S'aimer au crépuscule

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La soleil entrait dans la pièce comme un intrus, un objet en trop qui n'avait pas sa place, qui n'appartenait pas de son monde. Les lourd rideaux rouges du manoir Black retombaient, lourds et fatigués sur le plancher. La poussière semblaient incrustée sur les pierres de marbres, sur les rideaux et sur les bureaux. Elles apparaissaient, telle des étoiles dans la nuit, à la vu des rayons du soleil qui se faufilait par la fente pourpre.

Plus loin, sur le lit à baldaquin se trouvait deux jeunes hommes. Tel des astres, ils semblaient converger l'un vers l'autre, sans pourtant jamais se toucher. Leur yeux louchaient visiblement vers les lèvres toujours plus pâle de l'autre. L'un se prénommait Remus Lupin. Il semblait plus vieux que son âge, et des cicatrices pâles fendait son visage comme fendait ses sourires. C'est ce qui donnait son charme, la vulgarité presque de son visage mais la douceur de son caractère. Il chassait une mèches bouclées du visage de Sirius Black. Quant à l'autre, il semblait dans son élément. Dans un décors d'un roman romantique, la lumière au fond révélait les reflets cuivrés de ses cheveux et ses yeux bleu amusé brillait comme des pierres précieuses. Sa chemise était à moitié défaite et ses boucles vacillaient vers son amant. Il semblait tout droit tiré d'un roman, et Remus en était fou.

Qu'était-il, après tout, meilleur que de vivre son rêve. S'échapper dans ses bras étaient comme lire un livre passionnant. L'action de ses lèvres contre les siennes faisait battre son cœur plus rapidement que pour n'importe quelles scènes palpitante de roman. Le soleil couchant, une vielle pièce, son visage. Remus ouvrait grand les yeux pour être sûr d'absorber l'essence, la vie de ce tableau. La peau pâle comme une lune de Sirius entre ses mains calleuses. Il semblait si grossier face à cette beauté incarnée. Lui, à qui la vie l'avait hachuré à coup de griffe, il contemplait l'amour, le garçon de ses rêves qui lui ôtaient chacune de ses pensées censées.

Il était sa muse, il lui suffisait de contempler ses yeux pour se sentir inspirer, honoré d'écrire des centaines et des centaines de pages sur l'éclat de son bleu. Son corps se pliait telle un gymnaste au-dessus du sien. Ses cheveux venaient caresser doucement son visage, l'effleurant si doucement qu'on aurait dit des baisers de fées.

"Suis-je en train de rêver ?" se trouvait Remus en train de penser bien trop de fois pour que ce soit normal.

Il oubliait presque que le monde existait à l'extérieur. Son cœur ne battait plus aussi régulièrement qu'une horloge, Sirius enlevait cet aspect répétitif de son quotidien. Il le rendait extraordinaire. C'est ainsi, que Remus se rendit compte de la chance qu'il avait, de vivre ce moment avec lui. Sirius, à califourchon sur lui, transmettant par des gestes tout l'amour qu'il pouvait donné. Il avait envie que Remus comprenne qu'eux deux, ce n'était pas qu'une expérience d'un adolescent à la recherche de lui même. S'il osait, il lui demanderait sans hésiter de rester vivre avec lui. Sirius voulait fuir, loin de ce manoir, loin de sa vie. A vrai dire il n'avait jamais vraiment voulu s'engager dans l'armée de Dumbledore. Il était sûr que cela les entraîneraient vers leur perte, et Sirius tenaient bien trop à Remus pour cela. C'était égoïste, oui, ou peut-être romantique, mais il ne pouvait pas le laisser à la mort.

La simple  idée de le retrouver, yeux ouverts sur le plancher l'effrayait et ouvrait un creux béant dans son ventre. Ils ne pouvaient pas tous laisser comme cela, sans en profiter, sans écrire leur histoire. Ils étaient peut-être des fous, trop inconscient du monde extérieur encore pour y vivre, mais leur relation ne pouvait pas être fausse, elle ne pouvait pas être un crime non plus. Être respectivement amoureux de la plus belle personne de l'univers, sentir cet amour vrai et grand, qui se perpétue malgré les disputes incessante... Tout cela était trop vrai. Leur amour était bel et bien une des dernières choses qu'ils pouvaient certifier de sincère.

Ces derniers temps, rien n'était trop sûr. Ton voisin pouvait être un complice du seigneur des ténèbres, et ton frère pouvait te trahir. Ils savaient, que ce n'était qu'une question de temps avant que cette guerre froide n'éclate par des actes violents. Une attaque ? Un premier mort ? Tous le monde était après tout le monde. La personne que tu croisais dans la rue pouvait avoir cette marque horrible sur le bras, pouvait être aux services d'une personne cruelle qui haïssait la vie.

C'est dans ces circonstances que Sirius et Remus s'embrassaient, toujours plus ardemment que le feux lui-même. Leur cheveux étaient collés par la sueur de leur corps, à force de s'enlacer, les étreintes n'étaient plus que des tâches de chaleurs. C'était comme si Sirius redonnait vie, redonnait une fonction au corps appelé dépouille, de Remus. Son sens premier n'était de survivre, mais de vivre et aimer. Il fallait y croire. C'était trop précieux pour être gâché.

Alors c'est dans cette urgence qu'ils se livraient corps et âmes, à l'amour. Au sens littérale, au sens physique. Ils se chuchotaient des mots qui remplissaient la salle. Ils chuchotaient qu'ils s'aimaient, car peut-être à force de le dire, cela deviendrait vrai aux yeux de tout le monde. Ils soupiraient parfois, ces sensations incroyables que l'autre pouvait procurer ne cessait de les surprendre, c'était presque comme si chacun des baisers échangés irradiaient de positivité.

Leurs corps étaient peut-être toujours dans cette pièce sombre, mais leurs têtes étaient bien ailleurs, quelque part plus loin, quelque part de meilleur. Là où s'aimer n'était pas un danger.

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