Jalousie & Attendrissement ❣

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- Bon, il suffit. Déclara vivement le prince qui en avait déjà assez de voir sa " protégée " offrir tant d'attention à son petit chiot.

Mais la petite enfant, chose amusante, ne l'entendait guère malgré son ouïe extraordinairement sur-développée.

Et ce détail - aussi insolite soit-il - n'échappa point au regard du presque roi ce qui fit naître une colère incommensurable en lui. D'ailleurs, son esprit était si faible qu'il ne pouvait cesser d'entretenir sa flamme tel un comburant avec ces différentes questions : 

Pourquoi s'occupait-elle de ce petit animal avec autant d'amour ? Pourquoi le cajolait-elle lui et pas moi ? Moi qui l'ai sauvé de la mort ? Moi qui l'ai protégé dès l'instant où elle avait franchi le pas du château royal jusque maintenant ! Moi qui..

Le jeune homme, qui ne connaissait pas la défaite, se précipita à tout rompre vers la petite enfant histoire de l'empoigner une bonne fois pour toute afin de la remettre à sa place.

Ça y est. Il avait traversé la distance qui les séparait. Il ne lui manquait plus qu'à lui saisir le poignet mais..
Ainsi, de plus près, elle ne lui apparaissait que plus belle. .

Aussi, il ne réussit qu'à déposer sa maintenant fébrile main sur l'épaule de sa douce. .

Celle-ci, surprise, sursauta puis se retourna vers lui et lui porta un regard perdu.

Luxus, inquiété par ce soudain sursaut, plongea dans son cou avant de finalement se loger sous le haut de son invitée sans pudeur ni gêne.

C'est normal, ce n'est qu'un animal. Se dit aussitôt le prince.

Pour autant, il n'arrivait pas à empêcher ses rougeurs de naître à l'idée que son petit chiot était maintenant tapi au plus près du cœur de la fille-bête.

Des images interdites s'emparèrent dans un éclair de son esprit et très vite, l'idée de la vêtir d'un de ses bas s'envola afin de ne pas aggraver déjà ses pensées faibles et défaillantes. .

- Suis-moi. Déclara alors le presque roi pour sortir de sa torpeur.

Mais le chaton qui lui faisait face ne comprit pas où il venait en venir. Toutefois, ce n'était pas de sa faute cette fois-ci car le chiot qui gigotait sur sa poitrine la perturbait bien plus qu'elle ne pouvait le croire.

Et c'est à ce moment que le presque roi remarqua qu'il allait constituait une sorte de mise en abîme en dissimulant le chaton sous sa cape qui, elle-même, dissimulait le chiot. 

N'importe qui aurait souri ou ri mais pas lui.

Aussi, il enfila rapidement sa nouvelle cape - sèche, celle-ci - et revint vers les deux petits animaux qu'il avait, pour déclarer :

- Partons. Le temps nous manque.

À cet instant, les mots du prince semblèrent atteindre les oreilles de la fille-bête, et, pour la première fois, elle lui obéit sans gémir.

Elle se leva, le chiot dans ses bras, et se rapprocha du prince, aussi lentement que solennellement.

Son attitude interrogeait le prince :

Comment une fille-bête qui ne semblait ne pas s'informer de l'actualité royale ou du monde extérieur, puisse se comporter comme un membre de cette même famille royale ?

Et lorsqu'elle fut enfin près de lui, leurs yeux se croisèrent de nouveau et, ne se lâchèrent plus. . .

Cette scène aurait pu décrocher au prince un sourire aux lèvres s'il n'était pas si fasciné par ce petit être.

Elle semblait si différente ainsi.. La peau scintillante, les yeux brillants, les oreilles redressées et un sourire ravissant. . .

Il ne la reconnaissait plus. . .

La fille-bête se rendit compte de son égarement, alors elle s'égara elle aussi, en observant de nouveau les portraits de la reine.

Lorsque le prince fut sorti de son charme, il observa l'enfant elle-même se passionner pour les représentations de la reine.

- C'est ma mère. Souffla-t-il, contre toute attente, faisant sursauter la fille-bête qui tourna ses perles brunes vers lui. Oui. Elle est la reine de ce royaume. Mais aussi..

La surprise dessina les traits de la bête.

-.. l'assassin de mon ami King. . . Susurre-t-il.

Un silence pesant s'installa entre eux tandis qu'encore une fois, l'enfant admirait le portrait de la reine.


- Elle est magnifique. . .

Ce furent les mots qui s'échappèrent des lèvres de la fille-bête.

Ils étaient simples mais beaux, susurrés mais forts, attendris mais admiratifs. . .

Et, l'espace d'un instant, ils firent changer l'avis que le prince portait jusqu'alors sur sa mère.

Vous avez bien entendu : le jeune prince, oublia l'image d'une reine odieuse envers les animaux et les hommes-bêtes, pour la remplacer par une autre, plus douce et maternelle. . .

Il en frissonna..

Le presque roi frissonna face au pouvoir inespéré de cette enfant :

Comment faisait-elle.. pour le faire changer aussi facilement d'avis, même sur des cas sensibles et pourtant bien tranchés ? Pour faire sortir.. ce qu'il y avait de mieux en lui. . ?

Des tremblements le prirent tandis qu'il entourait le corps frêle de la petite avec prestance.

Ses gestes, respectueux et plus tendres, avaient pour vocation de ne plus blesser sa protégée.

Contre toute attente, elle se laissa emportée par les bras du prince, mais ferma les yeux par habitude, comme redoutant un nouveau dérapage de sa part.

Attristé, le presque roi la serra gentiment contre lui, dans le but de rassurer sa sujette ou plutôt, sa douce. . .

- Nous allons traverser le château pour attérir jusque ma chambre. Lui explique-t-il. Là, tu seras en totale sécurité, car toute la royauté a pour ordre de n'y mettre le pied. La rassure-t-il en voyant ses perles sombres se planter dans les siennes, inquiétée. 

Le prince glissa sa main dans sa chevelure brune en ajoutant :

- Tu ne crains plus rien, maintenant.. Je te le jure sur ma foi de futur roi !

À ses mots, un sourire rassuré dessina les lèvres de la jeune enfant qui se blottit un peu plus dans les bras du prince en fermant les yeux. Luxus semblait s'être lui aussi calmé.

Ces adorables petits êtres lui arrachèrent un sourire et même un faible rire, et ce, depuis presque dix ans maintenant, tandis qu'il pensait avec amusement, en les dissimulant sous sa cape lentement :

La tâche s'avère être plus aisée que prévue.. !

Et, laissant une salle-de-bain aussi dévastée qu'un champ de bataille, le futur roi se dirigea à toute vitesse vers sa chambre, le Graal, en veillant bien à éviter chacun du faible nombre d'habitants du château.

Une fois à l'intérieur de ses quartiers, il put respirer paisiblement et ainsi réveiller la jeune pouce qu'il avait pris maintenant sous son aile.

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