La consigne du jour : des petits détails...

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Je me rends compte de ma connerie quand les portes de l'ascenseur se referment sur nous.

Se laisser du temps, gérer les choses l'une après l'autre, régler mes embrouilles avec Nolan avant d'aller plus loin avec Liam... Quelle blague ! Ses mains fraîches se faufilent sous ma chemise et renversent mes bonnes résolutions en une seconde.

Le revêtement rêche de la cabine me râpe le dos quand il me coince contre la paroi, sa cuisse entre les miennes. Sa bouche quitte mes lèvres pour tracer sa route le long de ma barbe et venir déposer d'autres baisers insatiables jusque dans le creux de mon cou.

Le traître sait exactement où s'acharner pour me tirer des frissons de plaisir. Ses mains impatientes agrippent mes fesses pour me rapprocher un peu plus de lui et je ne retiens pas un gémissement quand son bassin se frotte contre mon jean.

J'essaie de ralentir ses ardeurs en l'écartant doucement, les mains posées sur sa taille dégagée. Il fait une pause pour me regarder amoureusement et humidifier ses lèvres gercées avant de prendre ma main dans la sienne. Il entremêle ses doigts, délicats et ornés de bagues et aux ongles vernis de noir, aux miens rugueux et pleins de callosités dues aux tâches quotidiennes du travail dans les champs.

- Si tu savais comme tu m'as manqué, il souffle en se mordant la lèvre.

Je fonds sur sa bouche pour qu'il arrête de dire des choses pareilles et passe mes mains dans son dos, caresse les bouts de peau dorée par le soleil que son t-shirt débraillé laisse apparaître.

Et puis soudain, les portes de l'ascenseur s'ouvrent dans un ding faiblard.

Dans le couloir miteux, les néons vacillent. Il y plane une odeur de produits ménagers, mais l'étage est désert. Je garde sa main au creux de la mienne pour l'entraîner jusque devant ma chambre.

Tandis que je tâtonne péniblement à la recherche ma carte d'accès, sors de mes poches les dizaines de cartes de visite échangées pendant le premier jour de la Foire Expo, les mains de Liam se font exploratrices : elles s'égarent dans le creux de mes reins, reviennent s'aventurer sur mon ventre avant de défaire la boucle de ma ceinture et s'affairer sur les boutons de mon jean...

- Ouvre cette fichue porte, râle-t-il dans un gémissement impatient.

Je vide mes poches péniblement pour retrouver ma carte magnétique, mais difficile de se concentrer quand la main de Liam se pose sur la bosse que mon sexe gonflé d'envie forme déjà sous le tissu de mon boxer. Encore moins quand il se met à la caresser lentement.

Quand je glisse enfin la carte pour déverrouiller la petite chambre, Liam s'y engouffre et me plaque contre la porte sans attendre. Il suspend ses caresses insoutenables juste le temps de déboutonner ma chemise en flanelle qui se dresse encore tel un obstacle entre nos peaux. Puis, il marque un temps d'arrêt, prend quelques secondes pour me détailler avec gourmandise, ses lunettes embuées de travers sur son nez.

- Que t'es beau, bon sang ! J'ai tellement, tellement, envie de toi...

Je sens mes joues s'échauffer sous son regard, alors je le tire vers moi par la boucle de sa ceinture et presse mes lèvres contre les siennes pour le faire taire.

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