Chapitre 15

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Avertissement : il y a une scène de sexe explicite dans ce chapitre, je la mets entre [[ crochets ]] si vous souhaitez l'éviter.

Harry.

À la seule taverne du village, j'attends Drago.

Je me suis réfugié derrière les artifices de la potion Trompe l'Oeil pour pouvoir observer le monde sans être sollicité.
Cette région d'Angleterre est connue pour ses vieilles familles sorcières, dont nombre d'entre elles ont soutenu plus ou moins ouvertement Voldemort, il y a vingt ans. Et même si l'eau a coulé sous les ponts depuis, j'ai aucune envie de gérer des fidèles nostalgiques qui ne seraient pas ravis de croiser le Héros du Monde Sorcier dans les parages.

Être drapé dans l'anonymat est reposant.

Alors, accoudé au comptoir, je savoure mes gorgées de whisky pur-feu en étudiant les badauds du coin qui s'attardent dans le bar de l'auberge.

Quand Drago pousse la porte de la taverne, il me reconnaît pourtant au premier coup d'oeil et vient s'asseoir sur le tabouret à mes côtés.

— Tu es resté.

— Tu en doutais ?

— Je commence à te connaître...

Le ton est un peu amer, mais je sais que je le mérite, mes rares fuites inexpliquées reviendront toujours sur le tapis.

— Cette fois, je suis là et je reste.

Je débouche la bouteille qui me tient compagnie depuis que je l'attends, et lui remplit un verre tout en me servant de nouveau au passage.

— Je suis désolé d'avoir été aussi insupportable ces derniers temps.

Il me lance un regard narquois.

— Tu as toujours été insupportable !

Sa pique bien qu'acerbe me fait sourire. Ces échanges nous ressemblent, c'est notre marque de fabrique. Et même si parfois on en abuse au lieu de véritablement se parler, retrouver ce terrain connu est rassurant.

Drago fait tourner le verre de whiskey entre ses doigts sans le boire.

— Tu n'étais pas obligé de venir.

— Arrête ça. Je voulais être là, c'est tout.

Dans notre dos, une tablée se lève. Quelques habitués viennent poser quelques mornilles sur le comptoir, certains en profitent pour présenter leurs condoléances à Drago. Une main sur l'épaule. Quelques mots compatissants.

Et puis, Drago revient s'agripper à son verre.

— Comment tu te sens ?

Il hausse les épaules dans un soupir.

— Ils me prennent pour un bon fils, mais en vrai mon père m'avait déshérité...

— Ah oui ?

Drago me jette un oeil comme pour jauger si ça vaut le coup de partager ce pan de son histoire dont j'ignore tout.

— Après mon procès et l'annonce de ma peine clémente, il m'a considéré comme un faible, un traître à la cause. Dès ses premières années à Azkaban, il a demandé à ce qu'on me déshérite. Sauf qu'apparemment sur les papiers, je reste son successeur.

— Tu récupères le Manoir, alors ?

— Il est pour ma mère, mais il ne vaut rien. On ne pourrait même pas le vendre. Trop de magie noire et de liens anciens nous y rattachent. Il est invendable.

— Tu ne veux pas y vivre un jour ?

Drago ricane et tend la main vers une carafe pour se servir de l'eau.

— Jamais ! Je m'arrange déjà pour que Scorpius n'ait pas à y venir...

Le silence qui s'étire est amer.

— Tu ne sais pas ce qu'il s'est passé entre ses murs pendant le règne de Voldemort...

— J'en ai eu un aperçu, je le corrige.

— Non Harry, vous n'êtes restés prisonniers que quelques heures. Tu ne peux qu'imaginer. Tous ces mois d'enfer, les sévices, les tortures, ce qu'on m'a forcé à faire... J'ai mis des années à m'en remettre. À rien que pouvoir y retourner sans faire des crises d'angoisses. C'était l'enfer, littéralement. J'étais prêt à tout pour rentrer dans le moule, prêt à tout pour me faire oublier. J'ai fait des choses pour survivre...

Sur le bois du comptoir, son poing est si serré que les jointures de ses doigts deviennent blanches.

— Mais j'ai purgé ma peine.

Il relâche son poing, soupire longuement tout en secouant la tête.

— Retourner à Azkaban, c'était comme si ma pénitence était toujours en cours. Comme si, malgré tous mes efforts, la culpabilité revenait me tirer vers le fond...

Je colle mon genou contre le sien, seul geste que je peux me permettre dans cette taverne.

— La peine de ton père n'était pas la tienne. Tu n'es pas responsable de ce qu'il a fait...

— Je le sais, Harry. Dix ans de thérapie ont au moins servi à comprendre ça, mais ça reste difficile à intégrer. Par contre, après ça, c'est terminé. Je n'ai plus aucun devoir envers lui. Une page se tourne. Un poids se détache.

— Il ne t'a rien laissé, alors ?

— Je ne veux rien. Amaury Greengrass, le père d'Astoria, m'a rajouté à son testament, au même titre que sa fille, le jour où il décède il me lègue une propriété qui reviendra ensuite à Scorpius. C'est un bon gars ce Greengrass, il m'a pris sous son aile. Il m'a protégé quand Scorpius est né, puis il m'a toujours soutenu, quand j'ai voulu reprendre mes études à distance, puis quand j'ai choisi de revenir à Londres à l'époque.

— Scorpius est chez eux ?

— Oui, ils le gardent quelques jours.

— Comment va ta mère ?

Il fait passer sa natte dans le creux de son épaule.

— Elle est toujours assignée à domicile depuis sa condamnation. La plupart des ailes du Manoir sont maintenant inoccupées, mais elle a vécu confortablement avec son elfe et une domestique dans l'aile principale. Mais depuis quelque temps, elle se laisse dépérir. Elle perd un peu la tête. J'ignore si ce sont les regrets ou les remords qui l'accablent. Mais la mort de mon père, c'est la goutte d'eau.

— Tu as mangé avec elle tout à l'heure ?

Drago secoue la tête.

— Je n'ai pas faim.

Comme ça ne lui ressemble décidément pas, je fais signe au barman pour qu'il nous amène une assiette de victuailles que je place entre nous sur le comptoir.

De temps à autre, des gens viennent le saluer, lui murmurer des condoléances.

Il les remercie poliment à chaque fois avant d'esquisser une grimace agacée.

— Tu étais obligé de venir t'occuper des funérailles ?

Il hausse de nouveau les épaules.

— C'était mon père, je lui dois. Il a fait de mauvais choix, mais c'était pour le bien de sa famille. Il n'était pas tendre, mais il a fait au mieux. C'est compliqué, il soupire, je peux comprendre que ça te semble étrange...

Sauf que je n'ai pas mon mot à dire sur ce qu'il ressent ni sur sa façon de gérer son deuil et ses sentiments. Je peux seulement être là pour lui.

Drago pioche finalement quelques frites saupoudrées d'épices, et lèche méticuleusement le bout de ses doigts avant de demander une fourchette pour les manger plus proprement. Manger semble lui faire du bien, alors je laisse le silence s'étirer quelques minutes.

— J'ai dit de la merde l'autre soir, tu n'as rien à voir avec Lucius. Scorpius a de la chance de t'avoir. T'es un bon père...

Il me jette un regard en coin.

— Toi aussi, Harry, tu es un bon père.

— Non, je le reprends en étouffant un rire cynique, ça n'a rien à avoir. J'ai bien conscience de pas y arriver. Soit je suis aux abonnés absents, soit je suis le papa copain, et c'est visiblement pas ce dont ils ont besoin. OK, ils dorment pas dans un placard et ils mangent à leur faim, mais parfois j'ai l'impression de tout rater.

— Qu'est-ce que ça veut dire ? demande Drago en fronçant les sourcils.

— Quoi donc ?

— Cette histoire de placard...

Je pique un fard en me maudissant d'avoir laissé échapper cette remarque.

— C'est rien.

Il faut dire que c'est le genre de détails qu'on ne retrouve pas dans les nombreuses biographies me concernant. Il y a des secrets honteux qu'on garde cachés, bien enfouis au fond de soi.

— On ne peut pas dire que j'ai eu un modèle parental très sain, tu sais.

J'ai beau chercher, entre la maltraitance des Dursley, la redoutable insouciance de Sirius que j'ai à peine connue et les manipulations de Dumbledore que je respectais de toute mon âme, mais pour qui je n'étais finalement qu'un pion sur un échiquier, ce n'est pas surprenant d'avoir l'impression de devoir apprendre la parentalité sur le tas.

— Lucius qui t'aimait à sa façon, c'était sûrement un bon père malgré ses défauts et ses idées fascistes.

— Tu peux créer ton propre rôle de père, Harry...

Même dans l'adversité, Drago reste là, à me soutenir alors que c'est moi qui devrais le réconforter à cet instant.

Il pose son menton sur sa main et me détaille un moment sans rien dire.

— J'aime quand cette potion de malheur s'estompe et que tes yeux retrouvent enfin leur vraie couleur.

Jamais je ne pourrais me lasser de ce regard qu'il pose sur moi et qui me fait rougir à chaque fois. J'ai furieusement envie de le rapprocher de moi pour poser ma tête sur son épaule, mais c'est lui qui frôle discrètement son genou contre le mien.

— Tu es bien installé dans ta chambre là-haut ?

Je fais la moue.

— Plutôt chargée en meubles anciens avec une commode massive certainement tout droit sortie d'une vieille famille de sang pur !

— À croire que c'est un truc du coin, répond-il en riant. Tu me la montres ?

— La commode ?

— Ta chambre, crétin !

Je hausse des sourcils interrogateurs, mais Drago s'est déjà levé pour déposer quelques pièces au tenancier.

Je chasse mes soudaines envies charnelles qui s'agitent suite à sa proposition tendancieuse.

Je ne me suis pas déplacé pour ça, mais si on peut enfin s'isoler tous les deux pour se serrer dans les bras, l'idée est séduisante.

*

Les marches de l'escalier grincent quand je le mène dans la chambre que j'ai louée pour la nuit. Quand je referme la vieille porte sur nous, je mets fin au sort du Trompe l'Oeil qui s'essoufflait.

Drago s'assoit sur le lit et tend une main pour me tirer par la chemise, puis pose lourdement son front contre mon ventre.

— Je ne voulais pas te voir après l'autre soir, mais je suis heureux que tu sois là. Merci d'être venu.

Je passe une main réconfortante dans son dos, puis il se hisse dans le lit pour s'y allonger dans un soupir éreinté.

Je quitte mes bottes et rampe jusqu'à lui pour déposer un baiser contre sa tempe.Il se crispe un peu sous le geste.

— Désolé Harry, je n'ai pas très envie de sexe ce soir.

Je pose une main sur sa poitrine et me cale confortablement dans le creux de son épaule.

— Je ne suis pas là pour ça, si c'est ce que tu crois.

Alors on reste un moment, juste serrés l'un contre l'autre, ma tête posée contre son coeur dont les battements sont calmes et apaisants.

Au bout de quelques minutes, ses doigts s'égarent dans mes cheveux qu'il caresse en de gestes lents.

— Je suis désolé de t'avoir fait faux-bond sans rien dire.

— T'inquiète...

— L'enquête avance ?

— Lentement, sans toi.

— J'imagine...

— Je suis retourné voir Patel.

Drago suspend imperceptiblement ses caresses avant de les reprendre, l'air de rien.

— Je n'ai rien fait d'irréfléchi, je le rassure. Il va bien, toujours aussi parfait, toujours aussi agaçant...

Sa poitrine se secoue dans ce qui ressemble à un rire étouffé.

J'hésite un peu avant de mettre les pieds dans le plat.

— Dis, je me demandais, comment ça s'est fini avec lui ?

Drago enfouit son nez dans mes boucles en soupirant.

— Harry...

— Promis, je panique pas. Je me posais juste la question. Il avait rencontré ta mère ?

Cette fois, sa poitrine se soulève plus franchement quand il s'esclaffe.

— Non, et ce n'était pas à l'ordre du jour ! Je ne présente pas ma mère à n'importe qui. Et encore moins un homme...

— Damian n'est pas n'importe qui. Vous êtes restés ensemble deux ans...

Drago reste silencieux, et je m'efforce de garder la tête froide.

J'essaie d'être sincère. Je dois bien reconnaître que Damian Patel a compté pour Drago un jour. C'est un pan de sa vie que je dois accepter.

— Non, ils ne s'étaient pas rencontrés.

— Ta mère savait que ton mariage avec Astoria n'était qu'une façade ?

— On ne parle pas de ce genre de choses dans cette famille, tu sais...

Drago change un peu de position pour passer sa main sous ma chemise. Au bout d'un moment, il reprend d'une voix un peu plus grave.

— Elle savait que ça ne m'emballait pas, mais c'est d'usage dans les mariages de convenance. Elle se doute que je ne m'intéresse pas aux femmes, elle a sans doute compris avec le temps, mais on n'en parle pas.

— Et pour Damian, qu'est-ce qui clochait chez lui pour que tu le largues ?

Drago prend une longue pause.

— Qui te dit que c'est moi qui aie mis fin à la relation ?

— Si c'est lui qui est parti, c'est vraiment un crétin...

— Ça t'arrange au final, non ?

Drago reste un long moment à caresser ma peau du bout de ses doigts.

— J'ai refusé sa demande.

— Sa demande ?

— Sa proposition.

Je m'écarte de lui, surpris.

— Patel a voulu t'épouser ?

Drago récupère sa main et ses caresses pour se frotter les yeux.

— Il voulait que je quitte officiellement Astoria pour qu'on se marie, j'ai refusé. Fin de l'histoire. Et même si on s'entendait très bien, ça a brisé un truc après ça, et on a fini par s'éloigner...

La jalousie me serre les entrailles, mais je garde le silence. J'attends que le sentiment désagréable passe.

Ce n'est pas le moment de retomber dans des insécurités absurdes. C'est du passé, et c'est une facette de l'histoire de Drago que je dois accepter sans me sentir menacé.

— Tu veux pas te remarier un jour ?

Drago se tourne vers moi et dégage une mèche de cheveux qui me tombe dans les yeux.

— Tu sais quoi, je préférerais encore qu'on baise, plutôt que l'on continue de parler de Damian...

— Je ne parle plus de lui. Je parle de toi et de tes envies.

— Non, ce n'est plus au programme.

— Mais c'est important pour toi ?

— Non Harry, ce n'est pas ça le plus important...

Il se frotte les yeux en soupirant.

— Aujourd'hui, le plus important c'est d'être avec quelqu'un qui a envie d'être avec moi.

J'ai une boule douloureuse dans la gorge.

— Si je dois te demander de m'épouser pour te prouver à quel point j'ai envie d'être avec toi, je le ferai, tu sais.

Il se met à rire.

— Le pire, c'est que tu en es capable ! Mais ne fais pas ça, Harry, s'il te plaît.

— Tu dirais non ?

Drago laisse filer un long silence flippant, puis il tend la main pour me caresser la joue avec une tendresse qui me tord le ventre.

— On n'en est clairement pas à cette étape.

Je pose ma main sur la sienne pour la garder encore un peu contre moi.

— Mais je t'aime. Je t'aime, Drago.

— C'est vrai ?

La question fait mal.

— Qu'est-ce que tu sous-entends ?

— Je t'aime de toute mon âme, Harry. Et Scorpius t'apprécie beaucoup. Je ne veux pas qu'il s'attache, si tu t'apprêtes à nous laisser tomber.

— Ce n'est pas le cas.

— Tu es sûr de toi ? Ce n'est pas simplement du désir malsain ou une foutue pulsion toxique envers le type que tu as détesté pendant des années ?

L'argument qu'il a sûrement eu le temps de cogiter me lacère comme un coup de fouet.

Qu'il puisse avoir ce genre de doutes est douloureux.

Je m'assois dans le lit et pose ma main sur sa cuisse.

— Je te promets que non.

Il me détaille sans rien dire et son silence est terrifiant.

— Parle-moi, Drago.

Il se redresse pour venir à mon niveau, caresse ma barbe du bout des doigts, retire délicatement mes lunettes, s'égare le long de sa cicatrice, puis son pouce s'attarde sur ma lèvre.

— Ça fait tellement mal de t'aimer, parfois.

Mon cœur se serre. J'ai envie de chialer.

Je bats des paupières pour faire refluer les larmes et je pose mon front contre le sien.

— Je te demande pardon. Pardon, pardon, pardon.

Je ne suis qu'un enfoiré qui ne sait pas chérir la plus belle chose qui me soit arrivée et qui s'accroche encore tant bien que mal.

— Je veux pas te perdre, Drago.

Contre toute attente, il vient déposer des baisers sur mon front, sur ma tempe, sur mes paupières, le long de la mâchoire, comme autant de pardons que je ne mérite pas. Les papillons dans mon ventre s'agitent. J'ai tellement, tellement envie de lui. Mais j'ai compris le message, il n'y a pas que le sexe dans la vie.

Mais Drago poursuit ses baisers, jusqu'à ce que ses lèvres se posent sur les miennes.

J'ose pas l'embrasser en retour, je me satisfais de cet instant chaste qui peut sincèrement me suffire pour ce soir.

Sauf qu'on ressemble à deux aimants pas foutus de rester à distance quand Drago renouvelle son baiser.

Sa langue s'aventure sur mes lèvres, son goût m'électrise, alors je lui réponds, j'entrouve la bouche et il s'y aventure avec ardeur.

Très vite, ses mains se faufilent de nouveau sous ma chemise et il me presse contre lui.

Son odeur m'a tellement manqué ces derniers jours. J'ai envie de le toucher, partout, mais je me retiens pour ne pas paraître insistant.

D'un geste, c'est pourtant lui qui me tire entre les draps et me fait passer à califourchon au-dessus de lui.

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Nos jambes s'entremêlent, ma cuisse frotte son entrejambe, il agrippe mes fesses, les presse avec envie, remonte ses mains partout sur mon ventre. Il vient s'agacer sur la boucle de ma ceinture moldue. Je l'aide à la défaire maladroitement, il se débarrasse à la va-vite de mes fringues, moi des siennes, et nos sexes se frottent l'un contre l'autre avec urgence.

Mon envie s'emballe.

— Attends, on n'est pas obligés de...

Il pose ses mains fraîches sur mes hanches, ralentit nos mouvements, caresse mon sexe avec le sien dans une terrible lenteur contrôlée qui me tire un gémissement de plaisir.

Drago se tend pour récupérer sa baguette et lance un Assurdiato sur la porte de la chambre.

Il me bascule sur le lit, descend entre mes jambes et se met à me sucer lentement, sans me lâcher des yeux.

— J'en ai finalement envie, pas toi ?

Un frisson de plaisir me traverse.

— Toujours, je murmure.

Drago prend mon gland en bouche et le relâche dans un bruit de succion indécent qui me fait gémir.

— Te retiens pas, je veux t'entendre !

Quand il reprend mon sexe entre ses lèvres, il s'applique à me tirer des râles de plaisir que je ne retiens pas.

— Oui, bordel, oui !

Pendant de longues minutes, je lâche prise sous les assauts délicieux de sa bouche.

— Attends, je vais... je vais... attends !

Quand je ne tiens plus, je le remonte vers moi pour éviter de jouir trop vite.

Il m'embrasse, essoufflé, avec ce goût salé sur les lèvres qui m'excite tant.

— Je veux que tu me baises, je chuchote contre son oreille.

Il hausse un sourcil interrogateur.

— Baise-moi. S'il te plaît.

Il me dévisage, penché sur moi, sa natte partiellement défaite. Sans rien dire.

— T'en as pas envie ?

— C'est pas tout à fait ce que je préfère, tu le sais. Quoique dominer le Sauveur du Monde Sorcier pourrait avoir un côté extrêmement excitant...

— Te moque pas.

— Je ne me moque pas. Je suis complètement sérieux, Potter.

Je me mords la lèvre pour retenir un sourire. J'aime quand on passe aux patronymes pendant nos parties de baise.

— J'ai très envie de toi, Malefoy.

— Et je suis là, dit-il en frottant son sexe contre le mien.

— J'ai envie de toi, en moi. Pour une fois.

Le silence qui s'étire suffit à me faire débander.

— Sauf si tu veux vraiment pas, évidemment...

La mine de Drago au-dessus de moi est terriblement sérieuse.

— Ce n'est pas rien ce que tu me demandes...

— Je te fais confiance, je lui assure. Entièrement.

Lentement, Drago plonge son nez tout contre ma peau et reprend son exploration avec sa langue. Il pose des baisers humides le long de ma gorge, insiste sur un téton, picore mes côtes de baisers.

— Tu t'es lavé ? demande-t-il dans un souffle.

Je hoche la tête en retenant un frisson d'anticipation.

— Bon sang, tu savais qu'on allait baiser !

— Non, j'ai juste eu une longue journée avant de transplaner jusqu'ici et je voulais être un minimum propre et présentable.

Son rire est chaud contre ma peau.

— Je ne te crois pas.

Drago remonte en sens inverse jusqu'à mon menton sans arrêter ses baisers langoureux.

— Si je te dis que...

— Ssshh, tais-toi maintenant !

Il prend mes poignets et les remonte au-dessus de ma tête un peu sèchement.

— Tu vas te taire et me laisser faire, Potter.

Je suis soudain impressionné et terriblement excité.

Quand il relâche mes poignets, je les laisse dans cette position tandis que sa langue repart à l'assaut le long de mes côtes, s'aventure jusque dans le creux de mes cuisses.

Son souffle est chaud sur mon sexe.

Quand il caresse légèrement mes bourses, je me tends d'anticipation.

Et bientôt sa langue, là où personne ne s'est jamais aventuré.

Je frissonne, c'est si... impudique. Mais c'est Drago, alors ça change tout.

Il s'arrête une seconde, relève la tête.

— Tu me dis si tu veux que j'arrête.

Sa langue se fait joueuse, bientôt rejointe par ses doigts.

— Continue.

J'ai aucune idée de comment arriver à un quelconque plaisir en étant si serré, et Drago doit s'en rendre compte puisqu'il attire sa ceinture de fioles et en ouvre une entre mes cuisses.

Du bout de son doigt, badigeonné d'une substance visqueuse, il se met à me caresser lentement.

J'ai l'impression que ça dure des plombes, mais la promesse du plaisir me donne la patience de ne pas vouloir aller trop vite.

Drago procède avec des gestes lents et attentifs avant de pouvoir aventurer un doigt en moi.

Je suis sur le point de changer d'avis parce que je ne suis pas sûr d'être assez détendu, sans compter la sensation qui est loin d'être agréable, quand une décharge de plaisir me surprend.

Drago me jette un oeil.

— Ça va ?

— Continue pour voir

À nouveau, son doigt effleure une zone jusque là inconnue qui me fout des frissons.

Il joue avec de longues secondes et m'observe avec envie quand je m'arque sous ses assauts.

— Tu veux qu'on arrête là pour une première fois ?

— Non, continue.

Alors, avec une patience infinie, il continue de me détendre entre tiraillements désagréables et pointes de plaisir.

Quand il retire lentement ses doigts, le vide est soudain insupportable.

Je l'entends de nouveau faire jouer la fiole au creux de sa main, puis son sexe dur et lubrifié pousse contre moi, un peu hésitant.

Je m'accroche à ses cuisses pour lui faire comprendre que je suis prêt.

Alors il continue lentement, profondément, délicieusement.

Je me sens si serré autour de lui, que la sensation de lui en moi pourrait me faire vriller là, maintenant.

Mais Drago ne se presse pas, il s'immobilise le temps que je m'habitue à la sensation, me jette un autre regard incertain.

— Ça va toujours ?

Je hoche la tête, ivre de désir rien qu'en anticipant la suite.

— Vas-y. Baise-moi, Drago. S'il te plaît

Alors il se penche vers moi, pour m'embrasser tout en allongeant son angle de pénétration et la tête me tourne.

Il accroche ma lèvre, la mordille juste assez pour me tire un râle, puis il entreprend des mouvements de bassin qui viennent me tirer des sensations jusque là inconnues. Je retiens des gémissements que je peine à maîtriser.

— Est-ce que ça va ? Je veux t'entendre, Harry.

Un coup de reins, et je gémis de façon si impudique.

— Bordel de merde, c'est.. si... bon...

Il relève mes jambes sur ses épaules, me maintient par les cuisses afin d'amplifier ses va-et-vient.

— C'est... Je... Tu ..

J'arrive plus à aligner trois mots tellement les sensations me submergent, alors je me contente de répéter son nom pour qu'il comprenne que j'en veux davantage.

— Encore Drago. Encore, oui, là, juste là, oh bordel, Drago !

Il y va plus fort jusqu'à faire claquer nos peaux en sueur l'une contre l'autre, et je le laisse faire, les bras au-dessus de moi, complètement offert à lui.

C'est tellement, tellement bon.

Et puis trop vite, il se retire, essoufflé et sa semence gicle sur mon ventre, le laissant pantelant au-dessus de moi.

Il saisit mon sexe jusque là ignoré et le caresse de sa main naturellement lubrifiée. Cette fois, la sensation est plus familière, mais je me tiens déjà au bord du gouffre du plaisir.

Il lui suffit de resserrer sa poigne et d'accélérer ses mouvements autour de mon sexe pour me mener droit vers l'extase.

Penché au-dessus de moi, avec son regard clair encadré par les mèches de cheveux rebelles échappées de sa natte, il ressemble à un tableau érotique.

Et puis sa voix rauque m'achève.

— Jouis, Harry. Jouis, rien que moi.

La décharge me traverse le corps sans prévenir, et me laisse vidé de toutes mes forces, étendu entre les draps défaits.

Drago, toujours prévenant, prend le temps de nous nettoyer avec un pan du drap.

Il débouche une autre fiole et vient appliquer un baume entre mes fesses où la zone assez douloureuse risque de tirer une fois les endorphines passées.

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Quand il s'affale à mes côtés, je le tire vers moi pour lui voler un baiser.

— Je pensais pas que ça pouvait être aussi... intense d'être en dessous.

— Tu ne regrettes pas ?

— De me faire baiser par Drago Malefoy ? Jamais !

— Arrête de parler comme ça. Tu baises peut-être des inconnus, mais moi je te fais l'amour, Harry.

J'ai envie de le reprendre, lui assurer que je ne baise personne d'autre que lui. Que les autres ne sont que des flirts, et que, quels que soient les mots utilisés, moi j'aime le baiser encore et encore.

Mais, à cet instant il me regarde amoureusement, alors peut-être que je peux m'accommoder de lui faire l'amour moi aussi.

Je me penche pour l'embrasser de nouveau.

— Est-ce que ça t'a plu toi ?

Drago se tourne vers moi, un bras replié sous la tête.

— J'ignore si on recommencera, mais j'aime expérimenter de nouvelles choses avec toi. Et j'avoue que j'ai aimé prendre le dessus...

— Ouais ? De mon côté, c'était hyper excitant.

Je fais jouer mes doigts sur sa peau.

— Peut-être même qu'on pourra le refaire, si tu es partant. Quand on sera à la maison, j'ai des jouets qu'on pourrait tester ensemble, si ça te dit...

Drago s'écarte et hausse des sourcils surpris.

— Quoi ? Ça te tente pas les jouets pour adultes ?

— "À la maison" ?

Je rougis devant son regard, la tournure m'a échappé.

Chez toi, tu m'as compris !

Drago a soudain les yeux qui brillent.

Il se penche pour m'embrasser tendrement puis revient se caler sur le côté.

— J'ignore pourquoi je retombe amoureux de toi, à chaque fois.

— Parce que je suis irrésistible ?

Il secoue la tête dans un sourire moqueur, alors je me penche à mon tour pour l'embrasser.

— Je t'aime Drago. Je t'aime, je t'aime, je t'aime.

Il tend la main pour passer ses doigts dans mes boucles.

— Ce ne sont que des mots, Harry. Montre-le-moi...

Je caresse lentement les cicatrices blanches qui zèbrent une grande partie de son corps.

— Promis, plus de flirts, plus de dérapages !

Drago s'écarte en râlant.

— Je m'en fiche de ces mecs, tu ne comprends toujours pas ?

Il se redresse pour quitter le lit, mais je le retiens.

Je rampe pour venir m'asseoir sur le rebord à ses côtés et pose ma tête sur son épaule.

— Je tiens à toi plus que tout, Drago, mais tu as raison, toi et moi, ce ne sont que des parenthèses.

— Qu'est-ce que ça veut dire exactement ?

Le regard que me lance Drago est inquiet, alors je glisse ma main dans la sienne.

— Je vais arranger les choses, je te le promets.

Il enlace doucement ses doigts aux miens comme pour sceller un pacte.

— Je ne demande qu'à te croire, Harry.

***

Merci pour votre fidélité et vos petits mots, n'hésitez pas à me de dire si ça vous plait ! <3

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