Chapitre 46 - Kaithlyn

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VENDREDI 24 JUILLET 2015

Léo a été chercher tout le matériel nécessaire pour la prise de sang de Thomas et j'ai un paquet de tubes à prélever. Il me met le masque sur les oreilles veillant à ne pas accrocher à mes cheveux et je le regarde.

— Tu restes ici Léo. Je n'ai pas besoin que tu me stresses. Le regard de Thomas est déjà stressant.

Il se résigne à ne pas m'accompagner et je lui mime un bisou derrière mon masque avant d'entrer. Thomas est allongé sur son lit, juste avec son bas de jogging. Il m'accueille avec le sourire, il est tout de même bien cerné.

— C'est toi qui est mon infirmière aujourd'hui ?

— Eh oui pas de chance n'est-ce pas !

— Allez fais-moi ça vite fait que je puisse profiter du reste du week-end ! Mon frère en fait toujours trop, ça va mieux aujourd'hui.

— C'est plus prudent que tu restes ici tout de même.

Je m'installe tranquillement, je me crois carrément au boulot sauf que c'est le petit frère de mon copain, réjouissant.

Je me désinfecte les mains et j'installe le garrot autour de son biceps, désinfecte son bras et introduis l'aiguille dans sa veine après l'avoir prévenu. Je prélève tranquillement. Il me surprend pendant que je me concentre.

— Merci de rendre mon frère heureux Kaithy...

— Son bonheur est ce qui compte le plus pour moi.

— On ne te remerciera jamais assez... Grâce à toi il est différent, il est heureux, et je ne sais pas si j'ai déjà vu mon frère comme ça. Si, pour nous, il l'a toujours été, quand on a obtenu nos diplômes etc. Mais pour lui jamais... Merci beaucoup.

— Ne me remercie pas Thomas.

Je lui souris chaleureusement étonnée par ce qu'il vient de me dire. Je suis heureuse qu'il voit Léo heureux. Je retire l'aiguille une fois fini et lui mets un pansement. Thomas me regarde toujours et il a le même sourire secret que son frère.

— Qu'est-ce que tu veux me demander Thomas ?

Il explose de rire avant d'être frappé par une bonne quinte de toux. Il sourit lorsque c'est passé après une gorgée d'eau.

— Comment tu sais que j'ai une chose à demander ?

— Tu ressembles beaucoup trop à ton grand-frère, il rit de nouveau.

— En effet... Je n'intéresse pas vraiment ta sœur, n'est-ce pas ?

— Pourquoi tu penses ça ?

Il hausse les épaules.

— Je n'ai rien à lui offrir de plus... Et puis elle a Ethan. J'y ai cru avec les petites choses qui se sont passées, mais elle ne me calcule plus du tout et m'a demandé d'arrêter de lui tourner autour.

— Je pense que tu l'intéresses, mais elle aime Ethan... Et pourquoi tu n'aurais rien à lui offrir ? Ne dis pas de bêtises.

— Je suis malade, tout le temps. Et puis quand on a eu un cancer, il y a toujours un risque de plus. Elle ne va pas s'encombrer avec moi.

— Tu es têtu comme ton frère toi !

Je me lève en riant, esquivant ce sujet de conversation et ramasse tout le bazar, mettant les tubes de sang dans le sachet prévu à cet effet. Il sourit en se recouchant correctement.

— Allez reposes-toi bien.

Il me remercie avant que je sorte et Léo fait le pied de grue devant la porte. Il se redresse et me regarde puis vient prendre mes épaules et m'embrasse tendrement avant de me prendre le sachet des mains.

— Merci beaucoup ma belle, tu es géniale. Je vais vite ramener ça.

— Oui vas-y. À tout de suite.

Je souris alors qu'il part rapidement et je vais me laver les mains avant de descendre prendre mon petit-déjeuner. Alayna, Julia et Jérôme sont partit à la plage, très tôt ce matin, et moi je prends mon petit-déjeuner à presque dix heures, toute seule.

Je ne pense pas que Léo va vouloir sortir afin de veiller sur son frère mais cet après-midi, je compte bien aller avec eux. En attendant, je me mets tout de même en maillot de bain dans le jardin.

***

La maison est à cinq minutes à pied de la plage. Je sens déjà l'odeur de la mer que j'ai trop peu respiré dans ma vie. Le paysage est juste sublime. Les galets, le sable, la mer d'un bleue indescriptible, les falaises au loin, c'est tout simplement paradisiaque. Je suis émerveillée telle une enfant.

Je sens Léo m'observer et lorsque je le regarde, il a son petit sourire timide et je ne peux pas voir l'expression de ses yeux derrière ses lunettes. Son bras passe autour de mes épaules et ses lèvres se posent sur ma tempe puis nous nous arrêtons à quelques mètres de l'eau. Léo installe nos serviettes sur un transat double alors que je retire ma tunique et arrange mon haut de maillot. Léo m'a acheté un nouveau maillot de bain ce matin lorsqu'il est rentré de l'hôpital.

Je ne décroche pas mes yeux de l'horizon. La mer est si calme et paisible et elle est parfaite en contradiction lorsque les vagues claquent sur le bord. Je mémorise ce bruit, cette apesanteur pour m'en souvenir pour toujours. Je sens la main de Léo dans mon dos et je me tourne vers lui, il sourit toujours et il a déjà retiré son tee-shirt.

— Alors bébé, ça te plaît ?

— Oh oui c'est magnifique. Merci de m'avoir emmené ici.

Je me jette à son cou et il rit en m'enlaçant.

— Je suis heureux de t'avoir fait découvrir ça et d'être avec toi.

Il écarte une mèche de mes cheveux et ses lèvres se posent sur les miennes, et tout en me collant à son torse nu, je prolonge son baiser. Il presse ses lèvres contre les miennes en resserrant ses mains sur mes hanches. Je souris en m'écartant doucement de lui et retire ma robe, je vois son sourire parfait alors qu'il m'observe.

— Il te va à ravir ce petit maillot.

— Merci à toi !

— Oh oui merci à moi. Tu es parfaite.

Je souris timidement en rougissant pour ne pas changer et je m'assois sur le transat afin de mettre de la crème solaire. Léo s'assoit à mes côtés et me regarde faire. Je lui tends le tube.

— Tu peux m'en mettre dans le dos s'il te plaît ?

— Avec plaisir bébé.

Je lui tourne le dos et de ses grandes mains habiles, il vient m'en étaler délicatement en me massant légèrement. C'est parfait. J'aime lorsqu'il pose ses mains sur moi. Il m'en étale sur le bas du dos et un frisson m'empare lorsque je sens ses lèvres se poser dans ma nuque. Il en profite sauf qu'il oublie que ma nuque est parfaitement connectée à mon bas ventre et que nous sommes dans un lieu public. Je soupire doucement en m'écartant de lui, je le remercie puis je m'allonge.

***

Le soleil tape, les mouettes chantent et le bruit de la mer m'envoie directement dans un rêve. Je tourne la tête vers le bel Adonis qui m'accompagne, et oui je suis dans un rêve. Est-ce que je mérite cet homme si beau, si parfait, si... tout ? Je l'observe et mon cœur déborde pour lui. Je l'aime à la folie. Sa voix me ramène sur terre.

— Qu'est-ce que j'aimerais être dans ta tête pour savoir à quoi tu penses.

— Tu en aurais vite marre car je pense tout le temps à toi.

— Ça m'intéresserait quand même de savoir ce que tu penses réellement de moi !

Il sourit amusé.

— Non tu n'aimerais pas je crois !

Je le taquine mais son visage s'assombrit. Il me fait peur avec les teintes orangées du coucher de soleil. Ce n'est pas de la colère, plutôt de la tristesse. Il a déjà assez de mal à avoir confiance en lui pour que je lui fasse peur comme ça ! Bravo Kaithy ! C'était uniquement pour rire, mais je ne suis pas sûre que l'on puisse jouer avec ça. Il est très susceptible, et manque pas mal de confiance en lui sur ce point-là... C'est sa première histoire d'amour et à moi aussi, on a un peu de mal tous les deux je crois bien.

Je me redresse et je vais m'installer sur lui à califourchon. Il me regarde sans bouger, j'attrape son visage entre mes mains et fonds mon regard au sien.

— Léo. Oublies ce que je viens de dire, c'était pour rigoler. Je... Tu sais bien ce que je pense de toi, jamais je ne pourrais penser du mal de toi, tu es... tout pour moi.

— Nous n'avons pas la même vision de l'avenir tout les deux... Tu crois que ça marchera ?

Euh qu'est-ce qu'il me raconte là ? Où veut-il en venir ? Je ne veux pas m'engager sur ce terrain-là.

— Bien sûr que si nous avons la même vision. Je veux être avec toi et tu veux être avec moi, il n'y a rien à ajouter Léo.

— Tu sais de quoi je parle Kaithlyn...

Il fronce son nez de façon beaucoup trop adorable. Bien sûr que je sais de quoi il parle. Il me confirme qu'il ne veut ni enfant ni mariage. Comment sait-il que moi j'en veux ? Nous n'en avons jamais parlé.

Je ne sais pas si j'arriverais à m'épanouir dans ma vie sans me marier, sans enfant, c'est mon rêve de gamine... Mais je sais que vivre sans Léo est pire que tout alors je ne peux que tenter. Je serais heureuse à ses côtés et je pourrais combler ce vide un jour par autre chose...

— Tu ne sais pas ce que je veux Léo. Même moi je ne le sais pas. Et puis on change tous d'avis un jour ou l'autre. Je ne veux qu'être avec toi c'est tout...

— Et si un jour tu changes d'avis, tu me laisseras tomber...

Il baisse son regard attristé.

— Non Léo. Je ne te laisserais pas. Jamais. Je t'aime beaucoup trop...

Il me regarde et ses épaules s'affaissent de soulagement. Je me penche sur lui pour l'embrasser le plus tendrement et amoureusement possible.

Je glisse mes mains dans ses cheveux en maintenant sa tête avant de tirer doucement dessus. Un léger gémissement s'échappe de ses lèvres lorsque je le relâche. Ses mains caressent mon visage avant de m'embrasser de nouveau. Il nous retourne pour se retrouver au-dessus de moi. Sa langue se mêle à la mienne et il se glisse entre mes jambes, poussant ses hanches contre les miennes. Oh mon Dieu, il veut faire l'amour sur la plage ? C'est... Excitant.

Ses lèvres descendent dans mon cou et je tourne légèrement la tête, la plage est déserte. Tant mieux. Parce que j'ai envie de lui, ici et maintenant. Je dessine le contour de ses abdominaux du bout de mes doigts avant de passer l'élastique de son short. Il redresse sa tête rapidement et me regarde en souriant en coin et plutôt étonné.

— Kaithlyn ?

— J'ai envie de toi. Tu n'as qu'à pas te frotter à moi de cette façon !

Il rit avant de m'embrasser de nouveau. Je souris contre ses lèvres en reprenant mes caresses. Il glisse ses doigts à l'intérieur de mon maillot de bain. Ses caresses me font me cambrer légèrement et de sa main il vient me retirer la mienne de l'intérieur de son caleçon. Je le sens baisser le devant de son short et il défait les nœuds de mon bas de maillot. Je me tortille d'envie, cette douleur dans le bas ventre que j'adore me consume jusqu'à ce qu'il vienne finalement la calmer en se glissant en moi. Nos corps bougent en parfaite symbiose.

Léo est doux, câlin, il me remplit de baisers et de petites morsures. Sur le bruit des vagues et lentement, nous tombons tous les deux dans les abîmes du paradis. Je m'agrippe à lui, enfonçant légèrement mes ongles dans ses biceps, je me décompose sous lui, sous son amour succombant à mon orgasme. Je soupire de plaisir. Bon sang.

Il caresse mon visage et le sien a des teints orangées grâce au coucher du soleil. Il passe le bout de son nez sur le mien.

— Tu me rends dingue Kaithlyn... Tu as vu ce que tu fais de moi... Je n'aurai jamais pensé faire ou devenir le quart de ce que je suis avec toi. Tu m'as tellement changé, tu m'as rendu meilleur... Enfin je l'espère.

— Ce n'est pas que je n'aimais pas le Léo un peu trop con, mais il était épuisant à force... Je ris et il fait de même.

— Il n'est jamais très loin tu sais, il peut refaire surface à tout moment sans que je le veuille.

— Oh non, laisse-moi encore le Léo Amoureux je t'en supplie !

Il sourit en mettant son visage de nouveau dans mon cou et je sens son souffle chaud. Qu'essaie-t-il de me dire ? Qu'il pourrait retrouver son comportement d'avant avec moi ? Je n'espère vraiment pas... Le Léo distant je n'en veux plus. Je veux garder celui-là encore très longtemps.

SAMEDI 25 JUILLET 2015

Nous sommes partis après le petit-déjeuner pour notre shopping matinal comme prévu. Jérôme est resté à la maison avec Thomas et Léo nous accompagne. Nous marchons dans les rues de Cannes et la ville est magnifique. Il fait chaud. Nos mains sont enlacées et nous marchons derrière Alayna et Julia qui sont en pleine discussion. Je lève ma tête vers lui et le regarde derrière mes lunettes de soleil. Il est tellement beau avec les siennes. Il sourit en voyant que je le regarde et il me pose un baiser sur la tempe tout en me resserrant contre lui.

Nous entrons dans une boutique et je sais d'avance que je ne vais rien y trouver. Ça semble totalement hors de mon budget, Alayna est déjà obnubilée par les robes suspendues. Julia appelle son frère et il me regarde avant de me lâcher la main pour la rejoindre. Je m'approche du portant de robes et tire l'étiquette d'une d'entre elle. Mille deux cents euros ! Ok ce n'est vraiment pas pour moi. Presque une paye ce n'est tout simplement pas possible, d'autant plus que je veux m'acheter une voiture.

Je les regarde distraitement sans vraiment faire attention. Alayna et Julia sont déjà parties dans les cabines d'essayage et je sens la main de Léo dans mon dos. Je lève la tête vers lui. Il sourit légèrement en coin et me câline le dos.

— Tu as trouvé quelque chose qui te plaît ?

— Pas du tout... Ce n'est pas trop mon genre.

— Ah bon ? Pourtant ça reste un peu dans le style de ce que tu as porté au gala.

— C'est un peu en dehors de mon budget ici. Je préférerais acheter sur Paris, dans les boutiques que je connais.

— On ne parle pas de prix-là. Essaie ce qui te fais plaisir. S'il te plaît.

— Je n'ai rien trouvé de toute manière.

Léo fronce ses sourcils et il sait pertinemment que je mens. Je ne me suis attardée sur aucun modèle. Il se retourne et s'avance vers la vendeuse du magasin. Qu'est-ce qu'il fait ? Je sais que tout cela va entraîner l'essayage d'une robe qu'il va m'offrir et je ne veux pas qu'il dépense autant pour moi.

Je n'entends pas ce qu'il dit à la vendeuse puis elle s'approche des portants en mettant ses lunettes sur son nez. Léo me rejoint et je croise les bras en fronçant les sourcils à sa manière.

— Qu'est-ce que tu as fait Léo ?

— Tu essayes d'être fâchée contre moi là ? Il sourit amusé.

— Je ne veux pas essayer de robe ni que tu m'en offres une.

— J'en ai envie... Je veux t'offrir des milliards de choses.

— Mais je ne suis pas obligée de profiter. Je ne veux pas que tu me l'achètes c'est tout.

— Kaithlyn... Essaie au moins une robe.

Je soupire et finis par céder pour me débarrasser de son inquisition. La vendeuse m'invite à la suivre et elle m'installe dans une cabine.

— Je vous en ai sélectionné deux. La robe bustier corail va aller parfaitement avec votre silhouette. La seconde est émeraude, elle est plus simple, plus fluide, beaucoup moins typique de la soirée que m'a décrit votre ami.

— Je vous remercie.

Je la gratifie d'un sourire avant de m'enfermer dans la cabine. Les couleurs des robes sont à tombées.

La robe corail attire mon attention, elle est en satin, le bustier contient des petits strass très discret, très chic et le bas de la robe est comme une robe de princesse. L'émeraude est à bretelle et c'est une coupe beaucoup plus droite, qui arrive également au pied. Je ne trouve pas les étiquettes avec la taille et le prix et je suis certaine que Léo lui a demandé de les enlever. Argh il m'énerve.

Je me déshabille et enfile la robe corail. J'arrive à la fermer en me contorsionnant dans tous les sens possible.

— C'est bon Kaithlyn ?

Léo s'impatiente, je m'observe d'abord. Elle me va plutôt bien au corps, très bien même. La vendeuse avait raison. Cette couleur fait ressortir mon bronzage, et le bas de la robe est tout simplement à tomber. Je pourrais me prendre pour Cendrillon. Avec mon beau Prince qui m'attend là dehors. Je l'adore. Cette robe est superbe, mais je ne peux pas la prendre. Léo répète mon prénom et je finis par ouvrir le rideau.

— Oui oui je suis là.

Je me retourne vers lui et ses yeux s'agrandissent lorsqu'il me voit. À côté de lui la vendeuse est tout sourire en m'apercevant. Julia porte une robe noire très simple légèrement évasée sur le bas et Alayna une robe bordeaux, très près du corps avec un côté fendu. Alayna pousse un petit cri de joie et tape dans ses mains comme une enfant.

— Mon Dieu Kaithy ! Tu es magnifique ! On dirait...

— Une princesse...

Léo finit sa phrase. Il n'a pas décroché son regard de moi et je suis obligée de rougir, c'est plus fort que moi.

La vendeuse vient vérifier si elle est bien taillée au niveau de la poitrine et je la laisse faire en relevant mon regard vers Léo, qui me fixe toujours. Il m'intimide de cette façon. La vendeuse s'éloigne pour me laisser me changer et Léo finit par ouvrir la bouche.

— Tu es magnifique Kaithlyn... Je... Je suis sans voix.

Merci...

Il s'approche de moi.

— Tu vas être tellement magnifique dans cette robe samedi soir.

— Je ne vais pas l'acheter Léo... Je l'ai essayé pour te faire plaisir c'est tout.

Il soupire exaspéré et passe sa main dans ses cheveux puis il tourne les talons. Je baisse les yeux en retournant dans la cabine. Il est adorable de vouloir me l'offrir, mais je ne peux pas accepter.

Je la retire et la remets à la vendeuse puis rejoins Léo et les filles. Elles payent leurs robes, Léo discute avec sa sœur lorsque nous sortons de la boutique. Léo regarde sa montre. Il doit se rendre à l'hôtel Martinez, pour découvrir son nouvel héritage.

— J'y vais, je vous laisse continuer en paix.

— Bon courage Léo !

Sa sœur sourit et il me regarde. Est-il fâché ? Pas pour si peu tout de même, mais connaissant Léo ce n'est pas impossible. Je viens prendre sa main pendant que les filles portent leur attention ailleurs. Son pouce caresse mes doigts, je relève la tête vers lui.

— Ne sois pas fâché contre moi...

Il soupire.

— Je ne le suis pas. Je voulais juste te faire plaisir.

— Je suis désolée...

Il hausse les épaules et ses lèvres se posent délicatement sur les miennes, il les décolle trop vite à mon goût puis il part après que je lui ai lancé un petit « bonne chance ».

Je le regarde s'éloigner et j'espère que je n'ai pas trop entaché sa bonne humeur. Je rejoins les filles et Julia sourit.

— Tu as réussi à mettre mon frère de mauvaise humeur !

— Tu crois ?

Et voilà, maintenant je culpabilise.

— Je le connais par cœur. Il déteste qu'on le contredise et je pense qu'il voulait vraiment t'offrir cette robe.

— C'était hors de prix dans cette boutique, je ne voulais pas.

— Il est riche Kaithy, qu'est-ce qu'il s'en fout du prix.

Je hausse mes épaules et les suis dans une boutique d'accessoires où elles choisissent le moindre détail pour aller avec leur robe puis nous continuons dans une boutique de chaussures. C'est long et j'en ai marre d'aller dans les magasins. J'aurais dû accompagner Léo.

***

Après les boutiques, nous avons passé l'après-midi à la plage, mais Léo me manque. Je me demande si tout s'est bien passé pour lui. Pourvu qu'il soit de bonne humeur. Mon téléphone vibre et c'est lui qui me dit qu'il est rentré à la maison. Je me redresse et enfile ma robe de plage en regardant Alayna qui rit avec Thomas, qui a enfin pu sortir de la maison. Ethan lui a dit hier soir qu'il ne nous rejoindrait pas pour ce week-end. Elle était un peu déçue, mais je pense que ça ne la dérange pas vraiment. Elle profite réellement maintenant.

Je les informe que je rentre à la maison. J'arrive enfin et tout est calme. Je passe dans le salon, mais il n'est pas là. Je l'appelle.

— Léo ?

Pas de réponse. Je monte à la chambre et dépose mon sac de plage. Je le cherche dans la salle de bain avant de redescendre et d'aller dans le jardin et il est là. Il porte son pantalon de costard gris avec sa chemise à moitié ouverte. Sa veste, ses chaussures et sa cravate sont posées sur un des fauteuils. Il fait les cents pas au bout du jardin. Je retire mes tongs et passe dans l'herbe pour aller le rejoindre.

Il s'arrête lorsqu'il me voit. Je lui fais un petit sourire réconfortant et m'approche plus doucement de lui. Je pose mes mains sur son torse.

— Tu es là... Je t'ai cherché partout. Comment tu te sens ?

— Et bien... Ça va en fait. J'ai été très bien accueilli, le déjeuner s'est bien passé.

— Tant mieux alors. Je suis contente.

Je me hisse sur la pointe des pieds afin de l'embrasser. Il m'enlace de ses bras, me pressant contre son torse, sa langue se mêlant à la mienne. Je caresse son visage puis ses cheveux. Il glisse ses mains dans mon dos, jusqu'à mes fesses et il me presse contre lui tout en rompant notre baiser, gardant son front contre le mien. Il m'a beaucoup trop manqué cet après-midi. Je relève la tête vers lui.

— Les filles veulent que l'on sorte ce soir. Ça te dit ?

— Oui, tu n'as pas beaucoup profité. Mais on ne rentrera pas trop tard. Je veux profiter un peu de toi.

— Ah bon ? Et pour quelles raisons mon cher Léo ?

— Pour faire ce que je sais faire le mieux ma chère Kaithlyn. Vous faire perdre la tête.

Je souris en le serrant dans mes bras. Il embrasse ma tête et nous rentrons à l'intérieur de la maison. Heureusement, il a récupéré un peu de bonne humeur.

***

Après le dîner, nous voilà tous en chemin vers l'une des discothèques les plus prestigieuses de Cannes. Thomas est surexcité d'être enfin sorti, Léo le rappelle à l'ordre.

— Fais attention s'il te plaît. Tu ne t'approches pas trop des personnes, ne mets pas tes mains n'importe où et...

Je vois Thomas qui parle en même temps que Léo, l'imitant et grimaçant. Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire. Léo lui assène une petite tape derrière la tête et Thomas rit.

— Et ne fous pas ta bouche n'importe où !

— C'est bon Léo je sais ce que je dois faire ! Et pour les filles on verra ça plus tard.

Léo lève les yeux au ciel en souriant et nous arrivons enfin. Nous rentrons assez rapidement et Léo demande sa réservation puis on nous dirige à une table dans le coin VIP. Monsieur Martinez ne néglige rien.

Une serveuse nous sert de quoi boire. J'aimerais qu'elle ait des yeux pour quelqu'un d'autre que mon copain.

— Ce sera tout Monsieur Martinez ?

Léo jette un coup d'œil à la commande sans me lâcher la taille.

— Très bien.

Il me fait signe de m'asseoir puis il prend place à mes côtés. Il attrape la bouteille de jus et me sert un verre. Je le prends en me penchant pour lui déposer un baiser au coin des lèvres le remerciant et il esquisse un léger sourire. Il sert tout le monde et Alayna est aussitôt partie sur la piste de danse. Le bras de Léo se pose derrière moi sur la banquette et je me cale contre son flanc tout en sirotant mon verre. Thomas se fait embarquer par une connaissance et Julia rejoint également la piste nous laissant Jérôme. Je finis mon verre et me penche à l'oreille de Léo.

— Tu viens danser ?

— Vas rejoindre ta sœur j'arrive... Pour ne pas l'abandonner là lui.

Je souris, me forçant à ne pas rire et lui dépose un long baiser sur les lèvres avant de me lever et de retrouver Alayna et Julia parmi tout ce monde. Je me défoule et ça fait un bien fou.

Demain nous rentrons à Paris et lundi je suis de retour au boulot. Je profite un maximum avant de retourner dans la routine quotidienne. À vrai dire ça me manque. Me retrouver uniquement avec Léo en rentrant et profiter de lui.

****

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