Sains et saufs

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« Amy répond moi ! » s'écria Ethan tout en essayant de contrôler son pouls.

La voiture des rêveurs filaient à toute allure sur les routes du port. La destination du groupe était confuse. S'il y avait des Affamés au port alors il devait sûrement y en avoir au cœur de la ville. Malheureusement, c'est dans cette direction que se rendait Aizen, pour lui la priorité était l'état d'Amy. Cette dernière était recouverte d'égratignures et de blessures, du sang coulait lentement sur les sièges arrière. C'est par pur reflexe qu'il conduisait en direction de l'hôpital le plus proche pendant que, son cousin surveillait l'état de son amie. Il pensait que l'hôpital était le meilleur endroit pour s'isoler et soigner Amy, malgré l'absence de personnels qualifiés.

« Bon sang, accélère Aizen ! »

Le japonais stressait. C'est avec ses mains moites qu'il s'agrippait au volant de toutes ses forces. Il avait rencontré cette fille récemment, il ne pouvait pas se permettre de la voir mourir, il se l'était promis.

« Ethan, accroche-toi. » ordonna le chauffeur.

Au bout de la route se trouvait une intersection au milieu de laquelle un groupe de personnes étaient réunis. Aizen n'allait tout simplement pas foncer dans le tas, ces inconnus pouvaient être des survivants tout comme eux, ou alors des Affamés. Le jeune homme tourna brusquement le volant avant de donner un coup de frein pour faire un dérapage. La voiture qui roulait en ligne droite tourna de manière brutale et s'arrêta à quelques mètres de la foule. Les individus se retournèrent, ils étaient recouvert de sang, ils n'étaient pas humains. Les Affamés commencèrent à courir en direction du véhicule avant que celui-ci ne s'en aille. L'hôpital n'était plus bien loin, le conducteur veillait à ne pas trop accélérer pour ne pas aggraver la santé de la survivante. Les deux garçons furent préoccupés jusqu'au moment où un oiseau s'écrasa sur le pare-brise. Ethan demanda à son cousin d'arrêter le véhicule, il voyait à travers la glace que d'autres volatiles chutaient. Le britannique sortit de la voiture pour regarder ce qu'il se passait dans les cieux, après quelques secondes il retourna immédiatement à l'intérieur.

« Aizen, accélère ! » dit-il avec terreur

Encore une fois l'instinct de survie des voyageurs était mis à l'épreuve. Le ciel était parcouru par des créatures assoiffées de sang, affamées de chairs. Celle-ci descendirent jusqu'au niveau de la route, Ethan les regarda attentivement. Depuis son arrivée dans le rêve il n'avait croisé que des Rakes et des Affamés, il était désormais confronté à quelque chose de nouveau. Les monstres aériens avaient une morphologie semblable à celle des raies qu'on trouvait dans l'océan. Les raies foncèrent sur la voiture, leur poids fit basculer l'engin sur plusieurs mètres. Les trois adolescents se retrouvaient la tête à l'envers, le véhicule venait de se retourner. Ethan s'inquiétait pour Amy qui semblait à deux doigts de mourir. Les monstres continuaient à percuter le véhicule, c'était un avertissement pour dire aux humains qu'ils allaient mourir. Aizen vit une camionnette se rapprocher au loin. Les raies tombèrent sous des tirs inconnus. Les arrivants s'arrêtèrent et prirent les trois adolescents avec eux.

Amy reprenait conscience depuis quelques minutes. Elle tentait de bouger pour comprendre sa situation. Ses blessures étaient recouvertes par des bandages tâchés de sang. A ses côtés se trouvait Aizen qui veillait sur elle. Derrière lui, plusieurs personnes, dont des adultes armées. Elle remarqua l'absence du troisième membre du groupe.

« Tout va bien, on est sauvé, on a trouvé des alliés. » lui chuchota Aizen, en prenant l'une des mains de son amie

Ces paroles réconfortèrent la blessée qui s'endormit. Les adolescents venaient de se faire recueillir par un groupe de survivants. Ils étaient dans un fourgon en route pour leur repaire qui apparemment était bien sécurisé. Le japonais ne doutait pas de leur puissance, en voyant leurs armes et équipements il se sentait rassuré. A l'avant du véhicule, à côté du conducteur, se trouvait Ethan.

« Si j'ai bien compris, depuis votre arrivé dans le rêve vous sauvez un maximum de personnes pour former une communauté ? Comment arrivez-vous à faire la différence entre un humain et des Affamés ? »

Juste après s'être fait sauvé, Aizen avait conseillé à son cousin de poser des questions de toutes sortes au conducteur. Il voulait s'assurer de la fiabilité de cette équipe.

« C'est exact, on a réussi à sauver beaucoup de personnes, tu verras cela une fois arrivé à notre base. Pour éviter de ramener des monstres à la maison on a une tactique, on utilise quelqu'un en tant qu'appât. Si notre appât est en danger, on va le sauver et on se défend, dans le cas contraire les personnes sont sûrement humaines. »

Le mot « maison » qu'avait utilisé le chef de l'équipe venait de perturber Ethan.

« Comment avez-vous fait la différence pour nous ? Il n'y a pas eu d'appât, vous nous avez juste sauvé, je pourrai par exemple être l'un de ces monstres et vous sauter dessus alors que vous conduisez.

— Les raies qui vont ont pris pour cible ne s'attaquent qu'aux humains, c'est grâce à cela qu'on n'a pas hésité à vous sauver. J'ai remarqué que tu as un accent Ethan et tu ne ressemble pas vraiment à ton cousin, tu n'es pas originaire du Japon n'est-ce pas ?

— Non, je suis britannique mais je suis venu rendre visite à mon cousin malade avant de me faire piéger à mon tour dans le rêve.

— D'accord, tu es donc un invité ici, on va devoir prendre soin de toi, tout comme de tes amis d'ailleurs, ne t'inquiète pas, tu vas t'habituer à vivre dans ce monde ! »

Ce chef parlait du rêve comme s'il vivait dedans depuis une éternité, comme s'il en avait fait son foyer. Le britannique détourna son regard de l'homme pour contempler la ville. Celle-ci avait perdu toute sa splendeur, elle dégageait une atmosphère étrange. Le fourgon ne roulait pas droit sur les routes, elles étaient recouvertes de cadavres humains à moitié dévorés ou de véhicules incendiés. Les façades des bâtiments étaient repeintes par du sang séché. Dans le rêve, Nagoya dégageait une odeur de mort. Comment peut-il appeler ce rêve sa maison, songea Ethan.

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