4.

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J'ouvris la porte doucement, craignant qu'un garde se trouva derrière celle-ci. Je regardai à droite, à gauche puis m'engouffrai en vitesse dans le couloir. Je courus à petit pas vers la cuisine. Une fois arrivé devant les deux grandes portes battantes, je rentrai pour prendre les gâteaux posés sur le plan de travail. Alors que j'allais les mettre dans un petit sac, j'entendis deux voix venant du couloir. Je reconnus celle de mon père, mais pas la deuxième qui me parut assez masculine.

- Dangereuse, voilà ce qu'elle est ! tonna l'inconnu. Elle doit partir avec moi. Je dois lui apprendre à maîtriser ce qu'elle contient. À faire connaissance avec ses pouvoirs et avec elle-même. Elle doit me suivre.

- Je ne sais pas vraiment. Est-ce une bonne solution ? Et puis, est-ce la seule ?

- J'en ai bien peur oui. Mais voyez les choses du bon côté, sire.

- Je ne vois pas trop de quel bon côté vous parlez. À part perdre ma fille en l'envoyant loin du château, je ne vois pas réellement à quoi vous faites allusion, monsieur.

- Eh bien... Elvira sera enfin éloigné de Liam et elle ne risquera pas de détruire le château entier. N'est-ce pas votre rêve, sire ? De savoir que votre fille ne sera plus avec votre général ?

- Vu sous cet angle... votre idée me plaît mieux. Plus de ce Liam dans les parages. Elle va donc pouvoir épouser le frère du duc de Corin ! Malien de Corin ! Quelle bonne idée, ricana-t-il. Je serais enfin rassuré de savoir que ma fille ne sera plus avec un homme de sa catégorie.

- Malien ? Mais n'est-il pas au courant pour la cause de la mort de son frère ?

- Non. Nous n'avons pas tenu à lui révéler cette tragédie. Il ne doit rien savoir, sinon nous perdrons tout contact avec l'île d'Eau.

- Et sinon, à propos du fait que j'aimerais bien emmener votre fille avec moi. Acceptez-vous mon offre ?

- Oui. Dès qu'elle sera rétablie, elle partira avec vous à l'internat.

- Je vous en remercie.

Sur ces paroles, mon père entra dans la cuisine, prit une pomme et fit signe à l'homme de le suivre. Je risquai un regard par l'ouverture et je les voyais entrain de se diriger vers le couloir donnant vers ma chambre ! Il fallait que j'y aille avant que mon père découvre que je n'y étais pas ! De toute façon, si tu arrives après eux, il te suffit d'entrer dans ta chambre et de renfermer la porte. Tu les prendras par surprise, et tu pourras leur ouvrir le ventre plus facilement. Tu seras plus rétablie que jamais. Pense à cette bonne chair fraîche que tu pourras dévorer. Je courus le plus vite possible que mon corps blessé et bandé ne me le permette, laissant l'Ombre dans son coin et espérant arriver dans mon lit avant que les deux hommes n'ouvrent ma porte. Une fois arrivé au bout du couloir, je vis mon père montrer les tableaux familiaux à l'homme. Mais celui-ci semblait vouloir cacher quelque chose, comme si il avait peur que des gardes ne le lui prenne. Il fixait ses hanches avec insistance, comme si il voulait protéger un objet précieux. Mais l'Ombre se réveilla et dit : ''De la chair, tout ce que j'aime. En plus ils ont l'air si tendre''. Je profitai de ce moment pour me faufiler dans ma chambre, laissant les pensées de l'Ombre derrière (ou au moins essayait de l'ignorer). Deux minutes plus tard, mon père ainsi que l'étranger entrèrent dans ma chambre. Le roi entra et annonça :

- Oh ma fille ! J'ai une superbe nouvelle !

- Ah oui ? Et qu'est-ce ?

- Voici Gregy McClinton. Il est le directeur de l'internat élémentaire de Vent.

- Bonsoir, dit-il.

- Enchantée. J'ai déjà entendu parler de cette prestigieuse école. Mais je ne vois le rapport ?

- Je t'envoie étudier là-bas !

- Quoi ? Mais et Mère, vous, Onyx et Liam ? Que vais-je faire sans vous tous là-bas ?

- Cette école est très connue. Tu te feras beaucoup de nouveaux amis. Et oublie Liam, tu ne l'aimes plus de toute façon.

- Bien sûr que si ! Je me fiche des autres si il n'est pas là ! De toute façon, il va me falloir de la protection, dis-je en me levant. Je suis la princesse, répliquais-je en me redressant de toute ma taille.

- Je regrette, mais tu iras sans lui. Dans cette école, tu devras paraître comme tout le monde.

- Alors je n'irais pas.

- Jeune fille ! Parle-moi sur un autre ton ! Et que cela te plaise ou non, tu iras là-bas, un point c'est tout ! Et ne discute pas, la décision est prise, tu iras là-bas et tu ne pourras rien y changer.

- Mon roi permettez-moi d'essayer de la convaincre, proposa l'homme.

- Je vous en prît, mais vous allez avoir du fil à retordre.

- Merci. Bien, jeune fille. Tu as l'air d'être bien attaché à ce Liam. Mais ne t'en fais pas, tu te trouveras un autre copain une fois que tu seras à l'internat.

- Je ne pense pas. Personne ne peut le remplacer.

- J'en suis persuadé. Maintenant, écoute-moi attentivement, dit-il en me fiant. Tu vas venir et adoré cette école, tu vas te trouver un autre petit ami mieux que Liam, fit-il d'une voix hypnotique, et une fois là-bas, tu ne voudras plus partir.

- Vous perdez votre temps, dis-je.

- Quoi ? Tu n'as pas été hypnotisée ?

- À priori non.

- Mais comment est-ce possible ?!

- Je suis elfe de Nuit. Et je voudrais au moins prévenir Liam de mon départ, si c'est impossible de partir en sa compagnie.

- Mais qu'a-t-il de si important à la fin !?

- C'est mon petit copain.

- Ça, j'avais compris.

- Feli, dis-je à une domestique. Va me chercher Liam s'il te plaît.

- Bien princesse.

Quelques minutes plus tard, on toqua à la porte.

- Oui. Entrez.

- Feli m'a dit que tu voulais me voir.

- C'est exact. Entre. Mr McClinton, voici Liam FUEGOLAÏR, le général de l'armée de Feu de mon père.

- Votre altesse. Monsieur.

- Bonsoir, répondit mon père.

- Bonsoir général, répondit Gregy embarrassé.

- Maintenant comprenez pourquoi je tiens à le prévenir et même à ce qu'il m'accompagne.

- Me prévenir de quoi et accompagné qui et où ça?

- Père, Monsieur, pouvez-vous nous laisser seuls, s'il vous plaît ?

- Bien sûr. Venez monsieur.

Une fois que mon père et le visiteur-directeur soient parti, je me tournai vers lui et je lui fis signe de s'asseoir vers moi. Mange-le. Sa chair tendre et doré sous nos crocs nous feront sentir en pleine forme. Notre corps sera de nouveau rétabli. Son sang et ses boyaux dans nos mains sera comme un festin pour notre départ à l'internat. En plus, il y aura beaucoup de petit corps sans défense dans cet établissement, ça va être une vraie boucherie et en même temps un repas merveilleux et délicieux, dit l'Ombre dans ma tête. Je me concentrai alors sur les pensées de Liam et remarquai que c'était le fouillis. Il ne savait plus vraiment quoi faire et comment convaincre mon père qu'il n'a pas à le craindre et qu'il peut lui faire confiance. Je le regardai et il me dit :

- Il faut que je te dise des choses.

- Moi aussi. Mais je t'en prie commence.

- C'est compliqué à dire, mais je crois que ton père va réussir à me faire changer d'avis.

- Sur quoi ? En quoi mon père peut t'influencer ?

- Notre relation. Je sais qu'il n'aime pas le fait que je sois avec toi.

- Je le sais oui. C'est pour ça qu'il est venu m'annoncer son incroyable nouvelle. Laquelle je veux que tu sois avec moi là-bas. Je n'irai pas sans toi.

- Quelle nouvelle ? Et pourquoi as-tu besoin de moi ? Il y a même pas deux heures à peine, tu m'éjectais au fond du couloir ! Et maintenant, tu me demandes de l'aide ? Je ne te comprends pas vraiment. Et je n'ai pas envie de te blesser une nouvelle fois.

- Désolée pour toute à l'heure. Et mon père veut m'envoyer dans l'internat élémentaire de l'île du Vent, pour m'éloigner de toi et pour que j'apprenne à maîtriser mes pouvoirs.

- Quoi ? Je veux venir. Et comment tu es au courant de tout ça, ils ne l'ont pas dit.

- Heu... j'ai surpris une de leur conversation.

- Où ça ?

- Je suis obligé de te le dire ?

- Oui.

- Bah... dans la cuisine...

- Qu-est-ce que tu fichais là-bas ?!

- J'avais faim. Je n'y peux rien.

- Mais t'aurais dû me demander banane !

- Je sais. Mais j'avais peur...

- Que ton ego baisse.

- Mais pas du tout ! Juste que tu sois fâché.

- Mais pourquoi je serais en colère ?

- Bas je t'ai cassé une côte, j'ai voulu te tuer et je t'ai envoyé valser contre le mur. Ah oui, et j'ai tué la moitié de ton armée. Mais à part ça, tu serais pas fâché ?

- Dit comme ça... j'aurais eu mes raisons. Mais quand même, j'aurais accepté boulette ! T'as réussi à chiper des trucs du coup ?

- Non. J'ai toujours aussi faim.

- Tu veux que j'aille te chercher à manger ?

- Non j'y vais, tu sais pas où j'ai caché mon petit trésor.

- Dis-moi. J'irai te le chercher.

- C'est gentil, mais je ne suis pas non plus handicapée.

- Alors je t'accompagne.

- Roh mais... Tu es pire qu'une paire de couilles à toujours me coller !

- Peut-être, mais c'est mon devoir.

- De me coller ?

- Non. Te protéger.

- Pff... bon fais comme tu veux, mais moi j'y vais. Je commence à avoir vraiment faim.

Une fois sortit de ma chambre, j'allai dans la cuisine avec Liam qui me suivait comme un chien. Je pris le sac planqué dans le four (pas super la cachette mais tant pis) et en profita pour mettre quelques fruits dedans (pour un goûter équilibré). Mets le cœur de Liam dans ce petit mélange. Ça passera et ça nous permettra de retrouver des forces et d'être moins distraite, annonça l'Ombre. Alors qu'on allait ressortir, Liam nous cacha derrière la porte. Le fumet de sa chair contre la nôtre est comme une ivresse pour nous. Elle me met l'eau à la bouche. Rien qu'à la voir sous mes yeux de cette sorte me fait saliver et me donne envie de lui arracher les orbites et de manger son cœur qui nous aime tant. Elina, la cuisinière, arriva pour prendre la panière posée sur la table devant nous. Arrache-lui le bras et bois toutes les gouttes son sang sucré et épais comme du caramel. On sortit enfin. En plein milieu du couloir, j'entendis une voix derrière moi :

- Alors vous décidez d'aller vous baladez dans les couloirs du château pendant que votre père vous croit au lit ? Une faim subite certainement.

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