Chapitre 42 - Kaithlyn

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La journée s'achève enfin, Alexandra et Béatrice n'ont pas réussi à entacher ma bonne humeur. Susan m'a réaffecté en pédiatrie et j'ai passé la journée avec Léa. C'était parfait. Je vais me changer rapidement car Léo m'attend devant l'hôpital. Je rejoins sa voiture. Une fois à l'intérieur, je me penche sur lui pour l'embrasser. Qu'est-ce qu'il est beau en P-DG, je craque à deux mille pour-cent pour le costard à la place de la blouse !

Ses lèvres se décollent légèrement des miennes avec un petit sourire et je m'attache avant qu'il ne démarre.

— Alors cette journée s'est bien terminée ?

— Mh oui plutôt. Enfin, j'ai reçu la visite de mon oncle, à laquelle je ne m'y attendais pas du tout. Il est venu récupérer ses affaires, mais il ne s'est pas privé de passer par mon bureau avant de partir.

— Il ne t'a rien fait tout de même ?

— Non, Margaret était juste derrière la porte. Mais il ne s'est pas gêné pour me répéter qu'il allait tout reprendre par n'importe quel moyen et que je devrais rester prudent. J'ignore de quoi il est capable.

— Il est dingue un peu non ? Ok c'est lui qui y a travaillé pas mal d'années, mais uniquement parce qu'il avait volé l'entreprise, rien de plus. Elle n'est pas à lui.

— Non, mais il le croit et je ne sais pas comment anticiper ses menaces.

— Fais ton boulot correctement, il ne pourra pas te discréditer. Ne lui donne aucune faille, aucune raison de te faire tomber.

Léo acquiesce peu convaincu et se gare devant chez moi. J'ai peur que son oncle puisse lui faire du mal. En serait-il capable, à son propre neveu ? Je ne le connais pas, mais j'ai peur pour Léo. Il n'a pas besoin de ça.

Je vais récupérer ma dernière valise chez moi. Léo m'attend dans la voiture et je monte rapidement. J'ai commencé à déposer mes affaires chez lui hier, et il ne me reste plus qu'une valise. Je trouve Alayna dans le salon, son regard s'illumine lorsqu'elle m'aperçoit.

— Kaithy !

— Coucou Layna. Je viens juste récupérer mon dernier sac.

Je l'embrasse sur la tête.

— Je suis triste que l'on habite plus ensemble.

— Je ne suis pas loin Layna, ne t'en fais pas, on se verra tous les jours.

— Oui mais quand même. Mais bon je suis contente pour toi.

— Ethan n'est pas là ?

Je pars récupérer ma valise. Elle soupire.

— Eh non. Il est parti pour une semaine. Je vais déprimer toute seule.

— Mais non ma chérie. Demain je travaille, si tu veux tu peux venir me rejoindre à la fin de la journée.

— Peut-être...

— Allez on s'appelle. Léo m'attend.

Je l'embrasse sur la tête avant de sortir, j'ai un petit pincement au cœur de la laisser-là, toute seule. Je rejoins rapidement Léo et y monte. Il lève les yeux de son iPhone et me regarde en souriant et démarre de nouveau. Nous rentrons chez lui, chez nous ? J'ai du mal à me dire que j'habite chez lui. Je m'y sens parfaitement à l'aise, mais je ne sais pas. J'ai une sensation bizarre dans le ventre qui ne me fait pas me sentir chez moi, mais je ne saurais la décrypter.

Léo me prend mon sac et il ouvre la porte. Je retire ma veste que je pose sur le porte-manteau et regarde autour de moi. Il me rejoint de nouveau au salon et je n'ai pas bougé de là. Il se place devant moi et ses mains se posent sur mes épaules. Son regard semble plutôt inquiet.

— Kaithlyn... Ça va ?

Je hoche la tête.

— Je peux aller prendre une douche ?

— Tu es chez toi Kaithlyn. Tu fais ce que tu veux, tu n'as pas à me demander.

Il sourit et ses lèvres se posent sur les miennes un court instant.

— Je vais faire à manger pendant ce temps là alors.

J'acquiesce et lui vole un baiser avant de monter à sa chambre. J'attrape l'une de mes valises, que je n'ai pas eu le temps de vider hier. Je la pose sur le lit et cherche quoi mettre. Je m'occuperais de ranger après, il faudra que je lui demande où d'ailleurs. Je vais me doucher tranquillement.

J'enroule une serviette autour de ma tête et enfile un tee-shirt ainsi qu'un bas de jogging. La douche m'a fait le plus grand bien, mais mon humeur a radicalement changé et j'ignore pourquoi. J'étais de si bonne humeur. Est-ce le fait d'avoir l'impression d'abandonner ma sœur ? Ou de ne pas arriver à me sentir chez moi ici alors que toutes les autres fois où j'ai dormi ici je m'y sentais mieux que dans mon appartement ? Je ne sais pas, mais mon humeur n'est plus aussi bonne.

Je sors de la salle de bain en essuyant mes cheveux et je trouve Léo dans sa chambre, un paquet de vêtements dans ses bras. Il se tourne vers moi et esquisse un sourire.

— Je t'ai vidé un tiroir ici et dans le dressing tu as tout un côté.

— Tu crois que c'est une bonne idée d'habiter ensemble ?

Ma voix est un murmure et j'aurais aimé ne pas avoir dit ça lorsque je vois son visage se vider de son sang. Ses yeux sont surpris et ils ont peur en même temps. Il passe sa langue entre ses lèvres et sa main nerveusement dans ses cheveux. Je sais qu'il n'arrive pas à assimiler ses sentiments, et lorsqu'il parle sa voix semble brisée.

— Quoi ?

— Je... Excuse-moi ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Je me demandais juste si...

Je crois que je vais pleurer si son regard ne change pas tout de suite. Il déglutit, redresse ses épaules et prend son attitude que j'ai trop bien connue, celle du Léo sans cœur, qui contrôle parfaitement sa vie.

— Je ne t'ai pas forcé à venir habiter avec moi Kaithlyn. Tu peux t'en aller quand tu veux.

Il pose ses affaires sur le fauteuil avant de sortir de la chambre et de laisser claquer la porte. Je sursaute et fonds en larmes. Je ne sais même pas d'où elles sortent ni pour quelles raisons. Ce sentiment d'être mal, d'avoir envie de pleurer et de rester au fond de son lit alors que l'on n'a aucune raison est horrible. C'est parfaitement ce que je ressens, là tout de suite.

Je me reprends légèrement et essuie mes yeux. Pourquoi je lui ai dit ça ? Je souhaite habiter avec lui, je le veux tout entier et ne plus jamais être séparée de lui. Ce que je veux c'est être avec lui et habiter ensemble est une bonne idée, j'en suis sûre. Je me lève en reniflant et je vais ranger mes sous-vêtements et mes pyjamas dans le tiroir qu'il m'a vidé, qui se situe juste à côté de ses sous-vêtements à lui. Je prends mes deux sacs et je vais dans le dressing, je n'y suis jamais allée, je ne savais même pas qu'il en avait un.

Je pousse les doubles portes et c'est magique. Un énorme dressing comme dans les films, oh mon Dieu ! Les placards sont noirs de chaque côté de la pièce, le sol est identique à celui de la chambre. Au milieu, un grand tapis sobre et deux fauteuils rouges. Sur la troisième façade qui n'est pas occupée par les placards, il y a un énorme miroir. Je pourrais vivre dans ce dressing ! J'ai toujours rêvé d'en avoir aussi beau. Je pose mes sacs et regarde son côté du placard. Il est parfaitement ordonné. Au milieu, une bonne dizaine de chemises, des pantalons et des vestes de costard. Je le soupçonne de les avoir acheté récemment pour son nouveau boulot car il ne mettait pas de costard avant.

Je range rapidement mes vêtements, les pliant soigneusement pour ne pas faire tâche face à ceux de Léo. Il faut que je me rachète des vêtements pour remplir tout ça. J'ai presque tout laisser à New-York. Je ressors du dressing et je vais aller le rejoindre. Je suis requinquée, et je n'ai plus le cœur lourd, bizarrement. Je sors de la chambre pour descendre. Il n'y a pas un bruit, je toise la pièce et tombe sur Léo dos à moi, assis sur son grand canapé blanc. Ses coudes sont appuyés sur ses genoux et il tient sa tête entre ses mains. Oh mon Léo... J'ai dû le blesser sans le faire exprès et Dieu seul sait ce qu'il a pu ressentir face à mon incertitude.

Je m'avance doucement pied nu dans le salon. Je pose un genou sur le canapé en m'asseyant dessus et passe ma main dans ses cheveux.

— Léo...

Il sursaute légèrement et relève sa tête vers moi. Ses yeux sont humides et il semble perdu. Merde. Mon cœur se serre, il me fait tellement mal que j'ai envie de me l'arracher. Non non non. Je n'ai pas le droit de faire pleurer Léo. Il ne mérite pas ça. Mes yeux s'emplissent de larmes également et je viens attraper délicatement son visage en m'approchant doucement de lui.

Je pose mes lèvres sur les siennes avant de l'embrasser amoureusement. Je me glisse sur ses genoux sans relâcher notre baiser. Ma langue danse avec la sienne et je maintiens son visage. Ses bras viennent finalement m'enlacer. Je relâche doucement ses lèvres et pose mon front contre le sien. Je glisse une main dans ses cheveux et de l'autre je caresse sa joue piquante avec sa barbe.

— Je suis désolée mon amour... Tellement désolée. Je t'aime tellement Léo si tu savais. Excuse-moi.

— Je croyais que tu étais partie...

Sa voix est un murmure douloureux.

— Tu n'étais plus dans la chambre, il n'y avait plus tes valises...

— Jamais Léo. Jamais je ne te laisserais. J'étais dans le dressing en train de ranger mes affaires. Je suis désolée...

Il me regarde de ses yeux bleus remplis de douleur, qui se sont un peu calmé. Il vient poser sa tête contre ma poitrine et je l'enlace de mes bras, le blottissant contre moi. Je lui câline la tête comme à un enfant pour tenter de le rassurer.

Je suis là et je ne vais nulle part si ce n'est avec lui. J'embrasse le dessus de sa tête et il la redresse vers moi après de longues minutes passées ainsi.

— Ça fait mal...

— Quoi donc Léo ?

Je câline sa joue en le regardant dans le fond de ses yeux.

— Je ne sais pas comment le décrire. Quand j'ai vu la chambre déserte, c'est comme ci tout s'écroulait autour de moi. Et ça fait mal là.

Il pose sa main à l'emplacement de son cœur et je viens automatiquement poser la mienne dessus.

— Je sais ce que c'est... Tu me l'as fait ressentir plusieurs fois, mais c'est grâce à ça que je sais que je t'aime autant.

— Je suis désolé de t'avoir fait subir cette douleur insupportable autant de fois. C'est horrible.

— Ce n'est pas grave Léo. L'important c'est qu'aujourd'hui, je suis là où j'ai toujours voulu être.

Je me blottis dans ses bras, mettant ma tête dans son cou que j'embrasse délicatement. Heureusement qu'il n'est pas parti en furie après avoir vu que je n'étais plus dans la chambre, ou aller se bourrer la gueule dans un bar ou dans son bureau. Il est resté plus calme que d'habitude ou bien ce n'était pas de la colère... Je ne sais jamais comment il va réagir.

Je respire son odeur mélangée à son gel douche que j'adore. Il me redresse doucement le visage et me regarde dans les yeux en fronçant légèrement ses sourcils.

— Tu veux réellement vivre avec moi Kaithlyn ? Ça fait deux fois que tu doutes...

— Je n'ai pas douté Léo... Tout à l'heure j'étais un peu de mauvaise humeur, je ne sais pas pourquoi et je m'en suis pris à toi, je suis désolée... Mais je suis sûre d'une chose, c'est que je t'aime.

— Je t'aime aussi Kaithlyn...

Ses lèvres frôlent les miennes et je viens l'embrasser. Je déteste le voir comme ça et encore pire, d'en être la raison. Malgré tout ce que j'ai pu souffrir avant, je n'ai pas le droit de lui faire du mal.

Nous allons être bien tous les deux, je n'en doute pas une seconde. Nous apprendrons l'un et l'autre à vivre ensemble. Ce sera peut-être un peu bancale au début, mais je crois en nous.

***

VENDREDI 10 JUILLET 2015

Le mois de juillet a débuté sous de grosses chaleurs. Aujourd'hui je n'ai pas travaillé et avec Alayna nous avons décidé de faire du shopping pour me trouver des vêtements appropriés à la saison. Léo m'a laissé sa voiture afin que l'on ne traîne pas dans les transports. J'ai refusé plusieurs fois, mais il a tellement insisté que du coup je me fais plaisir en conduisant sa superbe BMW. Et cela me fait penser qu'il faut que j'investisse dans une voiture.

Je n'ai pas vu Alayna de la semaine, elle avait quelque chose de prévu tous les soirs ou presque, pour passer le temps comme Ethan n'était pas là. Nous nous posons à la terrasse d'un café et nous commandons de quoi boire et manger. J'ai fait chauffer la carte bleue afin de remplir mes placards et ça fait du bien de se faire plaisir.

Nous commençons à boire tranquillement et je déballe mon muffin. J'en profite pour lancer le sujet qui me tracasse depuis samedi dernier. Je l'ai vu regarder le frère de Léo une bonne partie de la soirée et j'ai remarqué la façon dont elle était intimidée lorsqu'il lui a dit bonjour.

— Dis-moi. Je n'ai pas eu le temps de t'en reparler, mais tu n'aurais pas craqué pour le frère de Léo samedi dernier ?

— Quoi ? Mais ça ne va pas...

Elle rougit et regarde sa tasse. Dans le mile. Je glousse.

— J'aimerais que tu te vois !

— Oh la la oui peut-être, je ne sais pas ! Mais de toute manière, j'aime Ethan.

— Ce n'est pas parce que tu l'aimes que tu n'as pas le droit de craquer pour quelqu'un d'autre.

— Si, je n'ai pas le droit. J'aime Ethan... Mais Thomas. Quand j'ai croisé son regard c'était d'un autre niveau...

— J'en étais sûre. Je te connais trop bien petite sœur.

— C'est nul de craquer sur quelqu'un d'autre juste comme ça alors que j'ai Ethan... Tu crois que je suis nulle ?

— Mais non Layna. Tu es humaine. Ça ne veut pas dire que tu n'aimes plus Ethan, tu n'as vu Thomas qu'une fois.

— Oui c'est sûr. Je ne le connais même pas.

— Je t'explique, c'est le charme Martinez, on ne peut pas le contrer. Soit on y cède... Soit... on est stoppé par une copine franchement jalouse, comme moi.

Nous rions ensemble en finissant notre cappuccino. Thomas a le charme de son grand-frère. C'est le même en plus jeune et plus frêle, mais il a tout pour faire craquer les filles.

Léo m'envoie un message pour savoir si je peux passer le chercher d'ici deux heures. Il est à peine plus de quinze heures et pour une fois il ne finira pas trop tard, comme tous les soirs de cette semaine. Nous tournons encore dans les boutiques afin de faire passer le temps puis nous rejoignons la voiture.

Je roule en direction de Martinez Company que je n'ai pas trop de mal à trouvé pour une fois. Je me gare devant sur le dépose-minute et j'envoie un message à Léo. Au même moment, nous voyons débouler un camion de pompiers ainsi qu'une voiture du SAMU qui se garent devant l'entreprise.

Je descends de la voiture avec Alayna en attendant Léo. Un groupe de personne s'est agglutiné autour d'eux bien évidemment, comme chaque situation identique. J'entends quelqu'un crier mon prénom et je ne sais pas d'où ça vient. Qui pourrait bien m'appeler ? Alayna m'attrape le bras.

— Kaithy c'est Thomas.

Je regarde dans la direction qu'elle m'indique et en effet c'est Thomas. Il m'a l'air affolé. À son visage je comprends exactement ce qu'il se passe... Et mon cœur a un loupé. Je crois que mon corps s'est vidé de son sang en deux secondes.

Thomas essoufflé me regarde, mais je ne le vois pas et sa voix n'est qu'un murmure lointain.

— Kaithy, c'est L...

Avant qu'il n'eut fini, j'arrive finalement à mettre un pied devant l'autre pour courir jusqu'au lieu où tout se passe, où il est et où je ne sais pas ce qu'il a. Chaque seconde, chaque pas me parait interminable et j'ai peur. Je bouscule les personnes devant moi pour me frayer un passage parmi la foule, ne veillant pas à m'excuser. Pourquoi les gens sont si curieux ? Je finis par sortir de l'autre côté de la foule et c'est comme si mon cœur s'arrêtait. Je suis déjà en larmes.

Léo est étendu au sol avec, un infirmier est en train de le perfuser directement sur place. Un autre homme lui colle des patchs sur sa poitrine nue. Un autre lui maintient la tête et les deux autres évaluent la situation. Et parmi eux, je vois mon Léo. Le visage en sang et son arcade déjà enflée par un hématome. Je remarque ses mains immobiles et son torse complètement meurtri de coups. Je crois que je suffoque et que je vais m'évanouir. Est-ce possible d'avoir plus mal qu'en ce moment même ?

Je cri son prénom et malgré l'interdiction d'un des pompiers, je passe sous son bras et me faufile auprès de lui. Mon amour. Mes yeux sont embués par mes larmes et je veux le toucher, mais en même temps j'ai peur.

Il tourne uniquement ses yeux vers moi et murmure mon prénom. Je ne sais quoi dire et je suis submergée par les larmes que je n'arrive plus à arrêter. Qui a osé l'abîmer de la sorte ? Quelle ordure a pu lui faire ça ? Ses doigts se glissent dans ma main posée près de lui, malgré l'interdiction de bouger de l'infirmier.

— Ça va aller bébé... Ne pleure pas, tout va bien.

— Léo... Je t'aime...

Ce sont les trois seuls mots que j'arrive à prononcer, entrecoupés de soubresaut de pleurs. Je me penche et dépose du plus doucement possible, un baiser sur ses lèvres. Ses doigts serrent doucement ma main avant que l'on m'écarte de lui trop brutalement.

Je croise les bras sur ma poitrine en les regardant le mettre sur le brancard et l'attacher. Je ne peux m'empêcher de pleurer. Celui qui m'a arraché trop précipitamment à Léo me demande si j'ai besoin de quelque chose et je ne sais même pas quoi répondre. Puis finalement je sens des bras rassurants autour de moi, ceux de ma sœur. Je ne quitte pas Léo du regard et puis ils referment les portes.

Où l'emmène-t-il ? Comment va-t-il ? Je n'ai même pas eu la force de lui demander comment il se sentait. C'est lui qui a tenté de me rassurer alors qu'il n'était pas bien. Qui a osé lui faire ça ? Pour quelles raisons ? Mon Léo...

***

Je me suis légèrement calmée. J'étais incapable de conduire alors Thomas a été obligé de prendre la voiture de son frère et nous sommes en route vers l'hôpital. Le plus proche est celui où nous travaillons et étant donné qu'il y est connu, il sera rapidement prit en charge, et bien. Alayna est assise à l'arrière avec moi et me tient la main fermement. Je ne cesse de penser à Léo. Il est fort, je suis certaine qu'il gère ça comme un chef.

Nous arrivons finalement après ce qui semble être une éternité et je descends rapidement lorsque que Thomas s'est garé. Nous allons tous les trois aux urgences et je me présente rapidement à l'accueil.

— Bonjour. Est-ce qu'il serait possible d'avoir des nouvelles de Monsieur Martinez ? Il doit être arrivé il y a peu...

L'infirmière de l'accueil me regarde d'un air nonchalant et me détaille. Ok je dois avoir une sale tête, mais tout de même.

— Qui êtes-vous par rapport à Monsieur Martinez ?

— Euh... je suis sa petite amie.

— Seule la famille est autorisée à entrer ou à avoir des nouvelles. Lorsqu'il sera dans un service de médecine vous pourrez le voir. Je vous prierais de laisser la place aux patients.

Ok alors là. S'il n'y avait pas la vitre, je l'aurais attrapé par sa tignasse. Alayna m'attrape pour m'écarter alors qu'elle a pressenti que j'allais l'insulter. Thomas prend le relai. Alayna m'oblige à aller m'asseoir. Je suis en colère, les larmes me montent aux yeux. Je n'ai pas le droit de voir Léo parce que je ne suis pas de la famille. Ou parce que cette connasse me l'interdit d'elle-même.

L'attente va être horriblement longue. Je ne sais pas comment il va. Pourvu que tout se passe bien.

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