Chapitre 9 - Sortir de l'ombre (2/2)

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Kiera et Morgan insistèrent pour accompagner Duncan et Danila jusqu'aux portes de la salle de bal, en se lamentant de ne pouvoir s'y rendre. Leur cousine faillit leur proposer d'y aller malgré l'interdiction de leur mère, or elle songea qu'il valait mieux mener un affront à la fois.

Déjà qu'elle allait causer le pire scandale que la Terre de l'Émeraude ait jamais connu, autant éviter de saper l'autorité parentale de Gladis.

— Une dernière chose, commença Danila au moment où ils s'approchaient de la salle. Où avez-vous trouvé cette robe, exactement ?

Les deux enfants se concertèrent du regard, et la louve comprit qu'elle allait certainement regretter d'avoir posé la question.

— En fait, on l'a volée à ton ami, murmura Kiera en jetant un coup d'oeil coupable à Duncan. Elle était tout au fond de ses affaires quand les gardes les ont fouillées et je l'ai trouvée tellement belle que j'ai demandé à maman si je pouvais la prendre. Elle m'a dit que oui, donc...

— Attends, des gardes ont fouillé les affaires de Duncan ? Et comment cette robe a pu atterrir dans son sac ?

— Oui, c'est maman qui l'a demandé, répondit innocemment Kiera. Ils ont fouillé les tiennes aussi.

Danila ne savait quelle information la choquait le plus. Elle aurait dû se douter que sa tante la surveillerait de près, toutefois elle n'avait pas imaginé qu'elle irait jusqu'à jouer les fouines.

— La robe doit venir d'Alisée, ajouta Duncan. Elle m'avait confié un cadeau à vous remettre lors de votre arrivée au palais. J'ignorais ce qu'il contenait et lorsque je l'ai cherché pour vous le donner, je ne l'ai pas trouvé. J'ai cru l'avoir perdu pendant le voyage.

La robe étant trop droite et moulante pour prendre de la place, il était plausible qu'elle ait logé dans les bagages du loup. Un large jupon et des mètres de tulle auraient changé la donne.

— Je suis désolée de l'avoir volée, regretta Kiera en papillonnant des cils. J'aurais pas dû faire ça, surtout que j'ai plein de robes moi aussi...

La petite fille semblait sincèrement regretter son geste et Danila aurait été bien cruelle de lui en vouloir.

— Ce n'est pas grave, ne t'inquiète pas, lui assura-t-elle en s'agenouillant près d'elle. Si tu l'as rendue et que tu as compris ta bêtise, c'est le principal.

En vérité, cela aurait surtout dû être à Gladis de ne pas l'autoriser à prendre la robe. Ou plutôt, Gladis n'aurait pas dû fouiller leurs sacs, encore moins devant Kiera et Morgan...

— Ta copine Alisée a très bien choisi, en tout cas ! Elle aussi c'est une princesse, comme nous ?

Non, mais elle a failli devenir reine.

— Pas vraiment. Je lui dirai qu'elle t'a beaucoup plu.

Elle remercierait chaleureusement son amie dès qu'elle aurait l'occasion de lui écrire. Le fait que ce soit elle qui ait choisi cette tenue lui octroyait un peu plus de confiance. Si Alisée avait décrété que cette robe irait à Danila, elle ne devait pas s'être trompée. La louve aurait apprécié une couleur un peu plus discrète, mais elle savait que l'ancienne vampire affectionnait le rouge.

— Bien, je crois qu'il est temps d'y aller, décréta-t-elle en se tournant vers les portes grandes ouvertes de la salle de bal.

Des airs entraînants leur parvenaient, lui rappelant les splendides soirées qui se tenaient au palais du roi. Par la même occasion, cela lui rappela aussi Jae-Sun et son violon...

Heureusement, Kiera et son frère lui souhaitèrent une bonne soirée avant que la tristesse et la nostalgie ne l'ensevelissent. Elle marcha aux côtés de Duncan jusqu'à l'entrée de la salle, où se tenaient quelques gardes. Comme les contrôles d'invitation devaient certainement s'effectuer à l'extérieur du palais, personne ne leur demanda quoi que ce soit.

Lorsqu'elle marqua une hésitation avant de pénétrer dans la pièce, Duncan s'arrêta aussi. Elle crut qu'il allait lui proposer son bras ce qui aurait à la fois été étrange et rassurant or il n'en fit rien. Ce n'était peut-être pas plus mal, mais Danila se sentait sur le point de tomber dans le vide.

— Une fois que je serai entrée, il n'y aura plus de retour en arrière, murmura-t-elle en fixant un point droit devant elle. La nouvelle va s'ébruiter en quelques secondes et...

— Il n'y avait déjà plus de retour possible lorsque vous êtes venue au palais, lui rappela-t-il. Si vous décidez vous-même du moment où faire votre retour, vous aurez les choses en main. Si vous vous fiez à votre tante, vous le subirez.

Le moins que l'on pouvait dire, c'était que face à cette salle pleine de monde, Danila avait l'impression de ne rien maîtriser. Cependant, le calme et la sagesse de Duncan l'incitaient à l'écouter.

— Je vais... Je vais tâcher de faire au mieux.

Voilà ce qu'elle se répétait des années plus tôt, chaque fois qu'elle devait accomplir l'une de ses responsabilités d'alpha. Ce fut ce qu'elle se répéta aussi lorsqu'elle passa la double porte, puis qu'elle se retrouva au sommet de l'escalier qui dominait la salle.

En trois mois, elle avait presque oublié à quel point les bals lui plaisaient. Certes, lors de son séjour au palais du roi, les festivités à répétition l'avaient parfois un peu lassée. Chaque occasion était bonne pour qu'une fête soit organisée, et il ne fallait évidemment pas porter deux fois la même tenue. Cela donnait lieu à un défilé de somptueuses robes et costumes sophistiqués, comme en cet instant.

Le bal devait avoir commencé depuis au moins une heure, car la grande pièce était déjà bien remplie. La décoration n'avait rien à voir avec les sublimes dorures des multiples salles de réception du roi, mais les boiseries et les lustres aux branches finement travaillées avaient leur charme. Les musiciens jouaient des airs plutôt agréables, tandis que les buffets de gourmandises paraissaient bien garnis. L'ambiance semblait toutefois assez feutrée, puisque peu de bruits de conservations leur parvenaient. Cela contrastait avec les soirées organisées par les chefs de clan, où chacun ne se gênait pas pour rire fort et commérer sans vergogne.

— Voyez-vous votre tante ? lui demanda Duncan.

L'escalier leur offrait un bon poste d'observation et pour le moment, personne ne leur avait prêté attention. Danila plissa les yeux et n'eut pas de mal à repérer Gladis, immanquable dans sa robe dorée.

— Vous pensez que je dois directement aller la voir ?

Elle ne voyait pas vraiment ce qu'elle était censée faire. Devait-elle errer dans la salle jusqu'à ce qu'enfle la rumeur de son retour ? Ou Gladis allait-elle être obligée de faire une annonce ?

— C'est comme vous voulez.

Après avoir pris une inspiration, elle décréta qu'elle devait au moins descendre l'escalier. Elle s'y engagea avec l'impression d'être un agneau sur le point de se perdre dans une forêt de loups, ce qui était plus ou moins le cas.

Entendre les pas de Duncan dans son dos contribuait à la rassurer, mais elle ne pouvait se départir de l'horrible impression d'être observée. Même si elle se concentrait sur ses pieds pour ne pas trébucher, elle se doutait que quelques regards avaient déjà dû se poser sur elle, et que si les gens ne la reconnaissaient pas tout de suite, elle ne tarderait pas à attirer les... Du calme.

Contre toute attente, lorsqu'elle arriva en bas et eut le courage de lever la tête, elle constata que personne ne la regardait.

Les convives étaient trop occupés à se presser sur la piste de danse, à observer les danseurs, ou simplement à discuter entre eux à voix basse. Tu es bien égocentrique si tu pensais capter toute l'attention dès ton entrée. Il était vrai que sa robe rouge avait de quoi attirer l'oeil, or les autres dames et demoiselles n'avaient pas lésiné sur les belles toilettes. Danila remarqua que toutes lui paraissaient plus "vieillottes" que ce qui se faisait à la Cour des vampires. Elle trouvait aussi les costumes des hommes moins élégants, malgré la plus grande variété de couleurs que chez les immortels, où primaient le noir et le blanc.

À bien y regarder, tout lui faisait l'effet d'un mauvais voyage dans le temps. Quand elle avait découvert le château du roi, la modernité, la liberté et la relative ouverture d'esprit de chacun l'avaient frappée. Chez les loups, plus attachés aux traditions, elle se sentait projetée dans un siècle archaïque auquel elle devrait se réhabituer.

— Tenez, l'interpella Duncan en lui tendant un verre.

Elle ne l'avait même pas vu en prendre un aux serveurs qui se baladaient dans la pièce. Elle le remercia, avant de se rappeler que la dernière fois qu'elle avait bu quelque chose lors d'une fête sur la Terre de l'Émeraude, elle était morte juste après...

— Je préfère que ce soit moi qui vous donne une limonade, plutôt que votre tante, révéla-t-il en s'apercevant de son hésitation.

— Comme je vous l'ai déjà dit, ma tante n'a rien à voir avec mon accident.

Encore une fois, elle ne le convainquit pas. Elle jugea inutile de chercher à polémiquer en un tel lieu, alors elle prit une gorgée de sa boisson pour se donner une contenance. Bien qu'ayant l'estomac noué, elle se dirigea vers les buffets, afin d'au moins se trouver un petit chocolat, ou une minuscule pâtisserie.

— Tout ne vous paraît-il pas... vieux ? interrogea-t-elle Duncan en rasant les murs pour contourner la foule.

Même le son des violons lui semblait moins précis que sur la Terre des Vampires. Sauf s'il fallait davantage mettre cela sur la perte de son audition surnaturelle...

— J'en voulais parfois à madame Blackfire pour ses plaisanteries au sujet de ces "arriérés de loups", mais je dois reconnaître qu'elle n'avait peut-être pas tort, marmonna-t-il.

Danila esquissa un sourire. Beatricia devait se retourner dans sa tombe en les entendant approuver ses dires.

— Peut-être sommes-nous devenus trop difficiles, supposa-t-elle en tournant la tête vers Duncan. Nous nous sommes trop habitués à ce que faisait le roi et... Oh !

Elle heurta quelque chose et lorsqu'elle cligna les paupières, elle eut le malheur de constater qu'elle venait de foncer sur quelqu'un.

Quelqu'un sur qui elle avait renversé son verre de limonade.

— Je... Je suis vraiment désolée, balbutia-t-elle en sentant la chaleur gagner ses joues. Je ne regardais pas où j'allais et... Par la Lune, vous êtes trempé !

En effet, une énorme tâche s'étalait sur la veste et la chemise du jeune homme avec lequel elle était entrée en collision. Le pauvre diable parut d'abord tout aussi sonné qu'elle, avant d'afficher un grand sourire.

— Ce n'est pas grave du tout, ne vous en faites pas ! lui assura-t-il en baissant les yeux sur son torse. J'étais moi-même trop occupé à regarder les danseurs, j'aurais dû vous entendre arriver.

Il leva ensuite la tête vers Danila, qui une fois de plus, eut le souffle coupé. Elle ne venait pas de heurter un simple jeune homme, mais l'un des loups les plus charmants qui lui ait été donné de rencontrer.

Elle se perdit un instant dans ses yeux marron, qui pétillaient d'incroyables paillettes dorées, avant de s'attarder sur son sourire terriblement charmeur. Elle ne sut comment se l'expliquer, or quelque chose chez lui inspirait une joie et une gentillesse spontanées.

— Quand même, je... Je suis vraiment désolée, répéta-t-elle. Attendez, je dois avoir un mouchoir quelque part et...

Elle pivota vers Duncan, qui lui avait déjà sorti un carré de tissu.

— Ce n'est pas la peine, ne vous inquiétez pas, rit doucement sa pauvre victime. Au moins, je vais être parfumé au citron pour le reste de la soirée !

Embarrassée, elle entreprit tout de même d'essuyer sa veste. En jetant un rapide coup d'œil à ses bagues, elle constata qu'il était un loup du Diamant. Avec sa peau bronzée, elle l'aurait davantage pris pour un loup du Rubis. Quoi qu'il en soit, il y avait peu de chances pour qu'il la reconnaisse.

— Pardonnez-moi, il m'arrive toujours des catastrophes lorsque je suis ici, bredouilla-t-elle sans trop savoir ce qu'elle disait. Je ne peux pas faire trois pas sans casser quelque chose ou manquer de tuer quelqu'un...

Il rit de nouveau, avec une légèreté qui n'avait rien à voir avec les lourds ricanements des courtisans qu'elle connaissait.

— Il faudrait vous y prendre autrement pour me tuer avec un simple verre, plaisanta-t-il. Quoique, je connais quelqu'un à qui il est arrivé des mésaventures à cause d'une flûte à champagne tombée par terre...

Amusée, elle leva les yeux vers lui et fut animée par une drôle de pensée. Et si c'était lui ?

S'il était le prince charmant dont elle avait toujours rêvé ?

Dans les livres qu'elle affectionnait, il n'était pas rare que l'héroïne rencontre son futur fiancé à l'occasion d'un petit incident tel que celui-ci, qui plus est lors d'un bal. Lorsqu'elle vivait chez les vampires, les possibilités de rencontrer un prétendant n'avaient pas manqué. Néanmoins, même si elle était fréquemment sensible au charme de certains, aucun n'avait véritablement capturé son attention. Et elle-même n'avait jamais capturé l'attention de personne.

Avec cet inconnu, peut-être que tout serait différent. Peut-être qu'il allait l'inviter à danser, qu'ils sympathiseraient, qu'elle apprendrait qu'il envisageait l'avenir de la même manière qu'elle, qu'ils...

— Julian ? Qu'est-ce qui t'est arrivé ?

Cette voix féminine fit tressaillir Danila et l'extirpa de sa rêverie. Une magnifique jeune fille blonde venait d'arriver et observait la scène sans comprendre.

— J'ai simplement été victime d'une attaque à la limonade, se vanta-t-il avec entrain. Lorsqu'on est maladroit, c'est ainsi.

— C'est... C'est moi qui ai été maladroite, intervint Danila. Je n'ai pas regardé où j'allais et voilà le travail...

La nouvelle venue se détendit un peu, mais regarda d'un drôle d'air le torse du jeune homme, que Danila continuait d'essuyer.

Un mauvais pressentiment s'empara de la louve, qui retira aussitôt sa main. Elle devina que cette demoiselle devait être la femme, ou du moins la fiancée de sa victime. Elle avait dû s'absenter quelques minutes, et voilà que lorsqu'elle revenait, elle trouvait une inconnue en train de caresser le torse de son loup et de s'imaginer mariée avec lui... Par chance, les lycanthropes n'avaient pas la capacité de lire dans les pensées, sinon Danila aurait fini de mourir de honte.

— Nous te laissons le temps d'une danse et tu entames déjà une bataille de limonade ?

Cette fois-ci, la remarque provenait d'un autre jeune homme, tout juste apparu près de la demoiselle.

— Pour ma défense, ce n'est pas moi qui ai lancé les hostilités, se défendit l'ex-bref-futur-mari-imaginaire de Danila. Mais je serai ravi de poursuivre la bataille contre toi !

Dans d'autres circonstances, la louve aurait peut-être pu apprécier ce trait d'humour. Elle était toutefois trop captivée par la présence charismatique du dernier venu, qui était définitivement le plus bel homme qu'elle ait jamais... Ne recommence pas, s'intima-t-elle avec exaspération.

À tous les coups, une nouvelle demoiselle allait surgir pour se pendre à son bras.

Cependant, malgré toute sa volonté, même la moins mièvre des jouvencelles n'aurait pu rester de marbre face à lui. Elle ne put déterminer si cela venait de ses cheveux presque plus noirs que bruns, des parfaites lignes de son visage, de sa carrure qui n'avait quasiment rien à envier à celle de Duncan, de sa mâchoire inexplicablement séduisante, ou de ses yeux si...

En s'intéressant à ses yeux, Danila eut un léger mouvement de recul, qui heureusement, passa inaperçu. Ses iris étaient d'un bleu si clair qu'ils semblaient transparents. Cela éveilla l'émerveillement de la louve, autant que cela la troubla. Était-il aveugle ? S'il était aveugle, il n'aurait pas remarqué que son ami était recouvert de limonade, pauvre niaise.

D'autant plus que lorsqu'il posa les yeux sur elle, elle eut la véritable sensation d'être regardée.

Elle ressentit un autre sentiment étrange, comme si quelque chose la perturbait chez ce loup, sans parvenir à se l'expliquer. On aurait dit qu'elle l'avait déjà vu en quelque part, mais il s'agissait aussi d'un loup du Diamant. Elle n'en avait quasiment pas fréquenté, alors elle ne voyait pas de qui il pouvait être question.

— Il va vraiment falloir que j'apprenne à faire plus attention, se navra-t-elle. Je discutais avec mon... ami et je vous ai bêtement foncé dedans.

Elle avait eu la chance de tomber sur un jeune homme compréhensif, qui n'avait pas causé de scandale. Elle se rappelait d'une fois où sa tante avait reçu un petit four sur sa robe et avait poussé un cri si strident que tout le monde avait cru à une terrible agression.

— La plupart du temps, c'est surtout lui qui provoque ce genre d'incidents, affirma le second loup. Beaucoup vous seraient reconnaissants de les avoir vengés.

Il avait l'air un peu plus âgé que le premier, mais ne devait pas dépasser les vingt-cinq ans.

— Eh bien, ce n'était pas une vengeance intentionnelle, sourit-elle en se décrispant un peu. Je nourris toujours l'espoir de causer moins de catastrophes en frôlant les murs plutôt qu'en m'aventurant sur la piste de danse, or il semblerait que la malchance et la maladresse soient particulièrement attachées à moi...

— En matière de danse, vous ne pouvez sûrement pas être pire que mon frère, fit le plus jeune avec un sourire espiègle.

Son frère ? La louve en fut si étonnée qu'elle crut avoir mal compris. L'un devait être le fils du postier, car ils ne se ressemblaient quasiment pas.

— Ma foi, je crains qu'il dise la vérité, admit l'intéressé. Mais puis-je tout de même vous inviter pour une danse ?

Danila ne comprit pas tout de suite qu'il s'adressait à elle. Ses lèvres s'entrouvrirent, sans parvenir à articuler le moindre mot.

— À moins que cela dérange votre ami ? ajouta-t-il en fronçant les sourcils.

Elle trouva la force de se tourner vers Duncan, qui restait silencieux depuis leur rencontre avec ces inconnus. Elle fut fort étonnée de lui découvrir une mine étrangement sombre, encore plus bourrue que d'ordinaire.

Il ne se donna même pas la peine de répondre au loup et adressa un drôle de regard à Danila, qu'elle interpréta comme un avertissement. Cela accentua la confusion qui régnait en elle, puis elle reporta son attention sur le loup.

Malgré les réserves de Duncan, tout son être lui criait d'accepter cette invitation. Elle allait probablement se ridiculiser, lui marcher sur les pieds, dire les pires bêtises, néanmoins... Outre sa beauté et sa présence désarmantes, quelque chose chez lui l'attirait irrémédiablement. Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait ces yeux si spéciaux, mais impossible de se les remémorer avec précision.

Peut-être qu'une danse lui éclaircirait les idées ?

— Ce sera avec plaisir.

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