Sherlock Holmes x Avalon Beauty

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Je claquai la porte du taxi et envoyai rapidement un message à John qui devait me retrouver devant le café. J'enfonçai mes poings dans mes poches en soupirant; ici en novembre il faisait déjà glacial. Je regrettai déjà la douce chaleur du Sud de la France. Alors que je songeai avec tristesse au ronronnement des vagues lorsque j'ouvrais la fenêtre; mon frère sortit de la maison à gauche du café :
" Jeanne je ne t'attendais plus.
-J'ai manqué mon bus, me justifiai-je."
John chassa le sujet d'un revers de main et s'exclama avec enthousiasme:
"J'ai hâte que tu rencontres Sherlock! Un génie face à un génie."
Je le cachai bien, mais j'étais aussi extatique que lui. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un de mon QI après tout! Je suivis John à l'intérieur. Le vestibule était minuscule, en face de moi se trouvait un escalier; à droite de celui-ci une porte menant probablement à l'habitat de la popriétaire. Presqu'immédiatement elle s'ouvrit sur une femme dans la soixantaine, plus petite que moi qui s'écria:
« Oh John c'est votre sœur dont vous m'avez tant parlé? »
Ravi, il hocha la tête et me présenta ''Madame Hudson''. Cette dernière m'assomma d'informations inutiles, j'avais l'impression d'avoir ouvert un robinet qui explosait ! J'en étais étourdie! Bienheureusement John réalisa rapidement mon désarroi et s'excusa:
« Mrs.Hudson excusez-nous mais nous devons aller retrouver Sherlock.
-Oh bien sûr, vous devez le présenter à votre famille excusez-moi. »
Elle lança un clin d'oeil à John qui leva les yeux au ciel en carrant la mâchoire. Je transformai un rire en quinte de toux: c'était la meilleure, mon frère avec un homme! Elle n'avait pas eu la chance d'avoir le meme PC que John pendant son lycée ça ne faisait pas de doute! A peine avait-elle refermé la porte que John maugréa:
« Va savoir pourquoi, elle s'est mise en tête que Sherlock et moi sommes ensemble.
-Certains journaux aussi, assurai-je, amusée. »
Seul un soupir agacé me répondit. Soudain, une douce musique au violon s'éleva. Quelqu'un essaie de t'impressionner... À chaque marches, la mélodie devenait un peu plus forte, jusqu'à ce que nous attînmes le pas de la porte. Je ravalai une remarque sur la propreté des lieux. Des livres, fioles et autres objets sans lien entre eux étaient entassés sur la table. La poussière volait dans l'air. Je plissai le nez et entrai dans la porcherie. Un homme grand et brun près de la fenêtre tenait l'instrument d'où sortait l'agréable mélopée. J'arquai un sourcil; il aimait la mise en scène. Un unique rayon de soleil tombait sur lui, comme s'il était un ange tombé du ciel. Il posa subitement son violon et nous fit face. Nos regards se recontrèrent et John s'exclama d'un ton léger:
« Sherlock, voici ma sœur dont je t'aie si souvent parlé. »
Je le scannai de la tête aux pieds. Les informations me venaient naturellement, je n'avais même pas besoin de réfléchir. Je ne pus retenir un sourire, lui aussi me jaugeait.
« Enchantée, déclarai-je simplement en lui tendant la main. »
Il me la serra en retour avec un hochement de tête. Des mains de musciens, et de chimiste. Ses yeux bleus teintés de vert ne se détachaient pas des miens. Son regard était hypnotique, il devait sans aucun doute faire des ravages dans la gente féminine. Soudain il ordonna d'un ton vif:
« John prends ton manteau.
-Quoi ? Pardon? s'étonna mon frère.
-Lestrade m'a contacté, nous avons une affaire. Mademoiselle Jeanne, je ne peux attendre de voir de quoi vous êtes capable.
-Un défi? Je le relèverai et brillamment bien sûr. »
Mon orgueil le fit sourire:
« Bel état d'esprit. »

Je ne raconterai pas cette affaire, ni toutes celles qui ont suivies. Je ne pourrais surpasser John en matière de narrateur. Tout ce que je peux dire c'est que dès la première enquête, je conquis Sherlock. Du moins son respect. Un mois après avoir connu Sherlock, j'emménageai au 221 C Baker Street. Voilà où j'en étais, résolvant des énigmes insolubles aux côtés de mon frère et du plus grand détective privé au monde. Vous pensez sûrement que l'histoire s'arrête ici, mais c'est à présent qu'au contraire le plus intéressant commence...

Comme tous les matins depuis mon aménagement à l'appartement, je me fis couler un café et m'installai à côté de John. Sherlock n'était pas levé. Il ne dormait qu'au petit matin lorsque nous partions au travail et encore, quelques heures seulement. Nous discutâmes à bâtons rompus puis je partis à la bibliothèque. C'était ma dernière lubie, j'avais réussi à m'y faire engager et m'y amusais grandement! J'y travaillais depuis un mois et pour l'instant tout se passait bien; malheureusement je savais que ça n'allait pas durer. À peine cette pensée traversa-t-elle mon esprit que mon portable vibra dans ma poche. Je me mordillai l'intérieur de la joue, priant pour que ce ne soit pas celui que je crois.

14:08 : Je m'ennuie. Rentre. SH

Je levai les yeux au ciel et ignorai. C'était toujours pareil! Il ne pouvait pas rester seul. La raison pour laquelle je ne pouvais pas garder un job ? Sherlock tout simplement. Je me replongeai dans le rangement méticuleux des romans pour enfants et sentis mon téléphone vibrer de nouveau. Un sourire étira mes lèvres. Comme d'habitude j'allais tenter de repousser ma curiosité mais je n'y parvenais jamais plus de quelques minutes. Avec un sentiment délectable de délice je lus:

14:10 Je sais que tu as vu ce messages ne fais pas semblant. Rentre Jeanne s'il-te-plaît. SH

Je ris silencieusement et les messages s'enchainèrent.

14:11 Je viens de te supplier tu ne verras pas cela tous les jours. SH

14:11 Je signe tous mes messages, de cette manière tu ne pourras prétendre que tu ne connaissais pas l'expéditeur. SH

14:14 Rentre. SH

Ce dernier finit de me convaincre. D'un pas léger j'allais jusqu'à la salle de pause et rassemblai mes affaires. J'expliquerai tout plus tard, je n'avais pas le temps. Je quittai la bibliothèque en laissant un mot sur le bureau principal. Je savais que cette note ne me sauverait pas mais je m'en moquais éperdument. J'appelai un taxi et pendant tout le trajet jusqu'à Baker Street, je ne reçus aucun autre message; Sherlock savait qu'il m'avait convaincue. Quelques minutes plus tard, j'étais dans le vestibule de notre appartement. Comme la première fois que je l'avais rencontré, il jouait du violon. En souriant d'allégresse je montai lentement les marches et pénétrai dans le salon. Cette fois il n'y avait pas un rayon de soleil qui filtrait à travers les fins rideaux, les nuages se chargeaient de les masquer. Je m'avançai jusqu'à lui mais il ne s'arrêta pas pour autant, il ne posa son instrument qu'à la fin de la mélodie.

"Tu ne t'ennuyais pas tant que ça finalement, remarquai-je moqueusement.

-Ta présence vaut davantage que mon violon.

-Tu sais qu'à cause de toi j'ai encore perdu mon boulot sans aucun doute? lançai-je en me laissant tomber dans le canapé.

-Comme d'habitude, répliqua-t-il d'un ton indifférent en s'installant à mes côtés. Tu n'avais qu'à ignorer mes messages."

Je levai les yeux au ciel, faussement irritée et me tournai vers lui. Ses yeux bleus croisèrent les miens et je répondis alors d'une voix suave:

"Ne mens pas, tu ne m'aurais pas laissée faire. On n'ignore pas Sherlock Holmes."

Un sourire charmeur étira ses lèvres. Je fis de mon mieux pour ne pas rougir, essayant d'ignorer à quel point Sherlock était craquant. Il y eut un court silence puis Sherlock demanda soudain:

"Alors Jeanne dis-moi que nous as-tu prévu?

-C'est la meilleure celle-là! C'est toi qui aurait dû t'occuper de ça, après tout c'est toi qui m'a forcée à quitter le travail...

-Parce que je m'ennuyais donc à toi de me tirer de mon ennui.

-Tu es impossible, soupirai-je."

Il avait réponse à tout comme toujours. Je réfléchis quelques instants puis me relevai avec langueur:

"Que penses-tu d'aller jouer aux déductions dehors?"

Le détective jeta un coup d'oeil à la fenêtre et plissa le nez:

"Dans un café alors?

-Je préfère un bar, objectai-je. Les habitués d'un bar m'intéressent davantage."

Et c'est ainsi que jusqu'au bar le plus proche nous débattîmes du meilleur lieux pour jouer aux déductions. En arrivant nous nous installâmes à une table près de la fenêtre comme à notre habitude et Sherlock me laissa commencer. Ma première victime fut un pauvre type de vingt ans. Il était accoudé au bar, un verre de bourbon à la main et le regard dans le vide. Il n'avait pas assez bu pour que ce soit vitreux, il était simplement vide. Il jouait sans cesse avec son téléphone, avait une valise et deux sacs à côté de lui. J'étais prête à parier qu'il attendait un appel de son ancienne copine. Personne ne va boire de l'alcool en attendant un ami ou ses parents; encore moins avec une mine aussi peinée. Un ticket de train dépassait de sa poche mais je ne parvenais pas à lire les inscriptions, ses chaussures étaient pleines de boue, au niveau des épaules son tee-shirt était gondolé, il avait séché tout seul; il venait donc d'un endroit pluvieux. Lorsque je présentai mes déductions à Sherlock il répondit par un signe approbateur mais ajouta:

"Saurais-tu me dire de quelle ville exactement viens cet homme? Je veux plus de détails Jeanne."

J'arquai un sourcil et une idée me traversa soudain l'esprit. Il n'avait absolument pas spécifié la manière dont je pouvais obtenir ces informations et je comptais bien tourner ce fait à mon avantage. Sans crier gare, je me levai.

"Où vas-tu?

-Observe et prends-en de la graine."

Je m'approchai du jeune homme et demandai d'une voix compatissante en m'appuyant à mon tour sur le bar à ses côtés:

"Hé vous allez bien?"

Il cligna plusieurs fois des paupières et m'adressa un pâle sourire:

"Bonjour je... oui bien sûr."

N'importe qui aurait trouvé mon approche terriblement suspicieuse. Mais pas lui, il était tellement au fond du trou qu'il aurait accepté l'aide de n'importe quelle femme.

"Vous n'avez pas l'air dans votre assiette pourtant. Je sais que ce ne sont pas mes affaires mais vous voir aussi torturé ne laisse pas indifférent."

Il poussa un profond soupir:

"Vous êtes gentille mademoiselle, c'est rare la gentillesse de nos jours.

-N'exagérons rien."

Il y eut un silence puis j'en profitai pour demander:

"Alors d'où venez-vous comme ça? Vu votre valise j'imagine que vous avez fait un bout de chemin pour venir jusqu'ici...

-En effet, je viens de Liverpool."

Bingo. L'homme semblait quelque peu ragaillardi de me parler mais malheureusement pour lui j'avais eu ce que je voulais et je ne comptais pas faire de vieux os. J'ouvris la bouche pour prendre congé de lui mais il me devança:

"Je peux vous payer un verre?

-Non ne vous inquiétez pas ce n'est pas la peine, déclinai-je poliment."

Cependant il semblait faire partie des hommes persuadés qu'un ''non'' était synonyme d'un "oui" car il insista. Alors que j'allais de nouveau refuser, une voix s'éleva derrière-moi:

"Cette jeune femme est avec moi je vous prierais de ne pas nous retenir plus longtemps."

L'homme nous regarda, médusée puis soudain plus désespéré que jamais. Je n'avais fait qu'empirer les choses. Mais avant que je n'aie le temps de me lamenter davantage sur mon sort, Sherlock me tira à l'extérieur du bar. À peine avions-nous passé la porte qu'il me lâcha brutalement et accéléra le pas, me laissant derrière. Je me lançai immédiatement à sa suite mais j'eus beau le héler il ne me prêta pas attention. Je dus le saisir par la manche pour qu'il réagisse enfin:

"Jeanne tu réalises qu'aller voir ce type était la pire chose à faire? Si je n'avais pas été là comment aurais-tu fait?"

Son ton était tranchant, agressif, ses yeux glaçants. Et face à ce déferlement de colère, je perdis tous mes moyens. Je bafouillai une réponse qui ne le satisfit pas puisqu'il renchérit:

"Tu aurais pu simplement l'analyser je ne t'avais nullement demandé de te rendre sur le terrain. Prends en de la graine... Je rêve!"

Penaude je fixai le bout de mes chaussures. Heureusement nous étions à présent au milieu d'un parc peu fréquenté et je n'avais pas à subir les regards curieux des passants.

"Écoute je ne pensais pas que ça tournerait comme ça et ce n'était pas un mauvais bougre je suis persuadée qu'il m'aurait laissée partir.

-Tu lui plaisais, répliqua-t-il sèchement. Il ne t'aurait pas lâchée aussi facilement."

Soudain une idée saugrenue et presque irréaliste me traversa l'esprit:

"En fait le fond du problème, commençai-je d'un ton faussement assuré, c'est que je lui plaisais. C'est ça qui te dérange.

-Ne dis pas de bêtises Jeanne."

Il n'avait pu soutenir mon regard, je ne me trompais pas. Sherlock Holmes pouvait-il faire preuve de jalousie? Je n'eus malheureusement la réponse à cette question qu'une semaine plus tard.

C'était un samedi soir. Il aurait pu être comme tous les autres si John n'avait pas un rencard. À l'appartement, il ne restait que Sherlock et moi. Ce n'était pas la première fois mais j'étais toujours légèrement nerveuse et euphorique à l'idée de n'être qu'en tête-à-tête avec lui. Comme à chaque fois, je réalisai au bout de peu de temps à quel point je m'étais faite du mouron pour rien. S'il y avait des silences entre nous, ils n'étaient pas gênants et nous nous entendions bien trop bien pour nous ennuyer ensemble. Je savais que dans notre relation, il y avait une singularité, une note différente. Depuis quand, difficile à dire. Mais entre nous il y avait une alchimie nouvelle. Nos regards se trouvaient souvent, les contacts physiques étaient plus nombreux et j'avais l'étrange impression que Sherlock les recherchait. Et sa réaction quant au jeune homme du bar huit jours plus tôt me hantait... Je ne pouvais l'oublier et espérais que ce que j'avais décelé était bel et bien de la jalousie. J'aurais aimé lui demander, mais comment? Les sentiments effrayaient Sherlock, l'amour était quelque chose qui le révulsait et je ne voulais pas prendre le risque de l'effaroucher... Pendant le dîner, je tins ma langue de mon mieux et fis comme si rien ne me tournait dans la tête, comme si je n'étais pas obsédée parce qu'il se passait dans son fichu esprit. Après le repas, Sherlock alla se terrer dans la cuisine pour se livrer à des expériences tandis que je me plongeai dans un livre que j'avais grand-peine à suivre. Comment pouvais-je me plonger dans une histoire alors que Sherlock était dans mes pensées et ne voulais me laisser seule un instant? Soudain, je sentis une présence juste à côté de mon visage et sursautai en m'apercevant qu'il s'agissait du détective qui avait cru bon de s'intéresser à mon ouvrage:

"Me venir en aide serait - j'en suis convaincu - bien plus intéressant."

Je tournai la tête vers lui et ne pus cette fois contrôler mes joues qui devinrent cramoisies:

"Ah oui ? Je n'en suis pas persuadée moi."

Nous n'étions qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, il esquissa un sourire. Ses yeux bleus ne se détachèrent des miens que pour regarder mes lèvres lorsqu'il murmura:

"C'est bien dommage."

Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait, et je ne voulais pas le savoir. Je pensai soudain que si c'était un rêve, je ne voulais pas me réveiller. Si j'étais morte, autant le rester. Je sentis son souffle sur ma bouche puis subitement ses lèvres contre les miennes. Mon coeur battait fort, si fort que j'avais l'impression qu'il allait exploser. Une explosion de chaleur traversa mon corps lorsque je passai une main dans ses cheveux jais pour répondre à son baiser. Était-ce un stratagème de sa part? Allait-il s'écarter en assurant que tout cela n'était qu'une expérience ? En effet il s'écarta, mais seulement pour venir s'installer sur le canapé avec moi.

"Et ton expérience alors? lançai-je avec un sourire malicieux.

-Certaines choses peuvent attendre. J'ai un sujet bien plus intéressant à observer."

Incroyable. Sherlock qui me faisait passer avant ses expériences. Impossible. Ce n'était pas lui. Ses doigts fins épousèrent la forme de mes hanches et de nouveau il m'embrassa avec davantage de passion et fougue. De cette nuit je ne me souviens pas de grand chose. Je peux me remémorer cependant sans problème l'effarement et dégoût de John en nous trouvant dans le lit de Sherlock le lendemain.

J'espère que ça vous a plu et à toi aussi @AvalonBeauty et que Sherlock n'était pas trop OOC 😮 j'ai fait de mon mieux en tout cas

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