Chapitre 11

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng


Comme la neige à la venue du printemps, la glace qui avait entouré mon cœur blessé fondit pendant cette étreinte... La sonnerie se mit en marche et nous nous séparâmes. Avant de rentrer dans la salle de cours, elle m'offrit un sourire réconfortant comme ceux qu'elle avait l'habitude de me faire. Le monde qui m'apparaissait semblait moins morne, moins gris. La roue venait-elle de tourner ? J'aurais tant aimé...

Les cours qui me séparaient de la pause du midi passèrent à une vitesse folle. Tout semblait me sourire dans ce début de journée. Certains semblèrent le remarquer car pour une fois depuis longtemps, je ne passai pas ma récréation seule. Cependant, seule ombre dans ce beau tableau, Nathan tout comme Axelle n'était pas réapparu depuis ce matin. Comme nous n'avions pas les exactement les mêmes cours, je revis cette dernière lors du repas. Alors que j'attendais pour manger, elle me rejoignit.

« Trouvée ! Je te cherche depuis tout à l'heure, s'écria-t-elle

- Ah bon ?

- Oui, on vient juste de se retrouver, je voulais manger avec toi.

- J'ai tellement pris l'habitude de déjeuner seule que je n'y ai même pas pensé, m'excusai-je.

- Ce n'est pas grave. Mais la prochaine fois, je t'interdis de m'oublier !

- Promis.

- Sinon, ça te dit d'aller te promener après les cours ? Demanda-t-elle.

- Ouais, ça serait génial !

- Cool ! En plus, je suis sûre que tu as plein de choses à me raconter. »

Nous continuâmes à parler durant le repas. J'avais l'impression qu'on ne s'était jamais quitté. Enfin, ce fut l'heure de retourner en cours. L'après-midi se déroula comme le matin, rapidement. Puis à la dernière sonnerie, nous sortîmes du lycée, heureuses d'avoir fini ce premier jour de semaine. Nous déambulâmes dans les rues calmes de la ville, sans but en tête. De temps à autres, nous nous arrêtions devant une vitrine pour admirer des vêtements et des bijoux que nous ne pourrions jamais nous payer, comme au bon vieux temps. Alors que notre attention avait été attirée par une jolie robe rouge sang, Axelle s'écria dans un nuage de buée :

« Elle t'irait tellement bien ! C'est presque la même couleur que tes yeux. Je t'ai toujours dit que ça te rendait unique. J'aimerais tant avoir les mêmes. »

J'avais rougi et l'avais remercié avant de me souvenir que mes iris avaient viré de couleurs pendant son absence.

« Axelle... Mes yeux, ils sont devenus rouges pendant que t'étais hospitalisée...

- Ah bon ? Pour moi, ils ont toujours été de cette couleur, balbutia-t-elle avant d'ajouter, Je crois que je ne suis pas encore totalement réveillée. »

Ce qu'elle m'avait dit aurait dû me faire douter mais croyant en la sincérité de mon amie, je continuai ma promenade à ses côtés. Puis plus loin, nous bifurquâmes dans une étroite ruelle. Dans cette journée froide, alors que la lumière déclinait rapidement, ce chemin entre deux immeubles semblait être la porte des enfers. Mon ventre se tordit appréhension. Je demandai, mal assurée :

« T'es sûre qu'on doit passer par là ?

- Oui, c'est plus rapide pour aller au café le plus proche. On le prenait souvent en plus.

- Ça ne me dit rien...

- Aller ! T'as peur de quoi ? Demanda-t-elle comme pressée par le temps.

- C'est bon, j'arrive. »

Nous nous enfonçâmes dans les ténèbres, la nuit nous engloutissait à mesure que les minutes passaient. Les bruits provenant de la rue s'estompèrent, seuls nos pas résonnaient. En face, je vis les lampadaires s'allumer dans le lointain.

La sonnerie de mon téléphone nous fit sursauter. Après avoir brièvement repris mon calme, je décrochais. Au bout du fil, j'entendis entre deux coupures la voix de la mère :

« Allô Iris ? Tu m'entends ?

- Très mal, mais oui.

- Ma chérie, je t'aime. Tu le sais ?

- Oui, bien sûr, mais pourquoi tu me dis ça maintenant ? Avais-je demandé, surprise.

- Et toi, tu m'aimes aussi ?

- Oui maman, je t'aime aussi.

- Excuse-moi... s'il-te-plait...avait-elle dit en étouffant un sanglot.

-Maman ! Qu'est ce qui ce passe ? Maman ? »

J'avais beau crier, elle ne me répondait pas, elle avait raccrochée.

Je tentai de la rappeler, mais des phares puissants m'aveuglèrent, et des crissements de pneus me remplirent les oreilles. L'instant d'après, deux voitures noires nous barraient la route de chaque côté de la ruelle. J'entendis le claquement d'une portière et le son d'une arme qu'on aurait rechargée. J'eus un frisson quand une voix masculine s'éleva :

« Iris Livet, ne bougez plus, ou je tire. »

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro