Chapitre 18 - Kaithlyn

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Je bouge doucement et me rends compte que je suis par-dessus ma couverture. Je viens de dormir plus de douze heures. Hier soir, nous avons pris la décision de rentrer à Paris avec ma sœur. Je l'ai trouvé à faire ses valises lorsque je suis rentrée de l'hôtel de Léo et j'ai décidé de l'accompagner. Après cette nuit auprès de lui, je me suis rendue compte qu'il tenait un peu à moi. Et que moi, je ne pourrais pas me passer de lui. Alors à quoi bon lutter ?

Je m'étire en baillant, je dois aller voir Libby avant de partir pour lui annoncer. Je lui envoie un message afin de savoir si je peux passer. Elle a sûrement cours, mais j'espère qu'elle aura dix minutes à m'accorder. J'enfile la tenue parfaite pour un aussi long vol : un survêtement bien chaud. Je finis de boucler mes affaires et range ma chambre le mieux possible. Je laisse les valises où elles sont et descends prendre mon petit-déjeuner.

Je dis bonjour à ma mère en me servant mes céréales. Je vois à son ton qu'elle n'est pas de bonne humeur. Je dois lui dire que je pars avec Alayna. Ça la rassurera peut-être. Je m'essuie entre deux bouchées et la regarde.

— Je veillerai sur Layna, ne t'en fais pas...

— Pourquoi partez-vous ? Vous n'êtes pas bien ici ?

— Elle a dû t'expliquer. Et moi je ne veux pas la laisser dans une si grande ville toute seule. Et j'adorais mon travail là-bas. Si rien ne marche, nous reviendrons.

— Et ce Léo... Est-ce qu'il t'aime ?

— Je ne vais pas à Paris pour lui. Ce n'est pas mon petit ami.

Elle ne dit rien et débarrasse. Je l'informe que je vais dire au revoir à Libby. Et je sens déjà la petite tornade qu'elle est, tenter de m'empêcher de partir.

***

Je toque à l'appartement de Libby et inspire profondément. Pourvu que tout se passe bien. Elle m'ouvre et me fait un grand sourire. Elle m'enlace en me faisant entrer.

— Viens, je finis de me préparer.

Je la suis dans sa salle de bain, ensevelie sous un bordel de vêtements et maquillage. Je m'assois sur le rebord de sa baignoire et la regarde se maquiller. Tout cela me rappelle lorsque l'on se préparait pour aller en soirée. Elle parle la première.

— Alors comment tu trouves Derek ? Il n'est pas trop mignon !

— Oui, mais... Pourquoi es-tu partie alors que nous étions censé passer la soirée ensemble ?

— Il avait prévu autre chose, j'avais oublié.

— Ça ne te ressemble pas Libby. Tu n'es jamais parti comme ça, pour un mec.

— Il va falloir t'y faire, j'aime Derek et s'il me demande n'importe quoi je le ferais.

Je la regarde sans rien ajouter de plus. Ce discours ne lui ressemble pas du tout. Ils sont ensemble depuis si peu, elle l'a même trompé, qu'est-ce qu'il a fait pour qu'elle soit devenu comme ça ? J'ai du mal à la reconnaître entre la dernière fois que l'on s'est vue à Paris et aujourd'hui. Après tout, ce ne sont pas mes affaires. Passons à la nouvelle que je dois lui annoncer.

— J'ai un truc à te dire Libby.

— Dis-moi tout.

J'inspire doucement.

— Je repars en Europe, ce soir.

Elle ouvre ses grands yeux et elle a loupé son trait de liner.

— Quoi ? Comment ça ? Pourquoi ? Ne me dis pas que c'est à cause de l'autre con !

— Je... Non ! Alayna veut absolument retrouver son petit ami et je ne peux pas la laisser y aller toute seule.

Bien entendu, tout le monde connaît l'autre raison de mon départ, mais ce que je dis est vrai. C'est donc cinquante pour cent de mes raisons.

— Non mais vous êtes folles toutes les deux. Kaithy, tu viens à peine d'arriver, ça ne fait même pas une semaine. C'est quoi ce bordel.

— Je ne me sens plus chez moi ici Libby

Dix pour-cent de mes raisons.

— C'est difficile à expliquer, mais tout me manque, chaque jour. Je suis triste ici et je ne m'y plairai pas tant que je ne verrai pas tout ce que Paris a à m'offrir.

— Mais il n'y a rien à offrir. Ta famille est ici, je suis ici. Là-bas tu as quoi à part un boulot et un mec qui ne t'aime même pas et qui veut juste ton cul ? Tu n'as rien. Et encore, t'as de la chance qu'il veuille te sauter parce que bon on ne va pas se mentir tu n'es pas mannequin. Tu n'as rien Kaithy. Redescends sur terre.

C'est comme un poignard qu'elle m'enfonce en plein cœur. J'ai du mal à déglutir et je sens la bile me monter à la gorge. Ma meilleure amie qui me balance ça en pleine figure, alors qu'elle sait ce que j'éprouve pour lui, mais elle n'hésite jamais quand il s'agit de dénigrer les autres, même moi, et malheureusement ce n'est pas la première fois. Je ne reconnais plus du tout la fille que j'ai laissée il y a quelques semaines. Il y a eu une époque où elle s'était éloignée de moi, subitement sans rien dire comme elle l'avait fait quand je suis partie, mais ça n'a jamais été plus loin.

Cependant, c'est la dernière fois qu'elle me parle de cette façon. Mes yeux s'emplissent de larmes et je vois qu'elle regrette déjà ce qu'elle vient de dire, mais ça ne passera pas aujourd'hui. C'est pour toutes les fois où elle a agi comme ça. Je me lève pour partir.

— Kaithy je suis d...

— Ta gueule Libby ! Tu l'as fais exprès, tu sais que ça me blesse et tu l'as quand même dis. Tu ne changera jamais. Je préfère mille fois être à Paris avec ma sœur, qu'ici avec toi. Tu as toujours voulu m'écraser, devant tout le monde et si tu l'avais pu, tu l'aurais fais aussi avec Léo. Mais c'est terminé.

Je sors de la salle de bain sans lui laisser le temps de répondre et je claque la porte en sortant. Mes larmes coulent jusqu'à rejoindre ma voiture et je démarre rapidement. Lorsqu'elle est contrariée, elle dit des méchancetés, et là elle n'a pas aimé que je lui dise que je partais. Mais son avis ne compte plus.

Je rentre rapidement à la maison, il est beaucoup trop tôt pour partir, mais je ne veux pas rester plus longtemps ici. Alayna est partie acheter les dernières choses avec ma mère, et mon père est au boulot. Je m'affale sur le sofa du salon en retirant mes chaussures. J'essuie mes yeux et prends mon téléphone. J'ai un message de Libby, bien évidemment.

Libby 09:52 : Tu as réagi beaucoup trop excessivement à ce que j'ai dit, mais tu sais que j'ai raison. Tu vas à Paris pour un mec qui ne veut pas de toi et tu vas te retrouver sans rien. Réfléchis bien Kaithy. Je suis ton amie ce n'est qu'un conseil.

Je serre mon téléphone dans ma main et efface son message sans y répondre. Je le sais qu'il ne veut pas de moi en tant que petite amie, je l'ai intégré. Mais j'aime le travail que j'y faisais et ma sœur y sera. Nous aurons notre appartement ensemble et un jour je rencontrerais un homme qui m'aimera. Je soupire. En ce moment tous mes rêves s'écroulent, je ne devrais même plus m'autoriser à rêver au prince charmant vu que c'est lui que j'aime, c'est lui mon prince pas si charmant que ça. Je veux toujours l'inaccessible, ça me ressemble parfaitement ça par contre. Advienne que pourra à Paris.

Je me redresse lorsque j'entends la porte et arrange rapidement les coussins du canapé.

— Allez Kaithy ! On y va !

— Yes. Je t'attendais.

Elle sourit toute heureuse en montant. Je regarde ma mère qui soupire et monte chercher mes valises, que je descends rapidement mettre dans la voiture. Je retourne la voir dans la cuisine.

— Maman tout va bien se passer, ne t'en fais pas. On t'appellera. Et on se verra rapidement, promis.

— Fais attention à ta sœur. Allez voir Monsieur James si jamais il y a un problème.

— Oui ne t'en fais pas, nous ne sommes pas seules.

Je remarque son regard hésitant et elle me prend dans ses bras. C'est extrêmement rare ce geste entre nous, mais je l'étreins également. Lorsque Alayna descend, elle la serre dans ses bras. Elle est moins surprise que moi, car elle a toujours été plus proche de ma mère. Je charge les bagages d'Alayna dans la voiture. Ma mère nous fait signe et je la salue de la main avant de monter puis démarre. Alayna sourit de toutes ses dents en me regardant et je suis heureuse de la voir ainsi. Dans moins de douze heures, elle retrouvera son petit ami. Il n'est pas au courant de son retour en plus.

Nous passons voir notre père à son bureau avant de partir. Comme à son habitude, il est très occupé et nous embrasse entre deux réunions. Nous prenons ensuite la route de l'aéroport et je m'y gare, mon père passera récupérer la voiture avant de rentrer ce soir. Nous allons enregistrer nos bagages avant d'aller se poser à une cafétéria pour grignoter un truc en attendant l'embarquement.

***

MARDI 5 MAI 2015

Nous arrivons enfin à notre hôtel. Après huit heures de vol et quelques longues minutes de route nous voici enfin arrivées. J'ai hâte de m'étendre sur le lit, j'ai mal partout. Notre chambre est spacieuse. Il y a un sofa juste en face du lit, un grand meuble, une baie vitrée qui donne sur un balcon et de l'autre côté une grande salle de bain. Alayna visite rapidement.

— Oh on voit la Tour Eiffel d'ici !

Ah la Tour Eiffel. Il fallait que je l'ai juste devant moi celle-là. Et ça ne me fait penser qu'à lui bien évidemment.

— On dort un peu avant d'aller voir Ethan ? Je suis claquée.

— Je suis trop impatiente, mais je suis fatiguée aussi.

Je me change avant de me glisser sous la grosse couette bien douillette et ne tarde pas à sombrer dans un sommeil profond. Le décalage horaire m'achève.

***

Je me réveille en entendant mon téléphone vibrer et m'étire doucement. Je suis bien reposée et ça fait du bien d'avoir autant dormi. Alayna n'est plus à mes côtés et l'horloge en face du lit indique vingt heures passée. Déjà ! J'espère qu'Alayna ne m'a pas laissée ici.

J'attrape mon téléphone pour voir mes notifications. J'écarquille les yeux en découvrant le nom de Béatrice sur l'écran. Qu'est-ce qu'elle me veut ? Je pensais ne plus avoir son numéro à vrai dire. J'ouvre son message et frôle la crise cardiaque. Les larmes me montent aux yeux et mon iPhone va s'écraser sur le mur d'en face. Elle m'a envoyé une photo d'elle, à moitié allongée sur Léo endormi, et bien évidemment un message bien méchant disant : « J'ai l'impression que tu ne le comblais pas assez, il a su trouver épuisement ailleurs ;) Tu ne pouvais que te douter qu'une petite vierge ne le comblerait pas. ». Je pourrais la tuer. Elle et lui.

Mes larmes ne coulent plus, elles sont arrivées à épuisement, mais j'ai les nerfs à vif et je ne sais pas comment les calmer. Quelle salope. Et lui aussi. Avec ses beaux discours, il n'aura même pas été capable de tenir ne serait-ce que quarante-huit heures sans aller voir ailleurs, et en plus pour couronner le tout : avec elle ! N'importe qui, mais pas elle. Je me doutais bien qu'il allait voir d'autres filles, c'est Léo tout simplement, mais de là à ce que ce soit vraiment réel.

Alayna sort de la salle de bain paniquée, me demandant ce qui s'est passé. Elle ramasse les morceaux de mon téléphone. Je n'ai pas mesuré ma force lorsque je l'ai lancé et il est complètement fichu. Je lui raconte rapidement le message qu'elle m'a envoyé.

— Calme-toi Kaithy, respire. Ce n'est qu'une photo, rien ne prouve qu'ils ont couché ensemble.

— Arrêtes Alayna. Tu es gentille, mais je ne suis pas naïve.

— Désolée... Je... Viens avec moi voir Ethan et Léa, ça te remontera le moral.

— Non je n'ai plus du tout envie de bouger, vas-y...

— Je ne connais pas la route et je ne veux pas te laisser là, tu es un peu trop énervée...

Je soupire en mettant mes mains sur mon visage. Il ne faut pas que son message me touche, il ne faut pas. Je souffle un bon coup avant de me lever et d'aller me préparer.

Elle a raison, ça me changera les idées, même si je crois que ce sera très difficile. Cette image est sans cesse dans ma tête. Sa tête de garce posée contre la sienne et son corps collé au sien, le visage de Léo si paisible... Je n'arrive pas à croire qu'elle ait osé faire ça. Je l'insulte de tous les noms dans ma tête, j'ai déjà fait dix milles scénarios de meurtre et de dissimulation de corps. Si je l'avais devant moi, ce ne serait pas mon téléphone qui aurait pris, c'est clair.

Je suis fin prête, je ne suis pas maquillée et j'ai mis un head-band dans mes cheveux pour paraître coiffée. Je rejoins Alayna qui s'impatiente devant la porte. Je descends à la réception demander la voiture de location que j'ai loué avec la chambre, l'hôtesse me donne les clés et les papiers en m'indiquant le lieu où elle se trouve. Je suis beaucoup trop énervée pour conduire, mais c'est notre unique moyen de déplacement. Nous allons jusqu'à la voiture, c'est une Peugeot 308 noire très mignonne. Je m'installe au volant et nous voici parties avec comme fidèle ami, Monsieur GPS.

Quelques minutes plus tard, je me gare devant l'appartement de Léa. Elle vit en collocation avec Ethan et une de ses amies. J'espère qu'ils sont ici, car nous venons un peu à l'improviste. Nous sonnons à l'interphone et Alayna prend une voix différente lorsque Léa répond.

— Est-ce qu'Ethan est là ? J'ai un colis de la part de sa petite amie.

— Je vous ouvre !

Je me retiens de rire en la suivant dans le hall d'entrée.

— Je lui ai juste dit qu'un soi disant colis allait arriver un peu tard ce soir.

— Tu es très forte, bravo.

Elle rit doucement et nous allons toquer à leur porte. Elle s'ouvre en grand en laissant apparaître Ethan qui, lorsqu'il voit Alayna se fige complètement. Et puis c'est un énorme sourire qui apparaît sur son visage et ils se sautent dans les bras. Ce genre de retrouvailles me met la larme à l'œil, et pour une fois depuis longtemps ce n'est pas de tristesse.

Léa accourt en entendant leurs cris et elle écarquille ses yeux en me voyant. Je ne peux m'empêcher de sourire. Elle me saute dans les bras, manquant de me faire tomber.

— Oh mais qu'est-ce que tu fais ici ?

— Et bien nous sommes revenues. Paris nous manquait trop.

— C'est vrai ? Tu vas revenir à l'hôpital ?

— Si Madame James veut toujours de moi.

Elle pousse un cri de joie en me serrant de nouveau dans ses bras avant de me faire rentrer. Alayna et Ethan ont quand à eux déjà rejoint le salon. J'entends du bruit provenant de celui-ci et retire mon manteau.

— Tu as du monde, tu es sûre que ça ne te dérange pas ?

— Non ! C'est les copains. Nathan et les filles sont là. Ils vont être heureux ! Et Léo aussi, mais il est dans un état lamentable...

— Hein comment ça ?

— C'est déjà la troisième fois cette semaine, je ne comprends pas. Mais alors aujourd'hui c'est grave, pourtant il n'a pas bu grand chose. Je ne te raconte pas comment Béatrice le colle.

— Elle est là ? Je vais la tuer.

— Pourquoi Kaithy ? Qu'est-ce qui se passe ?

Je passe devant elle et me dirige au salon où tout le monde crie mon prénom, mais je les entends à peine. Mes yeux cherchent Léo, mais en vain. Je souris poliment à tout le monde en les embrassant un par un et je retrouve Léa pour lui demander où il est. Elle me dit que Béatrice a été l'aider à se coucher il y a un moment déjà. Ce qui pourrait correspondre à l'heure de son message.

Je me précipite vers la porte que m'indique Léa et l'ouvre d'un coup. Je vois le sursaut de Béatrice qui, il me semble tente de déshabiller Léo à califourchon sur lui.

— Espèce de sale p...

Je m'avance rapidement vers elle avant de me stopper nette. Léo semble inconscient. Aurait-il autant bu que ça ? Je la foudroie du regard.

— Qu'est-ce que tu lui as fait, espèce de garce ?

— Dégage de là ! Tu n'as rien à faire ici !

Et dans un élan de colère et de confiance en moi, je la pousse violemment. Elle se rattrape de justesse et je la mets hors de la chambre tout en veillant à bien verrouiller la porte. Je souffle, fière de moi de ne pas l'avoir frappée. Léo est complètement ivre et je comprends un peu mieux la photo. Enfin, ils ont peut-être couché ensemble, mais il ne doit même pas s'en souvenir.

Je me mets à genoux près de lui et le secoue en l'appelant. Il grommelle dans son état second. Je lui mets une claque et il sursaute, manquant presque de me faire tomber du lit. Ses grands yeux bleus, ternis par l'alcool me regardent puis quelque chose dans son regard se brise, mais je ne saurais dire quoi. Il prononce un mot qui ressemble vaguement à mon prénom et tente de tendre sa main vers moi, mais échoue. Je secoue la tête en le regardant. Je n'arrive pas à lui en vouloir de la situation. Si je n'étais pas arrivée, Dieu seul sait ce qu'elle lui aurait fait. Je ne pense pas qu'il y ait grand chose à tirer de lui comme ça, mais on ne sait jamais avec une folle dans son genre. Je l'aide à se redresser et le maintiens.

— Je vais te ramener chez toi.

Il acquiesce dans les vapes et je le tiens par les hanches. Pourquoi tu t'es mis dans cet état Léo, bon sang ?

J'attends qu'il ait assez d'équilibre assis avant d'aller déverrouiller la porte. Tout le monde me regarde consterné. Béatrice a dû leur raconter encore je ne sais quelles inepties. Je demande à Ethan et Nathan de venir me donner un coup de main pour l'installer dans ma voiture. Je récupère ses affaires et dis au revoir à Léa en m'excusant de partir si vite. Je confie Alayna à Ethan et je descends les rejoindre. Je remercie les garçons en montant dans la voiture. Il somnole complètement et je me demande comment je vais faire pour le sortir de là.

— Si tu vomis dans la voiture, je te tue Léo, tu m'entends ?

Je soupire en démarrant pour le ramener chez lui. La soirée promet d'être longue. Que se serait-il passé si je n'étais pas arrivé ? Je n'ose l'imaginer.

****

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