Le pierrot chap 4 : Un nouveau Père Noël

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Scène 1

Je ne pouvais pas me permettre de perdre du temps ici.
Cette fois, il n'attaquait pas dans les ténèbres de la nuit, mais dans un bâtiment public, illuminé et habité. Et il ne portait pas son déguisement de pierrot. Ce qui allait arriver ici serait exposé à la vue de tous.
Puisqu'il m'avait localisé, il aurait très bien pu m'attirer dehors. Mais il s'en fichait maintenant. S'il me tuait, ici et maintenant, sa mission sera enfin accomplie.
Je suis la femme qui a trahi sa mère. Et la femme qui a aidé à causer le malheur de Rin. Je ne peux plus m'enfuir. Je vais être obligée de le tuer ici.

Scène 2

"J'abandonne... De toute manière, tu aurais réussi à me retrouver d'une manière ou d'une autre."
Isabelle - Non, Septième La Magicienne, Yuzette Ora, se rhabilla.
"Meurs -- Traîtresse !"
Lémy s'approcha de Yuzette et abattit son poignard.
"Heeeiiin !?"
Pensait-il vraiment qu'elle n'allait pas résister ? Yuzette agrippait la lame du poignard avec sa main droite. Du sang s'en écoulait. Lémy tenta de dégager son arme, mais Yuzette était plus forte qu'elle ne le paraissait. Dès qu'il réussit à lui arracher le poignard, il s'éloigna.
"Pensais-tu vraiment que cela allait être si facile ? demanda Yuzette. J'ai tout de même été l'apprentie de ta mère, autrefois."
Elle se baissa et prit l'épée qu'elle cachait sous son lit.
"- Donc tu sais manier l'épée."
Il était maintenant plus vigilant. La dernière fois qu'il avait affronté quelqu'un d'armée, c'était Ton Corpa.
"Généralement, ce n'est pas bon signe quand on voit une prostituée armée... Mais ne t'inquiète pas. Je ne sais pas manier lm'épée. En revanche, je peux l'utiliser autrement que comme une simple arme. L'Epée Venom peut être utilisée -- ainsi."
Les yeux de Yuzette se mirent à briller.

-- Elle était autrefois fascinée par Premier Le Santa Claus, Julia Abélard. Quand Yuzette l'avait rencontré pour la première fois, Père Noël n'était constitué que de deux personnes : Julia et sa disciple, Mayrana Blossom. Des magiciennes - cette rencontre poussa Yuzette à croire en la magie pour la première fois. Sa vie était monotone et ennuyeuse. Chaque jour, elle aidait ses parents, des pêcheurs, dans une cité portuaire... Son fiancé était également un pêcheur. Si tout c'était déroulé normalement, elle l'aurait épousé et aurait continué à vivre dans le port où elle était née. Mais elle avait fugué, et décidé de suivre Julia et sa disciple dans leur voyage. Malheureusement, elle n'avait pas la puissance magique nécessaire pour devenir son apprentie.
Elle avait étudié longuement la magie, et pourtant elle ne pouvait pas devenir magicienne ; Julia finit par la rejeter et l'abandonner, en plein milieu de leur périple. Puis, après que Yuzette soit devenue une fausse voyante, Julia réapparut. Elle lui avait confié l'épée. L'Épée Venom - Yuzette savait déjà qu'il s'agissait d'un Vaisseau du Péché. Pactiser avec son Démon... C'était la condition que Julia avait imposé à Yuzette pour qu'elle rejoigne leur organisation.

"Lémy, dit Yuzette. Tu affirmes que je suis une traîtresse. Mais tu te trompes. La traîtresse, c'est elle... Premier Le Santa Claus. J'ai montré ma loyauté envers elle en pactisant avec un Démon. Mais elle a voulu se débarrasser de moi."
La lueur dans les yeux de Yuzette devenait de plus en plus forte. L'on se doutait bien de ce qu'elle faisait.
Une telle chose ne m'est jamais encore arrivé - pensait Lémy, qui ne comprenait pas pourquoi son corps était paralysé.
"Néanmoins, je ne vais pas montrer les crocs. Je l'adore - mais elle est sans aucun doute "mauvaise" pour ce monde. Elle est en réalité la chef d'une organisation criminelle. Mais... je sais des choses. Les véritables raisons de sa méchanceté. Si elle est considérée comme "maléfique"... Alors, qu'est-ce qui est maléfique en ce monde ?
- Je ne comprends pas... ce que... tu dis."
L'esprit de Lémy était embrouillé. Sa tête lui tournait.
"Ce qu'elle essaie de faire... Je suis très curieuse, j'aimerais bien voir à quoi ressemble l'au-delà. Mais ma vie à une certaine valeur. Donc... Je veux qu'on me laisse seule. A partir de maintenant, je vais vivre par moi même. Les sentiments que tu éprouves pour moi ne se basent que sur les dires de Santa Claus, non ?"
Yuzette parlait de manière se déterminée. Oui... Elle était si... belle.
"... On dirait que ça marche. C'est bien, Lémy. Tu ne veux plus me tuer, n'est-ce pas ?
- Non."
Lémy s'approcha lentement de Yuzette en vacillant.
"Tu me veux ? Très bien, viens ici. Je vais - te donner un gros câlin."
Obéissant, Lémy se jeta dans les bras de Yuzette.
"Je... te... veux...
- Héhéhé, quel enfant adorable. Et maintenant, je vais t'aider à te sentir mieux."
Elle tapota gentimment la tête de Lémy.
"Je... veux...
- Oui, oui.
- Te... Te... -- te voir morte !!"
Le regard flou de Lémy devint dur comme de la pierre.
"!? Arrg..."
Lémy s'éloigna de Yuzette. Dans la poitrine de cette dernière, un couteau d'argent était profondément enfoncé. Elle tomba au sol.
"Qu'est-ce que... Pourquoi est-ce que ça n'a pas marché !? Le pouvoir du Démon de la Luxure... si je l'utilise, le coeur de chaque homme... est... mien et je peux... l'u...
- Es-tu stupide ? Penses-tu vraiment que cette femme va envoyer Lémy sans prendre quelques précautions ? Ha ha ha ha ha ha ha !"
Lémy se mit à rire en fixant Yuzette. Sa voix était différente.
"Le pouvoir de la Luxure ne fonctionne que sur le sexe opposé, continua-t-il. Ce Duc Venomania a lui aussi été tué à cause de ça. Tu es l'apprentie de cette femme, donc tu devrais le savoir, non ?
- Lémy est... une femme !? ... Non, c'est impossible... Oui... La blessure se referme."
Yuzette retira le poignard de sa poitrine et le jeta au loin. La plaie saignait abondamment. Son sang était violet, preuve de son pacte avec le Démon.
"... Santa Claus a sûrement donné le Verre de Conchita à ce gosse..., murmura Yuzette. Donc tu es... celle à l'intérieur de Lémy... le Démon de la Gloutonnerie... Non, mais dans ce cas... je sais, tu es... sa domestique, la Servante...
- Rassure-toi, Yuzette. Le sort que nous réservons à ce monde, "Ney", Lémy et "Notre Dame" est simple : nous allons le vider et le nettoyer entièrement. En attendant, repose en paix... au plus profond de l'enfer."
Les yeux de Yuzette s'assombrirent. Septième La Magicienne, Yuzette Ora. Celle qui vivait sur cette terre depuis 28 ans, allait mourir dans un bordel de Rolled.

-- Quand je repris conscience, Magicienne gisait à mes pieds, exactement dans la même position que Ton. Du sang violet avait éclaboussé le sol. Soulevant le cadavre, je vis une plaie à la poitrine. Je repris mon couteau dans un coin de la pièce, et arracha des mains de la femme l'Épée Venom.
(Julia affirme que cette épée est l'un de ses 'trésors'.)
Comme toujours, Ney me renseignait. Je n'avais plus qu'à m'enfuir.
(Attends.)
J'allai sauter par la fenêtre quand Ney m'arrêta.
(Il y a un témoin. La propriétaire du bordel... on devrait l'éliminer.)
"Est-ce nécessaire de tuer des gens qui n'ont aucun lien avec l'affaire ?
(Tu te fous de moi ? Tu ne te souviens pas avoir tué toutes ces prostituées ?)
"C'était pour trouver Septième La Magicienne. Maintenant, la mission est terminée.
(Si tu ne fais pas attention, tu peux être arrêté par la police. Et si tu veux tant aider Julia, mieux vaudrait éviter ça, non ?)
"... Tu as peut être raison."
J'essuyai mon couteau tâché de sang. Un autre travail m'attendait.
(Oh ? On dirait que quelqu'un est revenu d'entre les morts.)
En me retournant, je vis une femme en fauteuil roulant dans l'embrasure de la porte. Elle semblait être jeune, pour une propriétaire de bordel. Elle devait à peu près avoir le même âge que Mère, ou Magicienne.
" - Donc, tu l'as tuée."
Elle ne semblait ni énervée ni effrayée. Elle regardait, impassible, le cadavre de Yuzette et le sang qui avait éclaboussé Lémy.
"Vous n'auriez pas dû venir ici." dis je en m'approchant d'elle.
Elle ne pourra pas s'enfuir, puisqu'elle est en fauteuil roulant. Cela allait être très facile.
"Me tuer ? demanda la propriétaire. C'est ennuyant. Je ne veux pas mourir maintenant
- Vous semblez calme, pourtant. [Texte manquant]. Malheureusement pour vous, c'était une erreur."
Je la regardai avec mépris, et levai mon couteau. Soudain, la "voix" me stoppa.
( - Attends, Lémy.)
"... Quoi ? Ce n'est pas toi qui me disait de la tuer, Ney ?"
(Je ne l'avais pas remarqué, mais son aura est différente... C'est inutile. Tu ne peux sans doute pas gagner contre cette femme.)
La propriétaire se mit à rire, un rictus aux lèvres.
"Donc, il y a quelqu'un d'autre ici. - Cela faisait longtemps, Ney."
(Elle m'a entendu !? ... Non, c'est impossible. Elle a juste entendu Lémy prononcer mon nom.)
"Ney, tu la connais ?"
Même si c'était peut être du pur hasard, c'était la première fois que je croisais quelqu'un qui croyait en Ney, en dehors de Julia et moi.
(Oui. Mais par rapport à autrefois, cette femme a un peu - Non, elle a énormément changé.)
Je ne savais plus quoi faire, ni s'il fallait la tuer. Elle restait un témoin, après tout.
"Vous semblez embêté, M. Lémy Abélard, intervint la propriétaire. Rassurez-vous, je ne le dirais à personne. Isabel - Non, Septième La Magicienne, vient juste de mourir d'une maladie.
- Vous saviez qui elle était.
- J'ai vu que cette jeune fille cachait l'Epée Venom. J'ai donc vérifié qui était sa détentrice actuelle - Ton crime ne sera jamais rendu public. Mais, en échange, je veux que tu fasses quelque chose pour moi.
- Vous imposez des conditions ?
- Oui. Je - veux rencontrer ta maîtresse, Premier Le Santa Claus. C'est ma condition.
- Je - ne peux pas accepter si facilement cette requête."
Elle était peut être une connaissance de Ney, mais j'ignorais son identité et je ne pouvais pas lui permettre de rencontrer Mère. C'était beaucoup trop risqué.
"Vraiment ? ... Dis lui alors que je suis quelqu'un qu'elle désire rencontrer. Elle viendra sans doute me voir d'elle même.
- Et vous vous appelez ?
- -- Troisième, la Princesse du Sommeil, Margarita Blankenheim. Ta camarade."
(Elle ment. Cette femme ment. C'est inutile de la croire.)
" Que veux-tu dire, Ney ?"
(Il ne s'agit pas de Margarita. Son vrai nom est - "La Magicienne de l'Éternité", Elluka Clockworker. La pire ennemie de ta mère.)
- La pire ennemie de Mère !?
La propriétaire sourit en voyant la confusion de Lémy.
"Est-ce que Ney a dit quelque chose ? Crois moi, Lémy, je ne te mens pas;"
Les yeux de la propriétaire émettaient une lumière verte.
"Vous dites... la vérité."
Je ressentais une sensation familière.
... C'est vrai. Cette femme n'a aucune raison de mentir.
... Elle voulait couvrir le meurtre que j'ai commis.
... Si elle était une ennemie, elle ne m'aurait pas demandé un service.
... Oui, c'est sans doute ça. Ça doit être ça.
"... Je comprends Je vais parler à Premier Le Santa Claus. Mais vous ne devrez rien dire à propos de mes meurtres. Si jamais vous en parlez, je reviendrais pour vous tuer."
(! Lémy !? Il ne faut pas la croire !)
T'es chiante, laisse moi décider. Si nous n'acceptons pas sa demande, nous serons arrêtés de toute manière.
(... Hmf. Très bien. Cela ne me gêne pas. Mais si tu regrettes, plus tard, ne viens pas pleurer.)
Ney se tut, une bonne fois pour toute.

Scène 3

Au milieu de la nuit, deux jours plus tard, je revins à la maison close. Mère m'accompagnait.
Comme la propriétaire me l'avait demandé, j'étais rentré chez moi et avait expliqué à Mère que "Troisième La Princesse du Sommeil" voulait la rencontrer. J'ai également mentionné que Ney avait dit qu'il s'agissait en réalité de "La Magicienne de l'Éternité". Mère avait accepté de la rencontrer, mais elle semblait un peu sceptique. La Présidente ne pouvant pas se rendre publiquement dans un bordel, elle avait été obligée, tout comme moi, de porter des manteaux à capuche pour cacher son visage.
"Soyez les bienvenus."
Ce fut la propriétaire elle même qui ouvrit la porte, avant que nous n'ayons eut le temps de frapper. Nous entrâmes dans une pièce attenant. Après s'être assuré que nous étions seuls, Mère retira sa capuche.
"Cela faisait longtemps." dit la propriétaire.
Mère eut un regard dubitatif.
"Nous nous sommes déjà rencontré quelque part ?
- Mais bien sûr. Même si vous ne m'avez jamais rencontré en la personne de Margarita Blankenheim. La Julia Abélard en qui cette fille croyait était en réalité votre ombre - Quatrième L'Ombre pour être plus exacte.
- ...
- Néanmoins, ce n'est pas le cas de la Poupée Clockworker. Est-ce que je me trompe - Mère ?
- ... Tu as retrouvé tes souvenirs... C'est cela ?
- Exact.
- Il y a en effet des choses que même Elluka ignore... Mais je ne peux toujours pas te faire confiance. Elluka a très bien pu apprendre cela de Margarita."
Mère s'assit sur l'un des fauteuils bon marché de la pièce.
"S'il te plaît, explique-moi. Si tu es Troisième La Princesse du Sommeil, pourquoi es-tu dans le corps d'Elluka ?
- - Margaita s'est suicidée en buvant son Gift... Néanmoins, "je" ne suis ps morte. En fait, le "véritable moi" s'est éveillé."
Je ne comprenais rien à leur conversation, mais Mère semblait être très intéressée.
"... Continu.
- Je suis allée dans la Forêt d'Held et j'y ai rencontré Elluka. Quand je lui ais expliqué toute la vérité, elle est devenue folle et a tenté certaines choses sur moi. Elle a tenté de me capturer en utilisant sa technique.
- La Technique de l'Echange, hein ?
- C'est exact. Mais ça ne s'est pas très bien passé. Ma force mentale était beaucoup trop puissante pour elle. J'ai pu inverser le processus et prendre son corps. J'ai gagné, hihihihihi."
Mère fixa longuement la propriétaire, qui riait.
"-- J'ai compris ton plan. Mais aucune preuve ne soutient ton récit... Où est la Poupée ?
- Je l'ai laissée quelque part. Je ne me souviens plus où. Je n'en ai plus besoin de toute manière."
Mère émit un petit bruit d'agacement.
"Si c'est le cas pour toi, ça ne l'est pas pour moi. Sans la Poupée, je ne peux pas te croire.
- Et si je te montrais d'autres preuves ? - Jacqueline ! Viens voir !"
La propriétaire était en train d'appeler quelqu'un.
" ! Qu'est-ce -"
Mère remit sa capuche. Si quelqu'un la voyait ici, cela pourrait sans doute lui causer du tort.
"Que désirez-vous, Madame ?"
Une femme entra dans la pièce. Sans daigner un regard à Mère ou moi, elle s'adressa directement à la propriétaire.
"J'ai soif. Apporte moi de l'eau.
- Eh bien... D'accord.
- Ah, attends une minute."
La propriétaire l'empêcha de sortir.
"Ce n'est pas poli de ne pas dire bonjour aux invités.
- Hein !?"
Jacqueline regarda autour d'elle.
"... De quoi parlez vous, Madame ? Il n'y a personne ici.
- Oh, c'est vrai ?
- Si vous voulez bien m'excuser... répondit elle avant de murmurer : Franchement, vous êtes parfois très étranger, Madame."
Une fois que Jacqueline eut quitté la pièce, la propriétaire, souriante se tourna vers Mère. Elle aussi souriait.
"De l'hypnose - dit-elle. Ce pouvoir est très utile.
- Oui, et cette technique est beaucoup trop puissante pour qu'Elluka puisse l'utiliser.
- A ma connaissance, une seule personne au monde peut utiliser ce pouvoir - Bon retour, Princesse du Sommeil."
Je remarquai que Mère restait tendue. Ney avait affirmé que Elluka était la "pire ennemie de Julia". Si la propriétaire était Elluka, ce serait normal qu'un duel commence.
"Qu'as-tu fais à tes jambes ? demanda Mère. Je veux dire, le fauteuil roulant.
- C'est vrai que j'ai vaincu Elluka, mais elle ne s'est pas laissé faire. Notre lutte spirituelle semble avoir mis une pression considérable sur ce corps. Les enveloppes de mauvaise qualité peuvent rapidement devenir inutiles.
- Ton corps n'est pas de bonne qualité ? Eh bien, il faudra t'en préparer un nouveau. - Mais seulement si tu t'assures que l'âme d'Elluka reste dans ce corps, et ne cause aucun problème.
- Prenez votre temps pour en trouver un nouveau. [Texte manquant] ?
- Cela n'a aucune importance. Mais je vais demander à quelqu'un de s'occuper de toi en attendant.
- Oh, ce n'est pas un problème. J'ai déjà une aide - Entre, Gumillia."
La propriétaire faisait encore entrer quelqu'un. C'était une femme aux cheveux vert. L'attitude Mère changea brutalement.
"Pourquoi es-tu ici -
- Détendez-vous, intervint la propriétaire. Elle est également soumise à une forte hypnose. Pour l'instant, Gumillia est ma fidèle apprentie, et aide de vie. Elle ne sera jamais hostile envers vous."
La propriétaire tapota le dos de Gumillia, qui s'inclina humblement.
"Enchantée de faire votre connaissance."
La propriétaire hocha la tête, heureuse.
"Eh bien, Mademoiselle Santa. Si même un enfant peut devenir membre de Père Noël - J'apprécierais que Gumillia soit inclue dans les "Sept", si possible. Vous connaissez bien ses talents, n'est-ce pas ?
- ... Malheureusement oui. Entre le fait qu'elle ait battu Quatrième L'Ombre et mes rencontres passées avec elle, c'est difficile de l'avoir en face de moi. - Néanmoins, je ne vois pas pourquoi j'accepterais si facilement. Si jamais, par malheur, l'hypnose cessait de fonctionner, elle deviendrait une sérieuse menace.
- Dans ce cas, elle peut servir de substitut, devenir un membre de rechange. Elle sera la huitième des Sept. Elle n'aura aucun contact avec les autres membres, en dehors de moi, et ne sera informée d'aucun sujet important ou d'aucune affaire confidentielle.
- Oh... On ne peut rien y faire, n'est-ce pas ?"
Mère fixa Gumillia.
" - Elle a un revolver, non ? Venom m'a précisé dans son rapport que 'L'apprentie d'Elluka utilise un pistolet magique'.
- Oui, elle en possède un.
- Dans ce cas, je vais l'appeler "Huitième Le Sniper". Cette femme - "Elluka" est déjà recherchée par la Police Mondiale. Et il vaudrait mieux éviter d'utiliser ton vrai nom. Cela te convient si tu restes "Troisième La Princesse du Sommeil".
La propriétaire secoua la tête.
"J'aimerais un nouveau nom.
- Seul Quatrième et Septième sont libres actuellement.
- Eh bien, pourquoi pas Septième La Magicienne ? Je vais prendre la relève de notre pauvre Isabel. Comme ça, elle ne sera pas morte pour rien.
- Isabel - Tu vas utiliser le nom de Yuzette ? Et qu'as-tu fait du cadavre ?
- Oh, officiellement, elle est morte d'une "maladie", et j'ai dû cacher le cadavre avec mon hypnose. Bien et maintenant... le seul poste vaquant est Quatrième L'Ombre, hein... ?"
La propriétaire la nouvelle Septième La Magicienne, se tourna vers moi. Je n'avais rien dit jusqu'à maintenant.
"Puisque tu es le seul qui peut la percevoir - Et si "Ney" devenait Quatrième L'Ombre ? Une "ombre" que personne ne peut voir... Ne pensez-vous pas que c'est approprié ?
- C'est idiot, répondit Mère. Même si "Ney" était un membre, elle n'aurait aucune utilité.
- Vous le pensez vraiment ? Je croyais qu'elle permettait de compenser la lenteur d'esprit de Cinquième Le Pierrot.
- Qu'est-ce que tu en pense ?" demandais-je à Ney.
(Je m'en fiche. C'est chiant.)
Jacqueline entra avec de l'eau.
"Tenez Madame, votre eau.
- Merci."
Jacqueline posa le verre d'eau sur la table et partit.
"Eh bien, dans ce cas --"
Septième La Magicienne leva son verre.
"Portons un toast à la naissance d'un nouveau Père Noël... Santé"
Bien sûr, seul Septième La Magicienne avait un verre. Personne ne lui répondit.

Scène 4

16 mai.
Trois mois à peu près s'étaient écoulés depuis le meurtre de Yuzette. Mon prochain "travail" venait d'être décidé.
"Nob Nicole ?"
Je ne connaissais pas ce nom.
"Il s'agit du vice-président de la Fondation Freezis."
Bruno, Second Le Dealer, m'expliqua cela tout en fumant une cigarette. Il était revenu au manoir aujourd'hui. Afin de ne pas être vu, il venait toujours au milieu de la nuit.
"Mais vous êtes le vice-président de la Fondation, Bru - Second Le Dealer...
- Il y en a un autre. C'est Nob Nicole -- Un type d'un ennui mortel, beaucoup trop sérieux. Et en plus, il déteste Père Noël.
- Pourquoi ?
- Son jeune frère a été tué par Cinquième Le Pierrot... Désolé, ce n'était pas toi évidemment. C'était le Pierrot précédent."
Bruno m'expliqua que Nob désirait éradiquer complètement le marché noir, qui était la principale source de revenus de Père Noël. Et il était en ce moment en train de comploter avec la Police Mondiale.
"Si le marché noir est détruit, cela nous gênera énormément. Autant Père Noël que la Fondation Freezis."
Mère rejoignit la conversation.
"Maintenant que Dealer a rejoint Père Noël, notre marché noir et la Fondation Freezis sont reliés par des bénéfices mutuels. Bien sûr, c'est un secret. Les deux organisations s'échangent des biens et trafiquent un peu, pour un profit commun. La Fondation a permis de considérablement élargir le marché noir : il est plus grand que jamais, et maintenant Père Noël bénéficie de revenus considérables.
- Nob n'aimerait pas entendre ça -, répondit Bruno. Bien évidemment, nous lui cachons. Même si notre ancien chef est mort, et que la Fondation n'a plus besoin de sa gloire d'antan, nous ne lui dirons pas !"
Bruno donna un coup de poing violent sur la table.
"Ne fais pas trop de bruit... ordonna Mère. Et que penses-tu de la nouvelle chef ?
- Aai, notre nouvelle chef, est une excellente supérieure. Rien de plus, rien de moins. Elle se contente de gérer les affaires les plus "clean", mais ne dédaigne pas s'intéresser aux sales boulots. [Texte manquant].
- Tu es trop loyal -- Je ne pense pas que tu dis exactement la vérité.
- ... Que voulez-vous dire ?
- Tu penses que j'ignore ton passé ? ... Sous ce masque de mensonges, je connais ton véritable visage, celui que tu caches à tous."
Bruno détourna son regard.
"Les gens changent, répondit-il. Même si je vous expliquais mon amitié avec le précédent chef, vous ne la comprendriez pas, n'est-ce pas ?
- Eh bien, ce n'est pas si grave. Nob Nicole doit définitivement être mis hors d'état de nuire. Disons - dans une semaine ?
- Oui. Notre homme va venir à Lucifénia la semaine prochaine, afin de vous rencontrer, accompagné de la nouvelle chef et de moi même. C'est la meilleure occasion pour l'attaquer, non ? S'il vous plaît, laissez-moi gérer les préparations -- Afin qu'aucune vermine indésirable ne vienne nous gêner, laissez moi oeuvrer en coulisses."
Mère se tourna vers moi avec un grand sourire.
"Peux-tu le faire, Cinquième Le Pierrot ?
- Je ne comprends pas très bien de quoi vous parlez, mais je suppose que je dois tuer le type, c'est ça ? Je peux le faire."
Je lui renvoyai son sourire. Bruno me regardait avec une expression étrange.
"... Vous êtes totalement méconnaissable. Vous semblez prendre du plaisir à tuer les gens.
- C'est vrai. Quoi ? Où est le problème ?
- Il n'y en a aucun... Mais Premier Le Santa Claus ne semble pas avoir bien éduqué son enf-oh -"
Mère s'était approchée de Bruno, et lui avait saisit le menton afin qu'il relève légèrement la tête.
"Allais-tu te montrer sarcastique ? Je n'ai enseigné à cet enfant que le nécessaire, et je ne lui ai pas lavé le cerveau. Je n'ai fait que l'aider à agir selon son essence. Et - Cinquième Le Pierrot a parfaitement répondu à mes attentes... Bien que tu ne pourrais sans doute pas le comprendre.
- Ah. On dirait que je vous ai énervé. Je vais choisir de m'enfuir d'ici terrifié plutôt que d'être réduit en cendres."
Bruno se leva.
"Dans ce cas -- Bonne chance, Cinquième Le Pierrot."
Il mit son chapeau et s'en alla.

Scène 5
Ayn Ancre ~ Hôtel, Rolled ~

"Oooohhh..."
Dans ma chambre d'hôtel, je poussa un profond soupir.
"On soupire, hein ? demanda Willus. Ce n'est pas bien de soupirer, Inspecteur Anchor; Vous vous enfuyez si vous shgalsgh -- Qu'est-ce qui m'arrive ? Oh, oui, c'est l'heure de l'apéritif."
Willus avait une bouteille de vin à la main. Il se versait un verre par heure.
".... Eh bien, buvons." répondis-je.
Je me versai un verre de vin blanc.
"Cela fait quatre mois que l'on est ici. -- Et l'enquête en est toujours au point mort.
- Il s'est enfui, s'est échappé. Toutes les preuves ont disparu."
En étudiant les profils des prostituées, nous avions découvert la cible idéale. Isabel Ismael, une prostituée qui travaillait dans une maison close du septième arrondissement. De nombreuses personnes ignorent les véritables identités des prostituées : Isabel en était l'exemple parfait. Elle était venue à Rolled il y a un an, et avait commencé à travailler comme prostituée, mais il n'y avait aucun indice à propos de son ancien travail. Peu de gens, voir personne ne la connaissait avant qu'elle ne devienne la "prostituée de Rolled". C'était presque comme si elle n'avait jamais existé jusque là. Et, juste au moment où nous allions l'interroger, elle avait été tuée. Par une maladie.
"Est-ce que vous avez vu le cadavre, Inspecteur Zorach ? demandais-je. Comment était-il ? Y avait-il quelque chose d'étrange ?
- Le médecin légiste affirme qu'elle est morte d'une maladie.
- Oui, mais quelle maladie ?
- - Apparemment, la maladie Gula.
- La Gula ? On peut encore en mourir de nos jours ?
- C'est bien ce que je pensais, il y a un remède n'est-ce pas ? Elle semblait loin d'avoir des problèmes financiers. Mais il existe certaines personnes qui détestent les médecins et les docteurs. C'était peut-être le cas d'Isabel."
Depuis la mort de cette femme, il n'y avait plus eu de meurtres.
"... Vous pensez qu'Isabel pouvait être la coupable ? Les meurtres ont cessé avec sa mort.
- C'est une théorie intéressante, me répondit Willus, très intéressante de votre part, Inspecteur Ancre. Néanmoins, je ne pense pas que cette femme puisse être la tueuse en série.
- Ce n'est qu'une supposition. Il ne faut pas sous estimer les femmes, certaines ont la force nécessaire pour humilier et dominer les hommes.
- ... Il y a une autre possibilité. Isabel était la cible du meurtrier - ainsi, son but étant accompli, il n'a plus besoin de tuer. -- On peut également imaginer cela.
- Donc, puisque la prostituée qu'il cherchait est morte, le coupable est satisfait ? En tout cas, il n'y a plus de meurtre. C'est une bonne chose.
- Ce n'est pas une bonne chose. Si le coupable est toujours en vie et qu'il n'a pas reçu une punition appropriée -- Mais est-il seulement en vie ?"
Willus avala son verre de vin blanc.
"Inspecteur Zorach... A propos du fait que le tueur serait Cinquième Le Pierrot... Quel est votre avis là dessus ?
- Que voulez vous dire ?
- Cinquième Le Pierrot, le membre de Père Noël, est mort depuis longtemps. Il y a trois ans - vous l'avez tué par balle. C'est le chef qui me l'a raconté."
Je pointa du doigt la petite arme qui pendait à la taille de Willus.
"Vous pensez que c'était ce pistolet ?" me demanda-t-il.
Il prit l'arme et me la donna. Je me mis à l'examiner.
"Avec un si petit pistolet, la tâche aurait été ardue.
- Ne jouez pas l'idiot, s'il vous plaît, répondis-je. J'ai déjà vu un modèle similaire.
- Celui d'Heidemarie ?
- Oui. Elle m'a dit que vous lui aviez appris comment en fabriquer un.
- Je me suis contenté de lui enseigner les mécanismes de base. Son pistolet est différent du mien. Je ne peux tirer que des balles en plomb. Le sien peut créer des éclairs de lumière aveuglants.
- Il s'agit donc de la même arme, mais améliorée. C'est grâce à cela que vous avez pu vaincre Cinquième Le Pierrot. Mais Le Pierrot vient de réapparaître."
Willus reprit son pistolet, l'accrocha à sa ceinture et s'éloigna de moi.
"... Il s'agit simplement d'une autre personne, qui a pris son nom. Ils sont différent. Le premier Cinquième Le Pierrot n'utilisait pas de poignards pour tuer ses victimes. Même s'il était expert dans l'art du lancer de couteau, il ne les utilisaient que pour créer des diversions ou des feintes.
- Des couteaux... En voyant la taille des blessures des victimes, ont peut en conclure que c'est la première fois qu'il utilise ce genre d'arme - j'ai fouillé la chambre d'Isabel mais je n'y ai trouvé aucun objet de la sorte.
- Tieeeennnssss ddooooonnncc... Nous avons de mauvaises nouvelles. - Non, en fait ce sont de bonnes nouvelles."
Willus posa un papier sur la table.
"Qu'est-ce que c'est ?
- Une lettre du quartier général. Vous feriez mieux de la lire."
Je m'exécuta.
"... Alors comme ça on nous ordonne de classer l'affaire et de revenir...
- Ordre signé par le Chef Homer lui même, ajouta Willus."
Après quatre mois sans progrès, classer l'affaire aurait été une action tout à fait normale. Pour des policiers normaux. Mais les enquêteurs de Justea fonctionnaient différemment. Ils pouvaient travailler sur une même affaire pendant des années. Alors, étant donné qu'aucune autre affaire ne les attendait ailleurs, cet ordre était des plus étrange.
"En quoi est-ce une "bonne nouvelle" ?
- Si cet ordre a été donné maintenant -, expliqua Willus, cela veut dire qu'il y a des pressions sur l'affaire.
- La Fondation Freezis, non - est-ce Bruno Marlon ?"
Le Vice-Président de la Fondation Freezis, Bruno Marlon, avait également été impliqué dans l'Affaire de la Mystérieuse Épidémie de Toragay. Il avait fait pression sur la Police Mondiale, et arrêté les innocentes Hanne et Heidemarie pour de faux crimes. Son lien avec Père Noël était une évidence. Néanmoins, nous n'avions aucune preuve flagrante. J'avais cependant commencé à m'intéresser de près à Bruno. Si j'arrivais à le démasquer, cela créerait un énorme schisme avec la Fondation Freezis.
Une fois la lettre posée sur la table, Willus désigna la signature d'Homer.
"Pensez-vous que ce sont les véritables intentions du chef ?
- ... Ce type n'a aucune autorité. Mais il croit également en la justice plus que n'importe quoi. Je me souviens à quel point il était énervé contre Bruno durant l'affaire de Toragay.
- Oui, c'est vrai. Donc ce sont en réalité des encouragements de sa part. 'L'ennemi s'est enfin décidé à nous défier, à vous de vous montrer à la hauteur'... Non ?
- Si c'est la réalité, alors c'est bien.
- Mes propos sont renforcés par une autre lettre. Elle vient de notre collègue de Justea, Qyoichi. Il examinait les affaires de Bruno... Et voilà ce qu'il a trouvé."
Willus me tendit une lettre, que je m'empressa de lire.
"C'est...
- Très intéressant, n'est-ce pas ? De plus, Bruno se rend à Lucifénia la semaine prochaine. Pile au moment où nous sommes censés classer l'affaire. -- Qu'en pensez-vous ?
- Il veut se débarrasser de possibles nuisances... Ou quelque chose du genre.
- Si Cinquième Le Pierrot est l'assassin de Père Noël, il va sûrement être impliqué dans cette affaire. Et si Pierrot et Bruno tentent de réaliser leur plan, peut-être pourrons nous les attraper tout les deux d'un coup. Et peut-être même que nous pouvons frapper plus haut --
- Premier Le Santa Claus.
- Enquêtons ici encore un peu. Si l'on trouve de nouveaux indices, ce sera à notre avantage... Devrions nous aller à la maison close d'Isabel ?
- Et pour l'ordre ?" m'inquiétais-je.
Willus posa violemment sa bouteille de vin sur la table.
"Mais nous allons - l'ignorer, bien sûr."

Scène 6

17 mai, 15 heures.
Willus et moi nous rendîmes visite à la maison close du septième arrondissement.
"Avez-vous besoin de quelque chose ?"
Ce fut la propriétaire en personne qui vint nous accueillir. C'était la deuxième fois que nous la rencontrions. - La première fois, c'était pendant que nous interrogions les prostituées de la maison close. Même la propriétaire ignorait tout du passé d'Isabel.
"Eh bien, vous voyez, nous dit-elle en souriant, je ne me soucie pas tant que cela du passé de mes filles."
J'avais l'impression de l'avoir déjà vu quelque part. Mais je n'arrivais pas à me souvenir où et quand.
"Euuuhh, Madame ?
- Qu'y a-t-il ?
- Nous ne nous sommes pas déjà rencontré quelque part ?
- ..."
Avant de me répondre, elle me regarda fixement de ses yeux étincelants.
"Non. C'est la première fois que nous nous rencontrons."
... Je l'avais sans doute confondue avec quelqu'un d'autre. J'en étais convaincu.
Lorsque Willus demanda à examiner la chambre d'Isabel, la propriétaire eut l'air gênée.
"C'est à dire qu'une autre fille l'utilise.
- Alors, où sont les possessions d'Isabel ?
- Je les ai rangé dans la réserve. Je ne pouvais les donner à personne, puisque je ne lui connaissais aucun proche. J'ai envisagé de les jeter à la poubelle...
- Ce n'est pas grave. Nous apprécierions que vous nous laissiez les examiner."
La propriétaire accepta à contre-coeur. Elle savait que si jamais elle s'opposait aux volontés de la police, cela pourrait mal finir pour elle.
"Au moins... soyez brefs, voulez-vous ? Cela m'arrangerait que vous ne touchiez qu'aux affaires d'Isabel, et à rien d'autre."
La propriétaire nous ouvrit la porte de la réserve.
Isabel ne possédait pas grand chose. Des vêtements, du maquillage, un médicament en poudre dans une fiole... Mais aussi d'autres objets un peu plus particuliers, comme une boule de cristal. Je l'examinai.
"Est-ce qu'elle était voyante durant son temps libre ?
- Elle devait aimer la voyance... me répondit Willus en fouillant dans des documents. Mais on dirait une simple boule de verre.
- Vous le pensez ?
- Ça ne semblait être qu'un passe temps pour elle. Et trouver du cristal n'est pas chose aisée... Hmm, on dirait que Isabel a dressé une liste de ses clients.
- Elle listait ce genre de choses ?
- Elle semblait très minutieuse, et très travailleuse. C'est peut-être pour cela qu'elle était populaire."
Il n'y avait aucune arme.
"Officier Zorach, s'il vous plaît, aidez moi à trouver une arme et arrêtez de fouiller dans ces documents. A moins que vous ne pensiez que l'on peut poignarder quelqu'un avec une feuille de papier ?
- Vous n'avez pas tout à fait tort. "La Plume est plus forte que l'Épée , non ? Des mots peuvent parfois tuer les gens. Spirituellement, bien sûr, non pas physiquement.
- Mais tout ceci n'est pas lié à notre affaire. Une arme est plus que --
- Des histoires qui ne sont pas liées à l'affaire peuvent également servir d'armes... L'un de ses biens m'intrigue beaucoup.
- Hein ?"
Willus désigna la petite fiole posée à côté du maquillage.
"Ce n'est qu'une petite bouteille remplie de poudre, fis-je remarquer. A usage médicinal, apparemment.
- Je pense aussi que c'est un médicament. Son nom y est écrit - on dirait que c'était pour traiter la fièvre. On peut acheter ce médicament dans n'importe quelle pharmacie, tout comme celui pour la maladie Gula.
- ... Oui, c'est vrai. Mais est-ce relié à l'incident ?
- Non, du moins pas directement."
Willus continua de fouiller dans les papiers, et se figea.
"Inspecteur Ancre, j'ai trouvé quelque chose d'intéressant.
- Qu'est-ce ?
- La liste de ses clients.
- Vous me l'avez dit il y a juste une minute.
- Non, celle là est différente. Elle est plus vieille que l'autre."
Je jetai un coup d'oeil au papier.
"Il y a des noms d'hommes et de femmes. A votre avis, que signifient les flèches ?"
Sur cette liste, chaque nom était suivi d'une flèche qui désignait un autre nom. Par exemple, on pouvait y lire "Katya Kang --> Leah Lambert".
"Je l'ignore... me répondit Willus; Mais celui-ci est très important."
Il posa son doigt sur le nom en question.
"Il y a écrit "Kaidor Blankenheim --> Bruno Marlon".
- Bruno... murmurais-je. C'était l'un des clients d'Isabel ?
- Il ne se payerait jamais les services d'une prostituée. Et ce n'est pas normal qu'il y ait autant de noms féminins. Peut-être Isabel avait-elle un autre travail avant de venir ici. Et il s'agit sans doute de la liste qu'elle tenait à l'époque.
- Bruno a peut-être été son associé..."
Qui aurait pensé qu'Isabel était un élément clé du passé de Bruno ?
"Au fait, Inspecteur Ancre. L'année dernière, vous avez enquêté sur la mort du Marquis Blankenheim, n'est-ce pas ? Était ce "Kaidor Blankenheim" ?
- Non. Kaidor était l'oncle de feu le Marquis Kaspar Blankenheim. Néanmoins, cela fait près d'une vingtaine d'années qu'il a disparu. Il s'est enfui après avoir assassiné sa femme."
Willus détaillait les autres noms de la liste.
"Cet homme et Bruno sont reliés par une flèche. Cela m'intrigue... Très bien, nous allons maintenant il s'agit d'une affaire à deux vitesses."
Il me fixa.
"Inspecteur Ancre, vous allez vous rendre en Elphégort et fouiller dans le passé de Kaidor Blankenheim.
- D'accord.
- Je vais retourner à Marlon afin de discuter plus en détail avec Qyoichi, à propos de Bruno. Ainsi, nous respecterons l'ordre d'arrêt de cette enquête.
- Est-ce bien d'arrêter d'enquêter sur Cinquième Le Pierrot ?
- Qu'est-ce que vous racontez ? Si l'on enquête sur Bruno, nous allons trouver Cinquième Le Pierrot par la même occasion. -- Nous nous retrouverons à Rolled la semaine prochaine, le 23 mai.
Le 23 mai était le jour où les représentants de la Fondation Freezis étaient censés arriver à Lucifénia. En attendant, nous allions devoir nous mettre au boulot.

Partie D

Elluka Chirclatia était la fiancée de mon frère. Elle l'a rencontré pour la première fois afin de le guérir. Elluka était une prêtresse de Lighwatch, qui avait la capacité de retirer les gènes de malveillance des HER. Grâce à son traitement, mon frère fut guéri de sa condition : il n'était plus un HER. J'ai été privé de mon frère à cause d'Elluka. J'étais moi même une HER, mais je le cachais à Elluka.
Même si je faisais semblent de bien m'entendre avec elle, lorsque nous fûmes choisies pour le septième Projet Ma, je n'ai pas hésité à la tuer. Tout d'abord pour devenir Ma, mais également pour retrouver mon frère. Mais il a, après la mort d'Elluka, perdu les pédales. Il a tenté de la faire revivre avec l'arche blanche Péché, et l'Art Secret de Clockwork. Ce fut ce qui causa la Catastrophe de Lévianta, et grâce à cela les Dieux Jumeaux furent brièvement libérés de leur prison : ils détruisirent tout Lévianta.
Mon frère s'est probablement demandé s'il avait été manipulé par quelqu'un. "Oui, par cette femme.". Celle qui, pour réaliser son ambition, a manipulé mon frère depuis le début. Elle est réapparue devant moi sous le nom d'"Elluka Clockworker". Prendre le nom de mon frère car elle voulait l'épouser était totalement ridicule. Cette "Elluka Clockworker" a perdu face à la Princesse du Sommeil. Cette dernière lui avait dérobé son corps... Je me demande si son esprit a disparu pour toujours ? Il faut que je sois prudente. J'ai fait la même chose à Elluka autrefois, et pourtant elle s'en est sortie sans une égratignure.
Mais maintenant, je vais beaucoup moins me reposer sur Troisième La Princesse du Sommeil. Oh, non, quelle idiote, son nom a changé : maintenant c'est Septième La Magicienne. Cela m'importe peu qu'Elluka Clockworker soit morte ou non. "Moi seule" vais accomplir ce qu'elle désirait faire. Néanmoins, je suis persuadée qu'Elluka est toujours en vie quelque part, et que sa véritable identité sera bientôt révélée. Bientôt, certaines questions devront être résolues. C'est mon devoir, en tant que HER.

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