Rapprochement

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- Oh.. Fit le prince, ébahi par cette fille-bête qu'il voyait de nouveau sous un autre jour. Tu es..toute..douce.. S'extasia-t-il en caressant maintenant ses oreilles animales avec délicatesse.

La créature se laissa faire en ronronnant comme un petit chat.

- Oh.. Fit-il de nouveau en s'attendrissant devant ce petit animal qui ne luttait plus. C'est..si..agréable.. Murmura-t-il en caressant maintenant sa longue chevelure brune..

La pauvre frissonna à ce contact si inédit pour elle tandis que le prince ne la lâchait plus des yeux, totalement obnubilé par ce joyau qu'il avait pourtant si maltraité tout-à-l'heure.

- Je suis vraiment désolé.. Se répète-t-il en osant déposer sa main sur le visage sali de la petite enfant.

Celle-ci plongea enfin ses prunelles animales dans celles du presque roi, avec une curiosité surprenante et un calme étonnant.

Comment après tout le mal que je lui ai fait.. arrivait-elle encore..à.. ne pas être effrayée.. par moi.. ? S'interrogea-t-il, de la tristesse et de la culpabilité dans ses yeux.
Cette jeune créature était un mystère pour lui, autant par ses gestes humains que par sa facilité à pardonner. . Il se refusait de l'admettre et ne voulait pas se l'avouer mais, en réalité, elle le déroutait.

À cela, à ce détail qui pouvait paraître si anodin, il fallait ajouter que ce sentiment, le prince ne le ressentait jamais.

En effet, le jeune audacieux avait toujours réussi tout ce qu'il entreprenait, et quand il tombait, ce qui était rare, c'était tout simplement pour mieux se relever et aller encore plus haut que ses congénères.
Aussi, il atteignit un niveau fou en langues mortes qu'il rendait vivantes à chacune de ses paroles toutefois incompréhensibles pour la reine, sa mère, qui n'y voyait aucun intérêt.
Il maîtrisait l'escrime comme n'importe quel preux chevalier des stupides contes de fée d'enfants qu'il méprisait tant depuis que son père ne lui en lisait plus, et les sciences comme un fin savant, aussi fou qu'impressionnant.

Alors pourquoi cette..fille-bête..le..rendait-il.. perplexe ?

L'héritier s'interrogeait tant sur cette question pourtant futile aux yeux de quiconque mais existentielle pour ce dernier, qu'il faisait une mine déconfite et littéralement torturée.

Eh oui. La simple idée que cette pauvre enfant était le hic de l'histoire, la seule équation irrésolue, le.. le rendait presque fou ou du moins, encore plus fou qu'il ne l'était déjà !

Ce détail-là n'échappa pas aux yeux si innocents et naïfs de la responsable de tous ces maux et la jeune enfant ne put s'empêcher d'agrandir ces derniers face à ce comportement qui lui semblait indécent, et ce, même pour une fille-bête!

Cette remarque aurait tué plus d'un villageois et la reine avec. Comment ? Une fille-bête qui raisonne plus sagement qu'un Homme ? Pire! Un presque roi ?! 
C'est impossible. Aurait répliqué untel. Ce doit être une mascarade ! Rétorquerait une telle..
En tous les cas, ces langues de vipères auraient beau parler, cela ne changerait rien à la situation actuelle.
Aussi, les prunelles sauvages de la fille-bête se dilatèrent inexorablement, et, ses pupilles brunes arrondies par l'incrédulité le décontenancèrent, lui, le presque roi qui savait tout, si bien que celui-ci se crut face à un chaton abandonné qui n'attendait qu'une chose : un maître.

Cela expliquerait aussi pourquoi le jeune héritier caressa affectueusement les cheveux étonnement soyeux de la fille-bête ?
Pourquoi il apporta tant d'attention à ses oreilles animales ?
Pourquoi il ne pouvait s'empêcher de lui sourire tendrement, se risquant même à caresser son visage, se moquant bien de salir ses mains par la même occasion ?
Et même si l'héritier n'avait jamais fait de manière comme la reine sur la propreté de ses mains, il était tout-de-même incroyable qu'il vienne à toucher ainsi une telle inconnue, fille-bête, de surcroît ! Aussi, il prenait toujours un malin plaisir à se rouler dans la terre rien que pour ressembler aux aventuriers que son père lui décrivait lorsqu'il était petit. De la même manière, il s'ébattait à se prélasser dans la neige, comme le ferait n'importe quel enfant tout sauf de la royauté ce qui avait le don de mettre la dirigeante du royaume dans un état d'hystérie effarant et dans une une colère noire à chaque fois qu'elle voyait l'état des splendides vêtements de son héritier totalement ruinés mais surtout le visage de son fils si ressemblant du sien baigné de boue ou de neige.
Quiconque aurait craint tous ces accès de colère aussi spectaculaires qu'effrayants.

    Mais pas l'héritier.

Non, il n'avait que faire de ses manières de " la haute " et préférait de loin profiter de son innocente jeunesse plutôt que de se cantonner à la triste vie de politicien qu'elle lui laissait entrevoir. 

Tout cela pour expliquer qu'au lieu de rechigner à ne serait-ce qu'effleurer l'attendrissant mais si répugnant - pour certains - visage de la créature, le presque roi était simplement fasciné par sa beauté. Et le regard dubitatif qu'elle affichait à son égard le rendait encore plus fou d'elle. C'est pourquoi il se mit à la caresser de ses deux mains, cette fois-ci, croyant avoir à faire à un petit chaton aussi apaisant.

- Comment tu t'appelles..?.. Commença-t-il de sa voix forte et autoritaire.

Pourtant, la pauvre bête ne fut pas effrayée par sa subite prise de parole quoique trop intempestive.

Non.

Elle releva son regard vers lui, celui qui l'avait recueillie et sauvée la vie. . À elle.. Une fille-bête. . .

Je crois bien qu'elle ressentait de l'admiration lorsqu'elle l'observait ainsi, d'un regard perdu et conscient, à travers sa peau salie, sous ses airs d'enfant attardée, elle essayait de se rendre vraiment compte. .de l'acte incroyablement courageux dont il avait fait preuve, et ce, à travers la tempête, contre vents et marées. .

À vrai dire, elle ne comprenait pas.

Alors, comment vous expliquez que le cœur du presque roi rata un bond à la vue de cette minette adorable..

..et qu'il eut fort envie de la serrer très fort dans ses bras ?

La petite fille-bête n'avait pas eu le temps de pousser un cri de surprise ou de s'agiter comme une diablesse.
Elle allait se laisser enlacer, succomber à toute cette tendresse. .mais. . ce fut le drame : la créature venait de remarquer quelque chose qui n'allait pas... Qui n'allait pas du tout du tout ; et ce, même pour une fille-bête de son espèce ! ; cette chose..

C'était la nudité. . .

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