Chapitre 11 - Kaithlyn

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MARDI 7 AVRIL 2015

    Je coupe mon réveil aussitôt qu'il sonne pour ne pas réveiller Léo. Je me tourne délicatement vers lui en posant ma main sur son bras, qui m'enlace. Toute la nuit, j'ai fait un effort surhumain pour ne pas le coller, mais c'est lui qui est venu contre moi à chaque fois. Je l'observe quelques secondes avant de me lever, je n'en ai jamais eu l'occasion.

    Les traits de son visage sont détendus pour une fois. Ses cheveux légèrement ondulés retombent sur son front. Ses sourcils fins, sa bouche dont je me lasse pas, sa barbe toute douce... Il est à tomber par terre. Il parait si vulnérable et innocent... Je caresse son bras puis le soulève pour m'en dégager.

    Je le regarde une dernière fois avant de me lever et de prendre mes affaires. Je vais me rhabiller dans le salon pour ne pas le réveiller. Je prendrais mon petit-déjeuner à l'hôpital, je suis déjà bien en retard. J'attrape mes chaussures et les enfile. Je me retourne en sentant un mouvement derrière moi. Léo est sur les marches, en boxer et c'est une bénédiction pour la planète. Ce n'est pas possible d'être si bien foutu. Enfin si ça l'est, la preuve. Il frotte sa tête.

— Bonjour.

— Désolée, je t'ai réveillé...

— Non ne t'en fais pas. Tu ne prends pas de petit-déjeuner ?

— À l'hôpital.

Il s'avance vers moi, pied nu et j'en ai la bouche sèche. Je n'ai aucune envie d'aller travailler. Je suis en apnée lorsqu'il lève la main vers mon visage. Il écarte une mèche de cheveux de mon front, son doigt effleurant légèrement ma joue. Je brûle intérieurement. Et il me surprend par sa phrase.

— Tu es belle ce matin.

    Belle ? Moi ? On ne me l'a jamais dit. Je n'espérais déjà pas qu'un homme comme lui puisse me trouver attirante, je n'ai rien d'exceptionnelle. Je ne me trouve même pas jolie... Mes formes font de temps en temps se retourner un homme ou deux, mais sans plus. Juste histoire de mater.

    Je le remercie d'un sourire et enfile mon manteau avant de déposer un baiser au coin de ses lèvres et de m'éclipser le plus rapidement de chez lui pour aller essayer d'attraper un bus qui me déposerait devant l'hôpital. Je suis de bonne humeur pour entamer cette journée !

***

    La journée s'achève et Léo m'a invité à prendre un verre avant de bien évidemment m'emmener chez lui. Il m'a envoyé des petits textos toute la journée. C'était adorable. Pour ma part, je suis exténuée, j'aurais bien aimé rentrer et m'endormir directement. Mais passer une soirée avec Léo, c'est encore mieux.

    Je discute avec Léa à la sortie de l'hôpital en attendant Léo.

— Tu as des nouvelles de Béatrice ? Je ne l'ai vu ni hier ni aujourd'hui.

— Elle remplace en maternité normalement. Léo l'a envoyé chier car il a appris qu'elle racontait partout qu'ils avaient couché ensemble.

— Ah parce que ce n'était pas vrai ? À moi aussi elle me l'a dit, enfin elle s'en ai vanté carrément.

— Bah non et lorsque tout le monde l'a appris, c'était drôle. Bah on l'a su au Night's samedi dernier, mais tu étais déjà parti et Léo aussi.

— Elle est grave elle, dis donc.

Léa acquiesce et sourit en regardant par-dessus mon épaule. À son regard, je devine que Léo approche.

    Elle m'embrasse rapidement sur les deux joues et salue Léo avant de partir puis je me retourne vers lui. Il me sourit.

— Désolé pour le retard.

— Ne t'en fais pas, je ne suis pas là depuis longtemps.

— On y va ?

— Je te suis.

Nous voilà en route vers le petit bar où Nathan m'avait emmenée l'autre jour. Le temps est tout à fait agréable ce soir, nous allons vers les beaux jours. Une fois arrivés, nous nous installons à une table dans le coin. Je croise mes jambes et regarde Léo.

— La dernière fois que je t'ai vu ici, tu étais accroché à Béatrice.

— Et toi à Nathan !

Il fronce ses sourcils et je secoue la tête. Jaloux ? Tout au fond de moi, je l'espère.

— Moi ce n'était qu'amical !

— Bah moi... Ni l'un ni l'autre je crois.

Je ne peux m'empêcher de rire et il sourit.

— En tout cas, elle s'est bien vantée de tes prouesses au lit.

— Je ne sais pas ce qu'elle a raconté, mais cet homme ce n'était pas moi. Je ne sais même pas ce qui m'a pris de l'inviter ce soir-là.

Je ne peux m'empêcher de rire et ça me réconforte qu'il n'ait pas couché avec elle.

    Je commence à boire mon cappuccino et regarde Léo qui boit son verre. J'aimerais lui poser tant de questions, mais je sais qu'il ne répondra même pas à une dizaine. Je suis obligée de casser ce blanc qui m'est insupportable.

— Qu'est-ce qui t'as donné envie d'être pédiatre ?

Il hausse un sourcil puis il sourit en posant son verre.

— Et bien... J'ai toujours voulu aider l'autre. J'ai sans cesse soif de connaissances et je voudrais contribuer à faire avancer la recherche. J'ai vu pas mal de médecins étant plus jeune et ils m'ont aussi donné envie de m'aventurer là-dedans.

Il a l'air si intelligent. Je suis admirative et je sais qu'il ira loin lui. Il a l'air gêné de parler de lui lorsqu'il évoque son enfance. Je décide de ne pas jouer sur ce terrain.

— Je suis sûre que tu arriveras à faire de belles choses.

— Pour l'instant, j'ai commencé il y a un peu plus d'un an donc on va y aller doucement.

    J'acquiesce en lui rendant son sourire. Il me raconte ses ambitions, ses objectifs par rapport à son travail. Cet homme aime ce qu'il fait, il est passionné et moi je bois ses paroles. Notre conversation est la plus normale possible entre un médecin et une infirmière, tout bêtement. Nous finissons nos boissons puis nous retournons vers l'hôpital pour récupérer sa voiture. Avant de sortir, j'entends des commentaires un peu salaces venant des hommes assis au bar et je soupire doucement en baissant la tête. Léo m'attire près de lui en m'attrapant par les épaules et m'ouvre la porte en sortant. Je le remercie une fois dehors et il plonge son regard dans le mien. Je le mangerais tout cru... Nous tournons la tête pour traverser la rue et sur le trottoir juste devant nous, Béatrice nous foudroie du regard. Je pense que dans deux minutes je vais m'en prendre plein la gueule.

    Elle me lance un regard méprisant avant de sourire aussi faussement que sa nouvelle couleur de cheveux. Je sens la main de Léo se resserrer sur mon épaule lorsqu'elle ouvre la bouche.

— Tiens donc, voilà Roméo et mademoiselle sainte-nitouche. Ça te va bien de recycler les coups de tes collègues ? Et toi ça t'amuse de coucher avec une gamine qui n'a aucune expérience ?

Je serre les poings et je suis prête à lui sauter dessus si Léo ne me retenait pas. Comment ose t-elle dire ça ? Elle ne me connaît pas. La main de Léo se crispe et il me coupe lorsque j'ouvre la bouche.

— Je...

— Je ne te permets pas de parler comme ça. Ça ne te regarde pas ce que l'on fait. Et arrête de dire à tout le monde que l'on a couché ensemble. Pour rien au monde je n'aurais voulu te sauter.

    Les yeux de Béatrice s'écarquillent et Léo me tire contre lui pour avancer. J'entends son rire nerveux derrière nous, mais je ne me retourne pas. J'ai envie de rire. La façon dont il lui a balancé ça. Léo soupire en regagnant le parking de l'hôpital.

— Elle est exaspérante celle-là.

— Oh ça oui, je ris. Commère comme elle est, tu peux être sûr que tout le monde va savoir qu'on... tu sais quoi.

— Qu'on quoi, Kaithlyn ?

Il hausse un sourcil en souriant en coin. Je lève les yeux au ciel.

— Oh tu sais bien Léo !

— Eh bien dis-le... Qu'est-ce que l'on fait nous deux ?

Il se place devant moi contre sa voiture et attend ma réponse. Il sait bien que ça me gêne de le dire comme ça de façon aussi cru. Je ris en regardant ailleurs pour ne pas croiser son regard.

— Bah qu'on s'amuse.

Léo lâche un rire franc et merveilleux en rejetant sa tête légèrement en arrière et me prend dans ses bras. Il me surprend, étrange de sa part cet élan d'affection.

— Oh, Kaithlyn.

Il me serre contre lui et j'hume sa délicieuse odeur. Je suis contente de le faire rire.

    Ses lèvres trouvent ensuite les miennes et sa langue se fraye un passage. Son baiser est chaud et rempli de désir. Je me presse contre son torse tout en prolongeant puis il coupe notre baiser assez brutalement tout en restant proche de mon visage.

— Plus vite on rentre plus vite... on s'amuse.

Je vois son petit sourire malicieux et glousse en m'écartant de lui.

— Pour cela, il faut que l'on rentre dans la voiture.

— Si ça ne tenait qu'à moi je te prendrais là tout de suite sur la banquette arrière.

Je manque de m'étrangler avec ma salive et ris nerveusement en secouant la tête.

— Mais ça ne tient pas qu'à toi mon cher Léo.

— Dommage, il sourit en m'ouvrant la portière. Mademoiselle.

Je le remercie d'un signe de tête en montant dans la voiture puis il monte au volant. Le Léo joueur est adorable.

    Il se gare dans son allée et je descends. Une fois à l'intérieur, je retire mon manteau qu'il me prend aussitôt et il l'accroche.

— Tu as faim, Kaithlyn ?

— Tu arrêtes de m'appeler Kaithlyn oui ?

— Hein ? Je ne comprends pas ce que tu me dis.

Il me fait un clin d'œil des plus craquant et je ris. Il m'énerve, il a toujours réponse à tout. Il vient se planter devant moi et je me sens minuscule devant lui.

— Non je n'ai pas faim, merci Léo.

— Tu es à moi pour la soirée ?

— Tant que tu voudras de moi...

    Je le regarde en pinçant mes lèvres et il sourit doucement en s'approchant de moi. Il m'attrape les avant-bras, puis les fait passer autour de sa taille tout en m'attirant contre lui. Je relève la tête et l'embrasse juste sous son menton jusqu'à ses lèvres. Il glisse ses bras autour de mes épaules tout en m'embrassant. Je me sens si bien dans ses bras, et chacun de ses petits gestes tendres me font tomber un peu plus dans les abîmes de l'amour à sens unique...

    Je retire sa chemise de l'intérieur de son jean, puis je glisse mes mains légèrement froides dessous pour caresser sa chute de reins. Je le sens frissonner sous mes doigts et en conclue que ça lui fait plaisir. J'aimerais lui donner beaucoup plus, mais j'ai peur de lui demander ce qu'il aimerait, il se moquerait de moi à coup sûr. Mais les caresses, c'est dans ce que je peux facilement faire.

    Je glisse mes mains sur ses hanches puis les remonte sur son torse en dessinant le contour de ses abdominaux. Je décolle mes lèvres de lui et le regarde en venant lui déboutonner sa chemise délicatement puis je me penche pour déposer un baiser sur son sternum. Je le sens sourire et ses mains se posent sur mes hanches. Je le regarde en mordant ma lèvre. Je vais prendre au maximum sur moi pour la suite, j'en ai envie. Je lui murmure.

— Tu peux me déshabiller, s'il te plaît...

Je vois son visage changé d'expression, il a l'air surpris. Je ne sais pour quelle raison, ce soir je me sens un petit peu plus en confiance avec lui, enfin je crois.

    Cependant lorsqu'il fait passer mon haut par-dessus ma tête et que je me retrouve exposée à son regard, je me sens de nouveau mal à l'aise. J'inspire doucement lorsqu'il s'accroupit devant moi pour retirer mon jean. Il dépose un baiser sur ma cuisse. Je suis certaine que mon visage est rouge comme une tomate. Pourtant cet homme est devant moi, il ne me juge pas, il m'a déjà dit que j'étais belle, mais je bloque. J'ai un gros travail à faire sur moi-même. Il remonte et m'embrasse le cou avant de déposer un doux baiser sur mes lèvres.

— Ça va ma belle ?

Ses mains glissent sur mes côtés et je croise machinalement les bras sur ma poitrine et souris nerveusement.

— On va dire que je prends énormément sur moi...

— On peut monter. Ou je peux éteindre la lumière si tu veux.

Je secoue la tête.

— J'ai envie de te voir... Et je peux prendre sur moi.

— Non tu ne seras pas à l'aise de cette façon.

    Il n'a pas tout à fait tort. Je ne vais pas arrêter d'y penser et ce moment sera gâché. Je le regarde, il porte sa chemise ouverte et il me vient une idée que j'espère ne pas être trop bête. Je passe derrière lui et retire sa chemise, l'enfile rapidement et la boutonne de quelques boutons seulement.

— Si je te plais toujours comme ça, on peut le faire où tu veux.

Je souris grandement en me tortillant, très à l'aise dans sa chemise et je sens Léo. Il se retourne enfin vers moi, mais son sourire s'efface instantanément. Je suis de nouveau nerveuse. Il ne dit rien en restant figé face moi. Je baisse les yeux pour me regarder et lisse sa chemise sur moi. Je dois avoir l'air d'un gros sac à patate. Ça ne va qu'aux filles très minces des films, qui même complètement décoiffées sont super sexy avec.

— C'était une idée ridicule, ça ne me va pas du tout.

Je soupire tandis qu'il cligne des yeux.

— Quoi tu rigoles ? Tu es... Tu es adorable. Tu es tellement belle comme ça bordel...

    Je rougis à son compliment. Il se précipite vers moi et attrape mon visage pour m'embrasser tellement fougueusement que je manque de tomber à la renverse. Je m'accroche à son torse en prolongeant de la même manière. Il relâche un instant mes lèvres, mais ne s'éloigne pas.

— Ne doutes jamais de toi Kaithlyn... Tu es bien trop belle.

Il m'embrasse à nouveau de la même façon et son baiser est rempli de désir, pour moi. J'ai encore du mal à l'intégrer, mais son baiser veut tout dire. Cet homme me désire, moi, Kaithlyn. Et en plus il me trouve belle... C'est le monde à l'envers. Comment est-ce possible ?

    Il m'attrape la taille et me soulève. Me voilà assise sur un plan dur, une table ? Ce baiser m'a envoyée sur une autre planète. Lorsqu'il relâche mes lèvres, je lâche un soupire dont j'ignorais la présence. Sa bouche parcourt mon cou et ses mains mes cuisses. J'ouvre un œil à demi avant de le refermer sous le plaisir de ses caresses. Nous sommes dans sa cuisine, ce n'est pas le confort de son lit, mais avec lui, ça ne peut qu'être exceptionnel. Comme il est grand, nos corps s'ajustent parfaitement et nos visages sont face à face. Je croise mes jambes dans son dos pour le rapprocher de moi et je le sens contre mon bas ventre. Il est déjà prêt, cette chemise a fait son effet.

    Je viens maladroitement défaire son jean et le glisse sur ses jambes. Ses lèvres parcourent le dessus de ma poitrine et ses mains remontent sur le haut de mes cuisses. Il me soulève légèrement pour retirer mon bas et le contact froid du plan de travail me fait frissonner. Il glisse sa main à mon entrejambe et ce seul contact suffit à activer tous mes récepteurs. Cette petite sensation de chaleur dans mon bas ventre est de retour. L'adrénaline du moment me pousse à moi aussi venir le caresser. Je descends timidement ma main le long de son torse et je la passe sur son boxer. Au contact de ma main, je le sens frémir contre ma peau et lâcher un léger gémissement. Je pense que ses conquêtes lui font tout un tas de trucs que je n'imagine même pas, mais j'espère que je lui suffis. Il prend mes poignets et les fait passer autour de son cou en interrompant nos caresses mutuelles. Je suis haletante et j'ai envie de lui.

    Je glisse ma main dans ses cheveux lorsqu'il se penche pour, je pense, chercher un préservatif.

— Dépêche-toi Léo, s'il te plaît...

Je le vois se redresser avec un petit sourire satisfait. J'entends le bruit de l'ouverture du sachet et le laisse œuvrer tout en regardant son visage, il se mord les lèvres.

— Me dépêcher pour quoi Kaithlyn ?

— Léo...

— Dis-le.

Il se colle de nouveau contre moi et ses lèvres dévorent mon cou. Je laisse échapper un gémissement alors que sa main se plaque sur mon sein. J'ai du mal à me recentrer sur ce qu'il m'a demandé. Sans que je m'en rende compte et qui ne me ressemble pas vraiment, je murmure les mots fatidiques.

— Toi, Léo. J'ai envie de toi...

    Je le sens sourire contre ma peau et la seconde d'après, il est en moi. Le plaisir a totalement surpassé la douleur et c'est une sensation exquise à présent et nos corps dansent à l'unisson. Bon sang, pourrais-je me passer de lui un jour ?

***

    Léo est allongé sur le sol de la cuisine par dessus nos vêtements et moi je suis sur lui, la tête posée sur son torse humide de sueur. Après le plan de travail, nous avons continué ici et je crois que Léo m'a achevé. Je n'ai plus la force de bouger un seul membre. Ma tête monte et descend au rythme de sa respiration qui ralentit peu à peu. Je porte toujours sa chemise. Il lève sa main pour la passer sur ma tête puis sur mon visage sans me regarder.

— Ça va, Kaithlyn ? Comment te sens-tu ?

Je lâche un soupir, de plaisir ou de fatigue, je ne sais même plus.

— Tu m'as épuisée. Mais je me sens bien...

— C'est ça les joies du sexe !

Je ris et cache mon visage contre son torse qui se secoue au rythme de son rire.

    Je me redresse difficilement pour m'asseoir à ses côtés et je remets correctement mes cheveux en pagaille. Je sens sa main le long de mon dos puis sur ma hanche et je le regarde. Il est beau lorsqu'il sourit. Je passe ma main sur sa joue puis remets mes sous-vêtements avant de me lever, mon corps craque de partout. Il me faut plus d'endurance. Je ramasse mes vêtements pendant que Léo enfile son jean et il frotte son ventre.

— Eh bien moi j'ai un petit creux ! Enfin un gros même, je ris.

— Moi aussi j'ai un peu faim.

Je fais une petite moue et il rit avant de m'attirer dans ses bras pour m'embrasser.

— Tu es adorable. Je vais te faire à manger.

Je lui souris en lui rendant son baiser. J'aime tellement le voir rire que je ferais tout pour l'entendre encore et encore.

    Je lui demande si je peux prendre une douche puis je monte à celle de sa chambre. Je me regarde dans le miroir, j'ai une sale tête, mais en même temps je me trouve bizarrement rayonnante. C'est l'effet Léo bien évidemment. Je retire sa chemise à contre cœur et entre sous la douche. L'eau chaude me détend et me requinque. Je me sèche en sortant et renfile mes sous-vêtements. J'ai encore oublié de prévoir un petit sac pour me changer, c'est embêtant. J'enfile mon tee-shirt et mon jean et sors de sa salle de bain.

    Au pied du lit, je trouve une petite pile de vêtements avec un jogging et un de ses tee-shirt ce qui me fait sourire. Il est très attentionné tout de même. Je retire mon jean et enfile son jogging, un peu trop grand, mais tellement plus confortable. Je garde mon haut puis descends le rejoindre pieds nus. Il a servi le dîner et je m'installe au bar de sa cuisine en le remerciant pour ses vêtements. On dîne tranquillement comme deux personnes normales, je dirais presque comme un couple... Sauf que nous n'en sommes pas un.

    En à peine une semaine j'ai déjà dormi trois fois chez lui. J'aimerais lui poser différentes questions à ce sujet, mais je ne pense pas qu'il acceptera d'en parler. Cela pique ma curiosité, mais l'unique fait que je dorme dans son lit alors que les autres non, suffit à m'apaiser.

***

    Je suis assise sur son lit en tailleur et regarde la petite bibliothèque dans un des coins de sa chambre. Ça me démange d'aller voir ce qui s'y range, mais il va croire que je suis beaucoup trop curieuse. Il aime lire et pourtant, je me demande où il trouve le temps de le faire. Il me tire de mes pensées lorsqu'il sort de sa salle de bain frais comme un gardon. Ses cheveux encore humides sont coiffés en arrière, il est à croquer. Il vient s'affaler à mes côtés ce qui me fait sauter légèrement sur le lit et je glousse.

— Hé, dis que je suis gros !

Je ris de nouveau.

— Je n'osais pas te le dire !

— Non, mais dis donc !

Il rit de plus belle, m'attrape par la taille et me fait tomber en arrière. Il se glisse sur moi puis bloque mes poignets dans une de ses mains et de l'autre, il vient me chatouiller. Je pousse un cri en gigotant sous lui et explose de rire.

    Je reprends mon souffle lorsqu'il s'arrête enfin. Il me fixe de son regard bleu perçant, son visage ne laisse paraître aucune émotion que je puisse comprendre. Je le regarde également, son regard me perturbe. Il est si troublant et j'ai l'impression qu'il peut tout voir en moi de cette façon. On dirait qu'il est quelqu'un d'autre lorsque nous sommes tous les deux. Je mords ma lèvre puis je souris en détournant le regard.

— Tu peux me lâcher, Léo ?

— Hum non... Ça m'excite.

Il se fraye un passage entre mes jambes et plaque son corps au mien. Quoi, encore ? Je n'ai pas encore eu le temps de récupérer d'il y a à peine une heure. Je le regarde en haussant un sourcil. Je glousse.

— Encore Léo ?

— Je suis inépuisable et puis tu es à moi pour la nuit, tu sais...

Je ris puis il me fait frissonner en embrassant mon cou. Il me relâche les poignets afin de nous faire passer sous la couette et très rapidement, dépourvus de nos vêtements, nos corps s'emboîtent à la perfection.

MERCREDI 8 AVRIL 2015

    Un léger ronflement me tire doucement de mon sommeil. Je mets quelques secondes à réaliser où je me trouve avant de voir le bras de Léo étendu sur moi. Il est allongé sur le ventre, son visage tourné vers moi. Je ne peux m'empêcher de l'admirer grâce aux rayons de lumière qui passe à travers les volets. Il est si insouciant dans son sommeil, il fait beaucoup plus jeune sans son front constamment plissé. J'ai dormi nue, je ne porte même plus mon soutien-gorge, mais la couverture est bien remontée jusqu'à mon cou. J'ai l'impression d'avoir couru un marathon entre hier soir et cette nuit. Je sens des courbatures à des endroits dont j'ignorais l'existence.

    J'essaie de me soustraire à l'emprise de son bras, mais lorsque je bouge, il le resserre sur moi. Je le regarde alors se réveiller lentement, il ouvre ses jolis yeux bleus. De si bon matin, ils m'ont l'air encore plus clairs que d'habitude. Un sourire se forme sur ses lèvres et je ne peux m'empêcher de l'imiter.

— Salut Kaithlyn...

— Bonjour Léo.

Son bras glisse sous la couette, il le passe autour de ma taille et m'attire contre lui.

— Tu ne dors pas souvent avec quelqu'un, mais tu sais comment on fait.

— On s'habitue vite à la bonne compagnie... Surtout lorsque l'on n'a pas besoin d'aller plus loin pour avoir ce qu'on désire.

Il m'attire contre lui en se mettant sur le dos. Je m'allonge à moitié sur lui.

— Stop Léo, j'ai besoin d'un break, je ris. Je n'ai pas autant l'habitude que toi et trois fois c'est déjà exceptionnel...

— C'est vrai, excuse-moi.

Il a l'air sincère. C'était plus pour le taquiner qu'autre chose, mais il est vrai que mon corps n'aurait pas suivi le rythme ce matin. J'espère qu'il ne le prendra pas mal.

    Il glisse ses longs doigts dans mes cheveux et attire mon visage au sien pour m'embrasser. Il ne m'a pas l'air fâché ouf. Je passe ma main dans ses beaux cheveux puis sur sa barbe en savourant son baiser. Il relâche mes lèvres et m'embrasse le front. Je ne peux m'empêcher de poser ma tête dans son cou et respire calmement son odeur. Cet homme est enivrant. Je crois que c'est trop tard. Je me suis attachée à lui. Je pense que je me suis éprise de lui depuis le début, mais je ne voulais pas m'en rendre compte. Cet homme, qui me répète qu'il ne s'attache pas aux femmes, est tellement attachant. Je m'attache beaucoup trop vite et généralement aux mauvaises personnes. C'est l'un de mes défauts.

    Mais j'ai envie de prendre ce risque avec lui, j'en ressens le besoin et de toute manière j'y suis poussée sans l'avoir voulu. Je ne compte pas lui faire peur avec mes sentiments naissants, il n'en saura rien et je continuerai d'être détachée de lui le plus possible. Mais pour l'instant, je suis là allongée contre lui prête à me rendormir, bercer par sa respiration rassurante. Et je me sens bien.

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