Chapitre 6

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7 septembre 2020
6 jours

Depuis ma plus tendre enfance à Domination's scent, je n'avais jamais été confrontée à l'échec. Je réussissais ce que j'entreprenais de faire et c'était sûrement pour cette raison que j'étais devenue la préférée de Hans Kerberton. Mais depuis que j'étais au service de Monsieur Jeon, j'essuyais défaite sur défaite. Ma nature de Doll m'empêchait de ressentir de la frustration ou bien du désespoir, mais tout de même, une légère part de doute m'habitait et je savais que si cela persistait, je devais en informer mon Maître pour qu'il me ramène à la boutique pour une remise à zéro.

Deux jours s'étaient écoulés depuis que j'avais essayé d'exciter le noiraud, à sa demande et en ayant l'obligation de ne pas simuler. Le plus gros échec de ma vie ... Depuis, ma relation avec lui était bien plus compliquée qu'au début. Déjà que je n'avais pas la possibilité de lui parler, maintenant le moindre mot sortant de ma bouche me valait un regard noir de sa part. Du moins, plus qu'il ne l'était naturellement.

Je sortis de mon lit de bon matin, aussi tôt que toutes les fois précédentes. Même s'il ne déjeunait pas le matin, je préférais me lever avant Monsieur Jeon. Mon cachet quotidien entre les doigts, je me dirigeai jusque dans la cuisine. Je l'avalai rapidement avant de m'asseoir sur un des tabourets en cuir noir, attendant patiemment que mon propriétaire se réveille. Une demi-heure après, je l'entendis arriver me faisant descendre aussitôt de mon perchoir et comme à chaque fois, il était parfaitement bien vêtu.
« Je veux que tu t'occupes de la maison. À mon retour, tout doit être parfait, déclara-t-il en resserrant le nœud de sa cravate.
- Cela le sera Monsieur Jeon, assurai-je en croisant les bras dans mon dos. »

Il n'ajouta rien de plus et quitta la pièce ainsi que la demeure pour partir à son travail. J'attendis que le vrombissement de sa voiture se fasse plus lointain avant de commencer ma tâche qu'était de laver l'intégralité du logis, ce que je faisais presque tous les jours.

Il était assez compliqué de laver quelque chose déjà propre...

Je glissai mes mains dans ma longue chevelure châtaigne pour ramasser chaque mèche et les nouer dans un rapide chignon, avant de commencer par laver chaque surface de la cuisine, pour par la suite m'attaquer à chacune des vitres présentes dans cette maison.

Même s'il n'y avait aucune trace de saleté, je passais un coup de chiffon pour que cela soit encore plus impeccable que cela ne l'était déjà. Un rapide coup de balai et toute la demeure se trouvait parfaitement propre... Et cela ne m'avait pris qu'une heure et demie et j'avais pourtant pris mon temps pour ne rater aucune poussière. Je jetai un dernier rapide coup d'œil autour de moi pour être certaine que tout le rez-de-chaussée était rangé, avant de monter à l'étage avec une panière vide pour récupérer le linge sale de Monsieur Jeon dans sa salle de bain. Avant de quitter sa chambre, je fis son lit et refermai la fenêtre qu'il avait ouverte pour aérer la pièce puis sortis, le panier sous mon bras.

Alors que je fouillais les poches de chaque vêtement pour ne pas mettre par erreur un élément important dans la machine à laver, je sentis quelque chose de cartonné sous mes doigts. Lorsque je retirai ma main de la chemise, je vis entre mon index et mon majeur une petite photo. Mes prunelles se posèrent sur l'image que je tenais et qui représentait une jeune femme brune aux iris sombres et un sourire doux sur ses lèvres fines.

Sincèrement, je la trouvais magnifique, d'une beauté à la faire devenir une Doll de la catégorie des précieuses.

Mais je ne la connaissais pas, de plus, elle ne portait aucun signe qui pouvait prouver qu'elle était de la même nature que moi. C'était une femme libre, j'en avais la certitude.

Que faisait mon Maître avec une telle photo dans sa poche alors qu'il n'en possédait aucune dans sa maison ? À en voir les bords légèrement pliés mais le reste dans un parfait état, il devait l'emmener partout avec lui tout en prenant soin d'elle.

Qui était donc cette femme ?

Ce moment de questionnement intérieur ne dura que quelques malheureuses minutes, avant que je ne reprenne ma tâche de mettre le linge dans la machine tout en conservant soigneusement le petit portrait. Une fois cela fait, je retournai dans le salon près de la cuisine et me laissai tomber sur le canapé, avant de sursauter d'un coup lorsque la télé s'alluma d'elle-même. Surprise par cela, je compris que je venais de m'asseoir sur la télécommande – que mon Maître avait laissé traîner là - et donc d'allumer malencontreusement l'écran. Alors que j'allais l'éteindre, je me stoppai net dans mon geste lorsque je vis un homme apparaître, tenant entre ses mains un micro. Mais ce fut surtout lorsque je l'entendis prononcer le mot "Doll" que mon attention fut happée.

« Aujourd'hui, aux alentours de quatre heures du matin, le corps d'une Doll a été retrouvé dans une ruelle de Paris. Son visage comportait de nombreux stigmates et ses yeux avaient été crevés. Le propriétaire de cette poupée a été retrouvé et nous a gratifiés de son témoignage pour la perte de sa Doll. »

L'image du journaliste laissa place à un homme presque chauve et à la mâchoire carré, qui lui donnait un air strict et féroce sans compter l'épaisseur de ses sourcils froncés qui lui enlevait toute once de sympathie.

« Cette bonne à rien est morte ? Tant mieux pour elle. Elle commençait un peu trop à m'agacer à l'ouvrir de plus en plus ; et même si je voulais la punir pour avoir osé fuir hier soir, je suis content qu'elle ait été rattrapée par la conséquence de son acte. Tout de même, il faut avouer qu'elle faisait de superbes pipes, soupira-t-il en passant sa main sur son crâne dépourvu de cheveux. »

Ce n'était vraiment pas denrée rare de retrouver l'une des nôtres morte ou bien assassinée par son Maître. Nous avions été éduquées pour ne pas être effrayées par la mort et de plus, à respecter tout choix de notre acheteur. Mais ce qui me paraissait étrange était le fait que cette Doll avait semblé être torturée avant d'être tuée et pourtant, son propriétaire, à travers ses mots, prouvait bien qu'il n'en était pas responsable.

Quelqu'un l'avait tuée dans une raison bien précise.

Raison que je ne chercherais pas.

L'écran laissa apparaître de nouveau le visage du professionnel journalistique qui continua son reportage. Il raconta qu'une femme libre était portée disparue et que son mari la recherchait, disant qu'il suspectait qu'elle se soit enfuie et donc il la menaçait de revenir si elle ne voulait pas qu'il s'en prenne à leur fils. J'allais définitivement éteindre cette télé, mais une fois de plus je fus retenue mais par l'image représentant mon Maître.

« Le jeune PDG Jeon fait grandement parler de lui ! S'enthousiasma le journaliste. Les chiffres d'affaires de Jeon's Industrie flambent et dans la rue, vous ne trouverez presque que de leur marque. Depuis que Jungkook Jeon a repris le flambeau, après que son père lui ait donné l'entreprise, ce jeune directeur enchaîne les exploits sur le marché. Jeon's Industrie était déjà une grande entreprise, aujourd'hui, elle est devenue la plus grande entreprise. Le nom de Jungkook Jeon est sur toutes les lèvres, hommes et femmes ! À seulement vingt-deux ans, il détient entre ses mains un empire commercial ! On le voit partout et pourtant, on ne sait rien de lui. C'est un homme qui fait rêver de par son charisme et sa beauté ... qui fait rêver de nombreuses jeunes filles prêtes à se donner entièrement pour l'avoir dans son lit ou bien, obtenir son cœur, finit-il avec un clin d'œil accompagné d'un sourire en coin. »

Monsieur Jeon n'était donc pas qu'un mystère pour moi mais aussi pour les autres ...

Je sursautai d'un coup en entendant la porte de l'entrée claquer et éteignis aussitôt la télévision avant de me lever pour me diriger vers le son. Je vis de façon surprenante mon Maître passer vivement devant moi avant de monter quatre par quatre les marches de l'escalier, un air agacé sur le visage et semblant particulièrement pressé. Mais surtout, la question qu'il fallait se poser était : que faisait-il ici alors que cela ne faisait qu'un peu plus d'une heure et demie qu'il était parti à son travail ? Il ne m'avait pas du tout calculée en rentrant et j'avais bien vu que quelque chose le préoccupait. Je commençais tout juste à grimper à l'étage quand soudain, il descendit précipitamment, m'ignorant une nouvelle fois avant de partir en direction du cellier où se trouvait la machine à laver et ce fut à ce moment que je me souvins de cette photo.

Peut-être était-ce cela qu'il cherchait...

Je vins donc auprès de lui, le voyant ouvrir la machine et sortir le linge gorgé d'eau, avant de fouiller chaque poche frénétiquement.
« Monsieur Jeon ? L'appelai-je doucement.
- Pas maintenant ! Râla-t-il sans porter son attention sur moi.
- Est-ce que vous cherchez cette photo ? Continuai-je malgré le ton qu'il avait employé, tendant le possible objet de sa quête.
- Bordel Crystal, je t'ai dit pas maintenant ! S'énerva-t-il en jetant les fringues au sol. »

Je me reculai de quelques pas, me pinçant les lèvres en attendant qu'il se calme. Quelques secondes passèrent et ce fut comme s'il venait de comprendre ce que j'avais dit, que tout à coup il pivota vivement vers moi, les yeux écarquillés. Mais lorsqu'il vit ce que je tenais entre mes doigts, ses traits se tendirent d'un coup et il serra fortement la mâchoire, avant de s'avancer rapidement vers moi et de m'attraper brutalement par la gorge pour me plaquer contre le mur.
« Où l'as-tu prise ! S'écria-t-il en m'arrachant l'image.
- Je faisais le linge... Je l'ai trouvée dans ... dans la poche de votre chemise... articulai-je difficilement à cause de la pression sur ma trachée. »

Ma réponse ne sembla pas le satisfaire puisqu'il se contenta juste de réduire son emprise sur mon cou, avant de me jeter brusquement au sol. Mes genoux cognèrent durement sur le carrelage et le joint vint entailler ma peau, me faisant légèrement grimacer de douleur. Je relevai la tête vers le noiraud qui faisait les cent pas devant moi, passant nerveusement ses doigts dans sa chevelure sombre avant de ranger la photo dans sa poche et de me faire face froidement.
« Plus jamais ! Plus jamais tu ne touches à cette photo ou la prochaine fois, je te tue, lâcha-t-il sur un ton plus que glacial. »

J'ouvris la bouche mais la refermai aussitôt pour ne rien dire qui risquait de l'énerver plus qu'il ne l'était déjà. Il me lança un dernier regard avant de quitter le cellier et de partir s'enfermer dans le bureau en faisant claquer la porte. Je me mis alors assise et fixai mes genoux en sang. Je savais maintenant une chose : cette photo, ou plutôt cette femme, comptait beaucoup pour Monsieur Jeon. Mais, qui était-elle pour lui au point de faire ressortir de la furie de sa part lorsque l'on osait toucher à cette précieuse image ? 


~ Domination's scent - Éclosion ~


Hello ! 

Chapitre 6 posté et je sais, il est bien plus court que les précédents qui faisaient en moyenne 4500 mots et celui-ci que 1800. 

Court mais pas en manque d'informations et de mystères haha ! 

Qui est cette fameuse femme sur la photo ? 

Pourquoi JK a-t-il réagi aussi excessivement ? 

Donnez-moi toutes vos petites hypothèses, ça m'amuse de voir ce que vous en pensez haha ! 

Merci beaucoup de l'avoir lu et de lire cette histoire ! Merci pour vos votes et vos commentaires ! 

À bientôt pour le prochain chapitre. 

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