Apprivoisement ?

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Le prince se rendit aussitôt compte de sa maladresse, et voulut se rattraper en cafouillant des excuses.

Mais elles étaient vaines car il bégayait tant que la fille-bête ne le comprenait pas.

Finalement, il pesta intérieurement contre le monde, avant de déclarer, ayant enfin terminé sa besogne :

- Tu veux bien tenir un instant cet essuie ?

Les oreilles de la fille-bête s'agitèrent tandis qu'elle l'observait de manière inquiète.

Elle ne semblait pas s'être remise de son micro accès de colère. .

Cependant, lorsque le presque roi cessa de tenir ledit essuie, c'est naturellement qu'elle le rattrapa afin de couvrir son corps.

- Viens donc ici, reprit le prince, que je t'habille. Expliqua-t-il à la vue de l'air interrogé de l'enfant.

Chancelante, elle sortit ses pieds du bain et les posa au sol avec lenteur, comme si elle avait peur de le salir.
Le presque roi l'observa faire avec grand peine car ce spectacle faisait naître en lui un sentiment nouveau : la pitié.

- Viens donc, n'aie pas peur ! S'exclama-t-il alors, ne supportant plus d'observer ce spectacle. Je vais t'habiller..! Se répéta-t-il, de l'émotion dans la voix.

Mais la fille-bête ne pouvait presser le pas, elle ne pouvait se dépêcher tant la peur lui nouait le ventre.

Elle n'arrivait pas à s'autoriser tant de liberté, elle avait encore du mal à réaliser qu'elle pouvait librement bouger. .

C'est pourquoi, ce n'est qu'à pas de tortue, chose amusante pour une fille-bête, qu'elle se posta face au roi, de l'interrogation et de l'étonnement pleins les yeux.

Le presque roi dut se mordre la lèvre pour ne pas se laisser aller aux larmes - c'était la disparition de son ami King qui le mettait dans cet état, il en était sûr ! Ou du moins il voulait s'en persuader.

- Tu peux laisser tomber la serviette pendant que je te mets ce haut. Lui expliqua-t-il pour chasser ces pensées de son esprit. D'accord ? Lui demanda-t-il quand il remarqua qu'elle observait obstinément les tableaux qui décoraient la salle-de-bain des servantes.

Le prince n'y jeta même pas un regard et préféra habiller sa "protégée" pour la simple et bonne raison que ces tableaux n'étaient autre que les portraits de la Reine, sa mère et qu'elle était la dernière personne qu'il voulait voir en ce moment.

- Bien.. Soupira de soulagement le prince. Puisque tu es un animal, il va falloir te marquer pour que je puisse te reconnaître. Décréta-t-il.

Mais l'enfant sursauta à l'entente du mot " marquer ".
Ses yeux s'étaient emplis de terreur et elle était d'ailleurs à deux doigts de fondre en larmes.
Le presque roi le remarqua bien.. Et, c'est en soupirant de manière exaspérée, qu'il la rassura :

- Si tu ne veux pas, ce n'est pas grave. Je vais devoir trouver autre chose..

Il observa les alentours en espérant trouver une solution.

C'est alors qu'il s'arrêta sur le bas que la servante avait apporté et il eut une idée de " génie " .

Il s'abaissa à vive allure pour enlever de ce bas sa ceinture.
Il entendit alors un petit cri échapper à la pauvre enfant qui commençait déjà à reculer, d'ailleurs.

- Non, non, non, ce n'est pas.. S'enquit aussitôt le prince, comprenant le malentendu. Viens, je..ne te ferais pas de mal.. Lui assura-t-il.

Mais la fille-bête n'en démordait pas.
Des larmes coulaient maintenant sur ses joues et des tremblements la prenaient.

Le presque roi comprit alors qu'elle s'était faite battre avec un objet similaire..et..elle ne voulait pas que cela recommence..

Il n'allait pas devoir trouver une autre solution, quand même ? S'agaça intérieurement le prince. Sûrement pas ! Il allait définitivement régler ça lui-même ! Se dit-il en faisant un pas vers elle, mais elle se recula aussitôt.

Un soupir lui échappa, et il lui tendit finalement les paumes lentement :

- Je ne te veux aucun mal.. Laisse-moi faire, je t'en prie..!

D'autres larmes dévalèrent les joues de la bête. Mais, pour une raison inconnue, lorsque le presque roi s'approcha d'elle, elle ne se recula plus.
Le voilà maintenant à ses côtés, à dérouler la ceinture qu'il avait dans les mains et, à part des tremblements et des sanglots répétés, elle ne faisait preuve d'aucun signe de résistance.

- Ça va aller, je te le promets.. Lui chuchota-t-il à l'oreille tandis qu'il enroulait autour de son cou la ceinture.

Elle hoqueta, transportée par la peur alors qu'il resserrait de plus en plus la ceinture..

Il l'étranglait..! Se désola la fille-bête en pleurant à torrent.

- Shh.. C'est fini, maintenant, c'est fini.. Susurra le prince à la vue de son état en la prenant dans ses bras.

Il lui caressa lentement le dos et la berça.

- Maintenant qu'on a t'as mis ce haut, nous..

Le presque roi s'arrêta dans sa phrase car le visage de la fille-bête venait de s'illuminer de joie en un instant. Elle s'était d'ailleurs déplacée à grande vitesse en tendant les bras vers la porte.

Il allait l'attirer de nouveau vivement à lui lorsqu'il remarqua qu'elle était tout simplement fascinée par Luxus, le chiot qui venait de naître il y a peu..


On dirait vraiment une enfant.. Se désespéra le prince, un léger sourire aux lèvres malgré lui. J'ai bien peur de devoir attendre pour lui mettre un pantalon.. Remarqua-t-il en l'observant s'approcher du chiot gaiement pour le caresser avec une tendresse époustouflante.

Il la vit s'accroupir vers Luxus pour ensuite le prendre dans ses bras et le bercer avec amour..

Le prince fut presque jaloux de tant d'attention qu'elle portait à son animal..

Et lui qui pensait apprivoiser cette fille-bête.. La voilà à apprivoiser ses amis ! Le comble pour un dompteur comme lui ! Pensa-t-il en ne pouvant, toutefois, s'empêcher de s'attendrir face au visage si apaisé de la jeune enfant, au sourire tendre qu'elle esquissait et aux yeux émerveillés qu'elle posait sur le chiot.

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