Chapitre 31

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13 novembre 2020
73 jours


Je me trouvais actuellement à genoux dans mon lit, les bras croisés sur le cadre du meuble, tandis que j'observais à travers la fenêtre la population parisienne marcher plus ou moins précipitamment sur les trottoirs devant Domination's scent. Parfois, je voyais une mère qui s'avançait à grandes enjambées en direction de l'école qui se trouvait proche de la boutique, tenant la petite main de son enfant qui devait trottiner pour tenir le rythme imposé par sa maternelle. Par moments, c'était un homme richement habillé qui faisait son entrée de bonne heure chez nous. Des prostituées, des alcooliques, des drogués poursuivis puis arrêtés par la police. En réalité, les matins devant la boutique n'étaient jamais calmes... Il se passait toujours quelque chose.

Alors que mes prunelles se perdaient sur une jupe crayon rouge mal fermée d'une femme libre, la porte de ma chambre s'ouvrit soudainement, me faisant sursauter et me tenir droite dans mon lit, en espérant que ce ne soit pas mon Maître. Nous n'avions pas le droit de nous perdre dans nos pensées en observant le monde. L'observation était réservée pour l'apprentissage, sinon, c'était une perte de temps. Cependant, c'était ma colocataire, Saphir. Elle tenait dans ses mains la petite robe blanche en dentelle habituelle ainsi que les petites sandales de la même couleur qui allaient avec. Son regard océan ne me quittait pas et je voyais très bien qu'elle se retenait de me faire la morale sur le fait que je devais faire plus attention si je ne voulais pas être punie. Je me pinçai les lèvres et baissai par la suite mon visage sur mes pieds. J'étais loin d'être une poupée parfaite... Monsieur Kerberton allait pourtant bientôt faire le choix de sa favorite et je n'avais aucune chance qu'il me choisisse.

Je voyais très bien Saphir le devenir : elle n'était jamais punie, les retours sur elle et sa beauté se comptaient par centaines, elle était adroite et surtout, elle apprenait très vite. Elle était une perle rare.
« Habille-toi, le Maître veut que tu rejoignes plus tôt Rose, annonça-t-elle en déposant délicatement les vêtements sur mon matelas. »

Comme il ne fallait jamais faire attendre notre Maître et que ses ordres devaient être suivis dans la seconde, je me levai pour récupérer entre mes doigts le tissu en dentelle sur mon lit, tandis que ma colocataire se dirigeait vers la salle de bain. Je retirai rapidement les vêtements que j'avais, restant simplement en petite culotte beige avant d'enfiler la tenue principale. J'allai aussitôt retrouver mon aînée qui était en train de se changer elle aussi, se tenant simplement en sous-vêtements devant le miroir. Mes mains se portèrent instinctivement sur ma poitrine inexistante lorsque je regardais la sienne développée.
« Arrête, dit-elle simplement en se penchant en avant pour récupérer une robe identique à la mienne qu'elle avait déposée sur le bord de la baignoire.
- Arrêter quoi ? Laissai-je entendre en lui tournant le dos, lui demandant silencieusement de m'aider à remonter ma fermeture éclair.
- De comparer ta poitrine à la mienne. Ce n'est pas ça qui va faire de toi la favorite du Maître, répondit-elle en s'effectuant aussitôt.
- Pourquoi je n'ai pas de poitrine et toi oui... soupirai-je en gardant la tête baissée vers mes pieds.
- Tu n'as pas encore l'âge. Ton corps n'est même pas encore prêt à procréer, déclara-t-elle en finissant de s'habiller. Dépêche-toi de rejoindre Rose, elle va raconter ton retard si tu la fais patienter trop longtemps, termina-t-elle avant de quitter la salle de bain puis la chambre. »

Malgré les mots de ma sœur, je ne pouvais me rassurer. J'étais âgée de dix ans, Saphir en avait douze. Elle était déjà magnifique, généreuse dans ses proportions corporelles, des prunelles profondes d'un bleu océan, un teint halé naturellement et une chevelure brillante et d'un noir intense. Et de plus, son éducation était parfaite. Si elle devenait la favorite de Monsieur Kerberton, je ne serais pas étonnée.

Ne voulant pas être punie à nouveau pour avoir été en retard, je sortis rapidement de la pièce pour descendre les grands escaliers en pierre de la boutique, me dirigeant vers le hall d'entrée où devait m'attendre Rose pour que je l'assiste avec les dépôts. Mais alors que je venais tout juste de mettre un pied dedans, j'entendis deux voix : une pressée et en colère, l'autre calme et douce.
« Comment ça vous ne pouvez pas répondre à mes questions ! S'exclama la personne énervée qui se trouvait être un jeune homme pas beaucoup plus âgé que moi.
- Je suis désolée jeune Monsieur, mais nous ne pouvons divulguer des informations sur nos poupées éduquées, répondit posément Absinthe en s'inclinant. »

J'aurais pu les ignorer et continuer mon chemin, seulement, j'avais l'envie de faire mes preuves pour devenir la meilleure des Dolls. N'écoutant pas mon cerveau qui me criait de rester à ma place, je me rapprochai du comptoir, en fis le tour pour m'arrêter à côté de l'enfant, souhaitant stopper ce conflit.
« Bonjour jeune Monsieur, je me nomme Crystal. Comment puis-je vous aider ? Demandai-je en m'inclinant devant lui.
- Crystal, tu ne devrais pas être là, intervint Absinthe mais je l'ignorais. »

Mon interlocuteur porta ses prunelles sombres sur moi avant d'écarquiller les yeux et de se reculer de quelques pas, frappé par une étrange peur. Était-ce moi qui l'effrayais à ce point ? Étais-je si laide que ça ? Ses longs cheveux noirs tombaient maladroitement sur son visage, presque négligemment, ses joues rondes lui laissaient cet air juvénile lié à son âge. Ce qui était plus étonnant et marquant sur son faciès, c'étaient ses grands cernes violacés sous ses yeux, comme si le manque de sommeil avait décidé de laisser une marque sur son passage. Gardant les bras croisés soigneusement dans mon dos, je l'observais en silence, attendant qu'il puisse se remettre de cette soudaine surprise pour me répondre.
« Jeune Monsieur ? Tentai-je doucement d'attirer son attention. »

Il semblait totalement perdu dans ses pensées, ses iris vibrants mais ne me décrochant pas du regard. Ce fut lorsque je penchai la tête légèrement sur le côté qu'il se mit à papillonner rapidement des paupières, avant que les traits de son visage se tendent dans une mystérieuse colère.
« T'es qui toi ? Grogna-t-il en serrant fortement les poings.
- Je me nomme Crystal et je suis à votre écoute, répétai-je avec une seconde courbette. »

Ma réponse sembla l'énerver plus, mais à en voir les grandes respirations qu'il prenait, il semblait tenter de contenir son agacement.
« Je cherche une personne et on refuse de me répondre. Je cherche, commença-t-il à dire, mais il fut coupé dans son élan par une porte qui claqua derrière nous.
- Crystal ! Qu'est-ce que tu fais ici ! »

Je sursautai en entendant la voix précipitée de mon Maître et me tournai aussitôt vers lui. Je savais que j'avais commis une erreur, surtout lorsque son regard d'acier se posa sur le jeune homme derrière moi. Je n'avais jamais vu Monsieur Kerberton à la fois en colère et désemparé, surtout devant un client. L'homme attrapa mon bras et me tira sèchement en arrière, avant de me pousser en direction des portes qui menaient vers les salles réservées aux Dolls.
« Va dans mon bureau, m'ordonna-t-il d'une voix si froide que je redoutais déjà ma punition.
- Maître, je suis désolée, tentai-je de m'excuser pour le calmer.
- Nous en parlerons lors de ta sanction. Va dans mon bureau, finit-il avant de fermer la porte. »

La seule chose que je discernais, c'était le regard étrangement paniqué du jeune homme, puis ce ne fut que le battant en bois devant moi.

Je me tenais debout devant le miroir de ma salle de bain, seulement vêtue d'une culotte en dentelle blanche, les bras le long du corps et mes prunelles cristallines qui détaillaient entièrement ma silhouette. Je n'étais pas très grande, mais ni trop petite : un mètre soixante-cinq qui me mettait dans la moyenne. Mes jambes qui ne constituaient pas la partie la plus fine, n'étaient pas très longues mais étaient surtout musclées. On pouvait facilement dessiner ma musculature à chaque pas que je faisais. J'avais cependant de petits pieds fins, aux orteils longs. On m'avait souvent dit que si je n'avais pas été une poupée, j'aurais pu être mannequin pour pieds. J'avais de la chance avec mon petit trente-sept et demi, je n'avais aucun problème pour me chausser. Mes hanches, cependant, n'étaient pas très visibles, peu creusées. Mon bassin étroit ne ressortait que grâce à mon ventre plat et ma taille droite et légèrement incurvée. Concernant ma poitrine, elle ne devait pas vraiment constituer les fantasmes de la gent masculine : je remplissais à peine un bonnet B et ça, c'était parce que récemment, j'avais pris un peu de poids. J'avais de longs bras, vraiment longs et fins. C'était un avantage pour moi quand je devais me battre, on ne s'attendait jamais à ce que je puisse frapper quelqu'un alors que la distance entre nous était suffisante en temps normal. Mes épaules représentaient parfaitement la largeur quasi-inexistante de mon bassin. J'avais un cou fin et élégant, ça on ne pouvait pas le retirer. Mon visage était ce qu'on appelait un visage en ovale : un menton et un front plutôt arrondis, les bords de mon faciès étant fuselés. Mes pommettes ressortaient par l'intermédiaire de mes joues légèrement creuses. Mes lèvres étaient plus généreuses que ma poitrine, il n'y avait aucun doute là-dessus, celle du dessus plus fine que celle inférieure tout de même. Mes yeux étaient entre la forme en amande et la forme ronde, mais surtout, la "clé" de ma beauté résidait dans mes prunelles : un bleu si clair qu'on pourrait le confondre avec le blanc, d'une froideur et pourtant reflet de toutes mes émotions. J'avais entendu dire que mes iris étaient effrayants, parce qu'ils étaient d'une beauté que l'on ne voyait pas souvent. C'était sûrement pour cela que Monsieur Kerberton avait souhaité m'appeler Crystal...

Je posai complètement mes mains sur ma poitrine en soupirant. Je n'avais jamais été complexée par mon physique, car une Doll savait prendre soin d'elle, mais savait aussi où se trouvaient ses points forts et ses défauts corporels. Cependant, plus je faisais face à des émotions, plus je cherchais à comprendre ce qu'on pouvait trouver d'attirant chez moi et ma liste se raccourcissait à vue d'œil.
« Ça va ? Je ne te dérange pas ? Fit soudainement la voix de mon propriétaire dans mon dos. »

Je sursautai brusquement en voyant le reflet du noiraud, que je n'avais pas entendu approcher en passant par ma chambre. Mes bras s'écartèrent automatiquement de mes seins, tandis que mes joues se teintèrent de pourpre et de gêne, comme prise en flagrant délit.
« Tu t'habilles quand tu veux, râla-t-il en roulant des yeux. Ça va faire quarante minutes que je poireaute, presque le temps d'un porno express, ajouta-t-il avec un sourire en coin.
- Vous regardez du porno ? Fis-je surprise, me tournant rapidement vers lui.
- Non. Je n'ai pas besoin de ça pour m'exciter. Allez, dépêche-toi Crystal. Le repas va être froid, termina-t-il en quittant ma salle d'eau. »

Ne voulant pas le faire plus attendre, j'accélérai le rythme pour enfiler une des chemises blanches de Monsieur Jeon qu'il me prêtait pour dormir. Puisque je sortais à peine de la douche, mes cheveux étaient encore humides, mais je voulais les laisser sécher seuls à l'air libre. De toute manière, cela n'allait pas perturber leur raideur.

Je sortis à mon tour de ma chambre et allai le retrouver dans la cuisine, assis sur l'un des tabourets, devant une table déjà dressée et un repas qui dégageait un parfum alléchant. Je ne savais pas pourquoi, mais Jungkook avait soudainement voulu préparer le repas cette fois-ci et il m'avait alors demandé de m'occuper autre part.
« Ce n'est pas trop tôt, souffla-t-il en reposant son téléphone sur la table. »

Je m'installai face à lui qui entamait déjà son repas, son regard fixant son écran de portable qui venait de soudainement s'allumer, signalant la présence d'un message. Dans nos assiettes se trouvaient une belle pièce de bœuf ainsi que des légumes de saison revenus à la poêle et une petite portion de riz. Le repas était équilibré, ce qui n'était pas étonnant venant de mon Maître. Il mangeait sainement, les écarts se faisant rares. Il préférait sauter un repas que de devoir manger fast-food. Son mode de vie se construisait autour de la gestion de son entreprise, d'une dose conséquente de sport et d'un jeûne d'une journée qu'il faisait en milieu de semaine. Pas de café, pas de drogue, pas de cigarette - ou du moins je n'en étais pas au courant, ni le sentais sur lui -, il se levait tôt et se couchait la plupart du temps pas trop tard pour avoir ses huit heures de sommeil par nuit, du moins il essayait de s'endormir tôt. Il était insomniaque et pourtant, il était rare de le voir fatigué. Il pouvait supporter une charge de travail importante et possédait un sang-froid à toute épreuve. Avec toute objectivité, je pouvais dire que Monsieur Jeon était très intelligent : il était doté d'un grand savoir qu'il alimentait lui-même par des recherches dans divers domaines et il savait manier les mots avec adresse. Des hommes l'enviaient, pour sa fortune, pour son charisme, pour son intelligence et surtout pour sa beauté qui attirait toutes les femmes dans son lit, qu'elles soient mariées ou non. J'étais presque certaine que des hommes pouvaient avoir le fantasme de passer une nuit remplie de luxure avec lui. Monsieur Jeon était un délice pour le regard et il le savait. Sa chevelure noire, pas trop courte mais assez longue pour passer sa main dedans, était soigneusement coiffée en une mèche relevée sur le côté droit qui dévoilait son front. Les cheveux plus en dessous laissaient place à un undercut pas trop marqué mais tout de même observable. Ses sourcils sombres étaient fournis mais bien dessinés, des yeux en amande aux prunelles d'ébène envoûtantes, un nez droit mais au pont légèrement épais, et surtout, des lèvres d'un rose pâle, fines et désirables.

Je ne me rendais pas compte que je fixais ces dernières depuis quelque temps, mais je fus ramenée sur Terre lorsqu'il esquissa un sourire en coin et que sa fourchette tapota son verre, émettant un son clair et bruyant.
« Qu'est-ce que tu as ? M'interrogea-t-il en arquant un sourcil.
- Rien du tout, répondis-je en portant une bouchée de nourriture à ma bouche.
- Hum. Est-ce que tu peux faire plus convaincant, plaisanta-t-il avant de porter le bord de son récipient à ses lèvres.
- Est-ce que vous ne voulez pas avoir des rapports sexuels avec moi parce que je n'ai pas beaucoup de poitrine ? Demandai-je sans réfléchir, me surprenant moi-même.
- Mais qu'est-ce que tu racontes encore comme bêtise, soupira-t-il en croisant les bras sur la table.
- Les hommes aiment les femmes aux formes généreuses, c'est-à-dire, lorsqu'elles possèdent du volume au niveau des fesses et avec une poitrine ferme, bien galbée et volumineuse, expliquai-je en jouant avec les légumes dans mon assiette.
- Tu tiens ces informations d'où ? Si c'est un sondage, il est faussé parce que cela ne représente pas la pensée de tous les hommes. Nous sommes tous différents et nous aimons les différentes morphologies des femmes, répliqua-t-il en haussant un sourcil, ignorant même l'écran de son portable qui venait à nouveau de s'allumer.
- Notre éducation est organisée en fonction de la préférence des hommes et surtout de la majorité. De plus, j'ai vu de nombreuses poupées être achetées et j'ai pu alors voir quel physique marchait plus qu'un autre, argumentai-je avant de me pincer les lèvres légèrement.
- Pas tous les hommes achètent une Doll avec des meules énormes et des pastèques à la place des nibards, grogna-t-il en tapotant d'agacement la table de ses doigts.
- Mais vous n'êtes pas différent de ces hommes, Monsieur Jeon, dis-je en reportant mon regard sur lui, le faisant alors hausser cette fois les deux sourcils de surprise. Monsieur Martin, lors de sa venue à Domination's scent et surtout au moment de choisir une poupée, a palpé nos poitrines et nos fesses pour savoir quel corps pourrait le plus vous plaire. De plus, quand nous nous sommes rencontrés, vous avez dit que j'étais maigrichonne et que je n'avais aucune forme avantageuse... Vous aviez même parlé de ma poitrine, sous-entendant qu'elle était maigre parce qu'elle faisait la taille de votre paume, terminai-je avec une voix presque inaudible.
- Je ne sais pas ce que tu as Crystal mais ça me saoule là, laissa-t-il entendre sans prendre la peine de répondre à ce que j'ai dit. Tu complexes sur ton physique ? Continua-t-il en reprenant son verre d'eau en main.
- Non... Enfin... J'essaye de comprendre pourquoi vous ne voulez pas avoir de rapports avec moi...
- Écoute-moi bien parce que je ne vais pas me répéter deux fois. Jimin connaît bien mes goûts en matière de femmes et crois-moi qu'il ne t'aurait pas choisi si ton physique ne pouvait pas me plaire. D'accord, tu n'es pas la plus belle des femmes mais tu es loin d'être la plus laide. Ton physique, je m'en contrefiche. Tu peux être obèse si tu le désires, ce n'est pas ce qui est le plus important chez une femme. Pour être sincère, tu as des proportions agréables au regard et tu n'as rien à envier à d'autres, car tu sais mettre en avant ce que tu as. Il est vrai qu'un peu plus de poitrine ne m'aurait pas déplu, mais tu es ce que tu es et je ne veux pas que tu changes et que tu souhaites changer pour me plaire. Les hommes de nos jours pensent que la beauté d'une femme réside dans ses proportions corporelles, mais ils se gourent. Plus une femme se sent bien dans sa peau, plus elle s'exposera et mettra en avant les avantages qu'elle a et embellira ses défauts. C'est sa confiance en elle qui rend sa beauté exquise, déclara-t-il en me regardant de la tête aux pieds. Pour te répondre Crystal, ce n'est pas pour ton corps que je ne veux pas coucher avec toi. Ma raison reste que tu es une Doll et je ne veux pas aller plus loin avec toi à cause de ça. Tu as un beau corps, une peau parfaite, une beauté qu'on ne peut pas nier et des yeux à la fois dangereux mais hypnotisants. Si tu n'avais pas été une Doll, crois-moi que j'aurais cédé plus d'une fois à mes pensées luxurieuses envers toi, termina-t-il en se levant de table, la discussion semblant lui avoir coupé l'appétit. »

Mes yeux s'écarquillèrent après avoir entendu ses mots, mais surtout compris une chose. Monsieur Jeon me désirait. Jamais il ne m'avait avoué une telle chose, disant toujours que j'étais incapable de l'exciter, et pourtant, ce qu'il venait de dévoiler était le contraire. Je me levai d'un bond lorsque je le vis sortir de la cuisine. Je lui courus après, attrapant vivement son poignet pour le tourner dans ma direction puis plaquai mes lèvres sur les siennes, dans une intensité que je ne me reconnaissais pas. Il recula d'un pas, manquant de perdre l'équilibre avec le poids de mon corps soudainement contre le sien, et passa un bras autour de ma taille pour m'empêcher de tomber au cas où. Cependant, il n'approfondit pas le baiser, écartant même nos visages pour plonger ses prunelles sombres dans ses contraires.
« Crystal, je n'ai pas dit ça pour que tu me sautes désespérément dessus, soupira-t-il en voulant s'écarter de manière plus conséquente.
- Je veux le faire, l'ignorai-je, posant mes mains sur ses joues pour le retenir.
- Quoi ?
- Je veux avoir un rapport sexuel avec vous. Je veux connaître ce plaisir que ces femmes ressentent lorsque vous unissez vos corps, expliquai-je mon désir, en faisant glisser doucement mes doigts sur la peau de son faciès.
- Non, tu n'en as pas envie, rétorqua-t-il en attrapant mes poignets pour les éloigner de son visage.
- Sans vouloir vous vexer, je pense être celle qui connaît le mieux ses propres désirs, fis-je dans un rire forcé mais surtout gênée qu'il me repousse.
- Non. Tu penses le vouloir mais ce n'est pas vrai. N'essaye pas de me convaincre, je ne ferai rien avec toi car tu es une Doll, coupa-t-il court à toute discussion en s'éloignant à nouveau de moi. »

Il me blessait à vouloir m'éloigner et à refuser qu'on ait un quelconque rapprochement, simplement parce que j'étais une Doll. J'avais l'impression qu'à cause de cette nature, je ne pourrai jamais devenir plus que sa poupée éduquée. Et malheureusement, mon cœur quémandait plus. La dépendance n'était pas un mot assez fort pour caractériser ce que je ressentais envers mon propriétaire. Je ne pouvais plus me passer de lui, non même plus, je ne pouvais plus et ne voulais plus vivre sans lui. Sa présence m'était vitale. J'étais prête à tout accepter pour lui et maintenant, je voulais réellement me donner corps et âme à lui. Il pouvait faire ce qu'il voulait de moi, je n'allais rien dire.

À première vue, cela semblait ne pas être différent de ma condition de Doll, cependant, là je le souhaitais vraiment.

Je compris très vite qu'il avait vu que j'avais été blessée par ses mots et je ne voulais pas qu'il ait de la pitié pour moi, car comme il me l'avait souvent répété : lorsque l'on attire la pitié et la sympathie des autres, c'est que l'on est misérable et faible à leurs yeux. Néanmoins, je n'avais pas trop de soucis à me faire là-dessus, Monsieur Jeon ne connaissait pas l'empathie, ou du moins, se refusait d'en ressentir. J'étais déçue qu'il refuse alors qu'il ne rejetait aucun rapport sexuel avec d'autres femmes. L'excuse de la Doll me paraissait trop simple.
« Je préférerais que vous soyez honnête avec moi en me disant que je vous repousse, grognai-je en reculant de quelques pas.
- Je suis honnête Crystal. Je ne veux pas coucher avec toi parce que tu es une Doll, et même si tu penses en avoir réellement envie, c'est l'éducation forcée d'Hans qui masque tes véritables désirs. Si j'acceptais de toucher ton corps plus que je ne le fais d'habitude, de briser les barrières de ton intimité, ce serait un viol parce que tu ne le veux pas vraiment, déclara-t-il en croisant les bras sur son torse.
- On m'a toujours dit que les viols n'étaient pas une mauvaise chose mais qu'il prouvait qu'on intéressait les hommes. C'est un honneur pour les femmes, laissai-je entendre parce que je ne comprenais pas ce qui le retenait dans le viol.
- Tu viens une nouvelle fois de me prouver que tu es encore une Doll dans ta tête malgré les deux mois passés ensemble, rétorqua-t-il sombrement. À partir d'aujourd'hui, tu vas te sortir de la tête que le viol n'est pas punissable. Le terme violer porte toute la connotation péjorative, car il signifie agir contre. Donc lorsque l'on viol une femme, on porte atteinte à son intimité contre sa volonté. Le viol est une blessure impossible à fermer, car il reste marqué à vie, et je ne parle pas de la douleur physique pendant l'acte puisqu'une femme est rarement excité lors d'un viol. Elle peut ressentir du plaisir mais cela sera contre sa volonté, car dans sa tête, elle sera en train de brûler. Violer une femme, c'est la damnée aux enfers, la laisser pour morte et l'obliger à se reconstruire difficilement avec les images sombres de ce qu'elle a vécu et qui referont surface dès qu'elle se regardera dans le miroir. J'en ai vu des femmes ne pas surmonter l'épreuve de la reconstruction, car elles n'ont jamais de soutien puisque notre pays accepte le viol. Une femme qui viole un homme est punissable, je ne vois pas pourquoi le sens contraire ne devrait pas être le même, termina-t-il en fronçant les sourcils de mécontentement.
- Je n'arrive pas à vous comprendre Monsieur Jeon... Votre façon de voir notre monde actuel est complètement contradictoire. Vous acceptez la soumission féminine mais pas le viol. Vous refusez l'existence des Dolls mais vous appréciez les cocottes au Bordel des plaisirs... soupirai-je en passant lentement la main dans mes cheveux.
- Tu n'as pas à comprendre ma façon de penser. Tout ce que tu dois savoir, c'est que je suis contre le viol et en grande partie parce que ma mère a été forcée à devenir une Doll et qu'avant de mourir, elle a dû être violée. Je mets un point d'honneur sur le consentement lors d'un acte sexuel, assura-t-il en me fixant droit dans les yeux.
- Mais pourquoi ?
- J'ai été un passionné du sexe, je le suis toujours, commença-t-il sérieusement. Le sexe n'est pas ce que tu as appris à Domination's scent, il existe sous trois formes. La première est celle reproductive et permet d'avoir des enfants. La seconde est passionnelle, elle doit apporter plaisir, rassurance et doit rapprocher les deux amants. La dernière est dominatrice. Le sexe est une guerre perpétuelle entre les deux partenaires pour savoir qui dominera l'autre lors du rapport. Souvent, elle n'est pas malsaine, car la domination se transforme en qui fera plus plaisir à l'autre pour ainsi ressentir soi-même ce plaisir. Cependant, des personnes abusent de cette domination pour affaiblir les esprits. Lorsque l'orgasme nous atteint, nous entrons dans un stade de mi-conscience et notre cerveau n'est alors pas capable de fonctionner correctement en fonction de la quantité de plaisir que l'on a ressenti. Ceux qui manient l'arme du sexe à la perfection sont alors capables de dominer, mais surtout de diriger par la suite les proies qu'ils ont choisies. Le sexe est une arme fatale Crystal, dit-il en passant sa langue à l'intérieur de sa joue.
- Et de quel côté vous trouvez-vous ? Demandai-je avant de me pincer les lèvres.
- Tu sais dans lequel je me trouve, soupira-t-il. Je ne veux pas avoir de rapport avec toi Crystal parce que ce serait trahir cette confiance que tu as en moi. Je suis ton Maître et pourtant, si je dois avoir un quelconque rapport avec toi, je ne veux pas que cela soit dans une relation Maître-Doll. J'ai déjà brisé l'un de mes principes avec toi, je t'ai déjà violée et je ne veux plus jamais que cela recommence, finit-il avec une grimace qui reflétait une étrange honte de lui-même.
- Violée ? Mais ce n'est jamais arrivé... Nous n'avons jamais eu de rapports, articulai-je avec incompréhension.
- Un viol n'est pas seulement la pénétration. Cela commence par des attouchements déplacés, des caresses interdites. Tout ce qui n'est pas consenti peut être considéré comme un viol. Le soir où je me suis introduit dans ta chambre et que je t'ai doigtée en essayant de te prouver que tu pouvais ressentir le plaisir, j'ai alors profité de ton sommeil pour mettre en place mon plan et ça, c'est un viol, répondit-il avec une amertume dirigée contre lui-même. »

Je ne comprenais plus rien concernant Jungkook. Il aimait le sexe et surtout être dominant par rapport aux femmes, il n'appréciait pas le viol qui faisait partie intégrante de cette société et pourtant, chose étrange chez lui, si quelqu'un lui demandait s'il souhaitait des changements dans ce monde, il dirait qu'il aimerait qu'il reste ainsi. Il m'était impossible de le comprendre tant il était divergent. Je savais qu'il aimait le contrôle, se sentir au-dessus des autres, mais qu'il avait tout de même du respect pour la gent féminine... ou du moins je l'espérais. Je savais aussi que son unique but était qu'il souhaitait voir Monsieur Kerberton perdre Domination's scent et j'étais pratiquement sûre que s'il n'était rien arrivé à Amélia Jeon, jamais il aurait eu cette façon de penser...

Mais j'étais toujours prête à le suivre n'importe où.

Je voulais toujours me donner corps et âme à lui, même s'il continuait à me rejeter. Être une Doll était le problème ? Alors j'allais tout faire pour ne plus en être une.

Je voulais qu'il m'accepte près de lui sans se sentir obligé par son statut de Maître. Je voulais lui être importante comme il l'était pour moi. Et surtout, je voulais l'entendre me dire ces mots que j'avais souvent lus dans les livres : je t'aime.
« Monsieur Jeon, l'interpellai-je presque dans un murmure. Si je devenais une femme libre... Est-ce que vous m'aimeriez ? Demandai-je en redoutant étrangement sa réponse. »

Je ne pouvais pas le regarder dans les yeux, alors je détournai mes prunelles sur le carrelage immaculé, tirant nerveusement sur le bas de la chemise qui recouvrait mes jambes, un peu au-dessus des mi-cuisses. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine tandis que j'avais l'impression de perdre mon souffle, tant l'attente de sa réponse m'était insupportable. Seulement, je n'entendis que ses pas se rapprocher de moi, ce qui fit accélérer considérablement mon rythme cardiaque déjà trop rapide. Ses mains glissèrent le long de mes bras pour remonter ces derniers avant de s'arrêter sur mes joues. Il souleva délicatement mon visage pour que je le regarde dans ses iris sombres.
« Je veux être tout à fait sincère avec toi Crystal. Ce n'est pas contre toi mais je ne pourrais jamais t'aimer... annonça-t-il dans un chuchotement comme pour rendre moins douloureuse sa réponse. »

J'avais mal. Ses mots me transperçaient d'une violence inimaginable. Il ne pouvait pas plus me blesser que par ces paroles. "Hum" fut la seule chose que je puisse dire en essayant de refouler la tristesse qui remontait dans mes veines.
« Crystal, soupira-t-il mon prénom. Je ne peux pas t'aimer parce que j'ai décidé de ne plus aimer. L'amour est dangereux et surtout gorgé de souffrance. À chaque fois que j'ai aimé, j'en ai souffert par la suite, que ce soit pour ma mère ou bien Violet... Nous ne sommes pas obligés d'aimer quelqu'un pour vivre et j'en suis le parfait exemple. Je suis riche, imposant, dominant et je peux faire ce que je veux, je n'ai rien à perdre. C'est lorsqu'on a déjà tout perdu qu'en réalité, on se rend compte qu'on est devenu libre. Plus de peur, plus de douleur, que de la légèreté et surtout, de l'ambition sans limites, termina-t-il en caressant mes pommettes de ses pouces.
- Mais qu'est-ce que je suis pour vous alors ? Marmonnai-je la gorge serrée par la déception.
- Une bonne personne avec un cœur pur. Et je suis sûr que quand tu seras libérée des chaînes d'Hans, tu seras une femme incroyable, répondit-il, venant coller son front contre le mien. »

Même si ses mots étaient doux et qu'ils jouaient légèrement le rôle d'un pansement sur mon cœur meurtri, je souffrais toujours de savoir que jamais je ne pourrais être une femme aimée par mon propriétaire.
« Je crois que je vous aime Monsieur Jeon, avouai-je tout bas, comme un secret. Je crois que c'est pour ça que je veux avoir des rapports avec vous... »

Ma déclaration resta en suspens, dans un silence à la fois désagréable mais nécessaire. Il ne me quittait pas du regard, comme s'il analysait dans mes prunelles cristallines la véracité de mes dires. Il ne devait pas douter de moi, j'étais totalement honnête avec lui sur mes sentiments que j'avais encore parfois du mal à comprendre, à reconnaître. Trop de secondes s'écoulaient. Il allait se reculer et me dire de ne pas l'aimer, j'en étais certaine... Seulement, de manière inattendue, il vint poser ses lèvres sur les miennes tout en maintenant toujours mon visage entre ses larges paumes. Il appliqua une petite pression supplémentaire qui m'obligea à me reculer de quelques pas, sans pour autant nous détacher, tandis que mes paupières s'abaissaient d'elles-mêmes pour que je ressente correctement les saveurs de ce baiser. Mon dos rencontra bien rapidement le mur du couloir et je sentis par la suite ses mains glisser le long de mon cou, puis mes bras pour s'arrêter sur ma taille. Sa langue demanda l'accès à ma bouche pour rejoindre sa jumelle et je lui laissai le passage avec joie.

Un cri de surprise s'échappa tout de même d'entre mes croissants de chair, lorsqu'il empoigna mes cuisses pour me porter soudainement. Sans stopper nos embrassades, il nous entraîna dans le salon, puis, il me coucha dans une surprenante délicatesse dans le canapé, délicatesse qui contrastait parfaitement avec les baisers endiablés que nous nous échangions. Il décolla ses badigoinces des miennes, reportant ses iris d'ébène sur mon visage avant de glisser une de mes mèches de cheveux rebelles derrière mon oreille.
« Je ne devrais pas faire ça, murmura-t-il avec douceur.
- Je vous promets que je le veux... susurrai-je de peur de le repousser.
- Si tu es prise d'un moindre doute, dis-le-moi. On est d'accord ? »

J'acquiesçai d'un petit hochement de tête et je posai mes mains sur ses joues pour reprendre ses lèvres contre les miennes. Il m'embrassa à nouveau, mais pendant un temps assez court avant de faire dériver ses pétales de chair contre ma gorge, descendant de plus en plus bas dans une lenteur excitante. Ses doigts, quant à eux, vinrent déboutonner délicatement ma chemise, révélant patiemment ma poitrine au regard de mon Maître. Il n'attendit pas plus longtemps pour venir embrasser l'un de mes seins, faisant glisser sa langue sur mon téton tandis qu'une de ses mains libres massait le délaissé. Mon dos s'arqua de lui-même tandis que ma respiration se faisait plus lourde, plus profonde. Au lieu de descendre plus bas, il remonta à mon oreille, déposa un baiser dessus avant de mordiller le cartilage.
« Quand tu deviendras une femme libre, j'aimerais que tu restes près de moi, déclara-t-il, ses lèvres contre le bord de mon oreille.
- Je vous l'ai déjà dit Monsieur Jeon... Je serai toujours à vous, que ce soit en tant que Doll ou en tant que femme libre, soupirai-je de plaisir puisque sa main glissait sur mon flanc gauche.
- Promets-le moi...
- Je vous le promets, assurai-je en tournant mon visage vers le sien pour l'embrasser.
- Tu es une personne honnête Crystal, ne change jamais cela. Le mensonge ne te va pas. Ne me mens jamais, ne me cache jamais rien et je ferai en sorte de te combler, ajouta-t-il avant de m'embrasser et de se pencher pour s'occuper de mon ventre dénudé. »

Cependant, ses derniers mots avaient complètement chassé mes pensées luxurieuses. Ne rien lui cacher... J'avais déjà brisé la règle il y avait une semaine puisque je ne lui avais pas raconté ma rencontre avec Monsieur Namjoon Kim et donc « A ». Je n'avais pas pu me résoudre à le prévenir de ce que comptait faire cet homme. Il avait installé le doute en moi. Pas que je doutais de Jungkook, loin de là, mais je doutais sur ce que je devais faire... Alors j'avais pris la décision de ne rien lui dire. C'était le meilleur moyen de le protéger puisque j'allais être bien plus sur mes gardes. J'avais une confiance aveugle envers mon Maître. C'était un homme bien, contrairement à ce que pouvaient dire Monsieur Kim et Ava. Jamais il ne me ferait du mal et il était en train de me le prouver, là, maintenant. Mais je ne méritais pas une nuit de passion alors que je conservais un secret de la plus haute importance.

Je le sentis écarter les pans de ma chemise ouverte et ses lèvres s'approcher de la limite de ma culotte, mais je ne ressentais plus du plaisir, seulement de la culpabilité.
« M-Monsieur Jeon ? Bégayai-je mon interpellation.
- Hum ? Fit-il en relevant la tête.
- Je... je crois que je ne suis pas encore prête... »

Ce n'était pas un mensonge. Je n'étais pas prête à m'offrir à cet homme qui était d'une grande sincérité avec moi alors que moi, je ne l'étais pas. Je voulais qu'il soit ma première fois, je le désirais, mais pas maintenant. Il allait tout d'abord falloir que je le protège de « A » et ensuite... Ensuite la vie allait décider pour nous.
« Je le savais. J'ai commencé à voir que tu réfléchissais trop, dit-il avec un sourire en coin tout en refermant ma tenue du soir improvisée. J'apprécie que tu aies été honnête sur ton désir, c'est une bonne chose que tu ne te sois pas forcée. »

Honnête.

Ce mot résonnait douloureusement en moi.

J'étais tout sauf honnête avec lui... Et ça me tuait d'être incapable delui en parler. 


~ Domination's scent - Éclosion ~ 


Eeeeeh oui on s'arrête là pour le chapitre ! 

Malheureusement, toujours rien qui ne va trop loin avec nos deux petits haha ! Mais on ne pourra pas nier que leur relation évolue ! 

Nous avons de nouveau le droit de voir la réflexion de Jungkook mais à travers le regard de Crystal et je me demande ce que vous en pensez ? Est-ce que votre avis sur lui a changé ? 

Que pensez-vous aussi de Crystal et de son choix de ne pas avoir prévenu Jungkook sur RM et Ava ? 

Le prochain chapitre aura extrêmement d'importance ! Je vous dis à très bientôt ! 

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