Chapitre 41 - Léo

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Une fois devant l'entreprise, le chauffeur nous ouvre la porte et je descends avant de tendre ma main à Kaithlyn. Elle sort le plus élégamment possible et elle ressemble à une princesse, une vraie. C'est ce qu'elle devrait être tous les jours. J'aimerais lui offrir tout ce qu'il y a de meilleur et maintenant je sais que je le peux. Je peux lui décrocher la lune.

Je m'arrête près de l'entrée de la salle, une fois dans le hall. Je prends les mains de Kaithlyn et la regarde. J'aimerais qu'elle reste avec moi.

— Quelqu'un va t'accompagner dans la salle. Je fais mon discours d'entrée et je te rejoins au plus vite.

— D'accord. Je t'aime Léo. Ne l'oublie pas.

Elle arrange ma cravate. Je déglutis en la regardant. J'ai beaucoup trop de mal entendre ces mots à mon attention. Encore plus difficile que de le dire. Mais j'y arrive progressivement.

— Je... Je t'aime Kaithlyn. À tout à l'heure.

J'inspire pour faire disparaître cette angoisse qui monte en moi. Je prends son visage entre mes mains et l'embrasse avant de la laisser avec un des hommes de la sécurité. Je m'éclipse pour rejoindre l'arrière salle.

***

Je monte sur l'estrade, accompagné de Monsieur Roger, le directeur des ressources humaines. Il commence un discours en présentant l'entreprise, omettant de dire que mon oncle me l'a piqué pendant tant d'années. Puis il m'invite à prendre sa place. Bordel, je ne sais plus quoi dire. je me place devant le micro et regarde l'assemblée.

— Bonsoir à tous. Je me présente, je suis Léo Martinez et j'ai pris mes fonctions en début de semaine. Comme vous le savez, je suis médecin, pédiatre plus précisément. J'ai commencé ma carrière il y a un peu plus d'un an. Récemment je me suis lancé dans la recherche contre le cancer. Elle n'a pas encore débuté, mais ça ne saurait tarder. Et puis... Martinez Company est apparu dans ma vie. Alors j'ai dû abandonner mon poste à l'hôpital afin de me dédier à cette entreprise. J'ignorais son existence. J'étais trop jeune quand ma mère m'en parlait. Mais aujourd'hui je suis prêt à reprendre son héritage et à continuer son travail. J'ai tout à apprendre alors je vous demande d'être patient et indulgent. Je ferais de mon mieux pour être le meilleur directeur que je puisse et ainsi honorer la mémoire de ma mère. Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une bonne soirée.

Tout le monde applaudit lorsque je termine et je croise le regard de Kaithlyn qui me sourit. Je ne peux m'empêcher de lui rendre son sourire avant de descendre. Monsieur Roger, le directeur des ressources humaines, me présente à de nouvelles personnes. Je pensais avoir vu tout le monde, mais non. Je discute rapidement avec ces personnes et m'excuse auprès d'eux avant de chercher ma Kaithlyn. Je la trouve à discuter avec Julia, Thomas, sa sœur, son copain et Léa. Je m'avance et pose ma main sur son dos en prononçant son prénom. Elle lève sa tête vers moi et sourit davantage.

— Léo ! Tu étais parfait...

— Merci.

J'embrasse chastement ses lèvres et je dis bonjour à tout le monde avant de prendre la main de Kaithlyn.

— Je vous emprunte Kaithlyn un instant.

Léa pouffe de rire.

— Oh tu sais, tu pourrais nous dire que tu vas l'emmener visiter ton bureau !

— Ta gueule Léa.

Je lève les yeux au ciel alors qu'elle pouffe de rire. Mon bureau est prévu au programme, mais pas tout de suite. J'enlace sa taille en m'éloignant.

— Non pas que l'envie me manque d'inaugurer ce lieu avec toi, te faire l'amour sur toutes les surfaces possibles à t'en faire perdre la tête, mais avant je dois te présenter à quelques personnes.

Je la dévore du regard et elle étouffe un rire en rougissant. J'embrasse son front et je vais la présenter à Margaret, mon assistante. Elle se retourne vers moi en souriant.

— Margaret, je vous présente Kaithlyn, ma petite-amie. Kaithlyn, Margaret. Elle était l'assistante de ma mère.

— Et j'espère pouvoir être la vôtre encore longtemps.

— Enchantée Margaret.

— Je suis ravie de vous rencontrer.

Kaithlyn sourit timidement.

— À tout à l'heure Margaret.

Je prends la main de Kaithlyn et l'on s'éloigne. Elle me fait remarquer la gentillesse de Margaret et je n'en doute pas du tout. J'espère ne pas me tromper car j'accorde difficilement ma confiance. J'embrasse les lèvres de Kaithlyn en la regardant dans les yeux et elle passe sa main sur ma joue. Nous sommes interrompus par un petit groupe de journaliste et elle tente de m'échapper. Cette fois-ci non.

Je l'attire contre moi en répondant aux premières questions, réfléchissant à ce que je dis cette fois-ci. Ils me parlent de ma mère, de mon boulot, de l'hôpital et puis bien sûr...

— Et cette jeune femme, qui est-ce ? Pouvez-vous nous la présenter ?

Je pose mon regard sur Kaithlyn en souriant doucement et elle ne me semble pas être contre le fait que je dévoile notre relation.

— C'est ma petite amie. Je vous demanderais de respecter notre vie privée et de vous focalisez sur mon travail. S'il vous plaît.

— Vous savez que vous allez faire des jalouses avec cette révélation ?

— Ainsi, ça répondra à toutes vos rumeurs sur mes histoires d'amour improbables.

Je mets fin à leurs questions en sortant d'entre eux, tenant Kaithlyn contre moi. Je soupire intérieurement. J'ai réussi à dire publiquement qu'elle était à moi, et bizarrement je me sens très bien.

Je regarde Kaithlyn avec désormais de nouvelles idées en tête...

— Et maintenant laisse-moi te faire faire le tour du propriétaire.

— Je vous suis, Monsieur Martinez.

Je passe mon bras autour de sa taille, pressant ma main sur sa hanche, un peu trop près de ses fesses, mais maintenant je meurs d'envie de lui retirer cette robe et de me perdre en elle. Je la fais entrer dans l'ascenseur avant de la bloquer entre mon corps et la paroi, dévorant ses lèvres.

***

Je serre les mains de Kaithlyn dans les miennes en atteignant un nouvel orgasme sur le sol de mon nouveau bureau. Elle s'écroule sur moi, vibrant encore de son orgasme. Je l'enlace dans mes bras et la serre contre moi pour calmer ses spasmes. Ma douce. Je glisse ma main dans ses cheveux et elle me fait frissonner en embrassant mon cou. Je caresse sa colonne vertébrale du bout des doigts. Je me sens tellement bien à ce moment précis. Je ne pensais pas pouvoir ressentir une telle chose.

J'ai envie de lui faire une proposition... Mais je ne sais pas. J'ai peur de me faire recaler. Alors avant de changer d'avis...

— Tu pourrais venir habiter avec moi...

Elle se redresse et me regarde, surprise.

— Quoi ?

Je me relève en la tenant et la regarde dans les yeux. Certainement la meilleure idée que j'ai eu... Je ne peux plus me passer d'elle.

— Pourquoi pas ? On dort souvent ensemble et quand on ne le fait pas, je suis sûr que tu te sens aussi mal que moi.

— Je ne sais pas... Je... Tu es sûr ?

— Oh que oui. M'endormir et me réveiller tous les matins à tes côtés, être pressé de rentrer pour te retrouver à la maison... Je ne veux plus être loin de toi.

Elle est sceptique... Je ne sais pas comment décrire son regard et son mutisme... C'est peut-être une mauvaise idée. Une mauvaise sensation monte dans ma poitrine...

— Je te laisse réfléchir.

Je me redresse rapidement, balayant cette sensation loin de moi. Je me rhabille en soupirant intérieurement. Je suis complètement con... Pourquoi voudrait-elle habiter avec moi ? On ne se connaît que depuis cinq mois, je suis un parfait inconnu pour elle. Je ne lui promets rien pour l'avenir.

Je noue nerveusement ma cravate et je n'arrive à rien. Kaithlyn pousse doucement mes mains et s'occupe de le faire. Je passe ma main dans mes cheveux. Je dois lui laisser le temps de réfléchir et ne pas être pressé... Elle lisse ma cravate avant de me regarder dans les yeux et de passer ses doigts sur ma barbe.

— Je serais heureuse de vivre avec toi Léo... Je suis désolée si je t'ai laissé penser le contraire. Ta proposition m'a un peu prise de court, je ne m'y attendais vraiment pas. Mais bien sûr que oui je veux. Je ne veux qu'être avec toi.

Je la regarde, réalisant peu à peu qu'elle vient d'accepter ma proposition. Je souris en la prenant dans mes bras, la serrant amoureusement et je l'embrasse tendrement. La pesanteur dans ma poitrine s'en va... Je caresse ses joues en la regardant. Je vais l'avoir avec moi vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Je vais me réveiller et m'endormir à ses côtés. Elle va entrer pleinement dans ma bulle et apprendre à me connaître... Étonnement ça ne me fait pas vraiment peur pour l'instant.

***

Nous avons quitté la soirée plus tôt que prévu. J'en avais un peu marre, mais la soirée s'est tout de même poursuivie sans moi. Je caresse le bas du dos de Kaithlyn tandis qu'elle ouvre la porte de son appartement. Je retire ma veste et la regarder ôter ses escarpins en soupirant. Je ne peux m'empêcher de sourire.

— Tu ne supportes pas ces machins, mais tu t'obstines quand même.

— J'étais bien obligée, les baskets ça ne va pas avec la robe.

— Dommage, ça me rappelle un doux souvenir.

Je l'enlace en déposant un simple baiser sur ses lèvres. Cette fameuse soirée où elle m'a obligé à faire face à mes démons, m'obligeant à lui dire que je tenais à elle. Encore une soirée où j'ai failli la perdre à cause de mes conneries.

Une fois dans sa chambre, elle me demande de l'aider à retirer sa robe et j'accepte volontiers. Elle me tourne le dos et je dégage ses cheveux sur le côté afin d'embrasser sa nuque et de défaire la fermeture lentement. Je suis sa descente avec mes baisers et je vois déjà ses frissons.

— Tu étais tellement belle ce soir...

Elle se retourne vers moi, laissant tomber sa robe, me dévoilant un ensemble de sous-vêtements sexy puis elle prend mon visage entre ses mains. Elle passe ses pouces sur mes joues tout en me regardant avant de venir défaire ma cravate.

— Que devrais-je dire de toi.

Elle mord sa lèvre en détachant les premiers boutons de ma chemise. Le smoking et les chemises la rendent folle. Et ça tombe bien, je vais devoir en porter tous les jours. Je vais finir par aimer ça.

— Kaithlyn. Ne fais pas ça. Tu m'excites.

— Tu ne sais pas te contenir mon cher Léo.

Bien sûr que non. Je n'ai plus aucun self contrôle quand il s'agit de Kaithlyn. Je pousse mes hanches contre les siennes pour lui faire comprendre qu'en effet, je ne peux pas lui résister.

Elle entreprend de détacher mon pantalon et me surprend en glissant sa main à l'intérieur pour me happer entre ses doigts. J'ai un gémissement de surprise qui l'a fait sourire. Elle est diabolique et ne cesse de me surprendre. Elle me presse entre ses doigts sans me lâcher de son regard coquin. Ses joues sont légèrement rougies, mais ce n'est plus de la honte, c'est du pur plaisir. J'ai réussi à lui donner confiance en elle, et je ne pourrais être plus heureux.

J'attrape sa main avant qu'elle n'en finisse avec moi et je la fais tomber sur le lit puis retire tous mes vêtements rapidement, m'emmêlant un peu avec les boutons de manchettes. Elle s'est allongée sur le ventre et me regarde faire avec son sourire en coin. Quelle vision de bonheur.

— Ne te moques pas de moi, Kaithlyn !

Elle rit en posant sa tête sur l'oreiller.

— Je te croyais plus habile que ça, Martinez.

Je ne peux m'empêcher de rire et une fois que j'ai balancé tous mes vêtements au sol, je vais m'allonger sur son dos, ne la laissant pas se retourner. Elle glousse en se laissant faire. Je l'embrasse tout le long du dos avant de me redresser pour retirer son petit shorty en dentelle beaucoup trop sexy. Cette femme est une déesse. Je remonte en embrasse le creux de ses reins jusqu'à sa nuque.

— Qu'est-ce que tu sens bon bébé... Je croquerais chaque parcelle de ta peau. Tu me rends dingue.

Et le mot est faible.

Elle frotte ses fesses à moi et je n'en peux plus, cette position n'aide en rien. En réalité, je préfère l'avoir face à moi et pouvoir regarder son visage se décomposer sous le plaisir, mais j'adore lui faire découvrir de nouvelles choses. Alors je me glisse en elle délicatement, la laissant s'habituer aux nouvelles sensations que la position lui procure. Son petit cri me fait sourire bêtement. Je ne cesse d'embrasser sa nuque tout en commençant de doux mouvements en elle. On a toute la nuit devant nous, et je compte bien en profiter. Je ferme les yeux sous le plaisir et me laisse aller complètement à elle. Ce fût une soirée parfaite.

***

Je caresse le dos nu de Kaithlyn, allongée sur moi, son visage est enfoui dans mon cou. J'adore ce moment juste après. Elle est toujours disponible pour moi, elle me comble à chaque fois et arrive à suivre mon rythme. Elle pourrait très bien me dire non, mais jamais... A-t-elle compris ce besoin constant que j'ai ? Il équilibrait ma vie avant, mais je sais que j'ai un tout autre équilibre désormais... Ce besoin est moins fort, il ne me contrôle plus. J'ai enfin réussi à prendre le contrôle de mon corps. Ou bien c'est elle qui l'a fait...

Elle se redresse sur moi et j'ouvre les yeux pour la regarder. Les joues rosies, les yeux brillants, les cheveux en bataille, elle est plus que belle. Je manque de mot pour la décrire. Elle passe son nez sur ma joue.

— Je t'aime Léo...

J'ai un léger sursaut de surprise, ne m'y attendant pas du tout et le poignard qui s'enfonce en moi me tire une légère grimace. J'espère qu'elle n'a rien vu... Ça fait mal... Je crois avoir le contrôle, mais pas vraiment. Elle se redresse sur moi en cachant sa poitrine avec la couette.

— Léo... Je t'aime. Je sais que tu as du mal à me croire et je pense savoir pourquoi, mais tu dois me croire. Je sais que tu doutes de la raison pour laquelle je t'aime, mais il n'y en a pas forcément. C'est toi qui me fais t'aimer.

— Je... Je me demande juste comment c'est possible de m'aimer alors que je t'ai blessé tellement de fois. Pas plus tard que la semaine dernière je t'ai fait du mal sans le vouloir...

— L'amour est plus fort que ça, Léo. Mais si un jour tu t'avises réellement d'aller voir ailleurs, je te coupe les couilles.

J'explose de rire devant sa mine faussement énervée et je la prends dans mes bras.

— Jamais Kaithlyn... Je ne pourrais plus jamais touché une autre femme.

— J'en suis heureuse.

Rien que d'y penser, j'ai envie de gerber. Mes mains sur une autre qu'elle... Plus jamais.

Elle se blottit dans mes bras et rapidement elle s'endort, épuisée des événements d'aujourd'hui. Moi, je fixe le plafond sans cesser de la câliner. Je vais avoir du mal à m'endormir comme chaque soir, mais je sais que mes cauchemars vont me laisser tranquille car elle est contre moi. Et qu'elle m'aime. J'embrasse délicatement son front et je murmure doucement.

— Je t'aime tant Kaithlyn... À un point inimaginable.

Je soupire. C'est moins difficile à dire qu'à entendre.

Dimanche 5 juillet 2015

On me chatouille l'oreille... J'émerge doucement en sentant un corps se coller au mien. Je reconnaîtrais ce corps parmi des centaines. Ma Kaithlyn. J'ouvre doucement les yeux pour la découvrir, qui me regarde attentivement. Je frotte mes yeux en baillant.

— Bonjour mon beau Léo.

— Bonjour Kaithlyn...

Je la serre dans mes bras en passant mon nez dans ses cheveux. Son odeur est exquise et je passerais bien ma journée ainsi.

— C'est pour ce genre de réveil que je veux que l'on vive ensemble.

— On se réveillait déjà comme ça Léo...

— C'est encore différent. Là ce sera tous les jours, sans exception.

— Et ça me permettra d'être complètement dans ta bulle.

— Tu fais déjà partie de moi, Kaithlyn.

— Pas totalement.

Oh que si et depuis bien longtemps. Et elle est la seule à me connaître si bien. Même Thomas et Julia ignore encore des choses sur moi. Elle caresse mes cheveux.

— Je t'ai préparé le petit-déjeuner, mais je n'avais que des céréales.

— C'est parfait bébé, ne t'en fais pas.

Je souris en l'embrassant tendrement avant de me redresser et de prendre le bol qu'elle me tend. Je commence à manger.

— Tu travailles demain ma belle ?

— Oui... Ça me déprime que tu ne sois pas à l'hôpital. Et encore plus de savoir que je vais bosser avec Alexandra et Béatrice...

— Si elles n'arrêtent pas leur connerie, elles vont avoir affaire à moi.

— Je vais demander à Susan de me remettre en pédiatrie car j'en ai plus que marre. Tu vas chez Martinez Company demain ?

— Eh oui... En plus j'ai ma première grosse réunion. On doit préparer je ne sais plus quel événement dont j'ai déjà oublié le nom et je ne sais même pas ce que je dois faire.

Elle se redresse sur ses genoux.

— Il y a une première fois à tout Léo... Souviens-toi la première fois que tu as examiné un patient, prescris un médicament, fais une ponction lombaire. Je suis sûre que tu avais une peur bleue de te tromper. Et bien demain ça sera ta première fois en tant que P-DG et tu vas y arriver. Mais sois un peu plus attentif car ne pas savoir le nom du sujet de la réunion de demain ce n'est pas très pro tout ça.

Elle pince ma joue en souriant et je ne peux m'empêcher de sourire également. Elle arrive à me donner le sourire. Je pose mon bol lorsque j'ai terminé et je lui fais part d'une crainte...

— Et si je n'étais pas fait du tout pour ça Kaithlyn ? Si...

— Ta gueule Léo.

Tiens donc ! C'est sorti de sa jolie bouche innocente ce mot-là... Elle vient s'asseoir à califourchon sur moi.

— Écoutes... Si tu veux le faire, tu vas le faire et mieux encore, tu vas réussir. Premièrement pour ta mère, qui je pense n'avait pas prévu que tu reçoives son entreprise de cette manière. Deuxièmement, pour montrer à ton oncle que tu en es capable et qu'il n'aurait jamais dû faire ce qu'il a fait. Et troisièmement, pour toi. Parce que je sais que tu détestes échouer et donc que tu vas t'y mettre à fond.

Je la regarde perplexe... Elle a raison. Il faut que je m'en donne les moyens et je sais que j'ai son soutien inconditionnel.

Je prends son visage entre mes mains et je viens l'embrasser tendrement pour la remercier de ce qu'elle fait pour moi. Je romps le baiser en la gardant près de moi et je souris doucement.

— On ne dit pas ta gueule à son mec...

— Quand il est borné et qu'il dit des bêtises, si.

— Je t'aime Kaithlyn. Merci d'être là.

— Je ne te laisserais jamais. Je t'aime.

— Je sais...

Je soupire légèrement. J'ai du mal à le comprendre, mais lorsqu'elle me dit ce genre de chose, je sais que ce n'est que par pur amour. Je sais qu'elle m'aime et je l'accepte peu à peu... Son regard brille et elle se blottit dans mes bras en me serrant fort contre elle. J'embrasse sa tête. J'aime la voir sourire et en être la raison.

***

Lundi 6 juillet 2015

Je lis le contrat qui me fait face et je m'y reprends à deux fois pour comprendre chaque phrase. Kaithlyn m'a un peu désordonné le cerveau avec ses messages coquins d'il y a quelques minutes. J'ai du mal à penser à autre chose qu'elle, m'arrachant cette foutue cravate, allongée sur mon bureau ou ailleurs.

La porte s'ouvre soudainement en fracas, me faisant sursauter et je déteste ce que je vois. Philippe entre dans mon bureau sans mon autorisation. Et je vois Margaret en arrière-plan, qui m'envoie un regard désolé. Je repose mon regard sur lui et serre les poings sur le bord de mon bureau, je tente de paraître le plus calme possible.

— Je ne sais pas qui t'as permis d'entrer ici.

Il s'avance jusqu'à moi et appuie ses mains sur le bureau, me foudroyant du regard. Je reste le plus impassible possible. Le contrôle ça me connaît...

— Ne fais pas le malin avec moi. Tu ne connais rien à cette entreprise, tout ce qui est ici est à moi.

Je m'appuie également sur le bureau en fronçant les sourcils, ne détournant en aucun cas le regard.

— Cette entreprise était à ma mère et elle aurait dû être à moi depuis bien longtemps. Ne joue pas à ça si tu ne veux pas que je porte plainte contre toi.

Il lâche un rire avant de taper du poing. Il est fou.

— Cette entreprise est la mienne et je ferais tout pour la reprendre tu m'entends ? Tout ! Je n'épargnerais rien ni personne, surtout pas un vaurien comme toi.

— Dégage d'ici ou j'appelle la sécurité.

— Tu n'es rien Martinez. Rien. On se reverra très vite. Et souviens-toi bien de ce que je t'ai dit. Surveilles tes arrières.

Il sourit de façon malsaine et sort en claquant la porte de mon bureau. Putain de merde. Je frappe mon poing sur le bureau avant de passer mes mains sur ma tête. Il est sérieux avec ses menaces ? Serait-il capable de m'éliminer pour reprendre sa place ? Non il ne se salirait pas les mains comme ça. J'ignore de quoi il est capable. On toque à la porte et Margaret l'ouvre quand je l'y invite.

— Tout va bien Monsieur Martinez ?

— Oui. Pouvez-vous m'apporter un café s'il vous plaît ?

— Bien sûr, tout de suite.

Je me retourne vers la baie pour regarder la Tour Eiffel. Et je repense à notre baiser pour tenter d'apaiser mes nerfs ce qui n'est pas chose simple...

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