Sacrifice

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Le japonais courut de toutes ses forces pour donner un coup tranchant sur le torse du cannibale qui tomba en arrière. Bien qu’il fût blessé par une grande entaille, l’adversaire se releva. Il semblait ne sentir aucune douleur alors que sa plaie au torse laissait couler du sang.

« Mais t’es qui bordel ? » cria Aizen en fuyant.

Il courrait en tenant le sabre dans sa main droite. Cette arme bien trop puissante était un fardeau pour lui lorsqu’il prenait la fuite. Sa vitesse diminuait, il était épuisé pourtant cela ne l’empêchait pas de courir. Il ne le faisait pas pour sa survie mais pour celle de son cousin avec lequel il partageait un lien immense. L’arrivée d’Ethan dans ce monde était une raison de vivre pour le japonais.

« J’ai, faim, faim, faim ! »

Pendant que l’épéiste tentait de semer la mort, celle-ci lui courrait après. L’affamé dont l’entaille sur le torse laissait toujours couler du sang, était à quelques mètres plus loin de sa proie. Aizen cherchait à comprendre comment cette personne restait toujours en vie après une telle blessure. A force de s’épuiser, il s’arrêta et fit face à son ennemi. Il concentra toute son énergie restante dans un ultime coup de sabre. Son arme traversa le corps du cannibale. Ce dernier ne semblait pas souffrir, il continuer d’avancer et donc de s’enfoncer le sabre plus profondément, pour essayer d’attraper sa nourriture.

« Le rêve t’a rendu fou à ce point ? » murmura Aizen.

Le jeune homme abandonna son arme pour donner un coup de pied sur le genou du fou qu’il avait en face de lui. Un craquement se fit entendre, le blessé tomba au sol. Désormais ses os étaient sûrement cassés, son corps ouvert d’une plaie et embroché par un sabre. Bien qu’il fut mortellement atteint et qu’il gisait au sol, il continuait à ramper en chuchotant à quel point il avait faim avant de sombrer dans la mort. Le vainqueur de ce combat mortel voulut récupérer son arme lorsqu’il entendit des bruits de pas. Il prit alors la fuite une nouvelle fois. C’est quelques rues plus loin qu’il se reposa dans le jardin d’une maison. Adossé contre un arbre, il regarda ses mains pleines de sangs. Une fois de plus, il venait de se lier à un meurtre, à la mort. Il se questionna sur le sens de ce rêve.

« Ethan avait raison, moi aussi j’ai les mains pleines de sang, notre survie ne doit pas uniquement reposer sur le meurtre, ce n’est pas possible ! »

Il finit rapidement de se parler à lui-même. Il ne voulait pas que sa voix attire des personnes mais c’était trop tard. Une femme venait d’apparaître face à lui. Il se releva rapidement, mis ses poings en avant. Il était prêt à se battre, prêt à taper une femme, chose qu’il n’aurait jamais faite.

« S’il vous plaît, ne me tapez pas, je ne suis pas un de ces fous »

Aizen resta dans sa position. Il ne savait plus à qui faire confiance. Autrefois avant l’arrivée d’Ethan, l’île, le rêve était cruel mais pas à ce point là. La femme s’avança petit à petit vers lui. Un pas, deux pas, trois pas. Au cinquième, le survivant se sentait prêt à frapper mais lorsque celle qu’il prenait pour son ennemi le prit dans ses bras, il ne put s’empêcher de pleurer. Un câlin, elle ne voulait qu’un câlin, elle ne voulait pas sa chair fraiche. Par ce simple geste d’humanité ils comprirent tout les deux qu’ils n’avaient pas à s’entretuer.

« Je suis ici depuis quelques jours. Au départ quand j’ai vu les rues vides, je me croyais dans un jeu télévisé, je croyais qu’on me faisait une blague mais j’ai très vite compris qu’il se passait quelque chose d’inimaginable. Il y a aussi quelque chose que je dois te dire, je ne suis pas ici toute seule, ma petite sœur est avec moi, elle doit être un peu plus jeune que toi, tu n’es pas majeur ? »

L’un est l’autre était adossé contre un arbre. Ils discutaient sans voir le temps passer. Une fois la nuit tombée, ils rentrèrent dans une maison. Ils ne faisaient plus ça pour dormir ou se réchauffer, ils le faisaient par simple sécurité. Le jeune japonais emmena la femme dans une chambre, à deux ils la barricadèrent. La porte et l’unique fenêtre étaient recouvertes par des planches de bois. Ils se faisaient assez confiance l’un et l’autre pour s’enfermer ensemble jusqu’au matin. A travers les planches passaient les lueurs de la Lune qui formait un halo de lumière au sol. Aizen questionna cette femme à propos de sa sœur, il voulait savoir si elle était toujours vivante.

« Ne t’inquiète pas, Amy va bien, elle se cache dans un endroit où personne ne pourra la trouver. Du moins je l’espère. Un bateau c’est une bonne cachette non ? En fait j’ai dû la laisser toute seule pour partir à la recherche d’un survivant qu’on avait aperçu, c’était un homme. Le problème c’est qu’un groupe de personnes nous poursuivaient, ils voulaient nous manger. Je ne blague pas, du coup on s’est séparées et ils ont prit l’homme en chasse. »

Cette femme devenait de plus en plus intéressante aux yeux du jeune homme. Elle possédait des clés autour de son cou, sûrement celles du bateau qu’elle avait évoqué. Il n’avait plus qu’à s’allier avec elle. Malheureusement l’homme qu’elle évoqua était sans doute celui que le survivant et son cousin avait vu mourir sous leurs yeux. Son seul et unique choix était de lui annoncer la mort de cette personne, il le fit.

« Je vois. On ne connaissait pas vraiment cet homme, je ne sais pas trop quoi dire. Tu m’emmèneras sur les lieux du meurtre demain. »

Ils continuèrent à parler sans s’arrêter. Ils rigolaient, souriaient. Ils détenaient un vrai dialogue, le rêve ne monopolisait plus leur discussion. Elle apprit par la suite qu’elle se trouvait dans le coma, elle avoua qu’elle ne savait plus pourquoi elle ne se réveillait plus. C’est en gagnant sa confiance qu’elle proposa à Aizen de les rejoindre, lui et son fameux cousin dont il lui parlait régulièrement. Pendant qu’ils riaient, dehors dans le rêve entier, se déroulaient des massacres. Ils n’en avaient plus conscience, le temps défilait à toute vitesse. C’est à nouveau des rayons qui traversèrent les planches, les rayons du Soleil. Les deux compagnons commencèrent leurs efforts de la journée en enlevant les sécurités pour pouvoir sortir.

Le garçon fit un détour pour pouvoir récupérer son arme. Une fois sur les lieux du son combat de la veille, il se rendit compte qu’il n’y avait plus  rien. Ni cadavre de son adversaire, ni arme. Il s’étonna, la femme le rassura en disant que dans le rêve tout était possible. Ils arrivèrent dans la rue d’Aizen, celle où s’était déroulé le meurtre organisé par les cannibales. Le sol, qui autrefois était recouvert de sang, était aujourd’hui rouge. Le goudron s’était imprégné de ce meurtre. Par terre, les restes du cadavre étaient toujours présents. La femme poussa un petit cri de dégoût avant d’annoncer qu’elle ne pouvait pas reconnaître la victime avec ce qu’il restait. Lorsqu’ils firent demi-tour, les deux compagnons furent brusquement interpellés. Les cannibales étaient de retour.

« La prochaine fois retenez bien ça bande de viande, il ne faut jamais revenir sur nos lieux de chasses. J’oubliais, il n’y aura pas de prochaines fois étant donné que vous allait finir ici, dans nos ventres »

Tous coururent dans la direction de leurs deux proies. Les alliés prirent la fuite, ils en avaient l’habitude. Par inattention, la femme fit un mauvais pas et chuta au sol. Lors de sa chute, le japonais comprit que son destin venait de se déterminer. Elle n’allait pas survivre. Pourtant, Aizen s’arrêta. Il ne pouvait pas être un lâche, il n’allait pas laisser cette femme qui criait au secours, qui tendait la main vers son sauveur. Il fit demi-tour, attrapa son bras et l’épaula. C’était peine perdu, tout les deux l’avaient compris surtout lorsqu’elle fit une seconde chute. Le jeune homme se baissa à son niveau tout en regardant les affamés courir vers eux.

« Je te promets que tout vas bien se passer, je retrouverai ta petite sœur, je prendrai soin d’elle. »

La femme demanda à son coéquipier ce qu’il comptait faire, elle paniquait. Le survivant arracha son collier autour de son cou sur lequel se trouvaient les clés du bateau. Il prit la fuite à nouveau, en tant que lâche cette fois-ci. Il courrait en ligne droite, il entendait des cris de douleurs.

« Prend soin d’Amy » cria la victime qui n’était plus vivante pour longtemps.

                                                                                       ***

Un épais brouillard recouvrait la mer. Il était impossible de continuer à naviguer dans de telles conditions.

« Cousin va chercher dans les cabines si tu peux trouver une paire de jumelles s’il te plaît »

Ethan descendit les escaliers. Il entra dans la première cabine, fouilla les divers compartiments. Tout était vide, il n’y avait que des outils inutiles pour le moment. Il alla alors dans la chambre. Il commença à fouiller les commodes, il y avait des tonnes d’habits. Il se dénuda pour enfiler une nouvelle tenue, rien de surprenant, un style classique. Une fois vêtu il continua ses recherches. Son espoir de trouver une paire de jumelle n’existait plus, il ne lui restait qu’un placard à fouiller. Lorsqu’il l’ouvrit il cria, son cri fut suivit d’un cri féminin. Une adolescente était cachée depuis le début dans le bateau. Aizen arriva aussitôt, son cousin pointait le bokken contre la jeune fille.

« Ethan arrête ! Tu t’appelles Amy c’est ça ? »

La fille qui était terrorisée détourna son regard de l’arme d’Ethan pour fixer Aizen.

« Je suis désolée Amy, ta sœur… »

Le japonais n’eut pas le temps de finir sa phrase que celle-ci le serra dans ses bras et pleura. Le jeune homme céda aussi à ses émotions, il prit la fille dans ses bras pour la rassurer.

« Ne t’inquiète pas, on va prendre soin de toi, tu fais parti de la famille maintenant »

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro