Chapitre 8

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9 septembre 2020
8 jours

Suite à ce qui c'était passé durant la nuit, à l'intrusion de Monsieur Jeon dans ma chambre et à sa tentative de me faire ressentir le plaisir, je n'avais pas fermé l'œil le restant de la soirée, bien trop persécutée par ce combat au fond de moi, ce dilemme cornélien qui m'avait fait rester éveillée. Ce fut donc sans l'aide de mon réveil que je me levai à six heures, comme toutes les matinées précédentes, mon petit cachet blanc entre les doigts que j'avalai rapidement par la suite avant d'attendre mon Maître, assise sur un tabouret et les jambes soigneusement croisées.

Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi Monsieur Jeon était venu hier soir, alors que dans la journée il n'avait fait que m'éviter, m'ignorant complètement quand je lui demandais quelque chose. Mais peut-être que cela faisait partie de sa stratégie pour me faire ressentir le péché lors de mon sommeil, moment où j'étais faible et inconsciente de ce qui pouvait se passer.

Le manque de sommeil se faisait ressentir et je redoutais sincèrement de ne pas pouvoir accomplir mon devoir correctement...

Alors que je massais mes paupières dans l'intention de me garder parfaitement éveillée, au même moment, le noiraud pénétra dans la pièce, le visage fermé et le regard à la fois perdu dans ses pensées mais toujours gardien de sa froideur. Il ne semblait pas m'avoir remarquée, glissant rapidement ses doigts dans sa chevelure de corbeau. Mais lorsqu'il pivota légèrement, ses prunelles sombres rencontrèrent les miennes et il se mit à me détailler de la tête aux pieds d'un air las, avant de détourner son attention autre part et de venir prendre dans un placard un verre, qu'il remplit par la suite d'eau.
« Bonjour Monsieur Jeon, avez-vous bien dormi ? Lui demandai-je en me remettant sur mes pieds.
- Sûrement bien mieux que toi, lança-t-il en faisant sûrement allusion à mes cernes que je devais avoir sous mes yeux. »

Après cette réflexion de sa part, je gardai le silence sans pour autant arrêter de le regarder. Mais plus je fixais son faciès, plus j'avais moi aussi l'impression que la nuit n'avait pas été très reposante pour lui. Il expira longuement par le nez avant de porter le récipient en verre à ses lèvres pour boire quelques gorgées de l'onde, ses iris glissant sur mes jambes dénudées.
« Enlève cette jupe et mets un pantalon, ordonna-t-il en mettant son verre dans l'évier.
- Vous n'aimez pas que je porte une jupe ? Le questionnai-je puisque je ne comprenais pas pourquoi il voulait que je me change.
- Je n'ai pas dit ça, grogna-t-il en roulant des yeux. Je t'emmène à l'entreprise et je ne veux pas qu'on voie tes jambes. Va te changer et dépêche-toi. »

Surprise par sa réponse et ne m'attendant pas à ce qu'il souhaite à nouveau que je l'accompagne à son travail, je finis tout de même par m'incliner avant de partir en direction de ma chambre pour troquer mon bas actuel avec un qui couvrirait ma peau. Comme il me l'avait demandée, je ne pris pas beaucoup de temps pour me changer et revenir le retrouver dans l'entrée, en train de se chausser de ses chaussures en cuir parfaitement lustrées. Nous quittâmes sa demeure pour entrer par la suite dans sa voiture et ce fut en silence qu'il démarra son véhicule en direction de son entreprise. Mon regard dévia du pare-brise jusqu'à ses doigts fermement agrippés au volant au point d'en faire blanchir les jointures de ces derniers, démontrant alors, malgré les traits détendus de son visage, qu'il était en réalité nerveux.

Qu'allait-il se passer aujourd'hui pour que mon Maître soit peu serein même s'il essayait d'en laisser paraître le contraire ?

Je ne le questionnais pas puisque de toute façon, je savais très bien qu'il n'allait pas me répondre, alors je me contentais de garder le silence et de reporter mes prunelles sur la route.

Nous arrivâmes après une bonne vingtaine de minutes à Jeon's Industrie. Il gara la Mercedes à sa place dans le parking souterrain et comme la dernière fois, il descendit de la carcasse métallique et partit rejoindre la porte d'entrée sans m'attendre. Je détachai en vitesse ma ceinture avant de trottiner pour le rejoindre. Nous traversâmes le hall d'entrée sans faire attention aux personnes autour, moi parce que je n'étais qu'une simple Doll mais pour Monsieur Jeon, cela semblait juste être habituel chez lui, d'ignorer la tête haute, tout individu qui cherchait à avoir une conversation d'un mot avec lui.

Nous entrâmes dans l'ascenseur et attendîmes sans même nous échanger un seul regard jusqu'à ce que la sonnerie de la boîte motorisée annonce notre arrivée, puis ouvre ses portes sur un homme aux cheveux châtains : Monsieur Seokjin Kim.
« Jungkook ! Pile à l'heure ! S'exclama-t-il avec entrain en passant son bras autour des épaules du noiraud. Cette fois tu n'as pas eu trop de circulation sur la route ? Le taquina-t-il par la suite.
- J'aurais bien aimé en avoir pour ne pas te voir, répliqua-t-il en roulant des yeux.
- Même si tu étais arrivé en retard, on aurait fini par se voir tout de même, continua le jeune homme avec un grand sourire avant de porter son regard sur moi. Crystal ! Comment vas-tu ? M'interrogea-t-il par la suite. »

Suite à sa question, mes iris vinrent se poser sur son visage fin, mais aucun mot ne sortit de ma bouche, ce qui le fit rire avant de ramener encore plus son cadet près de lui.
« Tu ne veux pas l'autoriser à me répondre ? Lui demanda Seokjin.
- Non.
- Allez ! Tu sais très bien que je ne risque pas de l'approcher pour autre chose que pour lui parler, râla-t-il en venant tapoter la joue du brun avec son index.
- Tu ne vas jamais me lâcher, répliqua-t-il froidement.
- Pas tant que tu n'accepteras pas qu'elle puisse me parler, imposa l'autre tout en gardant son sourire. »

Les prunelles sombres comme le charbon de mon propriétaire fixèrent quelque temps son aîné avant de soupirer longuement par le nez, tout en repoussant le bras de l'homme qui se trouvait précédemment autour de ses épaules.
« Crystal, tu as le droit de parler à Eld mais simplement qu'à lui, finit-il par m'accorder.
- Oh génial, murmura le concerné en serrant les poings en l'air. Alors comment vas-tu Crystal ? Reposa-t-il par la suite sa question.
- Bien, répondis-je poliment en inclinant la tête.
- Est-ce que Jungkook s'occupe bien de toi ? Posa-t-il par la suite avec un sourire en coin.
- Ne réponds rien, m'ordonna mon Maître en m'attrapant par le bras. »

La seconde suivante, il m'entraîna loin de Monsieur Kim qui ne tarda pas à nous suivre. Il revint à notre hauteur et se mit à discuter avec le dirigeant de l'entreprise. Ils parlaient d'une réunion importante qui devait bientôt avoir lieu dans peu de temps ... Peut-être était-elle la raison de cette étrange nervosité chez Jungkook. Alors que je commençais à perdre le fil de leur discussion, je sentis un regard insistant sur moi. Je pivotai mon visage légèrement sur le côté avant de tomber sur des yeux vairons que je reconnus aussitôt : ceux de Katty.

Elle se tenait tranquillement contre le mur, un dossier sous le bras et un café dans une main, me regardant avec un sourire simple mais pourtant sans aucune émotion ni hypocrisie bienveillance. Je ne pouvais détacher mes prunelles d'elle sans savoir ce qui m'hypnotisait chez elle, mais je ne pus tenir notre échange visuel plus longtemps puisque mon Maître m'agrippa à nouveau fortement le bras pour m'emmener dans une grande salle dans laquelle se trouvait une large table ronde avec une dizaine de chaises autour, un écran plat sur un mur et un tableau d'art abstrait ornant un autre.

Dans la pièce se trouvait déjà un homme quarantenaire, à la carrure athlétique, habillé de noir et portant des bagues en or autour de ses doigts secs. Derrière lui se tenaient debout deux hommes, bien droits et les globes oculaires zieutant chaque endroit, chaque personne, chaque passage. Le noiraud m'obligea à m'asseoir sur une place avant de s'asseoir sur un grand siège en cuir, croisant rapidement les bras sur son torse alors que le co-directeur se plaçait sur son second côté encore libre.
« Eh bien Monsieur Jeon, vous vous faites désirer à ce que je vois, commença l'homme dont le nom m'était encore inconnu, mais je savais que très rapidement j'allais le connaître.
- Je suis le dirigeant de Jeon's Industrie, ce qui fait que j'ai des tâches plus importantes à effectuer avant de vous rencontrer, répliqua-t-il en haussant les épaules.
- Lorsqu'on a une réunion d'affaires avec un possible collaborateur, on fait tout pour arriver à l'heure, continua-t-il en fronçant les sourcils. Il serait triste de rater une grande affaire pour une futile envie d'enfant gâté, Jungkook Jeon.
- Si vous êtes encore là malgré mon retard, c'est que vous y voyez vous aussi un avantage à collaborer avec moi, trancha-t-il avec un sourire espiègle. Mais bon, je ne vous retiendrai pas si vous désirez partir, Blaze Carter. »

L'échange était tendu, houleux et je voyais très bien qu'il mettait mal à l'aise Monsieur Kim qui n'arrêtait pas d'alterner son regard entre ce fameux futur collaborateur, Monsieur Jeon et sa montre qu'il regardait au moins trois fois dans la même minute. Pas parce qu'il voulait que le temps passe plus vite, mais parce qu'il voulait vérifier qu'il avait la bonne heure. Si mon hypothèse était bonne, mon Maître avait véritablement décidé d'arriver en retard à cette réunion et n'avait pas informé de la bonne heure de rendez-vous son collègue qui se retrouvait donc dans une situation délicate sans le vouloir.

Je reportai mon attention sur Monsieur Carter qui serrait fortement ses poings. Il n'appréciait pas l'impolitesse et l'audace de mon propriétaire, c'était clair et net.
« Après ces brèves salutations fortes en émotion, peut-être que nous pourrions commencer à parler de choses importantes, comme parler d'affaires, lâcha ironiquement le noiraud en se penchant en arrière sur son siège, un air de supériorité sur son visage.
- Vous avez raison, autant en finir au plus vite, accorda l'autre sans perdre de sa froideur. J'ai entendu dire que vous recherchez de nombreuses pierres précieuses telles que la Painite, le Taafféite et du Diamant blanc et rouge. Mon entreprise est basée dans la recherche de ses matériaux et je peux donc m'en procurer assez rapidement tout en limitant les taxes, annonça-t-il.
- Tant mieux pour vous, balaya-t-il de la main. Tout ce que je veux savoir c'est si vous êtes prêt à faire affaire avec moi pour être mon importateur. Et si oui, quel serait votre prix, finit-il en se penchant un peu vers la table.
- Je ne serais pas ici si je n'avais pas une offre à vous faire, souffla Blaze en retour. Mais avant de vous la faire savoir, je voudrais avoir la certitude que sur chacun de vos produits vous fassiez apparaître le nom de mon entreprise, puisque les matières premières m'appartiennent, fit-il sérieusement.
- La question ne se posait pas Monsieur Carter, intervint cette fois-ci poliment Seokjin. Tous nos collaborateurs voient leur nom marqué à côté du nôtre, assura-t-il en faisant tourner son stylo sur ses doigts.
- Votre offre maintenant, s'impatienta Monsieur Jeon.
- Pour un kilo de chaque pierre, je demande au total d'un million d'euros par commande et je veux un versement de quinze pourcents des ventes, laissa-t-il entendre en se détendant d'un coup. »

Un silence pesant s'installa aussitôt après son offre énoncée à voix haute. Ayant appris parfaitement la valeur de l'argent, puisque pour une Doll il était obligatoire de comprendre les fluctuations de la monnaie, l'importance des prix et des rentrées de cette dernière, je compris que la somme qu'il demandait pour une petite quantité de tout cela était astronomique. Je ne connaissais pas vraiment le prix de chaque pierre précieuse, mais la demande d'argent était énorme et je savais que peu de personnes pouvait accepter une telle offre. Je n'avais aucune idée sur les ressources de Jeon's Industrie, mais ayant entendu qu'elle se situait comme étant la plus grande entreprise du pays, elle devait avoir les moyens de se payer cela ... De plus, il demandait une part du marché considérable et peut-être une trop grosse part ...

Néanmoins, allait-il accepter ?

Je portai mes iris sur le visage tendu de mon propriétaire qui passait alors sa langue à l'intérieur de sa joue : un tic que j'avais découvert bien rapidement et qu'il faisait quand il était en colère. Apparemment, la proposition de ce collaborateur ne semblait pas lui plaire. Alors que je détaillais consciencieusement son faciès, tout à coup, il se mit à rire, appuyant l'une de ses paumes contre la surface plane de la table en verre. Son rire n'avait rien de joyeux, il était d'un glacial à me faire hérisser le duvet de ma nuque.

Ce rire était dangereux, je le savais, je le ressentais au plus profond de moi.
« Vous savez quoi, je vais faire comme si je n'avais pas entendu votre offre, et même je vais être sympa, je vous laisse l'occasion d'en énoncer une autre, déclara-t-il avec un sourire en coin, l'invitant d'un geste de la main à retenter sa chance.
- Je ne plaisantais pas Jeon, je veux cette somme et pas un centime de moins. Sinon vous pouvez dire adieu à notre accord, resta-t-il planté sur ses positions.
- Vous savez Carter, à votre âge, il serait peut-être temps d'arrêter de croire au Père Noël, répliqua-t-il dans un ricanement.
- Ne jouez pas au petit malin avec moi, commença-t-il à dire entre ses dents serrées.
- Non, vous ne jouez pas avec le feu avec moi, le coupa-t-il en le pointant du doigt. Ce n'est pas parce que je suis à la tête de mon entreprise depuis seulement quelques années, comparé à vous, que je vais me laisser marcher sur les pieds dans mon entreprise, ma salle de réunion, mon empire, ajouta-t-il froidement. Vous abusez sincèrement de ma clémence... Je vous ai laissé l'opportunité de me proposer une seconde offre et vous avez décidé de n'en faire qu'à votre tête... soupira-t-il en secouant la tête.
- Arrêtez de faire le gamin pourri gâté un peu ! Mes prix sont raisonnables et vous le savez, fit-il, la respiration accélérée par son énervement. Vous ne trouverez jamais quelqu'un qui vous demandera aussi peu, croyez-moi. À trop vouloir marchander Jeon, vous allez y perdre !
- N'essayez pas de m'arnaquer, ça risquerait fortement de m'énerver et donc cela serait dommage pour vous que je fasse couler votre entreprise... Même si vous n'avez pas trop besoin de moi pour ça, le navire va bientôt toucher le fond de l'océan, ricana-t-il. Alors ? Que me proposez-vous ?
- Rien d'autre que ma proposition actuelle, assura-t-il.
- Vous me décevez... J'étais pourtant votre bouée de sauvetage mais vous avez préféré vous noyer. Ne vous plaignez pas si votre mort devient longue et douloureuse, articula-t-il glacialement.
- Je n'ai peut-être pas votre fortune Jeon mais moi j'ai vos produits, rétorqua-t-il sans en démordre. Vous savez, on aurait pu être tous les deux gagnants... »

Je vis mon Maître serrer fortement sa mâchoire tout en incendiant du regard Blaze. Il venait de soulever un point qui devait lui déplaire et à en voir la tension des muscles du visage de son collègue, ils devaient tous deux être acculés contre le mur. Le noiraud passa une main fatiguée dans sa chevelure qu'il avait parfaitement bien coiffée ce matin-même, laissant quelques mèches rebelles tomber sur son front sur son passage, avant de reporter ses prunelles sombres sur l'homme face à lui.
« Très bien... Divisons le prix en deux et je ne vous laisserai que quatre pourcents des ventes, marchanda Jungkook à son tour.
- Que vous êtes avare... Je veux treize pourcents, négocia-t-il par la suite.
- Moi avare ? Répéta-t-il dans un rire. C'est votre jour de chance ! Je monte à cinq pourcents et pas un de plus.
- Douze.
- J'ai dit cinq et pas un de plus, lâcha-t-il plus sévèrement. Vous n'avez pas d'autre choix que d'accepter, sinon vous allez très vite plongez, ajouta-t-il en retrouvant son sourire provocateur.
- Je vais vous faire ravaler cet air supérieur que vous vous donnez ! Menaça-t-il d'un coup. »

Monsieur Carter repoussa brusquement sa chaise en arrière avant de se lever et de se rapprocher rapidement de mon Maître qui venait lui aussi de se mettre sur ses pieds, lentement et sans aucune once d'inquiétude dans le regard. Mon siège grinça à son tour lorsque je me mis debout, sur mes gardes et observant les moindres faits et gestes de l'homme qui s'avançait dangereusement vers le noiraud, qui ne semblait pas prêt à faire le moindre pas. Je vis Blaze lever le poing dans l'intention de l'abattre sur la mâchoire de Monsieur Jeon et je n'attendis pas une seconde de plus pour m'interposer en évitant la tentative de Seokjin pour me retenir. Ce fut rapidement et sans problème que je croisai le bras de l'agresseur dans son dos avant de le plaquer, face contre la table en verre. J'appliquai une pression dans son dos tout en intensifiant ma clé de bras.
« Monsieur Carter, osez encore tenter de lever la main sur mon Maître et je ferai faire une magnifique symphonie avec les craquements de vos os, dis-je calmement. »

Je l'entendis gémir en réponse tandis que personne n'osait exécuter le moindre geste, les gardes de celui que je maintenais étaient figés à leur place mais leur regard ne restait pas moins sombre. Concernant le châtain présent dans la pièce, il avait plaqué d'horreur sa main sur sa bouche, alternant son attention posée sur moi et son ami qui jusqu'à maintenant était resté silencieux... Mais les yeux écarquillés.
« Crystal lâche-le ! Tout de suite ! Cria-t-il avant de venir m'écarter par lui-même de l'individu plaqué contre la table. »

Je ne comprenais pas sa réaction... Avais-je fait quelque chose de mal alors que je voulais juste le protéger ?

Carter se redressa en se massant le poignet que j'avais tordu dans son dos avant de nous faire face, un sourire mesquin sur sa bouche et il leva la main pour arrêter ses gardes qui s'apprêtaient à se rapprocher de nous. Pourquoi l'apparence calme qu'il avait donnait l'impression qu'il maîtrisait la situation, au contraire de mon propriétaire qui serrait fortement sa mâchoire ainsi que ses paumes sur mes épaules.
« Vous savez que vous avez commis une erreur en laissant votre Doll m'attaquer, n'est-ce pas Jeon ? L'interrogea-t-il d'un air satisfait.
- C'était involontaire... Elle a été éduquée pour me protéger, tenta de se disculper le noiraud.
- Le grand Jeon ne sait pas maîtriser sa Doll et pourtant il gère une grande entreprise, ricana-t-il. Cela serait un bon scoop pour ces chiens de journalistes ! Le grand Jungkook Jeon utilise sa Doll pour éliminer des concurrents. Ça devrait leur faire plaisir surtout après que je vous colle un procès pour agression contre ma personne, continua-t-il froidement. Je gagnerai évidemment et cela vous coûterait cher, termina-t-il en tapotant sa veste, faisant comprendre qu'il avait tout enregistré.
- Vous êtes vous aussi en tort, rappela Kim. Vous alliez vous en prendre à Jungkook si Crystal n'était pas intervenue.
- Ai-je blessé Monsieur Jeon ? Je ne pense pas, fit-il faussement blessé. Je suis la victime dans l'histoire et... Je serai le vainqueur dans ce procès qui risquerait, je vous rappelle, de vous coûter beaucoup entre argent et popularité, articula-t-il plus fortement ces deux mots. »

Mon Maître, qui me tenait les épaules, se mit à les serrer de plus en plus fort au point de me faire mal et me faire grimacer légèrement. Il finit par me lâcher et me placer derrière lui, les sourcils froncés et la respiration de plus en plus bruyante, trahissant l'air calme qu'il tentait de garder sur son faciès.
« Nous pouvons trouver un arrangement, proposa-t-il exaspéré.
- Bien évidemment, nous allons sûrement trouver un arrangement, acquiesça l'autre avec joie. Je veux l'exactitude de ma première offre et un supplément.
- Fumier, grogna le brun, les muscles de son dos se contractant sous l'influence de la colère. Quel est ce supplément ? Demanda-t-il sèchement.
- Je veux que vous punissiez votre Doll... Devant moi. »

Je le vis jeter un coup d'œil par-dessus son épaule, dans ma direction après la demande du collaborateur, avant qu'il ne reporte son attention sur ce dernier. D'un geste de la tête, il l'invita à continuer d'expliquer ce qu'il désirait véritablement et je compris tout de suite que la punition était inévitable.

Et je n'allais rien faire pour l'éviter.

Si j'avais commis une faute, je me devais d'être punie.

L'homme eut un rictus sadique tandis qu'il dégrafait sa ceinture cloutée et étrangement, il la tendit à mon propriétaire, qui tout comme moi, ne devait pas comprendre où il voulait en venir.
« Elle mérite dix coups... de votre main, déclara Blaze dans un ricanement glauque.
- Jungkook , tu ne peux pas lui faire ça alors qu'elle a simplement eu l'intention de te protéger ! Intervint rapidement Seokjin en le retenant par le poignet. »

Le concerné se dégagea de son emprise avant de se tourner vers moi. Son regard reflétait une grande peine et une profonde confusion. Ou du moins, je crus lire cela mais la seconde suivante, il était redevenu froid et sombre.
« Enlève ton chemisier, m'ordonna-t-il.
- Jungkook ... supplia son ami. D'accord c'est une Doll mais elle est innocente... Tu sais aussi bien que moi qu'elles ne réfléchissent pas et agissent en fonction de ce qu'on leur a enseigné, tenta-t-il de le persuader d'abandonner cette idée.
- Sors...
- Jun...
- Sors d'ici ! S'énerva-t-il, faisant sursauter le jeune homme à la chevelure châtaigne. Et toi, enlève ce putain de chemisier ! Ajouta-t-il en me pointant du doigt. »

Monsieur Kim n'eut pas d'autre choix que de quitter la salle tandis que je défaisais un à un les boutons de mon haut, avant de le laisser glisser au sol, me laissant en soutien-gorge devant tout le monde. Carter tira une chaise et la plaça dans une allée, avant de me faire signe de m'approcher et de me tenir au dossier, tandis qu'il se mettait face à moi pour être un spectateur privilégié. Il glissa sa main par-dessus mon épaule avant de détacher mon sous-vêtement qui vint rejoindre ma chemise. Il se délecta de la vue qu'offrait ma faible poitrine dénudée, puis il reporta ses prunelles sur mon Maître qui se trouvait dans mon dos.
« Dix coups, rappela-t-il. Et toi ma belle, tu as l'interdiction de crier, finit-il en me regardant dans les yeux. Commencez, fit-il au noiraud mais rien ne vint. J'ai dit commencez ! »

Mais il ne frappa pas. Qu'attendait-il ?

Je n'avais pas peur, mon regard était figé sur l'homme face à moi, vide et sans émotion. J'étais prête à recevoir les coups. Alors que le silence se faisait plus pesant dans la pièce, un premier coup claqua contre ma peau. Je sentis sur son passage une impression de brûlure alors que j'avais très bien ressenti les clous qui ornaient la ceinture s'enfoncer dans ma chair. Mais aucun son ne sortit de mes lèvres pincées. Je restais calme face à la douleur qui pourtant, dès ce premier coup, avait été terriblement puissante. Un second fouetta mon dos durement, puis un troisième suivi d'un quatrième. À ce dernier, je sentais que je creusais le dos, rentrant mes omoplates sous la souffrance que Monsieur Jeon m'infligeait. Ma respiration se faisait saccadée, mais difficilement et durement, je tenais chaque son que ma gorge voulait relâcher. Malheureusement, le cinquième coup fut de trop et je gémis piteusement. Le sang coulait, je le ressentais et c'était à la fois dérangeant, désagréable mais aussi douloureux. Blaze m'attrapa soudainement la mâchoire dans sa main, la serrant sans douceur.
« J'ai dit aucun bruit, grinça-t-il des dents. Gémis ou crie encore une fois et ce seront dix coups de plus qui t'attendront, me menaça-t-il. »

Il relâcha mon visage avant de faire signe à Jungkook de continuer. Le coup tarda à arriver et avant, j'avais pu apercevoir les traits tendus de ce dernier. Il me frappait à contrecœur, cela se voyait parfaitement bien. Et il n'arrivait pas à masquer ce sentiment de culpabilité qui teintait son faciès. Je tins donc le reste du supplice, me mordant l'intérieur de la joue jusqu'au sang pour ne rien laisser entendre de ma bouche. Mon sang battait dans mes oreilles, un goût âcre et inconnu s'était installé sur ma langue, se mélangeant à l'amertume métallique de mon essence vitale. Mais pas une seule seconde, je n'avais quitté du regard l'homme responsable de cette torture.
« Enlève-moi ce regard, m'ordonna-t-il en me crachant presque au visage mais je ne l'écoutais pas, ressentant au fond de moi une envie de désobéir. Putain, arrête de me regarder comme ça ou ce ne sera pas que des coups de ceinture que tu auras ! Cria-t-il en levant la main vers moi. »

Cette dernière fut retenue par mon propriétaire qui s'interposa entre nous. Sa présence dégageait de la férocité et l'attitude qu'il avait sembla retirer rapidement l'assurance que possédait le collaborateur.
« Vous avez eu ce que vous voulez. Les papiers de l'accord seront envoyés à votre entreprise. Maintenant, partez, grogna le noiraud froidement en lui rendant sa ceinture.
- Enfin, seulement si l'accord aura véritablement lieu, répliqua sarcastiquement l'autre en se défaisant de son emprise, faisant par la suite signe à ses gardes du corps de le suivre. »

La porte s'ouvrit, faisant comprendre qu'ils venaient de quitter la pièce. Mon corps tremblait de lui-même. Je fixai mes doigts en leur ordonnant de lâcher le dossier de la chaise que j'avais tellement serré jusqu'à maintenant, je me demandais même s'ils ne s'étaient pas incrustés dedans... Monsieur Jeon ne disait rien et son manque de réaction m'inquiétait sur ce qui allait se passer à l'avenir. Malheureusement ou bien heureusement, il prit la parole de sa voix froide :
« Rhabille-toi, on rentre, m'ordonna-t-il en me lançant dessus ma chemise et mon soutien-gorge. »

Ceux-ci atterrirent sur mon visage avant de retomber sur la chaise et ses talons claquèrent dans mon dos avant de ne plus se faire entendre, signe qu'il était parti. Lorsque le battant claqua, mes jambes me lâchèrent et je tombai par la suite à genoux, sifflant de douleur à cause de mes blessures sanguinolentes présentes sur ma peau qui me faisaient atrocement souffrir à chacune de mes respirations. Mais je me forçais à attraper mes vêtements et à les enfiler malgré ces picotements, ou plutôt déchirements, qui se faisaient ressentir au frottement du tissu sur mes plaies à vif. Quand je me redressais, je constatai que la moquette se retrouvait tachée par de nombreuses gouttelettes écarlates : mon sang.

Après une grande et profonde inspiration qui m'arracha une grimace, je finis par quitter la salle à mon tour pour retrouver mon propriétaire en pleine discussion, ou plutôt dispute avec Monsieur Kim.
« C'était inhumain Jungkook ! Pour de l'argent ! Jamais tu n'aurais accepté avant ! Mais qu'est-ce qui t'arrive bon sang ?! S'exclama le châtain.
- Ce qui m'arrive ?! Moi au moins je prends des décisions qui nous arrangent au lieu de faire la couille-molle ! Répliqua-t-il froidement. Elle n'a pas su rester à sa place, elle méritait ce qui lui est arrivé ! Maintenant, je veux que tu achètes toutes les actions de l'entreprise de Blaze Carter et que tu contactes les personnes qui en possèdent également. Tu leur rachètes deux fois le prix s'il le faut, ordonna-t-il la mâchoire serrée fortement.
- Pour quelle raison ? Qu'est-ce que tu comptes faire Jungkook ? S'inquiéta son ami.
- L'envoyer en Enfer. »

Ce fut à ces mots que je me tins à côté de lui et lorsqu'il se rendit compte de ma présence, son regard s'obscurcit aussitôt. Il tourna les talons et se dirigea vers l'ascenseur à grandes enjambées, pressé de quitter son entreprise. Je saluai respectivement Seokjin qui m'observait avec peine et qui ne me rendit pas mon geste, ses yeux remplis de tristesse pour ma personne et je ne comprenais pas pourquoi.

J'avais commis une faute, il était normal d'en être sanctionnée.

Je rejoignis bien vite mon Maître dans la cage métallique, ignorant ces lancements douloureux dans mon dos à chacun de mes pas. Nous entrâmes dans la voiture et rapidement, il démarra, s'engageant presque dangereusement sur la route. Je me tenais au bord du siège pour éviter que ma peau martyrisée ne touche le dossier et me fasse plus mal que maintenant, et surtout que cela montre à Jungkook ma douleur. Il ne me regardait pas, ne me parlait pas, rendant la tension plus palpable qu'elle ne l'était déjà...

Nous ne tardâmes pas à arriver et à peine le moteur fut arrêté, il descendit presque d'un bond du véhicule, pour rentrer précipitamment dans sa maison. Ne voulant pas le laisser seul, je ne tardai pas à faire de même et à le suivre jusqu'à l'étage, après m'être déchaussée à la va-vite alors qu'il n'avait pas pris la peine de retirer ses chaussures. Au milieu des marches, il se tourna brusquement vers moi en me pointant du doigt, passant sa langue à l'intérieur de sa joue avant de prendre la parole.
« Laisse-moi tranquille et va t'occuper autre part ! »

Puis, il remonta l'escalier pour aller s'enfermer dans sa chambre. Je restai sur place en me pinçant les lèvres, hésitant à le suivre pour m'assurer qu'il aille bien. Mais cela sonnait comme un ordre, alors je fis ce qu'il m'avait demandée. Alors que je descendais lentement les marches, un bruit sourd identique à un verre se brisant au sol se fit entendre à l'étage, mais plus précisément dans la pièce dans laquelle il se trouvait. Je courus jusqu'en haut avant d'ouvrir à la volée la porte et de le retrouver assis sur le bord de son lit, se tenant la main, pour par la suite voir sa lampe de chevet éclatée en mille éclats au sol. Je ne perdis pas de temps et allai rapidement dans la salle de bain pour prendre un tissu et l'humidifier avant de revenir dans la pièce pour m'agenouiller en face de lui. Je voulus prendre sa paume blessée mais il l'écarta de moi en fronçant les sourcils.
« Mon rôle est de prendre soin de vous Monsieur Jeon. Je vous en prie, laissez-moi faire mon travail, dis-je doucement.
- Ce n'est qu'une éraflure... Soupira-t-il.
- Éraflure ou autre, il faut s'en occuper tout de même, insistai-je en tendant la main. »

Il observa cette dernière quelques secondes avant d'abdiquer et de me donner la sienne avec tout de même une certaine réticence. Soulagée qu'il me laisse enfin la possibilité de prendre soin de lui, je m'attaquai aussitôt à ma tâche en retirant avec douceur le sang qui s'écoulait de sa coupure, avant d'appliquer un point de compression dessus qui le fit siffler doucement de douleur.
« Pardonnez-moi mais c'est nécessaire pour arrêter le saignement, expliquai-je sans lever les yeux dans sa direction.
- Je sais, ce n'est pas la première fois que je me coupe, répliqua-t-il dans un soufflement agacé. »

Le silence se réinstalla entre nous. Lourd, inconfortable mais à la fois révélateur. Nous ne parlions pas, pas parce que nous ne le voulions pas, mais parce que nous n'avions rien à nous dire. Voyant que sa plaie s'était arrêtée de saigner, je décalais le tissu humide avant de me détourner du noiraud pour commencer à ramasser soigneusement les débris au sol. Je lâchai un gémissement de douleur lorsque je le sentis passer délicatement ses doigts sur mon dos, me faisant par la suite me retourner vivement vers lui.
« Montre-moi ton dos, me demanda-t-il simplement, sans aucune agressivité dans la voix.
- Ce n'est pas nécessaire...
- Montre-moi, insista-t-il plus durement. »

N'ayant pas le choix, je pivotai une nouvelle fois sur les talons avant de déboutonner ma chemise et de la laisser glisser le long de mes bras, avant de tomber au sol, laissant à découvert mon dos meurtri. Je l'entendis se lever mais je ne bougeais pas, attendant de voir ce qu'il allait faire ou bien d'entendre son prochain ordre.
« Ce n'est pas beau à voir... Marmonna-t-il en venant dégrafer en douceur mon soutien-gorge. Couche-toi sur mon lit, on va s'occuper de ça, annonça-t-il par la suite.
- Monsieur Jeon... Commençai-je à dire.
- C'est un ordre, me coupa-t-il en se dirigeant vers la salle de bain. »

Je passai ma langue sur mes lèvres avant de faire ce qu'il m'avait demandé, me couchant sur le ventre sur le matelas. Je patientais, l'entendant fouiller ses placards tandis que je croisais les bras sous ma tête pour la soutenir et donc éviter de toucher aux coussins soyeux du brun. Il revint dans la chambre muni d'une trousse de secours et vint s'installer à mes côtés, déposant l'objet de sa quête sur la table de nuit, avant de l'ouvrir et de la fouiller pour en ressortir des compresses, bandages et désinfectants.
« Ça risque d'être désagréable, me prévint-il en humidifiant de ce liquide à l'odeur alcoolisée une compresse.
- Hum... acquiesçai-je simplement. »

Il la déposa sur mes blessures et la passa le plus délicatement possible dessus. Le picotement dû au produit était largement supportable après ce que j'avais enduré, mais par contre, le frottement de la pièce de gaz sur mes plaies était loin d'être indolore. Je me mordais la lèvre inférieure pour ne pas laisser échapper le moindre son qui alerterait mon Maître. Il ne devait pas savoir qu'il me faisait mal alors qu'il prenait soin de moi.

Mais d'ailleurs... Était-il normal qu'il le fasse ?

Je n'étais pourtant qu'une Doll...
« Pourquoi tu n'as pas crié ? Une personne normalement constituée aurait hurlé de douleur sous les coups, lâcha-t-il d'un coup, brisant ce silence entre nous.
- On m'avait ordonné de ne pas crier.
- Il te l'avait ordonné, pas moi, corrigea-t-il. Tu avais donc tous les droits de faire part de ta douleur. Pourtant tu es restée silencieuse... Ce qui est exceptionnel.
- Parce que je ne voulais pas recevoir dix coups de plus, répondis-je en me redressant sur les coudes pour le regarder dans les yeux.
- Logique. Personne n'aime être frappé, fit-il en haussant les épaules.
- Je ne l'ai pas fait pour moi, mais pour vous Monsieur Jeon, ajoutai-je, le faisant froncer les sourcils d'incompréhension. Je voyais très bien que cela vous faisait plus mal à vous qu'à moi de me frapper, je ne voulais pas que vous soyez obligé de donner plus de coups, expliquai-je sans détourner mon regard. »

Il sembla surpris par ma réponse alors que ses prunelles pratiquement noires glissaient sur chaque trait de mon visage, à croire qu'il essayait de voir si je lui mentais. Mais il n'avait aucun souci à se faire là-dessus, une Doll disait toujours la vérité.
« Comme d'habitude, vous êtes de vraies Saintes à penser au bien-être de votre Maître avant le vôtre, râla-t-il en me forçant à me recoucher sur le ventre pour commencer à bander mes plaies.
- Nous avons été éduquées pour cela, laissai-je entendre en croisant à nouveau les bras sous ma tête.
- Et votre éducation vous pousse à devenir suicidaire ou bien masochiste ? Tu aimes te prendre des coups ? Railla-t-il sèchement.
- Ce n'est rien de se prendre des coups... C'est même très pédagogique pour une poupée, dis-je simplement.
- Hein ? Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Pour éduquer une Doll, il faut qu'il y ait une punition pour qu'elle comprenne qu'elle a commis une faute. J'en ai souvent reçu pour la plus grande erreur que je commettais encore et encore : celle de cacher les bêtises des autres. Après de nombreuses remontrances de Monsieur Kerberton, j'ai compris que j'étais égoïste en empêchant mes consœurs de se faire punir, alors j'ai fini par les dénoncer, déclarai-je en traçant de mon doigt des cercles sur le matelas.
- Dénoncer tes amies ? C'est d'une cruauté étonnante, lâcha-t-il en fronçant les sourcils.
- Pas du tout. Je leur venais en aide ainsi. Comme ça, elles pouvaient être parfaitement éduquées et donc achetées, rétorquai-je en tournant ma tête dans sa direction.
- Tu te trompes... Tu les envoyais juste directement en Enfer, grogna-t-il. Mais ça, tu ne pouvais pas t'en rendre compte puisque Hans Kerberton tire toujours les ficelles de votre vie.
- Monsieur Jeon, commençai-je à articuler en me redressant. Je vois que vous n'appréciez pas mon premier Maître, mais grâce à lui nous vivons. Nous lui devons tout, les Dolls mais vous aussi. »

Il fronça les sourcils en serrant fortement sa mâchoire mais ne dit pas un mot. Il me fit légèrement me redresser pour entourer convenablement les bandages autour de mon buste, puis me laissa me réinstaller sur le ventre. Je sens soudainement ses doigts venir décaler ma chevelure sur le côté avant de les faire glisser sur ma nuque.
« Qu'as-tu ressenti lorsque je te frappais ? Me questionna-t-il d'un coup.
- De la douleur, répondis-je simplement.
- Ce n'est pas ce que je voulais dire, mais plutôt que ressentais-tu quand il a dit que tu ne devais pas le regarder d'une certaine façon, précisa-t-il dans un soupir.
- Je ne sais pas... Je sentais mon cœur battre fortement dans ma poitrine ainsi que dans mes oreilles. Et lorsqu'il me parlait, m'ordonnait quelque chose, il s'emballait... Je ne saurais mettre de mot là-dessus mais je ne voulais pas lui obéir, avouai-je honteusement. »

Il ne dit rien, arrêtant même ses doux passages sur mon cou, comme perdu dans ses pensées. Je profitai de ce silence pour me lever et ramasser mes affaires au sol, avant de me diriger vers la porte. Mais il m'interpella, me stoppant alors au niveau du seuil.
« Ce que tu as ressenti, c'était de la colère Crystal. Un sentiment fort et destructeur lorsqu'on ne le maîtrise pas, dit-il en me regardant dans les yeux.
- Vous vous trompez Monsieur Jeon, je ne peux ressentir cette émotion qui contredirait la paix intérieure que toute Doll doit avoir, répliquai-je poliment. Je reviens pour ramasser les débris de votre lampe alors ne bougez pas s'il vous plaît, ajoutai-je avant de quitter la pièce. »


~ Domination's scent - Éclosion ~ 


Bonjour tout le monde ! 

Et voici enfin le chapitre 8 qui m'a pris du temps à écrire pour sa longueur mais aussi pour une autre chose ... J'ai passé deux jours entier à lire des histoires d'une auteure que j'ai découverte récemment et donc, bah, je n'ai pas du tout écrit (et pourtant j'avais les idées et l'envie)

Mais le voici enfin posté et avec beaucoup de choses qui se passent haha ! 

On découvre un Jk aux différentes facettes, un Seokjin au grand cœur et une entrevue tumultueuse ! 

- Que pensez-vous de Jk ? 

- Que pensez-vous de Crystal ? De l'éducation qu'elle a reçu à Domination's scent ? 


Le prochain chapitre sera amusant à écrire ! D'ailleurs petit indice, un nouveau personnage va faire son apparition et on en a indirectement déjà parlé ! Avez-vous une petite idée de qui cela pourrait être ? Avez-vous bien pris des notes de tous les chapitres ? À vos méninges haha ! 

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