Chapitre 8

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Qu’allait-il advenir d’elle ? Son cœur battait bien trop vite entre ses côtes pour qu’elle ne puisse rester calme. Elle était face à cette immense porte de bois où se trouvait sûrement les Édiles autour de leur table rectangulaire. Elle souffla un grand coup avant de s’avancer. À l’intérieur, elle fut surprise d’y voir ses deux compagnons à leurs côtés. Peut-être lui avaient-ils dit sans qu’elle ne fasse attention ? Skyrah était trop occupé à se torturer l’esprit pour écouter quoi que ce soit. Le repas du midi avait été tout aussi tendu. Æthnis avait beau essayer d’alléger l’air, la blanche n’avait cessé de nager dans ses idées noires.

Après avoir passé la pièce du regard, elle fixa Roth la tête haute et avança jusqu’à ne plus pouvoir, face à la table de bois.

- Je suis prête, fit-elle en cachant au mieux sa voix tremblante.

- Très bien, prononça l’homme en se levant. Alors posez votre arme sur la table, vous n’en aurez guère besoin.

Au départ surprise, elle s’exécuta imaginant nombre de scénario affreux dans sa tête. Passant de la mutinerie pure et dure à une torture improvisée. L’Édile se leva et lui intima de le suivre. Ce qu’elle fit. Ils se retrouvèrent donc face à la grande fenêtre que possédait cette salle. De là, elle pouvait facilement voir les alentours - jusqu’à y apercevoir, comme un léger point bleu, ce qui semblait être Stivalls.

- Sur cette colline, commença-t-il en la pointant d’un mouvement de tête. Se trouve un géant de pierre. Il garde un coffre. Ramenez-le.

- C’est tout ? murmura Skyrah peut-être un peu fort comparé à ce qu’elle pensait.

- Vous vouliez plus dur ?

- Ce n’est pas ce que je voulais dire… argua-t-elle. Mais très bien, ça me va. Je vais aller chercher ce coffre.

- Vous avez cinq heures, pas une de plus. Bonne chance.

Lorsqu’il avait prononcé ces derniers mots, l’Édile du nom de Azel retourna un sablier doré. Le temps était donc compté. Elle resta figé quelques secondes face à l’objet qui sonnait le début, puis elle se tourna sans rien dire. Skyrah n’avait offert de regard à personne en quittant la pièce. La jeune avait pourtant entendu des mots venant de ses amis, des encouragements. Durant le trajet pour quitter Erswin, elle s’était interdit de penser à ce qu’il se produisait. Seul le résultat comptait dorénavant.

Skyrah sorti enfin de la partie aride qui entourait Erswin pour entrer dans les bois dont l’air était plus doux et agréable. Elle avait regardé le soleil afin de se donner une image de l’heure qu’il était et de ce qu’il restait. Skyrah avait commencé son ascension rapidement - peut-être pas sa meilleure idée - afin de se rapprocher au mieux de la fameuse colline. C’était donc le souffle court et saccadé qu’elle marchait plus lentement en gardant à l’œil son objectif. Quelques minutes après, un bruit d’eau attira son attention, elle se permit un petit détour et se retrouva face à une rivière d’eau douce et claire. Elle s’accroupit près du liquide afin de boire et de s’hydrater. La chaleur n’était pas pesante mais courir n’avait pas aidé. Après s’être passé un petit coup d’eau sur le visage - ce qui lui avait fait le plus grand bien - elle continua. La jeune arriva par la suite sur une plaine dont la verdure de l’herbe brillait au soleil.

Alors qu’elle appréciait grandement la splendeur et douceur de cet endroit - surtout par ces petites fleurs blanches en forme de sphères cotonneuses - un sentiment étrange lui prit l’estomac. Pourquoi ? Elle n’était pas encore à la grotte, mais elle sentait une étrange présence dans les alentours. La jeune continua de faire quelques pas dans cet endroit où elle était plus que visible - dénué d’arbre - tout en laissant ses yeux glisser sur chaque parcelle de celui-ci. Ce n’était qu’au troisième passage qu’elle remarqua cette silhouette au loin dans la pénombre que lui offraient les arbres.

La personne n’était pas très loin d’elle et paraissait la regarder. Elle ne fit rien. Faisait-elle parti du test ? Elle ne pût se pencher plus sur la question car l’inconnu se mit à bouger. Il fit quelques pas - il avait laissé la lumière toucher sa peau - permettant à Skyrah de le voir. Il était resté immobile durant quelques minutes avant de la fixer de son regard vide. Puis il marcha vers elle avant de s’élancer en courant, une main armée d’une dague. Qui était-il ? Que voulait-il ? Pourquoi l’attaquer ?

Elle ne se posa pas plus de question et recula de quelques pas afin de se préparer à esquiver le coup. Lorsque l’homme passa à côté d’elle - perdu dans l’élan - elle put y entrevoir son visage inexpressif. Il ne paraissait guère conscient de ce qu’il faisait, comme noyé dans un songe noir et vide. Était-il contrôlé par quelqu’un ? Une classe faisait-elle celà ? Elle n’en avait jamais entendu parler. L’homme, à quelques mètres plus loin, fit un petit tour sur lui même avant de charger une nouvelle fois.

Sans arme, Skyrah n’avait d’autre choix que d’opter pour une défense sans faille. Elle esquiva encore une le coup, cette fois-ci difficilement - l’arme ayant frôlée son visage. Que devait-elle faire ? Comment réussissait-elle à être aussi habile ? Peut-être qu’en fin de compte, son passé n’était pas complètement perdu. Si elle était bien cette guerrière hors pair de son souvenir, alors le combat n’était rien qu’une habitude qu’elle avait. La facilité dont elle faisait preuve en était l’exemple même. Une question resta pourtant dans sa tête : comment s’en débarrasser sans le blesser ? La réponse vint seule lorsqu’il se remit à attaquer. Il ne faisait que courir vers elle, sans aucune garde, l’arme face à lui. Alors, de façon instinctive, la jeune se décala et frappa du plus fort qu’elle le pouvait entre son cou et son épaule afin de le mettre K.O. Ce qui réussit à la perfection. Il ne lui avait fallut qu’une fraction de seconde avant de s’écrouler au sol de tout son poids.

- Je suis désolée, avait-elle chuchoté en le voyant inerte au sol.

Elle le décala sous l’ombre d’un arbre afin qu’il ne subisse pas trop les brûlures du soleil. Pourquoi Roth avait demandé à enlever son épée s’il avait tout de même prévu un combat avant ? Elle ne comprenait guère, mais il devait avoir ses raisons. Skyrah reprit sa route sachant que l’heure tournait toujours. Il lui fallut presque une heure et demie de marche avant de pouvoir atteindre la fameuse grotte - elle comprenait pourquoi ils lui avaient laissé un assez long délais. Elle grimpa doucement la côte qui la séparait de l’entrée et se plaça derrière un arbre afin d’y observer l’objectif. Le géant était là. Lorsque l’Edile lui en avait fait par, elle s’attendait à une monstruseuse bête faite de pierre. Étrangement, elle fut presque surprise de la voir si… différente ?

- C’est un golem ? souffla Skyrah étonnée elle-même de savoir ce que c’était.

Mais elle ne s’en occupa pas plus lorsqu’elle y vit les rayons du soleil sur sa peau. Celui-ci commençait à bien descendre, il ne lui restait que quelques heures - trois au grand max. Il lui fallait être rapide, surtout si le trajet durait lui-même une heure et demie. Elle devait donc se dépêcher. Skyrah regarda chaque détail de l’entrée. Le golem était présent dans la grotte, il se baladait d’un côté à l’autre sans quitter son poste. Le coffre était à l’intérieur, accompagné d’un feu de camp et… d’os ? Elle ne voulait savoir à qui ils appartenaient. Pour entrer, elle n’avait qu’un seul chemin.

Elle s’accroupit sans jamais lâcher son regard du « monstre » de pierre. Comment entrer ? Elle allait être obliger de passer à côté de lui et elle n’était pas armée. Le flashback de Nobimaru lui revint en tête : elle était rapide. Auparavant, elle pouvait bouger de manière à ce que l’ennemi ne puisse pas la remarquer - des mouvements invisibles aux yeux. Mais comment avait-elle fait ? Marcher vite ne suffirait pas, elle le présentait. Elle était persuadée qu’espérer être rapide n’était pas la clef, alors quoi ?

La jeune y voyait deux choix possibles : être plus rapide que le temps ou bien que le temps lui-même ralentisse.

Elle s’adossa à l’arbre en passant une main sur son visage. Elle se trouvait presque stupide de penser pouvoir faire un tel exploit. Mais la jeune tenta tout de même le coup, laissant son instinct guider ses pas. Sa respiration calme, elle se concentra sur les battements de son cœur et sur chaque inspiration et expiration qu’elle faisait. Skyrah ne saurait dire pour qu’elle raison, mais elle visualisa une horloge violacée fantomatique dont les aiguilles ralentissaient à vu d’œil. Puis elle ouvrit les yeux afin de se concentrer sur son but principal - gardant toujours en tête que le temps ralentissait.

Skyrah prit son courage à deux mains et sorti de sa cachette afin de s’avancer vers la grotte. Le monde paraissait défiler devant ses yeux en traînés colorées et filandreuses. Le golem ne bougeait presque pas, des mouvements lents et lourds. Elle marchait normalement jusqu’à l’atteindre et même le dépasser afin de pénétrer dans la grotte. Avait-elle réussi ? Oui. Car le coffre était là, juste sous ses yeux. Un regain d’énergie lui prit tout le corps. Cette capacité était un indice crucial sur la classe dont elle faisait partie ! Et mieux que cela, elle allait réussir le test des Édiles d’Erswin. Alors qu’elle se penchait pour récupérer son butin, un craquement rocailleux résonna dans ses oreilles l’arrêtant net dans ses mouvements. Peut-être n’était-elle pas encore assez entraîné pour garder sa vitesse durant un temps précis ? Skyrah se tourna et fit face au géant de pierre.

- C’est dommage, tu aurais peut-être pu t’en sortir indemne, intervient-il de sa voix roque offrant un frisson à la jeune. Tu t’es fait avoir la main dans le sac.

Il lui fallait une solution au plus vite. Plus il se rapprochait plus elle perdait son calme.

Vite.

Vite.

Sans même réfléchir, elle attrapa un bout de bois - pas entièrement calciné mais laissant une flamme le brûler - la jeune le jeta sans réfléchir au golem. Par simple réflexe, il l’attrapa de ses grandes mains et grogna de douleur. Skyrah ne s’y préoccupa pas plus et s’arma du coffre avant de glisser entre les petites jambes du monstre de pierre et parti en courant vers la route d’Erswin.

Elle fut devant eux avant même que le sablier n’ait pu laisser tomber tous les grains de sable. Lorsque Skyrah était arrivée, elle avait fait glisser le coffre sur la table jusqu’à ce qu’il atteigne Roth. Il montra sa surprise d’yeux grands ouverts et sourcils haussés. La jeune femme fut attirée par une présence qui n’était guère là avant. Un homme, il possédait des cheveux courts et un visage doux. Mais ce qui l’attira plus, fut ce bandage serré sur sa main qui paraissait douloureuse.

- C’était vous, n’est-ce pas ? demanda-t-elle en offrant quelques pas vers lui. Je suis désolée, ça doit faire mal.

Roth tourna légèrement la tête tandis que le blessé souriait.

- Vous avez deviné ? rit-il.

- Bien sûr. Les golems ne parlent pas et ne gardent pas des trésors vides.

Comment le savait-elle ? Aucune idée. Même Skyrah fut étonnée d’avoir la réponse. Mais c’était venu instinctivement, comme un souvenir doux et fragile. Pour la première fois elle pouvait dire :

- Je m’en souviens. C’est une espèce de géant généralement du côté des humains. Ce test n’était donc qu’une mise en scène, je me trompe ?

Roth se leva sans prêter attention au coffre, elle avait vu juste. Un rictus s’était installé sur ses lèvres.

- Nous vous avons peut-être sous estimé, Skyrah. Tailens, comment était-elle ? demanda-t-il au sorcier métamorph.

- Honnêtement, commença l’homme en s’avançant, je ne pensais pas qu’elle réussirai. Elle a usé du feu pour me ralentir et se laisser le temps de fuir. Étant donné que je ne suis pas un golem, cet élément me blesse autant que sur ma peau d’origine. Pratique et efficace, mais douloureux. Ce qui m’a étonné en revanche, c’est la vitesse dont elle a fait preuve pour pénétrer la grotte.

- La vitesse ? intervint l’Edile.

- Comment avez-vous fait ? continua le sorcier sans prêter attention à la question précédente. Je vous ai à peine vu.

- Je vous avoue que je ne sais pas trop exactement, argua Skyrah en repensant à ce qu’elle avait fait. Mais je l’ai fait dans mon flashback et je me suis dit que c’était la meilleure technique pour entrer. Je ne m’attendais pas à réussir. C’est venu… tout seul ?

- Étrange, marmonna l’Édile aux cheveux noirs. Mais comme convenu, vous avez réussi. Et vous aviez raison, vous avez de loin surpassé nos attentes.

Il l’avait dit. Et elle avait réussi. La jeune femme était fière d’elle et de ce qu’elle avait accompli. Elle posa donc cette question dont la réponse avait dû changer.

- Vous me croyez dorénavant quand je vous dis que j’aimerais aider ? Je n’ai pas de mauvaises intentions.

- Vous nous l’avez prouvé. Nous ferons donc passer le message aux Édiles de Stivalls sur votre résultat de ce test, fit-il en levant la main.

Ce signe était destiné à une personne, cachée dans le noir, qui était partie chercher de quoi écrire. Celle-ci fut vite revenue. Skyrah eut une autre question lui trottant l’esprit. Elle espérait au fond d’elle avoir la réponse. Pourtant, son instinct lui dictait qu’il ne l’avait guère.

- Je… reprit-elle attirant l’attention de l’homme. J’ai espéré que vous puisiez m’éclaircir sur ma classe. Mais au vu de votre réaction, je suppose que vous n’en savez pas plus que moi ?

- Je ne vais pas vous mentir Skyrah, mais aucune classe connue ne possède le don de se déplacer aussi rapidement.

- Je crois plutôt avoir ralenti le temps, expliqua-t-elle. Je ne sais pas exactement comment j’ai fait, pas encore en tout cas. J’ai suivit mon instinct.

- Nous pourrons faire des recherches, intervint l’Edile Azel - peut-être la première fois qu’il prenait la parole devant elle.

Comparé à Roth et Hyzra, celui-ci paraissait très réservé voire même timide. Pourtant, autant de puissance émanait de lui que les autres. Skyrah le sentait. Chaque Édile transpirait la force cristalline. Cela ne l’étonnait guère que ce fut eux qui étaient à cette haute place.

- Je trouve votre cas très intéressant, continua le petit homme aux cheveux roux. Si les réponses me viennent je vous contacterais.

- Merci beaucoup, répondit-elle comme s’il lui avait retiré un poids des épaules, même si celui-ci était minime.

L’entrevue terminée, elle fit un signe d’au revoir et quitta le bâtiment accompagnée de Æthnis et Zéphyr qui étaient présents. La rousse se plaça près d’elle les mains derrières le dos.

- Je dois avouer que tu nous as tous impressionné, fit-elle avec le sourire aux lèvres et les yeux sur le loin. Tu es arrivée en avance et tu n’as blessé presque personne, et comme convenue, sans aucune arme. Franchement, je tire mon chapeau.

- J’aurais pu faire mieux, se vanta le berserker - de l’autre côté de Skyrah - qui fit tirer la grimace au templier.

- Comment ça faire mieux ? Sans tes armes tu sers à rien, rétorqua-t-elle en penchant la tête pour le voir.

- Mais je ne suis pas templier moi.

- Ah ouais, tu veux entrer dans ce terrain là ?

- Ma classe est la meilleure.

- Faux ! Les templiers peuvent guérir les blessures.

- Certes, mais minimes. Tandis que moi je tue un monstre en deux deux avec mon épée.

Comme à l’accoutumée, ils se chamaillaient tel des enfants. Skyrah n’arrivait pas à s’empêcher de rire sous ce spectacle à ne pas rater. Voir ses deux personnes, qu’elle considérait comme des amis, se disputer face à elle sur un sujet aussi in-important lui paraissait très humoristique. Elle aimait les regarder faire des histoires. Après l’avoir vu rire de vive voix sans s’arrêter, ils se joignirent à elle. Ils finirent tous trois par discuter de tout et de rien, des vécus de l’un, des problèmes de l’autre… Skyrah les regardait silencieuse, intéressée par tous ce qu’ils pouvaient se dire. Entre deux discussion, elle laissait son regard divaguer sur la ville pleine de vie. Les passants se promenaient dans des son de foule jusqu’à ce que ses yeux ne soient attirés sur autre chose. Cette silhouette recouverte d’une cape noire qui marchait seule.

La femme à l’arme bleue cherchait désespérément l’enfant qu’elle avait promis de ramener à sa mère. Cela faisait déjà plusieurs heures qu’elle était à Erswin déambulant dans la rue. Le seul détail pouvant l’aider était de savoir qu’il portait un t-shirt bleu accompagné d’un bas noir. Qu’il avait des cheveux châtains roux et des yeux d’un beau vert clair. Mais elle ne l’avait toujours pas aperçu. Elle avait eu vite l’impression de fouiller une botte de foin pour y trouver une aiguille - sans grand succès à son avis. La femme se plaça donc près de la fontaine, tentant encore de scruter les alentours à la recherche du garçon. Mais ce fut quelqu’un d’autre qui tomba sous son regard.

Elle.

Ses sourcils se froncèrent. Sa colère monta. Et son but précis disparu bien vite de son esprit alors qu’elle se dirigea vers cette personne encapuchonnée de noir. Elle lui bloqua la route, se plaçant sur son chemin.

- Comment oses-tu venir ici ? cracha-t-elle les doigts serrés sur le manche de son arme.

- Je ne pensais pas que ma petite guerrière préférée serait là, sourit la femme dont le visage était couvert d’ombre. Après tout, ton groupe est censé rester secret, n’est-ce pas ?

- Tu as été bannie de ces terres et tu oses reposer le pied ici ?

- J’avais quelques petites choses à faire… rien qui ne puisse te regarder toi ou ton groupe de bras cassé.

Sans même que l’inconnue ne s’y attende, elle se retrouva pointée au cou de l’arme bleutée brillante au soleil. Elle ne pouvait plus s’en empêcher. Très vite, ce fut un groupe entier qui vint les entourer, ceux-ci couverts de capes bleutées. L’intruse serra le manche de sa propre dague, sans pour autant la daigner. Elle avait seulement offert sourire à son ennemi.

- N’est-ce pas dangereux de vous faire remarquer ainsi ? demanda l’encapuchonnée de noir.

- Continue de parler et je te tranche la tête sans la moindre hésitation.

Elle la haïssait. Plus que tout. Elle avait tant perdu par Sa faute.

- Et après c’est moi qu’on traite de « méchante », avait-elle dit - tout en haussant la tête pour éviter de toucher la lame qui pointait son cou - son regard ne devenait que plus noir et dur. Je fais ça car j’ai mes raisons, tout comme toi avec eux. Faites mine de ne rien comprendre, ça m’est égal. Mais saches que si tu avais été à ma place tu aurais fait exactement la même chose.

La femme en noir s’avança, obligeant l’attaquante à reculer pour ne pas lui trancher la gorge involontairement. L’inconnue se plaça à côté de celle-ci, sans pour autant montrer signe d’agressivité.

- Ne crois pas tout savoir ma chère. Car en réalité, tu te limites à ce que tu veux croire et ce qui te semble bon. Mais il faut que tu te décides à regarder la réalité telle qu’elle est : ce monde n’est pas aussi parfait que tu ne le crois. La preuve, pourquoi les elfes ont créé ton groupe si ce monde est entièrement bon ? Saches aussi que j’ai des alliés postés ici. Si vous osez me suivre ils n’hésiterons pas à tuer ceux qui se présentent sur leur passage. Je te conseille donc à toi, et à tes petits amis, de ne pas bouger. Ce serait dommage de perdre une ville entière pour une petite dispute. N’est-ce pas ?

- Oui, tu as sûrement raison, s’entendît-elle répondre en serrant de plus belle la mâchoire pour contenir la rage qui venait lui ronger les os.

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