C'était la nuit, enfin, la nuit artificielle. Les lumières étaient tombées après 12 heures de travail, et Kirk restait seul, sur le pont principal, dans la salle de contrôles. Un ingénieur, prénommée Scott l'avait dit de ne pas se coucher trop tard et semblait sympas. Toute sa nouvelle équipe semblait sympas, mais vu leur commandant précédent et la façon dont il a dû quitter son travail laissait une blessure ouverte dans son équipe, et le blond avait comprit qu'il serait difficile de le remplacer.

Profitant de l'obscurité, un verre d'alcool à la main, il se laissa glisser contre son dossier et regarda la grande vitre face à lui. Grâce aux lumières d'urgence, constamment allumé il voyait d'abord son reflet. Celui d'un jeune terriens, pas si laid, mais très novice encore. Il se demandait si son équipe arriverait à faire confiance en un capitaine, pour certain, plus jeune qu'eux.

Puis, derrière ce reflet, il y avait les étoiles, les galaxies et les univers divers qui les attendaient pour les cinq ans à venir. Dire que ces paysages avaient fascinés tant de personnes avant eux, sans jamais pouvoir y aller, et maintenant, il était là. Dans l'espace, avec la plus haute technologie terrienne et 500 personnes à bord. Plus besoin d'en envoyer que trois, plus besoin de tous ces câbles par tout où de nourriture en sachet. C'était fou à quelle point l'univers progressait. Maintenant, sortir du système solaire n'était plus un problème, et d'ailleurs, l'Homme n'était pas le centre de l'univers.

Quand on parlait de la Terre, certains pouvaient ne jamais en avoir entendu parler.

Kirk tapota alors affectueusement sa chaise, de sorte à remercier ce vaisseau. C'était aussi sa première mission, première autant que capitaine. Il ne fallait pas qu'il se défile ainsi, trop rapidement. Il devait continuer à revenir, sociable, souriant et charmant. Et dans quelques semaines, peut-être, seraient-ils amis ? Il l'espérait.

C'est dans ce silence que les portes automatiques s'ouvrirent. Kirk se baissa encore plus, il ne savait pas pourquoi d'ailleurs, sa réaction était de se cacher. Il entendit des pas contre le sol s'approcher de lui. Une goutte de sueur coula le long de sa temps et il plissa fort les yeux, mais rien. Lorsqu'il rouvrit ses paupières, c'était pour voir son officier scientifique reprendre son poste. Avec intrigue il le regarda quelques instants jusqu'à ce que sa physionomie terrienne le trahisse : il éternua.

- Capitaine ! dit le vulcain dont il avait oublié le nom.

- Heu....Spek ?

- Spock. le corrigea-t-il.

- Désolé. dit-il en se grattant nerveusement la tête. Quelle magnifique première impression... Il avait envie de se taper la tête contre un mur. Qu'est-ce que vous faites ici à cette heure ?

- Je pourrais vous poser la même question, capitaine. répondit Spock, un peu trop sur la défensive.

- Je profite du calme et de la vue. Et vous ?

Kirk se redressa et s'approcha de lui, se laissant appuyer sur la rambarde dans une pause 'cool'. Spock pinça ses lèvres, de proches on voyait des petites mimiques expressive que de loin on ne remarquerait à peine, elles étaient si petites et discrètes. Mais quand même, elles étaient là. C'était un drôle de vulcain ce Spock.

- Je travaille de nuit, capitaine, je n'ai pas accès aux données ni au laboratoire du vaisseau. Je m'arrange comme je peux alors pour faire mon travail.

- HEIN ? dit Kirk un peu trop fort. Comment ça vous n'avez pas accès aux données et au labo ? C'est le droit minimal pour votre poste !!

- La personne travaillant actuellement là-bas ne souhaite pas travailler avec un vulcain.

Kirk hallucinait. Comment c'était possible, au 23e siècle qu'il y ai encore ces remarques raciste. Bon sang ! Le mariage pour tous étaient autorisés depuis 1 siècle, et depuis qu'on avait découvert d'autres espèces, on avait appliqué la politique d'égalité, plus, le mariage inter-espèces étaient autorisés depuis un 600 ans maintenant !! C'était fou à quel point certain ne changeait pas, c'était plutôt effrayant en fait.

- Hé bien battez-vous Spock ! Imposez-vous, vous êtes chercheur scientifique, co-capitaine après tout !

- Ce n'est pas grave, capitaine. J'en ai l'habitude.

- L'habitude, mais c'est encore pire !! dit Kirk, hors de lui. Il sera licencié, peut-importe qui cela est.

Kirk fit demi tour les poings serrés et énervé comme jamais, il se dirigeait vers le laboratoire scientifiques, oubliant que tout les mondes devaient dormir maintenant. Ce n'était plus que l'équipe de nuit.

- Capitaine ! dit Spock. Il voulait lui avertir que c'était la nuit et que donc le futur licencié ne serait pas là. Mais il se tue. Je voulais vous remercier. Vous ferrez un très bon capitaine un jour.

Kirk se stoppa tout d'un coup et le regarda, ahurit de ce qu'il venait d'entendre, puis sourit : un jour il ferait un bon capitaine. Et Spock croyait déjà en lui. Deux étaient déjà mieux que seul. Alors il fit demi-tour mais les portes s'étaient refermées et il se les prit en pleine face. A croire que le licenciement pourra attendre demain, car, c'est ainsi que Spock et Kirk rencontrèrent le docteur à bord : Leonard Mc Coy.