111 - Rester

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François était revenu à dix-huit heures. Il était convenu tacitement que Tamara repartirait après le dîner. Julien terminait ses devoirs dans sa chambre et Annie avait dit qu'elle s'occuperait du repas, laissant les deux tourtereaux tranquilles dans le salon. Ils s'étaient installés dans le canapé, Tamara blottie sur les genoux de François.

— Cinq jours c'est vite passé, tentait de positiver François.

— Six jours, soupira-t-elle. Je travaille samedi prochain.

— Tu veux que je vienne te rejoindre vendredi soir ?

— Tu vas arriver à 21 h et je te laisserais à 7 h le lendemain. Cinq heures de route pour ça, ça ne vaut pas le coup. On s'appellera.

— Tes trois mois de préavis vont être longs, se désola-t-il.

— Une semaine est déjà passée, commença-t-elle avant de se redresser brusquement dans le bras de François.

— Quoi ! Qu'est-ce qui ne va pas ? s'inquiéta-t-il.

— Mais je suis bête ! s'écria-t-elle. Je peux rester, si c'est ce que tu veux.

— Rester comment ?

— Rester ici, ne pas repartir.

— Mais... qu'est-ce que tu vas dire à ton patron ?

— La vérité. Je ne reviens pas travailler, je n'habite plus Dijon.

— Et ton préavis ? Tu viens de dire que tu n'en as fait qu'une semaine.

— Je ne le fais pas. Que veux-tu qu'il m'arrive ?

— Je ne sais pas, avoua François qui ne s'était pas réellement posé la question. Je suppose que ton employeur peut te poursuivre devant les prud'hommes.

Tamara haussa les épaules.

— Non, ça m'étonnerait qu'il se lance là dedans. Au pire, il ne me paiera pas le mois en cours, ni mes congés à prendre, mais je les lui laisse volontiers.

François n'arrivait pas à croire que ce fut si facile de changer de vie du jour au lendemain.

— Et ton appartement ? Tu verses un loyer, je suppose. Tu ne vas pas être un peu juste ?

— Non, nous sommes propriétaires, Cosima et moi.

— Vous ne payez pas des traites ?

— On l'a acheté cash.

Par son métier, François était habitué à évaluer instinctivement la vraisemblance de ce qu'on lui disait. Il ne put s'empêcher de se demander comment, à peine dix ans après être sorties de prison, avec deux salaires moyens, les deux sœurs avaient pu se payer un appartement en centre-ville de Dijon sans emprunter. Son étonnement dut se voir, car Tamara éclata de rire :

— T'inquiète, on l'a fait légalement.

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Note  : désolée, j'ai posté plus tard que d'habitude, j'avais la robe de Sailor Moon à repasser (et il y a plein de petits plis) ...

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