vendue avant-hier, laissa-t-elle entendre aussitôt en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille. »

Mon cœur se serra douloureusement en l'entendant parler de mon ancienne colocataire. Je devais me réjouir que son destin soit enfin tracé au côté d'un autre maître, mais je n'y arrivais pas. Non, je ressentais un goût amer se propager dans ma bouche, alors qu'une seule pensée me venait en tête : je n'allais jamais la revoir. Sans rien dire, je quittai définitivement Domination's scent qui étrangement n'avait plus cette apparence apaisante, celle qui me faisait me sentir chez moi et rassurée. Non, ce n'était pour moi plus qu'une simple boutique dans laquelle j'avais vécu toute ma vie et c'était tout. Plus rien ne m'y rattachait, car en réalité, il n'y avait que Saphir qui embellissait la façade de ce bâtiment.

J'aurais dû écouter Monsieur Jeon et n'y revenir que pour renouveler ma pilule...

Je m'engageai dans l'artère principale, laissant mes pas me guider alors que je ressentais une chose qui m'était inconnue : une douleur intense semblable à une fissure au niveau du cœur et qui humidifiait mes yeux dès que je pensais à la noiraude. Et pour avoir lu les livres que mon Maître voulait que je lise, je savais que ces symptômes étaient ceux de la tristesse, un sentiment interdit. J'avais toujours souhaité à mes consœurs de se faire acheter, car c'était notre destinée, notre seule raison d'exister. Mais je venais de me rendre compte que c'était une chose que je ne voulais pas pour Saphir, pour une raison des plus égoïstes : je ne voulais pas la perdre.

Je déambulai dans la ville sans but, ignorant plus que d'habitude les appels des hommes qui voulaient que je m'arrête sur leur passage. J'avais à la fois la tête vide et remplie de mille idées... J'avais mal, bien plus mal que ces fois où la souffrance était physique et causée par quelqu'un d'autre. Non, cette fois c'était différent et bien plus intense. Je ne voulais plus ressentir tout cela, c'était épuisant... Je voulais retrouver ma vie d'avant, retrouver ma paix intérieure... Si Monsieur Jeon s'était bien occupé de moi, je n'aurais pas été victime de cette souffrance injuste pour le départ de Saphir.

On m'attrapa soudainement le bras, me tirant en plein milieu de la route, me faisant rendre compte que je me trouvais au milieu d'une foule de femmes.
« Il est temps que cela cesse ! Les femmes sont égales aux hommes ! Cria ma voisine de gauche.
- Vos droits sont les nôtres ! Ajouta aussi fortement celle de droite. »

Les exclamations fusaient de tous les côtés, me faisant comprendre que je me trouvais en plein milieu d'une manifestation de femmes. Je n'osai pas faire le moindre mouvement à part simplement marcher à leurs côtés, sans savoir ce que je devais faire. Mais alors que j'étais perdue dans mon conflit intérieur, des cris se firent rapidement entendre autour de moi et je vis des policiers prendre brusquement les bras de celles qui se trouvaient à leur portée. Je me figeai sur place, mon corps ne répondant plus aux appels de mon cerveau qui ne me dictait qu'une seule chose : fuir. Malheureusement, avant même que je ne puisse esquisser le moindre mouvement, un homme de la sécurité nationale m'arrêta, me passant les menottes avant de me forcer à avancer en direction d'une voiture de police, me jetant presque dans le fourgon où se trouvaient déjà une dizaine de personnes du sexe féminin. Un gémissement franchit la barrière de mes lèvres lorsque mon buste rencontra durement la surface métallique du sol. Mais je me redressai aussitôt, ignorant la douleur et suppliant tout de même du regard l'homme de me relâcher. Il me claqua simplement la porte au nez en m'ordonnant de m'asseoir.

Le véhicule démarra peu de temps après alors que je tenais à peine sur mes pieds, ce qui me fit perdre l'équilibre et tomber sur mes genoux, m'arrachant une seconde plainte. Une fille s'agenouilla à mes côtés et m'aida comme elle pouvait pour me redresser, ses mains elles aussi liées par des menottes.
« Ne la touche pas Nora, c'est une Doll, lança froidement une autre.
- Peut-être, mais elle reste l'une des nôtres, répliqua simplement la fameuse Nora en me soutenant jusqu'à ce que je me sois posée sur la place à côté d'elle. »

Le silence reprit son droit dans le fourgon, mais les regards qu'on me jetait n'étaient pas des plus sympathiques. Seule cette Nora me lançait des sourires timides, sourires auxquels je ne répondais pas. Nos corps se balançaient au rythme des tournants de la chaussée jusqu'à ce que la voiture se stoppe brusquement. Les portes s'ouvrirent et des policiers vinrent prendre sèchement la chaîne de nos menottes pour nous sortir de la carcasse métallique. Je manquai de trébucher lorsqu'on me poussa en avant, fort heureusement pour moi, je retrouvai miraculeusement mon équilibre avant que ma chute ne devienne réalité. Nous entrâmes dans le poste de police sous leurs directives et on nous fit nous asseoir sur un banc pour prendre nos identités. Un homme s'arrêta face à moi, un carnet de notes en main avec un stylo. Très vite, il arqua un sourcil de surprise en remarquant mon collier.
« Que faisait une Doll dans une manifestation interdite ? M'interrogea-t-il sèchement mais il n'eut aucune réponse de ma part. Qui est ton Maître ? Continua-t-il sur un ton agacé. Tu as décidé de garder le silence ? Bien, un petit séjour en cellule va peut-être te décoincer, grogna-t-il en faisant signe à deux collègues de m'emporter. »

Je me laissai faire sans rien dire puisque je n'étais qu'une poupée et on m'entraîna dans un sous-sol, avant de comprendre que c'était une prison commune où étaient déjà enfermées plusieurs femmes. On me jeta dedans après avoir retiré mes menottes, pour ensuite claquer la porte après ma brusque entrée. Je pivotai rapidement sur les talons avant de prendre doucement les barreaux en mains et d'observer les deux gardiens quitter l'endroit.

Ils allaient vraiment me laisser ici ?

Monsieur Jeon n'allait vraiment pas apprécier...

Comment allais-je pouvoir sortir d'ici...

Alors que je restais accrochée à mes barreaux, espérant qu'une personne du sexe opposé au mien fasse son apparition, j'entendais des murmures à mon sujet dans mon dos, mais je n'y faisais pas attention.
« Eh la Doll ! M'interpella une femme. Ce n'est pas en restant plantée contre les barreaux que tu vas sortir d'ici. »

Mais je ne disais rien, ne bougeant pas d'un pouce. Par chance, Jungkook allait arriver d'une minute à l'autre pour me sortir d'ici. Il me gronderait sûrement, mais après j'allais être chez lui de nouveau.
« Tu sais, garder le silence ainsi ne te sera pas favorable pour sortir d'ici, ajouta froidement une autre. »

Son intervention attisa soudainement ma curiosité, me faisant tourner mon visage à demi vers elle en arquant un sourcil d'intérêt. Lorsque je rencontrai son regard, je reconnus cette lueur d'amertume qui brillait dans chaque œil qui se posait sur ma silhouette.
« Que voulez-vous dire ? Demandai-je simplement.
- Ils ne savent pas qui tu es et à qui tu appartiens. Donc n'espère pas que ton Maître apparaîtra ici par miracle, lança-t-elle sans aucune once de sympathie dans la voix.
- Mais comment je fais ?
- Tu dis simplement qui est ton Maître aux policiers, idiote, lâcha-t-elle dans un râlement. »

Je ne fis aucune remarque sur son agressivité à mon égard et sincèrement, je n'en avais que faire, puisque j'y étais parfaitement habituée à ce qu'on me haïsse du regard. Si elle jalousait ma nature de poupée, elle n'avait qu'à aller voir Monsieur Kerberton pour obtenir mon éducation... Même si je doutais qu'avec son physique elle soit acceptée. Je soutenais son regard âcre qu'elle me jetait sans pour autant bouger, mais mon attention se détourna aussitôt sur Nora qui venait de poser sa main sur mon épaule.
« Ne fais pas attention à elle, murmura-t-elle doucement. Viens, suis-moi. »

Elle n'attendit pas que je lui donne mon accord et attrapa ma main pour m'entraîner au fond de la cellule où personne ne s'y trouvait. Elle me lâcha et alla s'adosser contre le mur de pierres froides, ses prunelles brunes posées sur moi.
« Qui est ton Maître ? Me questionna-t-elle simplement en replaçant une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille.
- Monsieur Jeon, répondis-je aussitôt. »

À l'entente de ce nom, ses sourcils se froncèrent soudainement et en deux pas, elle se trouva proche de ma silhouette, le visage peint d'un grand sérieux. Ses doigts vinrent soudainement s'accrocher au col de mon pull, qu'elle tira par la suite vers le bas pour découvrir ma clavicule et surtout le tatouage de mon prénom dessus.
« Donc c'est toi la fameuse Crystal... La favorite de Hans Kerberton... Fit-elle tout bas, comme une confidence que seule moi avais le droit d'entendre. Écoute-moi bien, ne dis pas aux autres filles que tu es la Doll de Jeon, si tu ne veux pas finir en pièce détachée au fond de cette cellule. Ce n'est qu'un simple conseil...
- Pourquoi ? Demandai-je en soulevant un sourcil.
- Certaines personnes ici ne peuvent pas voir en peinture ton Maître et risqueraient de vouloir s'en prendre à lui à travers toi, avoua-t-elle. Et je dois être sincère avec toi, si je ne savais pas quel destin t'attendait, je ne serais peut-être pas aussi clémente avec toi maintenant que je sais que tu appartiens à Jeon, ajouta-t-elle en passant nerveusement sa main dans sa chevelure. »

Je tiltai à l'entente de ses mots prononcés. Que voulait-elle dire sur ce destin qui m'attendait ? Voyant que je cogitais, peut-être un peu trop, elle s'écarta finalement de moi pour remettre de la distance entre nous. Mais je fus bien plus rapide et attrapai soudainement son poignet pour la maintenir sur place, geste qui sembla la surprendre au plus haut point.
« Que sais-tu sur mon destin ? L'interrogeai-je sérieusement.
- Tout ce que je peux te dire c'est que « A » veut t'avoir auprès de lui, pour que tu rallies notre cause, expliqua-t-elle en détournant le regard sur le côté. Je n'en sais pas plus... Si tu veux en apprendre plus sur ce qui est écrit pour ton avenir, demande-lui.
- Qui est « A » ? Tout le monde me parle de lui mais je ne sais pas qui c'est, dis-je en plissant les paupières.
- Personne ne sait à quoi il ressemble, ni même si c'est une femme ou un homme. J'obtiens mes instructions de personnes qui travaillent pour lui, mais qui gardent elles-mêmes leur identité cachée, donc je ne pourrais pas t'être d'une grande aide. Tout ce que je sais, c'est que « A » ne se montre qu'aux personnes qui le cherchent, finit-elle sur un ton triste.
- On n'arrête pas de me dire qu'il faut que je le cherche pour le voir, mais qui vous dit que j'ai envie de le chercher ? Lâchai-je sans aucune once de défiance dans la voix, ce n'était qu'une simple question.
- Parce que c'est écrit dans ton sang que tu veux nous aider, répondit-elle comme si c'était une évidence. Je suis sûre que comme nous, tu as envie de voir Jeon tomber de son piédestal. »

Je sentis mon cœur rater un battement en entendant sa déclaration. Voir mon Maître en mauvaise posture ? Bien sûr que non. Ma vie consistait à prendre soin de lui, je ne voyais pas comment cette supposition à mon égard avait pu fleurir dans son esprit.

Une chose était certaine : beaucoup trop de personnes rêvaient de blesser Monsieur Jeon.

Je me devais de le protéger de tous ces gens.

Et ce que je devais faire en premier lieu, c'était trouver ce fameux « A » pour le mettre hors d'état de nuire.

Je ne savais pas comment j'allais m'y prendre, mais une chose était certaine : je n'allais pas le laisser continuer à mettre en place un plan pour attaquer le noiraud. Alors que j'allais prendre la parole pour répondre à Nora, la porte du sous-sol s'ouvrit, laissant entrer deux policiers qui s'avançaient automatiquement vers notre cellule. Je m'approchai moi aussi, car j'avais bien l'intention de quitter cette prison et tant pis si j'allais transgresser une règle.
« Qu'est-ce qu'elle veut la Doll ? Me remarqua l'un d'eux.
- Demandez à mon Maître, Monsieur Jeon, de venir me chercher, dis-je simplement d'une voix haute et claire, voulant que tout le monde comprenne à qui j'appartenais et ignorant l'ancienne remarque de Nora là-dessus.
- Lequel des Jeon ? Répondit-il en arquant un sourcil.
- Jungkook Jeon. »

Il sembla surpris par ma réponse, mais ne posa pas plus de question, sachant très bien qu'une poupée ne pouvait mentir. De ce fait, j'avais donné la véritable identité de mon propriétaire. Les deux hommes firent leurs petites affaires en prévenant quelques femmes que leur mari allait venir les chercher puis quittèrent le lieu, me laissant dans cette cage remplie de mes consœurs en colère.
« Alors comme ça tu appartiens à ce chien de Jeon, grogna la même fille qui me parlait toujours avec une extrême froideur.
- Je vais vous demander de vous adresser d'une manière plus respectueuse envers sa personne, répliquai-je d'un air détaché mais restant polie tout de même.
- Tu me fais rire ! Qu'est-ce que tu vas me faire si je continue d'insulter ton Maître ? Lança-t-elle en crachant au sol.
- Je serai dans l'obligation de vous remettre à votre place, déclarai-je d'un sérieux glacial.
- C'est ... un ... bâtard... articula-t-elle chaque mot. »

Ce furent ses seuls mots puisque la seconde suivante, elle se trouvait plaquée au mur, ma main sur sa gorge.

Il était dit que lorsqu'un être humain était victime d'énervement, son rythme cardiaque accélérait considérablement, tandis que sa chaleur corporelle augmentait et que ses pupilles se rétractaient sous la colère.

Ce n'était pas mon cas.

Mon pouls n'avait pas bougé et restait parfaitement calme, ma température devenait plus froide dans mes veines et mes prunelles plus sombres. Si on devait me comparer à un grand prédateur... J'étais un serpent, pour son sang-froid. Ma paume appuyant sur sa trachée, lui coupant totalement le souffle, j'approchai mon visage du sien tandis que les autres femmes n'osaient pas faire le moindre geste, de peur que je fasse quelque chose à leur amie.
« Je vous avais prévenue... fis-je dans un murmure. Sachez qu'une Doll est dévouée à son Maître et le protégera toujours de n'importe quelle attaque à son égard, qu'elle soit physique ou morale. »

Sa peau faciale commençait à se teinter de rouge, dû au manque d'air alors qu'elle geignait en essayant de retirer ma prise sur son cou, en vain. Mes iris cristallins se posèrent dans les siens marqués d'une lueur que je connaissais, mais qui n'avait jamais eu le droit de briller dans les miens.
« Vous avez peur de moi ? Susurrai-je presque. La peur n'est pas réelle, elle n'existe pas. Ce n'est pas de la peur que vous ressentez, mais juste votre instinct de survie qui vous fait comprendre par des signaux chimiques internes... que vous êtes inférieure physiquement. La peur a été inventée par les humains, mais le mot qui qualifierait parfaitement ce que vous ressentez en ce moment n'est simplement que... de la soumission. Et là encore, c'est une chose que vous nous donnez en caractéristique, mais vous vous trompez... Nous c'est de l'éducation, finis-je en relâchant sa gorge, la regardant par la suite tomber à genoux en toussant. Je ne vous préviendrai qu'une dernière fois, osez vous en prendre à mon Maître et je me mettrai en travers de votre chemin avec moins de politesse...
- Crystal, ça suffit, intervint soudainement une voix dans mon dos. »

À l'entente de cette sonorité masculine derrière moi, mon organe vital fit un bond dans ma poitrine. Ce fut comme si j'étais inconsciente de ce que je faisais et que sa voix m'avait ramenée à moi. Je pivotai sur mes talons, ressentant un étrange soulagement de voir mon Maître ici, malgré l'air froid et mécontent qu'il ne voulait pas lâcher ou que très rarement. Sa simple apparition m'apaisait et je comprenais tout de suite la raison : il était fait pour être mon Maître. Ma fidélité en était d'autant plus renforcée et cela allait de même pour ma volonté de le protéger de quiconque qui essaierait de lui faire du mal.

Je m'approchai des barreaux que je pris en main, mon visage face au sien. Nous nous observâmes en silence, jusqu'à ce qu'il fasse signe aux policiers présents dans le sous-sol d'ouvrir la porte, ce qu'ils firent sans attendre une seconde. L'un d'eux me prit le bras et me sortit fortement de ma cellule sans que je ne commente sur sa force. Je n'avais d'yeux que pour le noiraud, j'attendais qu'il m'adresse la parole, mais il en fit autrement en me tournant le dos, avant de remonter les marches sans même vérifier si je le suivais bien. Ce fut donc docilement que je gravis l'escalier de pierres froides, pour par la suite sortir du commissariat en sa présence et monter dans sa voiture.

Il verrouilla les portes dès que je fus installée sur le siège en cuir et se tourna tout de suite vers moi, les sourcils froncés, passant sa langue à l'intérieur de sa bouche avant de prendre la parole.
« Tu m'expliques ? S'écria-t-il agressivement en tapant de la main le volant.
- Vous expliquer quoi ? Demandai-je au contraire posément.
- Qu'est-ce que tu foutais là-bas ?! Tu crois que je n'ai que ça à foutre de quitter mon travail pour venir te chercher en taule ?! S'énerva-t-il. Donc comment tu t'es retrouvée là-bas ?!
- Ces femmes manifestaient et elles m'ont entraînée avec elles. J'étais là au mauvais endroit au mauvais moment, répondis-je sincèrement.
- Tu as sacrément le chic pour me les briser ... grogna-t-il. Et l'autre truc, finit-il sérieusement.
- L'autre truc ? Répétai-je en me tournant totalement vers lui.
- Quand je suis arrivé, tu avais l'air prête à venir aux mains avec cette femme. Alors, l'explication ?
- Elle vous avait insulté, il était de mon devoir de vous défendre Monsieur Jeon, dis-je en reportant mon attention sur le pare-brise.
- Et est-ce une raison pour se comporter ainsi ? Je reçois des insultes à longueur de journée et pourtant je n'en suis pas mort, répliqua-t-il en tapotant légèrement sur le volant.
- Je me dois de vous défendre quand on vous manque de respect... Je n'ai vraiment pas apprécié qu'elle le fasse, avouai-je en le regardant du coin de l'œil. »

Ses sourcils tressautèrent légèrement avant qu'il ne se détourne complètement de moi, de mettre le contact et de s'engager sur la route après m'avoir demandé de m'attacher. Son silence soudain était assez déconcertant, mais je n'ouvris pas la bouche, regardant simplement la vue de la route qui s'offrait à nous à travers le verre devant nous. Mais je l'entendis tout à coup grogner, avant de reprendre la parole lorsqu'il stoppa sa voiture à un feu rouge, ses doigts tapotant sur le volant.
« Je t'ai dit que tu ne devais pas t'attacher aux autres et cela vaut aussi pour moi, lâcha-t-il dans un soupir agacé.
- Ne vous méprenez pas Monsieur Jeon, je ne vous aime pas et je ne vous aimerai jamais, laissai-je ces mots traverser mes lèvres sans aucune hésitation. Si j'ai agi ainsi, c'est simplement par fidélité.
- Quel bon toutou tu es, railla-t-il froidement.
- Je ne suis pas un chien, je suis plus fidèle que n'importe quel animal. Je ne vous trahirai jamais, je ne vous blesserai jamais, je vous protégerai toujours au péril de ma vie Monsieur Jeon. Ce n'est pas de l'affection, c'est juste mon éducation de poupée qui fait que je suis à vous, corps et âme. Ma fidélité durera tant que je vous appartiendrai, finis-je en lui faisant de nouveau face alors qu'il était concentré sur la route.
- Tu ne devrais pas, lâcha-t-il simplement.
- Qu'est-ce que je ne devrais pas ?
- M'être fidèle. Cette fidélité te rend naïve et cette naïveté te rend crédule. Dans ce monde, si tu ne penses pas par toi-même, tu finis par te faire bouffer par les autres, déclara-t-il en fronçant les sourcils. Crois-moi, pour ta survie mentale et physique, tu ferais mieux de ne pas m'accorder toute ta confiance...
- C'est déjà trop tard, vous l'avez eu depuis mon achat, répliquai-je à demi-voix.
- Dommage pour toi alors. »

Ce fut sur ces mots que notre discussion s'arrêta. Seul le moteur du véhicule se faisait entendre alors que nous fixions tous les deux le paysage urbain qui défilait rapidement. Par moments, mes prunelles zieutaient dans sa direction alors qu'il restait parfaitement concentré sur ce qui se passait devant lui, la mâchoire fortement serrée, démontrant son agacement dû à cette discussion, mais aussi la situation dans sa globalité. Mais une chose me dérangeait. Ce n'était pas son silence, c'était ce « A » qui voulait s'en prendre à lui. Je devais le trouver. Mais comment faire lorsqu'on ne connaissait ni le véritable nom, ni sa silhouette ? Je me pinçai les lèvres en reportant une énième fois mon attention sur mon Maître, qui sembla cette fois le remarquer en vue de son soupir d'exaspération.
« Qu'est-ce que tu as encore ? Grogna-t-il sans se détourner de la chaussée.
- Connaissez-vous un « A » ? Demandai-je simplement.
- C'est une lettre de l'alphabet, répondit-il aussitôt sans aucune hésitation. Pourquoi ?
- Je ne parle pas de la lettre mais d'une personne. J'en ai entendu en parler, laissai-je entendre en reportant mes iris sur le pare-brise.
- Cela ne me dit rien. »

Pourquoi je ne lui disais pas qu'en vérité on n'arrêtait pas de m'en parler ? J'avais comme une barrière qui m'empêchait d'avouer cela sans pour autant mentir. C'était vrai, j'en avais entendu parler, mais je ne lui disais pas par qui. Et pourtant, c'étaient des informations importantes qui pourraient m'aider à le protéger s'il était au courant. Malheureusement, quelque chose d'invisible me retenait... Ne voulant pas qu'il me suspecte de lui cacher quelque chose, ce qui était le cas, j'ouvris la fenêtre pour laisser l'air frais glisser dans ma chevelure châtaigne.
« Je n'ai pas mis le chauffage pour que tu fasses baisser la température, dit-il dans un grognement. »

Je remontai donc ma vitre sans dire un mot.

Nous arrivâmes à la demeure de Monsieur Jeon sans qu'une parole n'ait été échangée entre nous. Je me déchaussai tranquillement dans l'entrée avant de remarquer que mon Maître n'en faisait pas de même et se tenait près de la porte, sa main sur la poignée, son regard posé sur moi.
« Qu'est-ce qu'il se passe ? Demandai-je doucement en rangeant mes chaussures dans le placard. Vous ne rentrez pas ?
- Non, je repars au travail, annonça-t-il en passant sa main dans sa chevelure de corbeau. Tu ne sors plus de la maison, c'est bien compris ?
- Oui, acquiesçai-je en croisant poliment les bras derrière mon dos.
- Bien. J'y vais, dit-il avant de quitter le logis. »

J'attendis que le bruit du moteur de sa Mercedes s'éloigne avant de m'avancer un peu plus dans la demeure et surtout pour aller rejoindre le second salon qui se trouvait relié à la cuisine. Après avoir bu un verre d'eau, j'allais m'asseoir sur le canapé, mon regard tourné vers la baie vitrée qui laissait apercevoir derrière son verre la terrasse et la piscine. Mais de nouveau, je ressentis cette sensation à la fois étrange et dérangeante d'être observée alors qu'il n'y avait pas lieu d'être. Mes prunelles se mirent à zieuter le jardin qui s'offrait à perte de vue devant mon regard, cherchant une silhouette ou bien simplement une ombre qui pourrait justifier ce sentiment d'être épiée. Mais rien. Comme à chaque fois, c'était comme si personne ne m'observait, comme si ce n'était que le fruit de mon imagination. Alors que je me perdais dans les méandres de mes pensées remplies d'inquiétude, j'entendis soudainement la porte d'entrée claquer, me faisant légèrement sursauter sur place puisque normalement, personne ne devait rentrer.

Des pas précipités suivirent le claquement du battant, se dirigeant vers le bureau de mon Maître et il ne m'en fallut pas plus pour que je me lève discrètement du canapé pour avancer à pas de loup dans cette direction, voulant découvrir l'identité de la personne qui s'était aventurée ici. Je passai la tête à travers le seuil de l'ouverture et fronçai tout à coup les sourcils en reconnaissant la figure positionnée dos à moi, en train de feuilleter un classeur.
« Monsieur Jeon ? Que faites-vous ici ? Lâchai-je surprise. »

L'homme en question se redressa en une fraction de seconde avant de me faire face, me dévisageant de la tête aux pieds avant de laisser apparaître un sourire en coin.
« C'est ma maison, je n'ai plus le droit de venir ici ? Répliqua-t-il sur un ton amusé.
- Bien sûr que si mais vous veniez de partir au travail, ajoutai-je en inclinant légèrement la tête sur le côté.
- J'avais oublié de prendre un dossier. Mais toi, qu'est-ce que tu fous là ? M'interrogea-t-il en s'appuyant contre le bureau.
- Ce que je fais ici ? Répétai-je sans comprendre le sens de sa question.
- Tu n'as pas de corvées à faire ? Soupira-t-il en passant sa main dans sa chevelure noire.
- Vous ne m'en avez pas donné à faire lorsque vous êtes parti, répondis-je simplement.
- Tu es une Doll, je pensais que vous aviez un minimum d'intelligence pour savoir les tâches que vous avez à faire dans la maison, râla-t-il en attrapant un stylo qu'il fit tourner entre ses doigts.
- Pardonnez-moi Monsieur Jeon, je vais m'y mettre tout de suite, déclarai-je en m'inclinant poliment, voulant rattraper tout de suite ma faute.
- Non ! M'arrêta-t-il dans mon élan. J'ai d'autres projets pour toi, ajouta-t-il en se redressant pour finalement se rapprocher de moi. »

Il attrapa soudainement mon poignet avant de me tirer dans sa direction pour que je rencontre son torse, pour ensuite me faire reculer jusqu'à ce que mon dos soit collé contre le mur, son corps appuyé contre le mien. Je n'eus pas le temps de comprendre ou de dire quoi que ce soit, il vint poser ses lèvres sur les miennes, me coupant dans ma volonté de prendre la parole. Ses mains se firent baladeuses, venant s'aventurer sous mon haut pour le soulever, me le retirer et le jeter sans aucune précaution au sol. Ses badigoinces dérivèrent alors le long de ma mâchoire, de mon cou pour s'arrêter sur ma clavicule tatouée, sur laquelle il y déposa une marque rouge en mordillant ma peau. Je ne savais pas quoi faire, prise complètement au dépourvu de ce comportement qui ne lui ressemblait pas. Je n'avais même plus l'instinct de simuler, même si de toute manière je n'en avais aucun droit avec lui. Il dégrafa d'une facilité déconcertante mon soutien-gorge avant de prendre l'un de mes seins en bouche, malaxant l'autre de ses mains. Il effectua ces gestes buccaux et manuels pendant quelques minutes avant de froncer les sourcils en relevant son visage vers le mien.
« Gémis, ordonna-t-il.
- Vous m'avez interdit de simuler, lui rappelai-je, surprise de sa demande.
- Je m'en fous, je veux t'entendre aujourd'hui, répliqua-t-il. »

J'étais complètement perdue... Avant de partir, il était froid, en colère contre moi et maintenant, il était désireux de luxure et surtout, il semblait avoir envie de moi. Monsieur Jeon était-il bipolaire ? Était-ce pour cela qu'il était considéré comme "malade" et qu'il devait prendre des cachets ? Car à part la différence de caractère, il était physiquement le même... Je ne voyais donc pas d'autre hypothèse.

Ses mots étaient des ordres et je laissai donc ma voix s'exprimer faussement sous sa demande lorsqu'il recommença à me toucher. Je le vis déboutonner sa chemise et je vins tout de suite caresser son torse du bout des doigts pour lui procurer du plaisir. Ses gestes se déplaçaient de plus en plus bas, de plus en plus envieux et impatients de découvrir le reste de mon corps et peut-être aussi de me faire sienne comme il avait sûrement déjà fait lors de mon état d'ébriété. Mais alors que sa main entra dans ma culotte, son portable sonna soudainement, le coupant net dans son action. Il grogna, retira sa paume et se rapprocha du bureau pour récupérer son cellulaire.
« J'espère que c'est important parce que tu viens de me couper au meilleur moment, râla-t-il à l'intention de son interlocuteur. Comment ça il est reparti ?! Je te donne juste une seule mission, une seule et tu ne peux pas la remplir correctement ! Tu fais sacrément chier ! Finit-il sèchement en raccrochant avant de remettre sa chemise.
- Que se passe-t-il ? Demandai-je doucement.
- Je dois retourner au travail. Rhabille-toi et range la maison, dit-il en attrapant le classeur qu'il feuilletait plus tôt. »

Sans attendre de réponse de ma part, il quitta le bureau, faisant claquer la porte d'entrée à sa sortie. Pour être perdue, je l'étais totalement. Le comportement habituel de mon Maître apportait doute et dilemme en moi, celui qu'il avait eu précédemment rendait la chose plus intense. Je ramassai donc mes affaires que j'enfilai par la suite rapidement avant de quitter le bureau, ne voyant pas l'intérêt de rester dans la pièce si le propriétaire ne s'y trouvait plus. Comme le noiraud avait souhaité que je remette de l'ordre dans la maison, je m'attaquai tout de suite à ma tâche, avant de sursauter une fois de trop dans la journée en entendant à nouveau le battant principal claquer, signe qu'une personne était encore entrée dans la demeure. Me trouvant dans la cuisine, en train de faire la vaisselle, je lâchai l'assiette que je nettoyais, lentement, délicatement, avant de quitter la salle presque sur la pointe des pieds avant de me figer sur place, manquant de percuter un corps devant moi.

Monsieur Jeon se trouvait là, quelques mèches de corbeaux en désordre sur son front, la cravate dénouée et une expression à la fois lasse et fatiguée sur son visage.
« Vous avez encore oublié quelque chose ? L'interrogeai-je en me reculant de quelques pas.
- Oublié quelque chose ? Répéta-t-il en arquant un sourcil.
- Oui, vous êtes venus récupérer un classeur dans votre bureau avant de partir... Il y a vingt minutes je dirais, expliquai-je après avoir regardé ma montre.
- J'ai fait ça ? Articula-t-il sur un ton agacé, les dents serrées avant de me tourner le dos. »

Il quitta la cuisine, moi sur ses talons sans comprendre pourquoi à chaque fois il ne semblait pas se souvenir de quelque chose. Je trottinai presque derrière lui, ma taille de jambes étant bien inférieure aux siennes et surtout qu'il faisait de grandes enjambées. En arrivant dans sa pièce personnelle de travail, il se rapprocha du bureau rapidement avant de soulever quelques feuilles pour finalement frapper du poing le meuble.
« Monsieur Jeon, l'appelai-je, inquiète de le voir ainsi. Monsieur Jeon ? Répétai-je en ne discernant aucune réaction de sa part. »

Je me rapprochai de lui et vins déposer délicatement ma main sur son avant-bras, ne voulant pas le brusquer dans mon geste, voyant parfaitement qu'il était perdu dans ses pensées. Mais à mon toucher, il sembla revenir à lui puisqu'il porta ses prunelles sombres sur moi avant de froncer les sourcils. Sans que je ne m'y attende, il tira vers le bas mon pull, dévoilant ma clavicule portant mon nom encré taché d'une marque rouge de sa part. Je ne compris pas pourquoi la vue de celle-ci sembla l'énerver encore plus et il n'allait pas me donner d'explication, puisqu'il sortit de la pièce, laissant une atmosphère froide après son départ.

Je ne le suivais pas, je savais que cela allait aggraver les choses sinon. Une chose était certaine, le traitement qu'il suivait pour cette maladie qui m'était inconnue devait être dangereux. Il était anormal qu'un tel changement s'effectue chez lui et ces pertes de mémoire ne pouvaient être causés que par des substances interdites. Lesquelles, c'était ce que je devais savoir pour lui venir correctement en aide.

J'allais devoir veiller encore plus sur lui et peut-être mettre de côté ma recherche à propos d'« A ». Sa santé comptait plus que tout au monde... 


~ Domination's scent - Éclosion ~ 


Hey tout le monde ! 

Cela faisait si longtemps que je n'avais pas posté et j'avoue que ce chapitre a été difficile à mettre en place, surtout à écrire. Désolée pour l'attente...  

Mais le voici aujourd'hui, devant vos yeux après presque un mois d'attente ! 

Beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP d'informations dissimulées plus ou moins de manières visibles, c'est à vous de les traiter ! 

- Que pensez-vous de ce rêve. Invention ou réalité ? Et si c'est la réalité, qui serait donc cette étrange femme au visage masqué ? 

- Que pensez-vous de cet achat de Saphir ? Pensez-vous qu'elle va la revoir un jour ? Si oui, dans quelle circonstance ? 

- Que pensez-vous du passage dans la cellule avec toutes ces femmes ? Du comportement de Crystal ? De l'énonciation de RM et de ce fameux destin ? 

- Que pensez-vous de cette sensation d'être observée que Crystal ressent ? 

- Le comportement de Jungkook est bien étrange n'est-ce pas ? Avez-vous une ou plusieurs hypothèses dessus ? 

- Que pensez-vous de la maladie de Jungkook ? 

Le prochain chapitre sera aussi important et si je me souviens bien de ce que j'ai prévu de faire, un ancien personnage que l'on a rencontré va refaire son apparition ! 

Petite information concernant Domination's scent. Je vous l'avez déjà dit que l'histoire était partagée en deux "arcs". J'ai décidé que je ferai deux tomes, chacun sur un arc, ce qui fera tout de même un tome de 44 chapitres chacun (donc vous allez avoir du contenu !)

Pourquoi cette décision ? Parce que je sais que quand je vais avoir terminé le premier arc, je risque d'être prise d'une envie de faire autre chose. En vérité, j'ai déjà une troisième histoire en préparation que je posterai du coup après le premier tome de Domination's scent et durant cette troisième histoire, j'écrirai la suite de Domination's scent. 

Je ne sais pas si vous avez compris, parce que ça n'a pas l'air très clair tout ça... 

En tout cas, pas d'inquiétude, je terminerai le premier tome avec certitude, c'est juste que vous allez devoir attendre un certain temps avant d'avoir le second tome. Mais peut-être que la prochaine histoire vous permettra de faire passer ce temps, qui sait haha ? 

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